Paradisier à bec blanc

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Drepanornis bruijnii

Le Paradisier à bec blanc (Drepanornis bruijnii) est une espèce d'oiseaux de la famille des Paradisaeidae.

Distribution[modifier | modifier le code]

Cet oiseau peuple une zone de la Nouvelle-Guinée comprise entre la côte nord à partir de Sarmi (à l’est de la rivière Mamberano) jusqu’à Varimo, avec quelques poches plus à l’intérieur des terres et une petite frange côtière à l'ouest de la baie de Geelvink (Ottaviani 2012).

Habitat[modifier | modifier le code]

Le drépanornis à bec blanc est associé à la forêt humide de basse altitude, entre 0 et 180 m, mais il visite aussi des zones dégradées comme la forêt coupée et entretenue par l’homme sur les collines (Beehler & Beehler 1986).

Alimentation[modifier | modifier le code]

Il consomme des fruits (surtout des drupes) et des arthropodes mais semble plus frugivore que le Drépanornis d'Albertis (Frith & Frith 2009). Ottaviani (2012) a montré, photos à l’appui, que l’espèce consomme des baies d’une lauracée à rapprocher de Listea glutinosa et des graines d’une rubiacée proche de Morinda citrifolia.

Mœurs[modifier | modifier le code]

En quête de nourriture, les drépanornis à bec blanc évoluent dans la canopée mais gagnent les strates plus basses de la forêt où ils peuvent se joindre à des groupes mixtes composés de différentes espèces dont des paradisiers et des pitohuis (Frith & Frith 2010).

Voix[modifier | modifier le code]

Le cri de signalement des mâles adultes consiste en une série variable de notes plaintives,musicales, sifflées et gutturales, chacune montant ou descendant en tonalité, parfois précédées ou suivies par un ou plusieurs gloussements bas et mélodieux : wik-kew kweer kweer kwer kor kor kor portant très loin. Une note whehn émise pendant le nourrissage est similaire à celle d’autres paradisiers en pareille circonstance (Frith & Frith 2010).

Parade nuptiale[modifier | modifier le code]

Le mâle occupe et défend un vaste territoire qu’il exploite à la fois pour le nourrissage et la parade nuptiale. Il se déplace quotidiennement sur son aire qu’il revendique en vocalisant sur différents postes de chant face à d’autres mâles du voisinage. La parade nuptiale est basée sur une posture verticale et statique, les plumes pectorales et latérales largement déployées, la queue également ouverte tout en émettant un son métallique (Diamond 1981, Frith & Frith 2009).

Nidification[modifier | modifier le code]

Elle est inconnue, le nid et les œufs n’ayant toujours pas été décrits.

Biologie de reproduction[modifier | modifier le code]

L’étude d’un mâle à gonades hypertrophiées à Holtekong près de Jayapura suggère une période de parade nuptiale, au moins, en août et de nidification en novembre (Frith & Frith 2009).

Statut, conservation[modifier | modifier le code]

L’espèce est considérée comme « presque menacée » en raison de la relative petitesse de sa distribution et de sa population, semblant en déclin du fait de l’exploitation forestière en basse altitude. En matière de mesures à prendre, elle doit faire l’objet d’un programme de suivi dans plusieurs sites sélectionnés et des recherches doivent être menées sur sa tolérance à la dégradation de l’habitat et sur la protection de certaines aires de forêt encore intactes (BirdLife International 2011).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Beehler, B. M. & Beehler, C. H. (1986). Observations on the ecology and behavior of the Pale-billed Sicklebill. Wilson Bull. 98: 505-515.
  • Diamond, J. M. (1981). Epimachus bruijnii, the lowland Sickle-billed Bird-of-paradise. Emu 81: 82-86.
  • Frith, C. B. & Frith, D. W. (2009). Family Paradisaeidae (Birds of Paradise). In del Hoyo, J. Elliott, A. & Christie, D. Handbook of the Birds of the World. Bush-shrikes to Old World Sparrows. Volume 14. pp. 404-459. Lynx Edicions, Barcelona.
  • Ottaviani, M. (2012). Les Oiseaux de Paradis – Histoire Naturelle et photographies, 320 pages. Editions Prin, France.

Liens externes[modifier | modifier le code]