Nicolas Diat

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Nicolas Diat
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Prix spiritualités d'aujourd'hui ()
Prix du cardinal-Lustiger ()
Prix Georges-Brassens (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Nicolas Diat, né le à Saint-Amand-Montrond (Cher), est un éditeur, essayiste et romancier français.

Ancien conseiller en cabinet ministériel de Gilles de Robien (2005-2007) puis de Laurent Wauquiez (2007-2012), il devient ensuite essayiste et éditeur chez Fayard.

Il est l'auteur de livres sur le Vatican et la vie monastique, notamment. En 2018, il reçoit le prix du cardinal Lustiger pour Un temps pour mourir, derniers jours de la vie des moines.

Carrière[modifier | modifier le code]

Nicolas Diat naît le à Saint-Amand-Montrond[1]. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Toulouse (promotion 1998)[2].

Il s'inscrit initialement dans les réseaux de la gauche culturelle mitterrandienne (Institut François-Mitterrand, campagne de Jack Lang à Paris, Association Génération Européenne – dont Diat est trésorier –, Régénérations) avant de poursuivre sa carrière dans le journalisme. Il devient ensuite conseiller de Laurent Wauquiez, lorsque celui-ci est ministre[1].

Il est directeur de collection chez Fayard. Il y est l'éditeur de Philippe de Villiers, du général Pierre de Villiers et du cardinal Robert Sarah[1].

En , l'ouvrage de cardinal Robert Sarah, intitulé La Force du silence, que Nicolas Diat a co-rédigé avec lui, et qui est préfacé par le pape Benoît XVI, est récompensé par le Prix spiritualités d'aujourd'hui octroyé par le Centre méditerranéen de littérature[3].

En , son livre Un temps pour mourir, derniers jours de la vie des moines, obtient le Prix du Cardinal-Lustiger. Cet ouvrage est un recueil d'échanges avec des moines de différents monastères[4].

En juin 2020, Nicolas Diat édite Rester vivant qui rassemble les réflexions d'une dizaine d'intellectuels français sur la crise sanitaire[5].

En septembre 2021, il obtient le prix Georges-Brassens pour son premier roman Ce qui manque à un clochard[6].

En novembre 2021, Nicolas Diat est l’éditeur et le préfacier du livre Trois jours et trois nuits rassemblant les textes de quinze auteurs ayant partagé pendant trois jours et trois nuits le quotidien des chanoines de l’abbaye de Lagrasse[7].

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

Polémiques[modifier | modifier le code]

Sur l’ouvrage de Philippe de Villiers[modifier | modifier le code]

L'ouvrage de Philippe de Villiers J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu (édité par Nicolas Diat), est accusé de plagiat dans une enquête de Thomas Mahler pour Le Point[8]. Philippe de Villiers a contesté ces accusations dans un droit de réponse[9]. Une pétition publique d'un collectif d'universitaires et d'historiens européens dans Le Monde a dénoncé le livre et son éditeur : « Philippe de Villiers n’a pas le droit de falsifier l’histoire de l’UE au nom d’une idéologie. » Les historiens ajoutent que le livre est « un tissu de faux-semblants », « un pamphlet biaisé n’ayant rien à voir avec la science historique qui, elle, cherche à comprendre, à éclairer, et non à développer des théories du complot, hélas, si à la mode aujourd’hui[10]. Philippe de Villiers a également répondu à cette critique[10].

Sur l'ouvrage Des Profondeurs de nos cœurs du cardinal Sarah[modifier | modifier le code]

En , Nicolas Diat est l'éditeur du livre Des Profondeurs de nos cœurs, présenté par l'éditeur Fayard à sa sortie comme « co-écrit par l'ancien pape Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah ». Une polémique naît alors dans la presse internationale, selon laquelle le pape émérite n'aurait pas donné son accord à ce que son nom et sa photo figurent sur la couverture du livre ; de plus, il n'aurait pas co-écrit l'introduction et la conclusion de ce livre, comme le prétend Nicolas Diat dans sa préface[11]. Pour mettre un terme à la polémique, le secrétaire particulier du pape émérite, Mgr Georg Gänswein, publie un communiqué, repris par l’AFP et d'autres médias : « Je peux confirmer que ce matin, sur l’indication du pape émérite, j’ai demandé au cardinal Robert Sarah de contacter les éditeurs du livre en les priant d'enlever le nom de Benoît XVI »[12]. Après de nombreux articles[13], et sous la pression du Vatican, Sarah a admis que son livre n'avait pas été co-écrit avec Benoît XVI et a demandé que l'introduction et la conclusion ne soient plus co-signés avec le pape émérite[14],[15]. L'ouvrage est publié désormais dans la plupart des pays, par exemple en Allemagne, sous le seul nom de Sarah, même si un texte du pape émérite y figure[16].

Sur ses liens avec la droite ultra-conservatrice[modifier | modifier le code]

Dans une enquête fouillée de Frédéric Martel, le magazine Slate révèle les liens de Nicolas Diat avec la droite ultra-conservatrice[1]. Les auteurs publiés par Nicolas Diat chez Fayard sont le plus souvent liés à la droite radicale, catholique ou ultra-conservatrice (Philippe de Villiers, général de Villiers, cardinal Sarah).

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Frédéric Martel, « Nicolas Diat, le très secret éditeur des réacs », Slate,‎ 23 avril & 12 juin 2019 (lire en ligne).
  2. Sciences Po Toulouse Alumni, « « Ce qui manque à un clochard » par Nicolas Diat (promo 1998) », sur sciencespotoulouse-alumni.fr,
  3. « Le cardinal Sarah récompensé pour son dernier livre », Famille chrétienne, no 2049,‎ (lire en ligne)
  4. Jérôme Cordelier, « Nicolas Diat : « Quand on s'y prépare, la mort s'impose comme une évidence simple et belle » », sur Le Point, (consulté le )
  5. « Vincent Trémolet de Villers: «Vivre et penser au temps du coronavirus» », sur LEFIGARO, (consulté le )
  6. [1]
  7. « « Trois jours et trois nuits », des écrivains au monastère », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  8. Thomas Mahler, « Le livre complotiste (et plagiaire) de Philippe de Villiers sur l'Europe », sur Le Point, (consulté le )
  9. Le Point magazine, « Accusation de plagiat : Philippe de Villiers nous répond », sur Le Point, (consulté le )
  10. a et b « « Philippe de Villiers n’a pas le droit de falsifier l’histoire de l’UE au nom d’une idéologie » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Vatican : l'ex-pape Benoît XVI retire son nom d'un livre controversé », sur LExpress.fr, (consulté le )
  12. Le Figaro avec AFP, « Benoît XVI demande à ne pas être crédité comme co-auteur de Des profondeurs de nos cœurs », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  13. (en-US) Jason Horowitz et Elisabetta Povoledo, « Two Popes, and One Big Furor After Benedict Weighs in on Priestly Celibacy », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  14. « Imbroglio autour d’un livre attribué à Benoît XVI », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  15. « Vatican : l'ex-pape Benoît XVI retire son nom d'un livre controversé », sur LExpress.fr, (consulté le )
  16. Robert Sarah, Aus der Tiefe des Herzens: Priestertum, Zölibat und die Krise der katholischen Kirche, 2020.
  17. Koz, Gérard Leclerc, « L'Homme qui ne voulait pas être pape : le livre qui révèle ce qui s'est vraiment passé lors de la renonciation de Benoit XVI », Atlantico,‎ (lire en ligne)
  18. Dandrieu, « Nicolas Diat : “Le pape François est inclassable” », Valeurs actuelles,‎ (lire en ligne)
  19. « Moine ou mécréant, « chacun meurt comme il peut » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Au bonheur des moines », sur LEFIGARO (consulté le )
  21. «La vie rêvée des moines», sur LEFIGARO (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]