Observatoire de l'Argentine contemporaine

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Logo créé par Ricardo Mosner 2001

L’Observatoire de l’Argentine contemporaine (O.A.C.) est une association loi 1901, créée en octobre 2001, dont la séance inaugurale eut lieu à la maison de l'Amérique latine à Paris le 10 octobre 2001. À l’initiative de Diana Quattrocchi-Woisson[1] (historienne-chercheure au C.N.R.S) et Carlos Schmerkin, (journaliste, éditeur), l’objet de sa création était de promouvoir la production de connaissances fondamentales sur la société argentine contemporaine dans tous les domaines des sciences humaines et sociales, d’offrir un espace pluraliste de rencontres, d’échanges et de discussions, de favoriser la publication d’ouvrages et de revues spécialisées sur la vie politique, économique, culturelle et sociale de l’Argentine.

Les cycles de conférences mensuelles étaient destinés à « mieux comprendre et mieux faire comprendre les enjeux majeurs de la société argentine contemporaine ». Il existait un vide concernant l’Argentine en France. Ce vide semblait particulièrement frappant dans le domaine des sciences humaines et sociales. Le succès rencontré par les conférences auprès d’un public, très large, professionnel ou non, jeune et moins jeune de tous horizons, argentinistes dans l’âme, a confirmé la justesse du diagnostic, mais aussi la pertinence d’une démarche comparatiste qui a permis d’offrir une interprétation de ce qui était en train de se détruire, de se construire ou de se reconstruire dans la société argentine. Ses principales activités : organiser des conférences à la Maison de l’Amérique latine.

L’assemblée générale constitutive date du 10 octobre 2001 à Paris. Un nouveau bureau vient de se mettre en place en février 2024[2]. Son siège social est à la Maison de l’Amérique latine 75007 Paris depuis octobre 2001.

Histoire[modifier | modifier le code]

En décembre 2001, la société argentine est en crise. La mise en place du plan corralito, du ministre de l'économie argentin, Domingo Cavallo, va créer en quelques jours une grande inflation et une situation économique et sociale difficile[3]. Ce fut le début du travail d'analyse opéré par l'Observatoire que rapportait la presse française comme l'article de Libération de décembre 2002,"Pleurons pour toi Argentine". L'Argentine, 6e puissance économique des années 40, n'était plus que l'ombre d'elle- même et la crise économique argentine était un bouleversement total pour l'Argentine.

En France, des femmes et des hommes de générations, origines, idéologies et professions différentes se retrouvent autour d’une problématique : l’Argentine. À Paris, l’Observatoire de l’Argentine contemporaine s’est constitué autour de ces personnes, issues des milieux de la recherche, de l’université, de l’entreprise, de la société civile qui partagent son histoire, son présent et son avenir.

Dans sa présentation, l’Observatoire dit : « partager le souci de suivre et d’analyser les enjeux de l’Argentine contemporaine. Or, dans les circonstances du moment, particulièrement depuis le 19 décembre 2001, nous ne pouvons plus nous contenter de cette position. Nous sommes convaincus que la vie politique ne se résume pas aux joutes politiciennes et à la compétition pour les postes et les fonctions. Les convulsions d’une crise terminale, dernière étape d’un processus long d’un demi-siècle, nous conduisent à envisager aussi une démarche prospective. Désormais nous allons aider à mieux faire connaître les multiples initiatives issues de la société civile et des associations non gouvernementales qui essayent de penser et de proposer une nouvelle fondation de la citoyenneté argentine. Nous allons y contribuer avec des propositions ouvertes à la critique et au débat. C’est la logique du débat contre l’habitude des querelles ».

Cycles de conférences : Le cycle de conférence commençait avec l’année universitaire, en septembre de chaque année. Un programme annuel de 10 conférences était proposé et largement diffusé. Une affiche, des cartes d’invitation, des dépliants de présentation furent créés. Ricardo Mosner, artiste plasticien argentin, créa le logo de l’Observatoire de l'Argentine contemporaine ainsi que le visuel de la première page du site internet. En France, en Argentine mais aussi dans plusieurs pays d'Amérique latine, le travail de réflexion et d'analyse porté par les cycles de conférences permit une visibilité accrue sur les problématiques et qui furent relayées par les médias français[4] et étrangers. En février 2004, le journal argentin Pagina 12, relatait la visite de Dominique de Villepin dans la "asamblea"[5] de San Telmo, dont l'Observatoire de l'Argentine soutenait les actions. L'ensemble des 12 cycles de conférences à la Maison de l'Amérique latine ainsi que tous les événements organisés par l'Observatoire sont consultables dans le livre "L'observatoire de l'argentine contemporaine à la Maison de l'Amérique latine 2001-2012", édité et présenté au public le 1er février 2024.

Ricardo Mosner pour l’Observatoire de l'Argentine[modifier | modifier le code]

Dans la première page du site internet de l'Observatoire de l'Argentine contemporaine (argentinaobs.org) qui a fonctionné de 2001 à octobre 2023, la présidente Diana Quattrocchi-Woisson présentait le travail de Ricardo Mosner, son implication pour cette association naissante : « Autour de quelques emblèmes identitaires, Ricardo Mosner[6] évoque ici, avec une synthèse graphique remarquable, les grands thèmes de la société argentine ».

En politique : les cortèges de manifestants qui ont rythmé de façon indélébile l’histoire argentine. Les militaires aussi, omniprésents depuis le premier coup d’État de 1930, ainsi que la puissante Église Catholique. En économie, les industries et les ouvriers d’une époque révolue, celles des années du premier péronisme. Les marques culturelles sont, sans conteste, celles qui ont fait la renommée du pays, le tango, le football, le gaucho. Enfin, avec un regard de dessin animé, l’animal totem de la richesse argentine basée sur la rente agraire et l’élevage. Le tout sur fond de croix aux couleurs du drapeau argentin, avec au centre une note optimiste : le soleil généreux au visage humain ; le même soleil dit « incaïque » avec ces 32 rayons qui est dans l’emblème national depuis la déclaration de l’Indépendance en 1816. Ces clichés d’identité sont profondément ancrés dans la conscience collective et ce grand artiste, que nous aimons, les a fait émerger pour illustrer les activités de l’Observatoire de l’Argentine contemporaine. Le pinceau espiègle de Mosner nous rappelle un autre trait distinct des Argentins : l’humour et la dérision. »

Le logo représentant le soleil du drapeau argentin est utilisé pour l'image de marque de l'association que l'on retrouve sur tous les documents à entête et comme logo pour les événements.

L'affiche introduit dans les premières pages des programmes sera pérennisée durant les 12 premières années. Il reste toujours en vigueur à ce jour.

Séance inaugurale[modifier | modifier le code]

La première séance du premier cycle de l’Observatoire de l’Argentine contemporaine eut lieu le 10 octobre 2001, présidée par Diana Quattrocchi-Woisson en présence de René Rémond de l’Académie française, président de la Fondation nationale des sciences politiques, de Jean-Louis Marfaing, ambassadeur, président de l’association Transpalatina, et d’Alain Touraine, EHSS, sociologue. Pour les fondateurs de l’Observatoire, un vide concernant l’Argentine en France était frappant, ce que rappelle Diana Quattrocchi-Woisson dans sa préface du livre « L’Observatoire de l’Argentine contemporaine à la Maison de l’Amérique latine, 2001-2012[7] » sorti en février 2024.

« Quand nous avons lancé à Paris, le 10 octobre 2001, à la Maison de l’Amérique latine, le premier cycle de conférences mensuelles destinées à « mieux comprendre et mieux faire comprendre les enjeux majeurs de la société argentine contemporaine », nous savions qu’il existait un vide concernant l’Argentine en France. Ce vide nous semblait particulièrement frappant dans le domaine des sciences humaines et sociales. Le succès rencontré par nos conférences auprès d’un public très nombreux a confirmé la justesse du diagnostic, mais aussi la pertinence d’une démarche comparatiste qui fait appel à des spécialistes confirmés dans des disciplines aussi diverses que l’histoire, l’économie, le droit, la sociologie, la politologie, la philosophie, la géographie, l’anthropologie ou la psychologie. Lorsque les événements des 19 et 20 décembre 2001 ont placé l’Argentine à la une des journaux du monde entier, nous étions dans des circonstances optimales pour suivre le déroulement de la crise à partir d’un poste d’observation privilégié, mais aussi pour offrir une interprétation de ce qui était en train de se détruire, de se construire ou de se reconstruire dans la société argentine. Les 120 conférences mensuelles que nous avons consacrées à penser et analyser l’Argentine contemporaine entre octobre 2001 et juin 2012 ont mobilisé plus de 300 conférenciers argentins, français, qui ont accepté d’exercer leurs compétences, d’affirmer ou d’infirmer les différentes thèses et hypothèses, de « plonger » somme toute, dans ce laboratoire politique, social, économique et culturel que l’Argentine est devenue. Tout au long de ces stimulantes années fondatrices, l’Observatoire de l’Argentine contemporaine a bénéficié de l’accompagnement d’un prestigieux Conseil scientifique. Nous rendons ici un hommage ému aux spécialistes qui nous ont beaucoup aidé et soutenu et qui ne sont plus parmi nous : Paul Verdevoye (1912 - 2001), René Rémond (1918 - 2007), Jean-Louis Marfaing (1925-2016), Jean Piel (1936 - 2017), Pierre Kalfon (1930 - 2019), Romain Gaignard (1936 - 2021), Silvia Sigal (1939 - 2022), Alain Touraine (1925 - 2023). »

De 2012 à 2024, l’Observatoire de l’Argentine contemporaine organisa des conférences spécifiques relatant la vie sociale, économique et politique de l’Argentine. Le colloque « 40 ans de démocratie en Argentine » en octobre 2023, organisé par Diana Quattrocchi-Woisson et Darion Rodriguez[8], fut un facteur fédérateur pour relancer les cycles de conférences.

Un nouveau bureau, élu le 1er février 2024, proposa la reprise des activités conférences de l’Observatoire en programmant plusieurs séances, permettant de comprendre les mutations politiques et économiques de l’Argentine depuis l’élection du président Javier Milei le 14 novembre 2023.

Ces cycles de conférences ont aussi été l’occasion de séances de cinéma-débat. Ce fut notamment le cas en octobre 2004 pour présenter le film « Mémoire d’un saccage » de Fernando Solanas et en septembre 2006 pour le film « La dignité du peuple » du même directeur. Le 21 juin 2007, le film « Buenos Aires 1977 » d’Israel Adrián Caetano a été commenté en présence de Guillermo Fernández, un des évadés du centre clandestin «Mansion Seré ».

Événements organisés par l’Observatoire de 2001 à 2012[modifier | modifier le code]

2002 - Cent tableaux pour l’Argentine à la Maison de l'Amérique latine 6-7-8 décembre 2002 Parmi les événements organisés par l’Observatoire, il y a l’exposition de décembre 2002..A la demande du bureau de l'association, trois jours de vente solidaire de tableaux d'artistes argentins en France furent organisés afin de récolter des fonds pour aider et soutenir des "asemblerias" de Buenos Aires.

2003 - 36 peintres argentins au Sénat. En novembre 2003 aura lieu la deuxième expo-vente d’œuvres de 36 peintres argentins, salle Clemenceau du sénat. À cette occasion, un catalogue sera réalisé par l’Observatoire avec le soutien du groupe d’amitié Amérique latine de l’Assemblée nationale, intitulé « L’Argentine de mes rêves » conceptualisé par Jean-François Dray.

2006 - Une Plaque commémorative à la station Argentine du métro parisien en partenariat avec le R.A.T.P. a été posée sur le quai de la station Argentine sur la ligne 1 du métro parisien, qui sera dévoilée par Estela Barnes de Carlotto et Rosa Roisinblit lors de leur passage à Paris, invitées par l'association.

2006 - « La commémoration du 30e anniversaire du coup d’État le 24 mars 1976 revêt un intérêt tout particulier après l’annulation des lois d’amnistie... L’Observatoire de l’Argentine Contemporaine s’est associé à la semaine de la mémoire et de la justice en invitant Estela Carlotto[9], présidente de l’association des Grands-Mères de la Place de Mai, à venir en France pour participer à notre cycle de conférences et nous faire l’honneur de dévoiler la plaque « NUNCA MAS » à la station « Argentine ».

2008 - Lancement de la "Nouvelle Revue argentine[10]". Un hommage à nos prédécesseurs (la Revue argentin) en particulier Octavio Gonzàlez Roura (dit Edmond de Narval). Un numéro papier (no 1) et deux numéros électroniques

2006 - Une place des" Mères et Grands-Mères" de la Place de mai en projet à Paris

Sur proposition de l’Observatoire de l’Argentine contemporaine, les autorités de la Ville de Paris ont donné une suite favorable à la demande formalisée en mars 2006, à l’occasion du trentième anniversaire du coup d’État : qu’une place de Paris porte le nom “ Mères et Grand-mères de la Place de Mai ” en hommage à leur lutte courageuse, exemplaire et infatigable. Cet emplacement du 15e arrondissement de Paris, au pied de la Seine et du pont Mirabeau, a suscité l’enthousiasme et l’approbation des principales intéressées, Madame Estela Carlotto, Présidente des Grands-Mères de la Place de Mai, et Madame Carmen Lapacó, membre de l’Association Mères de la Place de Mai, ligne fondatrice.

2008 - Inauguration du jardin des Mères et Grands-Mères de la Place de mai[modifier | modifier le code]

Finalement l’inauguration du jardin des Mères et Grands-Mères de la Place de Mai à Paris 15e, rive gauche, à l’angle de la rue Balard et quai de Javel près du pont Mirabeau eut lieu le 7 avril 2008 en présence de nombreuses personnalités : Madame Cristina Fernández de Kirchner, Présidente de la République d’Argentine, Monsieur Bertrand Delanoë, Maire de Paris, Monsieur Jorge Taiana, ministre des Affaires étrangères d’Argentine, Madame Anne Hidalgo, 1re adjointe au Maire de Paris, Monsieur Philippe Goujon, maire du XVe arrondissement de Paris, Madame Estela Carloto, Présidente de l’association des Grands-Mères de la Place de Mai, Madame Marta Vásquez Ocampo, Présidente de l’association des Mères de la Place de Mai à Buenos Aires.

2010 - Les célébrations du Bicentenaire[modifier | modifier le code]

L’Observatoire de l’Argentine contemporaine organisa un « voyage découverte à Buenos Aires » dans le cadre des célébrations du Bicentenaire argentin. Ce voyage a permis de découvrir Buenos Aires pendant le moment privilégié des commémorations du Bicentenaire de l’indépendance. Programme spécial de visites, participation aux festivités, rencontres institutionnelles sous la responsabilité de l’équipe de l’Observatoire de l’Argentine contemporaine.

23-24 juin 2010 - Ouverture du colloque international : Au carrefour de deux bicentenaires[modifier | modifier le code]

« Juan Bautista Alberdi, né en Argentine en 1810, mort en France en 1884, fut un acteur engagé, un témoin lucide et fin analyste de la longue et difficile marche vers l’indépendance argentine. Il vécut de longues années en France d’abord comme représentant diplomatique, ensuite comme ambassadeur sans titres ni créances, d’une conscience sud-américaine bien en avance sur son temps. Jean-Jaurès, en visite en Argentine en 1911, lui rendit un hommage appuyé en affirmant que ses écrits appartenaient au trésor commun de l’esprit humain et qu’ils pouvaient côtoyer sans pâlir ceux de Tocqueville, Laboulaye, et même Montesquieu. Les pages de son livre « Le crime de la guerre » résonnent encore par leur pertinence et leur modernité. Entre autres mérites, il sut anticiper et dénoncer la dérive militariste qui marqua plusieurs pays d’Amérique du Sud. En 1844, ce penseur érudit et visionnaire formulait déjà un programme audacieux d’unité douanière, de monnaie unique et même d’une banque propre à la région latino-américaine.

Dans le contexte commémoratif des bicentenaires des indépendances latino-américaines, des spécialistes de France et d’Argentine ont été réunis pour nous offrir dans Juan Bautista Alberdi et l’indépendance argentine[11]. La force de la pensée et de l’écriture une œuvre essentielle pour comprendre l’originalité du processus de construction nationale après la rupture du lien colonial et pour saisir l’importance des efforts intellectuels qui ont rendu possible une telle entreprise. »

2012 - Ouverture du colloque international : La guerre des Malouines, 30 ans après. Mutations, changements politiques, représentations.[modifier | modifier le code]

Colloque organisé par Diana Quattrocchi-Woisson (C.N.R.S) et Michael Parsons (Université de Pau et des Pays de l’Adour).Salle des conférences de l’Institut d’Amérique latine le 15-16 octobre 2012 Paris 13e

Une quarantaine de spécialistes de deux continents se donnèrent rendez-vous en France pour aborder la complexité de cette guerre et ses prolongements avec les savoirs et les outils des sciences humaines et sociales.

Ce colloque, sur la guerre des Malouines, a eu lieu pendant 4 jours en France, les 15-16 octobre à Paris et les 18-19 octobre 2012 à Pau. Ce colloque pluraliste, transdisciplinaire et transnational, fut ouvert à tous ceux qui souhaitaient mieux comprendre les enjeux du différend anglo-argentin : juridiques, historiques, géopolitiques, économiques et stratégiques. Les thèmes abordés lors des séances thématiques furent : les faits militaires et diplomatiques, les interprétations historiographiques, les réalignements régionaux, en Europe et en Amérique, les approches géographiques et juridiques, ainsi que les vecteurs de commémoration -, acteurs, discours, transmissions et représentations.

Pendant les quatre jours du colloque s'est tenu également le Forum « Images de guerre – guerre d’images » avec la projection de documents, photographies et films en provenance de l’Argentine, de France et du Royaume-Uni, et les commentaires de spécialistes de l’image et de la communication politique.

Les publications de l'Observatoire de l'Argentine contemporaine de 2001 à 2012[modifier | modifier le code]

L'Observatoire a publié plusieurs ouvrages qui rendaient compte des contributions des invités.

  • Argentine, enjeux et racines d’une société en crise, sous la direction de Diana Quattrocchi-Woisson/Tiempo Éditions/Éditions du félin 2003 -
  • L’Argentine de mes rêves, Jean-François Dray/Tiempo Éditions, Paris 2004 –
  • La colombe entravée, Carlos Schmerkin et Félix KaufmanTiempo Éditions, Paris 2004 -
  • L’Argentine après la débâcle, sous la direction de Diana Quattrocchi-Woisson/préface d’Alain Rouquié, Paris,
  • La Nouvelle Revue Argentine, no 1 - no 2 - no 3, Paris, 2008-2010 2011- Les articles étaient écrits par des chercheurs (historiens, anthropologues, économistes…) argentins et français.
  • Alberdi et l’indépendance argentine, sous la direction de Diana Quattrocchi-Woisson/Presses Sorbonne Nouvelle 2012-
  • Alberdi y la indépendencia argentina, Universidad Nacional de Quilmes Editorial

En plus des publications d’ouvrages, l’association a aussi publié :

  • Travail de mémoire : L'observatoire de l'Argentine contemporaine à la Maison de l'Amérique latine 2001-2012, Édité par AGAMI Éditions 2024. Les personnes intéressées peuvent s’adresser par le lien contact de l’Observatoire ou d’Agami-éditions (voir liens externes).

Mémoire associative à l’honneur : Édition du livre "L'Observatoire de l'Argentine contemporaine à la maison de l'Amérique latine 2001-2012[modifier | modifier le code]

En 2023, l’ensemble des archives de l’Observatoire de l’Argentine contemporaine, de la période 2001 à 2012, furent l’objet d’un « ouvrage mémoire» dans lequel on retrouve l’ensemble des programmes, avec les noms de tous les intervenants, ainsi que les photos des conférences. Il fut présenté, en séance inaugurale du nouveau cycle le 1er février 2024 à la Maison de l’Amérique latine[7], par Jean-François Dray, d’AGAMI-Éditions de Paris[12].

La volonté de Jean-François Dray, responsable d’Agami-éditions, fut de protéger de l’oubli ou de la disparition des matériaux qui appartiennent à une mémoire collective ou individuelle en préparant les matériaux de l’Histoire comme il le souligne dans sa présentation : « Cet ouvrage consacré aux conférences, colloques et évènements auxquels de nombreuses personnalités de premier rang ont participé (…) nous permet de garder en mémoire leurs réflexions, de comparer et de contraster leurs points de vue. C’est aussi un livre-témoignage de la passion collective suscité à Paris pour ce pays, son passé, son présent et son avenir. Il sera disponible dans les bonnes bibliothèques françaises, pour les générations présentes et futures désireuses de s’initier à la compréhension de la société argentine. (…).

Ce plaidoyer est également guidé par la volonté d’affirmer que l’édition de toutes ces pages d‘histoire représente une bonne partie du travail scientifique qui s’est jouée dans ces conférences et ces publications et qu’il vous sera agréable de les découvrir, voire les redécouvrir avec intérêt et ainsi à en faire la diffusion pour soutenir les activités de l’Observatoire de l’Argentine contemporaine. »

Face à de nouveaux défis : par Carlos Schmerkin

« Le travail éditorial réalisé par Jean François Dray nous permet de mesurer aujourd’hui la place occupée par l’Observatoire de l’Argentine contemporaine pendant douze ans. À la lecture de ces pages, plusieurs moments forts surgissent à ma mémoire : la première séance inaugurale d’octobre 2001; la vente solidaire de tableaux pour les « assemblées populaires » en 2002. En 2003, l’ouverture au Sénat du troisième cycle de conférences en présence de la sénatrice Cristina Fernández de Kirchner face au sociologue Alain Touraine, ou bien en 2004 la présentation du livre « La colombe entravée » avec la présence de Jorge Semprún et Miguel Angel Estrella. Comment oublier la pose d’une plaque à la station du métro « Argentine » en 2006, en hommage aux victimes du terrorisme d’État avec Estela Carlotto, présidente de l'association des Grand-Mères de la Place de Mai ? Puis, en 2008, l’inauguration du « Jardin Mères et Grands-Mères de la place de mai » dans le XVe arrondissement en présence de la présidente argentine Cristina Fernández de Kirchner, d’Estela Carlotto et Marta Vásquez, de Bertrand Delanoë, maire de Paris, et de sa 1re adjointe Anne Hidalgo. Au-delà d’un « album souvenirs » nous sommes en présence d’un travail de récupération de la mémoire qui nous permet de revisiter l’activité accomplie, pour ceux qui ont participé à l’Observatoire et pour un nouveau public de la découvrir. La séance de juin 2002 avec les fondateurs du « Réseau global du troc » (Red global del trueque) avait à l’époque beaucoup marqué les esprits. La prolifération de plus de 5000 clubs de troc en 2002 avait permis à la population de subsister au moment de la débâcle économique. Comment ne pas faire un lien entre cette époque et la situation actuelle, lorsque le 21 décembre 2023 la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Diana Mondino, a proposé dans les médias le retour au troc.

L’intérêt médiatique, suscité en France par le résultat électoral du 19 novembre 2023 et les premières mesures du président Javier Milei, nous indique que nous sommes devant un phénomène qui dépasse le cadre proprement argentin. Il faut à ce propos se rappeler la séance fort intéressante du 5 juin 2002 sur « Les politiques de défense ». L’intervention de la chercheuse Rut Diamint expliquant le processus de réconciliation des militaires avec la société civile, leur acceptation des règles du jeu démocratique et la nécessité de dépasser leur mauvaise image, mérite à mon sens d’être à nouveau explorée. Notamment lorsqu’on apprend le limogeage de 23 généraux par le président Milei.

La richesse que nous apporte ces séances passées est remarquable, grâce aux débats avec des intervenants de grande qualité et surtout à l’expertise d’historienne, à la pertinence et à l’énergie de Diana Quattrocchi-Woisson, présidente de l’Observatoire qui, avec une intuition notable, a su capter en 2001 l’ébranlement qu’allait vivre l’Argentine. Ces séances contribuent toujours à la réflexion malgré l’écoulement du temps ».

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Diana Quattrocchi-Woisson. Un nationalisme de déracinés: L'Argentine, pays malade de sa mémoire. (Amérique Latine—Pays Ibériques.) Paris: Centre National de la Recherche Scientifique. 1992. Pp. 420. 165 fr », The American Historical Review,‎ (ISSN 1937-5239, DOI 10.1086/ahr/99.5.1793, lire en ligne, consulté le )
  2. Julie Ducos, « Compte rendu de la rencontre de l’Observatoire de l’Argentine Contemporaine en février 2024 : entre bilan et perspective », sur Nouveaux Espaces Latinos, (consulté le )
  3. Diana Quattrocchi-Woisson, « Les dix jours qui ébranlèrent le pays », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  4. « Diana Quattrocchi-Woisson : podcasts et actualités », sur Radio France (consulté le )
  5. (es) « Página/12 :: El país :: Una reunión de gala en el comedor de la asamblea popular de San Telmo », sur www.pagina12.com.ar (consulté le )
  6. « Mosner, Ricardo », dans Benezit Dictionary of Artists, Oxford University Press, (lire en ligne)
  7. a et b Maison de l'Amérique Latine, « L'Observatoire de l'Argentine contemporaine - Agenda », sur Maison de l'Amérique Latine (consulté le )
  8. Dario Rodriguez, « La démocratie argentine quarante ans après (1983-2023) : entre continuité et crises », Les Études du CERI, nos 271-272,‎ , p. 45 (DOI 10.25647/etudesduceri.271-272.08, lire en ligne, consulté le )
  9. Nadia Tahir, « Chapitre II. Des Proches, des Mères et des Grands-Mères », dans Argentine, Presses universitaires de Rennes, 67–102 p. (lire en ligne)
  10. « Diana Quattrocchi-Woisson - Vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le )
  11. (pt) « Au carrefour de deux bicentenaires : Juan Bautista Alberdi et la co... », sur calenda.org (consulté le )
  12. « Agami Editions », sur www.agami-editions.fr (consulté le )