Odette Jarassier-Boubou

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Odette Jarassier-Boubou
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Biographie
Naissance
Décès
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ToursVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Odette JarassierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités

Odette Jarassier-Boubou, née Odette Jarassier et devenue Odette Boubou après son mariage, est une résistante française née le à Limoges et morte à Tours le [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Sa famille arrive à Tours en 1916 où son père travaille au chemin de fer à Saint-Pierre-des-Corps. Elle travaille en usine[2] de 1924 à 1928 puis en tant qu'employée hospitalière[3],[4]. Au printemps 1928, elle rencontre un cordonnier, Renée Boubou qu'elle épouse le 13 octobre.

Militantisme[modifier | modifier le code]

En novembre 1935, elle s'engage avec son mari dans le parti communiste français[4]. Ils s'impliquent dans le Front Populaire et soutiennent les républicains espagnols[2]. Elle devient l’une des dirigeantes du comité départemental des femmes contre la guerre et le fascisme[4]. Elle est élue en 1937 membre du comité régional du PC jusqu'à sa dissolution en 1939[4].

L'engagement[modifier | modifier le code]

Dès octobre 1940, elle entre en résistance[5]. Son mari, Henri Boubou, travaille clandestinement dans un réseau communiste d’impression et de distribution de journaux clandestins du PCF. Il est arrêté et fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien (Suresnes)[6],[4]. Il est décoré de la médaille de la Résistance française à titre posthume[7].

L'arrestation et la déportation[modifier | modifier le code]

Le 22 février 1942, elle est arrêtée par la police française. Elle est emprisonnée par les nazis à la Prison de la Santé et à Romainville[5]. Elle aurait dû faire partie du convoi des 31 000 du 24 janvier 1943, mais elle est hospitalisée à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce lors de la formation de ce convoi à destination du camp de femmes de Birkenau[8]. Elle est déportée dans le convoi de femmes suivant, le 28 avril 1943, parti de Compiègne vers Ravensbrück (convoi I.95)[4],[9]. Elle porte le matricule 19244[3],[9]. Elle y passe deux ans et est libérée par la Croix rouge suédoise en avril 1945[2],[10].

Retour à la vie civile[modifier | modifier le code]

Elle vit la majeure partie de sa vie à Saint-Pierre-des-Corps. Elle décède à Tours le le 15 mars 2012. Elle lègue son corps à la science[6].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle se marie avec Henri Boubou (1904-1942)[4].

Veuve, elle se remarie le 5 janvier 1946 avec Stéphane Doumas à Saint-Martin-le-Beau (Indre-et-Loire), dont elle divorce en 1966[4].

Elle était mère de trois fils[4],[10].

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c d e f g et h Sylvie Pouliquen, Femmes de l'ombre en Touraine, PBCO éditions, (ISBN 978-2-35042-050-9), page 137
  3. a b et c fred37, « Hommage à une déportée = Odette Boubou-Jarassier », sur Le blog de fred 37 (consulté le )
  4. a b c d e f g h i et j Paul Delanoue, « BOUBOU Odette », dans née JARASSIER Odette, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  5. a et b « Odette Jarassier dans le livre d'or de la Déportation », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne)
  6. a et b « Émouvant hommage à Odette Jarassier », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne)
  7. Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Henri Boubou » (consulté le )
  8. « Mémoire Vive – Marcel BOUBOU – 45276 », sur www.memoirevive.org (consulté le )
  9. a et b Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi I.95 » (consulté le )
  10. a b c d e f et g http://familles-de-fusilles.com/wp-content/uploads/2016/02/241.pdf
  11. « Journée à la mémoire des victimes de la Déportation, ce dimanche 25 avril », sur ADIRP 37-41 (consulté le )