Lola Montès (film)

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Lola Montès

Réalisation Max Ophüls
Scénario Max Ophüls
Annette Wademant
Cécil Saint Laurent (roman)
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 116 minutes (h 56)
Sortie 1955

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Lola Montès est un film français réalisé en couleur, au format cinémascope 2.55 et en stéréophonie par Max Ophüls, sorti le .

Caractéristiques

Il est inspiré de la vie (racontée par Cécil Saint-Laurent) de la célèbre danseuse et courtisane du XIXe siècle Lola Montez, qui fut l'intime de Franz Liszt et de Louis Ier de Bavière, jouée par l'actrice Martine Carol[1] dont c'est le rôle le plus marquant de sa carrière[réf. nécessaire].

Hymne à l'éternel féminin d'une poésie aussi baroque que cruelle, auréolé d'une beauté très sombre, le film est construit sur « l'indécence des spectacles fondés sur le scandale […] où l'amour et l'argent s'échangent indifféremment, où la célébrité est une marchandise ». Filmé par une caméra créative et virtuose de légèreté, son scénario décrit en une parabole tragique la fin de la vie de l'héroïne : désormais déchue, celle-ci est littéralement réduite à l'état d'animal de foire devant mimer, exilée à La Nouvelle-Orléans, sa propre existence pour survivre.[réf. nécessaire]

Accueil

Lola Montès bénéficia d'un accueil enthousiaste de la part de nombreux cinéphiles et cinéastes, parmi lesquels Jean Cocteau, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Jacques Tati ou Roberto Rossellini. Pour sa part, François Truffaut n'hésita pas à rapprocher l'originalité de sa structure narrative en multiples retours en arrière de celle du Citizen Kane d'Orson Welles. En revanche, le film subit un échec commercial retentissant. Les producteurs imposèrent alors au réalisateur, qui décéda peu après, deux versions mutilées, doublées, raccourcies et remontées contre son gré.

Rachat des droits

En 1966, la société Les Films du Jeudi du producteur Pierre Braunberger racheta les droits d'exploitation du film. Quatre décennies plus tard, l'impulsion donnée par sa fille, Laurence Braunberger et par la Fondation Technicolor pour le Patrimoine du Cinéma a permis de le ressusciter[2]. Sous l'égide de la Cinémathèque française, une restauration a été menée par Tom Burton (l'auteur également de la restauration du Voyage dans la Lune, en couleur, de Georges Méliès) au laboratoire Technicolor de Los Angeles : la variété des palettes de couleurs, l'ampleur du son, la langue originale des dialogues, ainsi que le montage de l'auteur et le format du film ont été rendus à leur exactitude. Cette version a été autorisée par le propre fils du réalisateur, Marcel Ophüls.

Présenté lors du 62e Festival de Cannes, Lola Montès peut être désormais considéré comme fidèle aux souhaits de Max Ophüls. Sa sortie publique en salle a eu lieu, après les États-Unis, en France le 5 décembre 2008 ; une véritable résurrection d'un chef-d'œuvre de l'histoire du cinéma saluée par la presse généraliste[réf. nécessaire] (Le Monde, Télérama, Le Nouvel Observateur…) et de cinéma.

Fiche technique

Distribution

Notes et références

  1. « "Lola Montès" : un chef-d'oeuvre effrayant », sur www.lemonde.fr (consulté le )
  2. « Lola Montès, ressuscitée », sur www.lalibre.be (consulté le )

Voir aussi

Liens externes