Paul Marie Gaudemet

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Paul Marie Gaudemet, né le à Dijon et mort le à Paris 16e[1], est un juriste et universitaire français, professeur émérite à l'université Panthéon-Assas.

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Marie Gaudemet appartient à une famille d'universitaires : Petit-fils d'un professeur de droit, fils d'Eugène Gaudemet, professeur de droit à l'Université de Strasbourg et frère de Jean Gaudemet, professeur d'histoire du droit. Ses neveux sont devenus également professeurs de droit, tandis que ses propres enfants ont été polytechniciens[2].

Paul Marie, de son côté, est étudiant à la Faculté de droit et de sciences politiques de Strasbourg, dans laquelle son père est nommé professeur. Reçu premier au concours d'agrégation de 1944, après quatre ans de captivité[2], il publia sa thèse sur la fonction publique allemande (1945) et le Civil Service britannique (1952)[3]. Il est professeur à Nancy de 1946 à 1963 et de Sarrebruck de 1951 à 1963[4], et poursuit ses recherches comparatives en les élargissant à l'ensemble de l'Europe. Élu à la Faculté de droit de Paris en 1963, il enseigne à la Faculté internationale de droit comparé, dont il tire l'ouvrage Le pouvoir exécutif dans les pays occidentaux (1966)[2].

Il devient notamment en 1946 chargé de cours à l'Institut de recherche internationale de Zurich et en 1950 enseignant à la faculté de droit du Caire. De 1958 à 1966, il est maître de conférences à l'École nationale d'administration (ENA). De 1963 à 1983, il devient professeur de finances publiques à la Faculté de droit de Paris, puis à l'Université Paris II[4].

En 1989, il rédige un article sur les relations entre le juriste allemand Paul Laband et les publicistes français[5], faisant revivre la controverse du rejet du droit public allemand par Adhémar Esmein au début du XXe siècle. Avec son élève et collègue Joël Molinier, il rédige deux volumes sur les Finances publiques (Budget/Trésor et Fiscalité) qui sont salués par les spécialistes[2].

En 1977, il devint membre du conseil d'administration de l'Alliance française[4] et fut nommé au Conseil des Impôts (1977-1983)[2]. De 1981 à 1989[4], il fut élu président de la société française de droit fiscal[2] et en 1990, il devint membre du conseil d'administration de la fondation Carnegie pour la paix internationale[4].

Décorations[modifier | modifier le code]

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • 1945 : Étude sur le régime juridique de la fonction publique en Allemagne
  • 1952 : Le Civil service britannique, essai sur le régime de la fonction publique en Grande-Bretagne
  • 1958 : La provincialisation de Madagascar
  • 1961 : La séparation des pouvoirs, mythe et réalité
  • 1966 : Le pouvoir exécutif dans les pays occidentaux[6]
  • 1970 : Précis de finances publiques (Budget et Trésor-Fiscalité)[7]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c d e et f Roland Drago, « Paul-Marie Gaudemet », Revue internationale de droit comparé, vol. 50,‎ , p. 911-912 (lire en ligne)
  3. Robert Pelloux, « Paul Marie Gaudemet, "Le Civil Service britannique. Essai sur le régime de la fonction publique en Grande-Bretagne" », Revue française de science politique, vol. 4, no 4,‎ , p. 889-890 (lire en ligne)
  4. a b c d et e Études de finances publiques : mélanges en l'honneur de Monsieur le Professeur Paul Marie Gaudemet, Paris, Economica, 1984, p. 6-16.
  5. « Paul Marie Gaudemet, "Paul Laband et la doctrine française de droit public" », sur bijus.eu
  6. Roland Drago, « Paul Marie Gaudemet, "Le pouvoir exécutif dans les Pays occidentaux" », Revue internationale de droit comparé, vol. 19, no 1,‎ , p. 311-312 (lire en ligne)
  7. « Paul Marie Gaudemet, "Précis de finances publiques, t. 1, Les opérations sur deniers publics. Budget et Trésor, t. II, Les ressources publiques. Emprunt et impôt" », Revue internationale de droit comparé, vol. 22, no 3,‎ , p. 600-601 (lire en ligne)