Les Nationalistes

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Les Nationalistes
Image illustrative de l’article Les Nationalistes
Logotype officiel.
Présentation
Chef Yvan Benedetti
Fondation
Secrétaire général André Gandillon
Positionnement Extrême droite[1]
Idéologie Nationalisme européen[1]
Ultranationalisme
Néofascisme
Euroscepticisme[1]
Site web les-nationalistes.com

Les Nationalistes, connu jusqu'en 2019 sous le nom de Parti nationaliste français (PNF), est un mouvement politique français d'extrême droite ultranationaliste créé en 1983, puis refondé en 2015.

Historique[modifier | modifier le code]

Le Parti nationaliste français est fondé en 1983 comme scission du Front national, par des militants qui estiment que Jean-Marie Le Pen est « une marionnette d'Israël »[2].

Issu du journal Militant, dont l'équipe avait été poussée à sortir du Front national par Jean-Pierre Stirbois[3], le mouvement compte parmi ses fondateurs Pierre Bousquet, Jean Castrillo, et Henri Simon (tous anciens membres de la Division Charlemagne), ainsi que Pierre Pauty, Patrice Chabaille ancien membre de comité central du Front National et Alain de La Tocnaye. Alain Renault fait partie des fondateurs mais s'en éloigne rapidement pour rejoindre Philippe de Villiers.

En 1985, une frange plus radicale du parti (menée par Claude Cornilleau) fera scission pour créer le Parti nationaliste français et européen, d'obédience néonazie. Le PNF sera rejoint en 1990 par les Jeunesses nationalistes révolutionnaires de Serge Ayoub, mais la rupture sera consommée en 1991. Peu après, Pierre Pauty quittera le PNF, retournant au FN pour y être élu au comité central. D'autres contacts seront tentés, notamment avec Troisième Voie de Jean-Gilles Malliarakis ou l'Œuvre française de Pierre Sidos, mais sans réel succès. Le Parti nationaliste français finit par devenir quasi-inactif à partir du milieu des années 1990.

Le , André Gandillon, secrétaire général du PNF et rédacteur en chef de la revue Militant, lance un appel au rassemblement des nationalistes au sein de cette structure.

Dans les mois qui suivirent, plusieurs structures radicales annoncèrent leur ralliement au sein du Parti nationaliste français. Lorraine nationaliste, Paris nationaliste, Les Caryatides, figurent parmi celles-ci, ainsi que nombre de mouvements locaux, autonomes depuis les dissolutions de l'Œuvre française et des Jeunesses nationalistes.

Les et , le mouvement organise un congrès de refondation recevant une centaine de personnes. Ce congrès fait l'objet d'articles de presse, liés à la lettre de soutien envoyée par Jean-Marie Le Pen et lue pour le public[4]. La mouvance constituée autour des anciens sympathisants de l'Œuvre française et des Jeunesses nationalistes, organisations dissoutes en 2013 par le gouvernement après l'affaire Clément Méric, se rallie à cette initiative[5]. Le président élu est Jean-François Simon, et Yvan Benedetti devient porte-parole du PNF[6].

En 2019, Yvan Benedetti est condamné à huit mois de prison avec sursis pour reconstitution de ligue dissoute, la justice considérant que l'Œuvre française a poursuivi ses activités sous le nom du PNF. Après cette condamnation, le PNF se transforme en juin 2019 en une nouvelle structure baptisée Les Nationalistes[7],[8],[9].

Le 10 mai 2023, dans un contexte de polémique autour des rassemblements d'extrême droite après une manifestation du Comité du 9-Mai, la préfecture de police de Paris interdit une manifestation pour la fête de Jeanne d'Arc organisée par Les Nationalistes[10]. Le mouvement d'extrême droite dépose un recours qui finit par être rejeté, contrairement à celui déposé par l'Action française, dont le rassemblement pour la fête de Jeanne d'Arc avait également été interdit par la préfecture de police[11].

Idéologie[modifier | modifier le code]

En 2019, Nicolas Lebourg remarque que le PNF se réclame du phalangisme, du Régime de Vichy et de l'affirmationnisme blanc (« la proclamation d'une fierté de l'identité raciale et culturelle des Blancs »). Le PNF considère alors que la France connaît un processus révolutionnaire, affirmé lors de l'élection présidentielle de 2017 par l'« élimination des partis ayant dirigé la France » et en 2018 par le mouvement des Gilets jaunes[2].

Symbolique[modifier | modifier le code]

Son sigle fait référence au Parti national fasciste de Mussolini ; quant à son logo, il comporte une fleur de lys et une épée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Laurent de Boissieu, « Parti Nationaliste Français (PNF) », sur france-politique.fr, .
  2. a et b Nicolas Lebourg, « L'hydre de l'ultradroite: », Sciences Humaines, vol. N° 315, no 6,‎ , p. 25–25 (ISSN 0996-6994, DOI 10.3917/sh.315.0025, lire en ligne, consulté le )
  3. Jean-Yves Camus (dir.), Le Front national à découvert, Paris, Presses de Sciences-Po, , p. 17-36
  4. « europe1.fr/politique/jean-mari… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  5. « L'Œuvre française se reconstitue au sein du Parti nationaliste français », Ipolitique, blog de Laurent de Boissieu, 20 octobre 2015.
  6. Laurent de Boissieu, « Parti Nationaliste Français (PNF) », sur France-politique.fr (consulté le ).
  7. Pierre Plottu et Maxime Macé, « Agression de journalistes de «Quotidien» : le militant d’extrême droite Yvan Benedetti en garde à vue » Accès libre, sur Libération, (consulté le )
  8. « Rhône. Le militant lyonnais d’extrême-droite Yvan Benedetti en garde à vue » Accès libre, sur Le Progrès, (consulté le )
  9. « Yvan Benedetti » Accès libre, sur Les Nationalistes (consulté le )
  10. Camille Polloni, « À Paris, l’extrême droite privée de ses manifestations du week-end » Accès payant, sur Mediapart, (consulté le )
  11. « Ultradroite: la justice suspend l'interdiction de la manifestation de l'Action française prévue dimanche à Paris », sur BFMTV (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]