Louis-Marie Désiré-Lucas

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 8 janvier 2015 à 10:46 et modifiée en dernier par Criric (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Louis-Marie Désiré-Lucas, né le 15 octobre 1869 à Fort-de-France (Martinique) et mort le 29 septembre 1949 à Douarnenez, est un peintre et lithographe français.

Biographie

Désiré-Lucas est né d'un père breton commissaire de la Marine, Louis Marie Alexandre Lucas, né à Plabennec, et d'une mère créole, née Marie-Louise Jaham Desrivaux. La famille s'installe à Brest en 1871. Il passe tous les étés au Faou. Enfant, la peinture l'attire : « À quatre ans, je faisais des fugues au port, où mes parents affolés me retrouvaient en train de dessiner les bateaux.[réf. nécessaire] »

Sa première œuvre est La jeune Ouessantine (1885).

En 1889, il obtient une bourse de la Ville de Brest qui lui permet d'entrer à l'Académie Julian à Paris, où il est l'élève de William Bouguereau, Tony Robert-Fleury et Jules Joseph Lefebvre. Puis il est admis à l'École des beaux-arts de Paris. Il débute au Salon des artistes français de 1893 avec des portraits féminins.

Le refus de son Ave Maria au Salon de 1896 le décourage. Gustave Moreau lui conseille alors : « Quittez Paris, oubliez tout ce que vous y avez appris et revenez à ce que vous faisiez quand vous ne saviez rien.[réf. nécessaire] »

Il s'installe à Vannes avec son épouse Marguerite et s'attache à reproduire des scènes de la vie bretonne. Ses envois aux Salons de 1897 (la Tricoteuse), de 1898 (Conte de la grand'mère) et 1900 (Le Vœu du petit mousse) sont remarqués, bien que la couleur en soit jugée trop sombre. Il éclaircit alors sa palette[1]. En 1901, l'État français lui achète le Bénédicité (Paris, musée d'Orsay), puis L'homme des champs en 1903. Il quitte Vannes pour Belz, puis, charmé par les lieux, s'installe en 1907 au manoir de Kerbervet à Douarnenez. Il est mobilisé à Amiens lors de la Première Guerre mondiale.

Désiré-Lucas est influencé par la peinture de Paul Cézanne. Il travaille par séries de tableaux en peignant les mêmes sujets avec des gammes chromatiques différentes selon l'état de la lumière. En 1920, il entreprend un travail sur les bords de côtes et les paysages sur la Côte d'Azur, en Espagne, en Italie ainsi qu'à Belle-Île-en-Mer. En août 1922, il séjourne à Ouessant avec son élève Marie Réol et rapporte une série d'études.

Il arpente aussi les vieux quartiers animés de Douarnenez pour y étudier ses habitants. Il se lie avec Paul Abram et tous deux peignent aux Plomarc'h. Désiré-Lucas y réalise de nombreuses toiles, notamment une série de Hêtraie des Plomarc'h. L'originalité de son style s'affirme et se caractérise par le dynamisme fougueux de la touche et l'emploi d'une palette vive.

Il sillonne aussi la région du Cap Sizun, Confort, où il s'attarde sur le pardon. Plus tard, la presqu'île de Crozon devient son endroit de prédilection. Il séjourne avec Marie Réol à Camaret-sur-Mer à partir de 1928. Durant l'entre-deux guerres ce lieu est le rendez-vous de nombreux artistes.

Quelques années après la mort de sa femme Marguerite, il épouse Marie Réol en 1942. La Seconde Guerre mondiale puis la maladie l'immobilisent à Kerbervet.

Il reçoit une médaille d'honneur au Salon de 1936. Il est élu à l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France[2] en 1943, au fauteuil de Jacques-Émile Blanche (section peinture), mais ne prononce son discours de réception que le 8 mai 1946.

Collections publiques

Peintures

Élèves

Bibliographie

  • Marie-Paule Piriou, Louis Marie Désiré-Lucas (1869-1949), Éditions Palantines, 2006, 127 p.

Notes et références

Liens externes