Marcel Bich

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Marcel Bich (Turin, Italie, - Neuilly-sur-Seine, ), appelé aussi le baron Bich[1], est un industriel issu d’une famille valdôtaine originaire de Châtillon, en Italie, naturalisé français avec ses parents le .

Biographie

En octobre 1945, ancien directeur de production d’une fabrique d’encre, il cofonde, avec Edouard Buffard l’entreprise Bic, qui deviendra le leader mondial des stylos à bille en rachetant le brevet du hongrois László Biró, qui datait de 1938.

Son trait de génie fut de le mettre à la poubelle… après usage, bien sûr. Ce faisant, en 1950, en lançant cette plume révolutionnaire (le Bic Cristal) à un prix dérisoire sous la marque Bic (le nom de base était Bich mais pour que toutes les langues puissent le prononcer avec facilité, il l'a changé en Bic), c’est le concept du jetable qu’il inventait. Il s’en est vendu plus de 100 milliards sur les cinq continents depuis 1950.

En 1973, c’est un briquet qu’il lance sur le même principe et, à nouveau, sans l’avoir inventé. En effet le briquet jetable a été inventé en 1948, au départ il était rechargeable. Son créateur, Jean Inglessi, est l’inventeur de la bouteille à gaz à usage domestique en 1934, et l’entrepreneur de la marque Primagaz. Les premiers briquets non rechargeables, donc jetables, sont créés en France. Cricket les lance en 1962, suivi en 1964 par Feudor. En 1971, Marcel Bich, fondateur de la Société Bic, croit au développement futur du briquet jetable et décide de se lancer sur ce marché. En 1974, 290 000 briquets Bic sont vendus chaque jour dans le monde, dès 1975, presque le double, et actuellement[Quand ?] 4 millions, faisant de Bic le premier producteur mondial de ces briquets. Gillette aussi s’est essayé au briquet jetable, ce fut sa seule diversification qui tourna court. Cricket, briquet jetable lancé par ST Dupont en 1964[2] est cédé à Swedish Match en 1984[3]et ST Dupont, acquis en 1971, est cédé à Dickson Concept en 1987.

En 1975, il commercialise en France le rasoir jetable. Il voulut étendre sa formule du jetable au parfum. Ce fut un échec commercial qui, en 1988, coûta à Bic 250 millions de francs français. Cependant dans sa biographie, son épouse Laurence Bich affirme que si le parfum fut un échec commercial en déficit de 140 millions de francs français en 1989 et 1990, la cession des actifs a dégagé une plus-value nette de 339 millions de francs français.

Coupe de l'America. Marcel Bich commence par racheter Sovereign, ici dans le Vieux-Port de Marseille, puis Constellation, avant d'armer le premier défi français à la Coupe de l'America.

Il est également l’un des personnages marquants de la Coupe de l’America. Il devient ainsi le premier non anglophone à participer à celle-ci en 1970, à bord du France 1 qu'il a spécialement fait construire. Il participera de nouveau aux éditions 1974, 1977, et 1980.

Bibliographie

  • Laurence Bich, Le baron Bich : un homme de pointe, Paris, Perrin, (ISBN 2-262-01717-4).

Notes et références

  1. Le titre de « Baron » a été accordé à son arrière-grand-père Emmanuel Bich, « Syndic » (Maire) d’Aoste, le par Charles-Albert de Sardaigne, duc de Savoie
  2. Paul Boutié et Bertrand Roussel, La grande aventure du feu : histoire de l'allumage du feu des origines à nos jours, Edisud, , 95 p. (ISBN 978-2-744-90630-5).
  3. (en) Rita Ricardo-Campbell, Resisting Hostile Takeovers : The Case of Gillette, Greenwood Publishing Group, , 254 p. (ISBN 978-0-275-95830-5), p. 57.