Louis François Ambroise

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louis François Ambroise
Biographie
Décès
Activité

Louis-François Ambroise est un imprimeur français mort le à Laval, qui est le fils de Jean Ambroise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Ambroise vivait encore en 1722, mais fort âgé et ayant cédé son imprimerie à ses enfants comme il leur avait fait démission de ses biens. Quoique nous voyions à cette époque trois de ses fils et un de ses gendres prendre la qualité d'imprimeurs, il n'eut comme successeur établi à Laval que Louis-François Ambroise, les autres n'ayant sans doute jamais exercé qu'à titre d'associés.

Ce dernier avait épousé vers 1718 Perrine-Charlotte Chevillard, l'aîné (?) de ses enfants étant né le [1].

Scandale[modifier | modifier le code]

Sa fille Charlotte-Madeleine sembla prendre à tâche de couvrir de honte la famille très-honorable à laquelle elle appartenait. Veuve et mère de deux enfants, elle était revenue s'établir à Laval près de la Trinité dans le voisinage de son père. Bientôt sa maison devint le rendez-vous « de la canaille des faubourgs, » dit énergiquement madame de la Jourdonnière dans sa correspondance avec son fils. Jour et nuit, elle recevait chez elle des femmes débauchées et des gens « de la lie du peuple. » C'était un scandale public sur lequel le malheureux père ferma les yeux tant qu'il put. L'abbé Ambroise en était justement indigné et les voisins murmuraient contre cette faiblesse paternelle.

Or, chose étrange ! quand Louis-François Ambroise voulut enfin, en l'année 1766, prendre des mesures sévères trop justifiées contre celle qui s'oubliait ainsi ; quand il se fut décidé à faire appel à la justice, les magistrats montrèrent une partialité incroyable pour la fille, et trente témoins qui avaient d'abord déclamé hautement contre le scandale, s'étant rétractés sous la pression d'une indigne servante, le père fut débouté de sa plainte et condamné à des dépens envers la veuve Hovius.

Mais celle-ci ne tarda pas à donner raison plus scandaleusement aux plaintes de sa famille. Précédemment elle avait voulu vendre ses meubles pour aller à Angers avec deux misérables. Internée aux Bénédictines de Laval, elle en était sortie une heure après et avait passé la nuit dans un champ de blé. Cette fois, sous la menace d'une lettre de cachet, elle se sauva à Paris « habillée en homme. » Elle y fut arrêtée pourtant, mais ce ne fut que le que fut signée la lettre de cachet « ordonnant que Charlotte-Madeleine Ambroise, veuve de Guillaume Hovius, serait détenue dans la communauté de la Trinité de la ville de Rennes. » Elle semble y avoir reconnu ses torts, car elle y vivait encore en 1783, et une lettre qu'elle écrit à sa famille pour qu'elle veille à ses intérêts est empreinte de bons sentiments [2].

Situation[modifier | modifier le code]

Nous ne savons ni dans quelle maison, ni dans quelle rue s'étaient établis et avaient travaillé les deux premiers Ambroise ; Louis-François acquit en 1731, pour une rente amortissable de 212 livres, une maison de la rue des Curés, près de la porte Beucheresse, et il y installa ses ateliers et sa famille. La maison avec ses dépendances avait façade sur la rue des Curés et était adossée aux murs de la ville qui la séparaient de la place nouvellement nivelée et plantée par le sieur Ambroise-Jean Hardy de Lévaré dont elle a retenu le nom. Le nouveau propriétaire obtint du duc de la Trémoïlle la permission d'abord d'éclairer sa cuisine par une fenêtre ouverte dans le mur de ville et donnant sur la place nouvelle, puis de percer dans le même mur, entre deux tours, une porte qui lui donnait accès direct sur la place, les fossés ayant été comblés[3].

Imprimeur[modifier | modifier le code]

Après ce coup d'œil jeté sur la vie et les affaires domestiques de Louis-François Ambroise, voyons ce qu'il fut comme imprimeur. « Il avait obtenu, par arrêt du Conseil du , l'autorisation d'exercer cette profession, en produisant un certificat de Sébastien Durand, maître imprimeur à Rennes, qui déclarait l'avoir employé pendant sept mois et le trouver capable de gouverner une imprimerie, et le témoignage de son père attestant, lui aussi, qu'il le tenait comme expert en son art, l'ayant dès son bas-âge formé à la pratique du métier, puis l'ayant envoyé s'exercer en diverses villes de Bretagne[4]. »

Comme son père, il eut quelques démêlés avec la justice, car son art n'était pas plus sans péril alors qu'il ne l'est devenu de nos jours. La simple et inoffensive publication d'un recueil de prières à l'occasion du jubilé attira la foudre, une foudre, bénigne, sur sa tête en 1745. Le malheureux avait, au mépris des privilèges du chapitre de Saint-Thugal, donné un rang secondaire à cette église dans l'ordre de celles qui devaient servir de stations aux processions, et les chanoines ne pouvaient manquer de réclamer leur droit de préséance. Ils le firent avec un grand luxe d'érudition, qui, contre leur intention, a servi largement à faire connaître les œuvres des Ambroise, imprimeurs, par le soin qu'ils mirent à rappeler tous les opuscules antérieurs sortis des mêmes presses et qui établissaient le bien-fondé de leurs prétentions. Pour rendre hommage à la vérité ou pour détourner les sévérités de la justice, Louis-François reconnut avoir agi par inadvertance, et promit d'être à l'avenir respectueux des privilèges de Saint-Thugal. Il en fut quitte pour cette amende honorable.

Jansénisme[modifier | modifier le code]

L'abbé Angot veut bien croire que l'imprimeur lavallois n'avait eu aucune mauvaise intention en dépossédant les chanoines des honneurs accoutumés. Il ajoute pourtant qu'il était véhémentement soupçonné de jansénisme, et que ceux de cette secte avaient des préférences pour le chapitre de Saint-Michel, dont les titulaires étaient généralement entachés des mêmes erreurs. Des écrivains sérieux ont même prétendu que maître Ambroise prêtait clandestinement ses presses aux Nouvelles ecclésiastiques, que rédigeaient les disciples de Cornelius Jansen, évêque d’Ypres ; on va jusqu'à désigner la maison de la rue Renaise où cette imprimerie fonctionnait, déroutant toutes les recherches de la justice.

La question ne sera sans doute jamais éclaircie quoiqu'elle mérite d'exercer la sagacité des chercheurs[5]. L'abbé Angot ne peut donner qu'un indice, c'est la quantité relativement considérable de caractères qui fut trouvée après le décès du sieur Ambroise à son domicile, quantité tout à fait disproportionnée avec les besoins d'une imprimerie qui officiellement n'a jamais produit que des bagatelles, et qui avait besoin du concours des presses de La Flèche, du Mans, d'Angers pour approvisionner sa librairie des ouvrages spéciaux au public lavallois.

Commerce des livres[modifier | modifier le code]

La page suivante, empruntée au travail consciencieux de M. Richard, nous indique où en était le commerce des livres à Laval au milieu du XVIIIe siècle, et combien la boutique de Louis-François Ambroise était pauvrement approvisionnée : « A vrai dire, si l'imprimerie d'Ambroise suffisait aux besoins des Lavallois, il n'en était pas de même de sa librairie, et l'on se plaignait de la difficulté de se procurer des livres. René Pichot de la Graverie se fait l'écho de ces plaintes[6].

« En 1755, les habitants de Laval adressèrent à l'autorité quelques réclamations ; ils ne trouvaient pas chez Ambroise les livres qu'ils désiraient acquérir, et, comme tout privilège crée des obligations, ils demandaient de le contraindre à se mieux approvisionner. Le , le juge ordinaire, M. Le Pannetier des Salles, accompagné du procureur fiscal, qui remplissait alors à Laval les fonctions de ministère public, et du greffier, se rend chez Ambroise « à l’effet de recevoir sa déclaration sur le nombre et la qualité des livres qu'il a ou doit avoir pour le service public et l’usage des différents états, d'ecclésiastiques, personnes de robe et de médecine, pour l'usage des collèges et des écoles particulières. » Ambroise leur montre « dans un dressoir, un petit nombre de volumes, entre autres des Heures à l'usage du Mans, les Sermons de M. Fléchier, Discours de l'Académie françoise, Sermons du P. Bourdaloue, l'Histoire ecclésiastique, Spectacle de la Nature, Pensées Chrétiennes. » Le juge alors lui expose la plainte dont il est saisi : il ne peut, dit-on, fournir des livres « à tous ceux qui en ont besoin et souhaiteroient en achepter, à quoy ledit Ambroise a répondu qu'il n'en avoit jamais refusé à personne et que si on lui en demande quelqu’un, il le fait venir de Paris. »

« Quelques mois plus tard, les mêmes magistrats se transportaient à l’Hôtel du Chêne-Vert, pour examiner quatre malles de livres amenées par René Davoust, libraire à Mayenne, en vue de la foire de Toussaint et les trouvant « tous orthodoxes et suivant les bonnes mœurs, » ils s'empressaient d'en autoriser la vente [7]. » En vue d'une réduction projetée dans le nombre des imprimeries du royaume, une enquête avait été ordonnées par l'intendant de la généralité résidant à Tours [8]

Ce bon témoignage rendu à Louis Ambroise par les juges autorisés ne sauva pas en principe l'imprimerie qui de droit demeura supprimée à Laval ; en fait et par une faveur accordée au titulaire et à sa femme, ceux-ci pouvaient continuer leur commerce et leur industrie, leur vie durant. Toutefois l'imprimerie, qui n'avait jamais eu à Laval une vie bien active, fut plus que jamais languissante et frappée à mort par cette décision supérieure. Le titulaire était déjà vieux, il n'avait plus d'espoir de remettre son fonds à un membre de sa famille puisque son fils unique était prêtre, ni même à un étranger à cause de l'arrêt de suppression ; il négligea donc un état dont il ne sentait plus le besoin et dont le profit était médiocre. On verra dans la nomenclature des ouvrages imprimés du temps de Louis-François Ambroise, que presque tous ceux qu'il mit en vente ne sortaient même pas de son atelier et avaient été composés par des imprimeurs de La Flèche, et que d'autres plus nombreux dont le public avait besoin et qu'il réclamait inutilement au paresseux atelier de la rue des Curés, étaient fournis par des imprimeurs d'Angers et du Mans. Un état manuscrit « des livres classiques, impressions et relieure fourny à Monsieur [L.-F. Ambroise] de la Baderie » montre que ce n'était plus lui qui produisait les modestes travaux de son art : billets pour l'hôpital ou pour la fabrique de la Trinité, placards pour les tragédies du collège, qui continuaient encore de lui être demandés. Nous croyons que ce mémoire manuscrit fut rédigé vers 1768 par Gabriel Andouard qui, autorisé ou non, imprimait déjà.

Le sur le bruit du décès de Me Louis-François Ambroise qui serait arrivé la veille, l'officier public se présenta à son domicile, rue des Curés, pour apposer les scellés, deux des héritiers étant absents et hors de la province. René-Louis Ambroise, prêtre, qui se trouvait à la maison avec sa sœur Françoise, répondit que son père était trop malade pour qu'on pénétrât dans sa chambre, mais qu'il n'était pas mort. Ainsi éconduit, le magistrat soupçonnant qu'on voulait lui cacher la mort de l'imprimeur pour soustraire des effets de la succession, revint un peu plus tard et de fait constata le décès et procéda à l'apposition des scellés [9].

Postérité[modifier | modifier le code]

La famille Ambroise ne s'était pas enrichie dans l'imprimerie. Mais Louis-François avait fait un riche mariage. Il hérita de son beau-père, René Chevillard, sieur de la Pasquerie, la Billonière, le Petit-Guinefolle, le Haie-Richard en Cossé, les Vignes et la Bignon, de Quelaines. Quant à son titre d'imprimeur, il n'était plus estimé que 100# quand il le céda dans la part de son fils René-Louis, prêtre qui ne pouvait évidemment l'exploiter, à moins que ce soit une façon détournée de favoriser les jansénistes dont le père et le fils étaient les fervents adeptes. Louis-Désiré, autre fils de l'imprimeur, avait fait profession à Toussaint d'Angers en 1750. En sorte qu'en dépit de sa nombreuse progéniture (il avait eu 16 enfants), le nom s'éteignit dans la personne de son petit-fils, Louis Ambroise, marchand poislier, mort le .

René-Louis n’exercera pas le ministère, il aimait l'étude et le travail des mains. C'est lui qui tailla les pierres de la maison qu'il fit construire place de Hercé. Prêtre réfractaire, il fait partie des 14 martyrs de Laval.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • RÈGLEMENT pour les avocats du siège ordinaire du Comté Pairie de Laval. In-4°, comprenant, une feuille de garde ornée d’un grand écusson aux armes de la Trémoïlle, 14 pages de texte et une feuille pour la Liste des avocats dudit siège ordinaire du Comté-Pairie de Laval, suivant l’ordre de leur réception. — 1724. Sans indication de lieu, mais facile à reconnaître comme une production locale ;
  • INSTRUCTION pour gagner le jubilé accorde par S.P. le Pape Benoist XIII, avec les prières pour les stations.1724 ;
  • INSTRUCTION pour gagner le jubilé de l’année 1727, accordé par N.S.P. le Pape Benoist

XIII, et les prières pour chaque station. — 1727 ;

  • RÈGLEMENT pour le commerce des toiles donné par le Roy. — In-4° de 28 pages, 1730 ;
  • LETTRES PATENTES d'établissement de l'Hôpital Général de la Charité de la ville de Laval.

1731 ;

  • DISCOURS pour l'ouverture des audiences du siège ordinaire de Laval, de 1751, sur la naissance de Mgr le duc de Bourgogne (par M. Pichot de la Graverie). — In-4° de 8 pages, 1730-1770 ;
  • PROGRAMMES des représentations et des exercices publics des élèves au collège de Laval ;
  • PRATIQUES DÉVOTES ET FORT UTILES A L’HONNEUR DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE. A l'imitation de ses voyages aux Saints Lieux durant sa vie, et nommémens avant son bien-heureux trépas. A Laval, chez L.-F. Ambroise, imprimeur du Roy. 1757 [10].

En-tête de cinq placards publiés et signés par Louis-François Ambroise[modifier | modifier le code]

  • ORDONNANCE DE POLICE (portant « défenses à tous chartiers de venir avec leurs charrettes aux jours de foires et samedy de chaque semaine… si ce n'est pour amener des grains aux marchez. ») — Laval, . (Signé) Le Pannetier et C. Frin. — 30x23 ;
  • ORDONNANCE DE POLICE donnée à Laval le . (Elle prescrit l'emploi du boisseau contenant 22 pintes et chopines de graine de lin, mesure de Paris, marqué trois fois sur les bords du mot Laval, et trois fois de chaque côté d'un léopard, etc.) Placard inf°. 46x35[11] » ;
  • ORDONNANCE DE POLICE CONCERNANT LES FOIRES DE LA VILLE ET COMTÉ-PAIRIE DE LAVAL Donnée à Laval, le . A Laval, chez Louis-François Ambroise, imprimeur du Roy. 2 feuilles in-f°, ensemble : 63x43 ;
  • DE PAR LE ROY ORDONNANCE POUR LES EXEMPTS, A MONSEIGNEUR MONSEIGNEUR L'INTENDANT DE LA GÉNÉRALITÉ DE TOURS. (Pour prévenir l'abus de ceux qui profitaient de la présence dans leur maison d'un exempt pour se soustraire au tarif). Fait à Angers, . A Laval, chez Louis-François Ambroise, imprimeur du roy. In-folio 47x35 ;
  • DE PAR LE ROY. A MONSEIGNEUR MONSEIGNEUR L'INTENDANT DE LA GÉNÉRALITÉ DE TOURS. (Au sujet du logement des gens de guerre et du recensement des divers quartiers de la ville et faubourg). A Laval, chez Louis-François Ambroise, imprimeur du roy. Deux feuilles in-folio, ensemble : 78x48.

Autres publications[modifier | modifier le code]

Les publications qui suivent ont été faites pour suppléer à l’insuffisance des ateliers de M. L.-F. Ambroise et pour satisfaire aux demandes des habitants.

  • CANTIQUES SPIRITUELS. Ou Recueil incomparable des plus beaux, des plus instructifs et des plus récréatifs Cantiques pour chaque dimanche de l'année, et principaux mystères de notre religion en faveur des âmes véritablement pieuses et qui aiment à chanter les louanges du Seigneur et de ses Saints, pour leur servir de recréation et d'heureux passe-temps sur des airs faciles et communs, à l'usage des Missions et retraites. A La Flèche, De l'imprimerie de Louis de la Fosse, Imprimeur du roy. Et se vend chez M. Ambroise, imprimeur à Laval. 1743. Petit in-8, contenant : quatre feuillets non chiffrés, d'avis aux enfants, 441 pages de texte, six feuillets non chiffrés de table et deux feuillets d'errata ;
  • STATUTS DE LA CONFRÉRIE DES PRÊTRES ÉRIGÉE EN L'EGLISE COLLEGIALE DE S.-TUGAL DE LAVAL. Confirmée par Notre Saint Père le Pape Grégoire XIII l'an de grâce 1580. Avec l'office des morts, à l'usage des confrères de ladite confrérie. A Angers, Chez Louis-Charles Barrière, imprimeur libraire, rue S.-Laud, à la Science. 1748. Avec approbation. Petit in-4° de trois feuillets non chiffrés pour le titre et l'avertissement de cette nouvelle édition ; et 84 pages de texte [12];
  • EXERCICE DE PIÉTÉ A L’USAGE DES PENSIONNAIRES DU MONASTÈRE DES RELIGIEUSES BÉNÉDICTINES DE LAVAL Contenant les prières du matin et du soir, méthode pour entendre la sainte messe, examen de conscience, prières pour la confession et communion, etc. À Paris chez les imprimeurs associés. 1764 ;
  • INSTRUCTIONS POUR LES CONFRÈRES ET SŒURS DE LA CONFRÉRIE DU TRÈSSAINT-SACREMENT. Erigée en l’Eglise paroissiale de Saint-Vénérand, de la ville de Laval, Diocèse du Mans, le . Par M. Marie de Renaize, Pre. — Non confunditur Fratres eos vocare. Heb. 2., v. II. Le Fils de Dieu n’a pas honte de les appeler ses Frères. A La Flèche, aux dépens de la Confrérie. 1770. Petit in-12 de 102 pages ;
  • STATUTS DE LA CONFRÉRIE DES PRÊTRES, érigée en l'église collégiale de S. Tugal de Laval, confirmée par Notre Saint Père le Pape Grégoire XIII, l'an de grâce 1580. Avec l'office des Morts. A l'usage des confrères de la dite confrérie. Première édition latine et française. Au Mans, chez Charles Monnoyer, Imprimeur du roi, de Monsieur et de Monseigneur l'Evêque. 1781. Avec approbation. In-12 de quatre feuillets non chiffrés mais qui comptent cependant pour huit pages dans la pagination totale, soit 167 pages [13] ;
  • RECUEIL D'INSTRUCTIONS ET PRIÈRES, A L'USAGE DE LA CONFRÉRIE DU S. SACREMENT, érigée dans l'église paroissiale de la Très-Sainte Trinité de Laval. Au Mans, chez Charles Monnoyer, rue du Grand Pont-Neuf. 1787, avec permission et approbation. Petit in-12 de 202 pages de texte et 11 pour la table.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. En 1758, il avait deux garçons et quatre filles. Sur ces six enfants, quatre seulement vivaient encore en 1770 à la mort de leur père :
    1. René-Louis Ambroise, qui, « abandonnant pour le sacerdoce la profession héréditaire de sa famille, devait lui donner par sa mort la plus sainte des illustrations » : il mourut pour la foi, le 21 janvier 1794 (voir J.-M. Richard, Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 2e série, tome I, p. 266.).
    2. Perrine-Charlotte Ambroise, qui épousa Louis de la Broise, écuyer.
    3. Victoire Ambroise de la Billonnière, non mariée.
    4. Charlotte-Madeleine Ambroise, qui épousa Guillaume Hovius, imprimeur à La Flèche de 1727 à 1747. Devenue veuve, elle garda la direction de l'atelier jusqu’en 1759, époque où l'imprimerie ne dut plus avoir à La Flèche qu'un seul titulaire. Sébastien de la Bouillerie à qui l'abbé Angot doit ces renseignements nomme l'imprimeur fléchois Louis Hovius
  2. Archives du château de la Motte-Serant, en Montflours. On y voit que la famille Ambroise possédait la métairie de la Petite-Ame.
  3. J.-M. Richard, Bulletin de la Commission, etc., 2e série, tome I, p. 337-338.
  4. J.-M. Richard : Commission Historique etc., loco citato.
  5. Sans répéter ce qui a été dit par Isidore Boullier et Couanier de Launay, l'abbé Angot se borne à reproduire ici une note extraite d'un travail inédit du R.P. Le Lasseur sur les auteurs jansénistes : « Les Ambroise étaient imprimeurs à Laval depuis plus d'un siècle et en telle réputation de jansénisme que Louis-François avait été soupçonné de prêter ses presses aux Nouvelles ecclésiastiques. ».
  6. Couanier de Launay, Histoire de Laval, p. 511.
  7. J.-M. Richard, Commission Historique, etc., loco citato.
  8. Le sieur Dupont, subdélégué à Laval, se rendit au domicile d’Ambroise et fit l'inventaire de son matériel. Il trouva dans l'atelier deux presses et les caractères d'imprimerie suivants : petit-texte, romain et italique ; — Cicéron, romain et italique ; — du Saint-Augustin, romain, et italique ; — du gros-romain avec son italique ; — gros-canon avec son italique ; — gros-parangon. Tous ces caractères étaient neufs depuis cinq ans. Quant à l'opinion du subdélégué sur l'opportunité de la suppression ou du maintien d'une imprimerie à Laval, elle était favorable, on le conçoit, à la conservation d'une industrie utile dans la ville qu'il habitait et il l'exprima en ces termes : « Notre ville paraît assez considérable pour espérer être dans le nombre de celles à qui on conservera une imprimerie. Elle y est d'ailleurs nécessaire aux divers bureaux de régie, qui autrement seroient obligés de s'adresser aux villes voisines pour leurs registres. « Quoique le sieur Ambroise soit seul imprimeur, il n'est pas riche, et s'il n'avoit quelque bien de patrimoine, son imprimerie ne suffiroit pas pour faire subsister sa famille. Notre juge de police m'a dit être content de lui, et de la façon dont il exerce sa librairie. « Laval, 17 février 1758. (Signé) Dupont. »
  9. Nous savons par la levée des mêmes scellés qui eut lieu à la requête de tous les intéressés le 7 août suivant, dans quel état se trouvait le matériel d'imprimerie. L'atelier était installé dans une chambre au second étage et dans une galerie. On y trouva une vieille presse hors d’usage, et une autre en bon état. Plusieurs planches étaient encore composées, mais depuis quel temps ! La quantité de caractères de divers types qu'on découvrit entassés çà et là était si considérable que le 1er octobre, quand on voulut les recueillir pour les déposer au greffe, on en remplit vingt-cinq sacs de toile.
  10. Vignette double extrêmement grossière représentant Notre-Seigneur et la Sainte-Vierge. C'est la troisième édition de l'opuscule imprimé en 1677 pour la troisième fois. On n’en connaît jusqu'à présent que les deux premières feuilles formant seize petites pages pliées comme nos in-4°, mais n’ayant pas même le format d’un in-12. Cette réimpression ajoute aux éditions précédentes un cantique à chaque station et apporte aussi quelques modifications de détails. Elle est très incorrecte.
  11. Les deux premiers articles n'ont pas d'indication d'origine, mais comme ils portent en tête le double écusson — grossier et incorrect — aux armes de la Trémoïlle, qu'on retrouve sur les trois derniers placards, il n'y a pas lieu de douter de leur provenance.
  12. Nous savons par l'avertissement de cette édition qu'elle avait été précédée de deux autres entièrement épuisées mais dont on ne nous fait connaître ni le lieu, ni la date.
  13. Dans cette quatrième édition l'Avertissement a subi diverses modifications. On y annonce la traduction en français de l'office des morts, l'insertion d’une nouvelle délibération de l'assemblée des confrères (27 juillet 1780), et l'admission dans la confrérie de Monseigneur François-Gaspard-Jouffroy de Gonssans.

Source[modifier | modifier le code]