Aller au contenu

Les Négresses vertes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Les Négresses vertes
Description de cette image, également commentée ci-après
Les Négresses vertes en concert lors du festival des Vieilles Charrues 2018.
Informations générales
Autre nom Les Négresses[1], LNV
Pays d'origine Drapeau de la France France
Genre musical variété française, musette-guinguette, folk, world music
Années actives 19872001, 2016
Labels Off the Track
Composition du groupe
Membres Stéfane Mellino
Paulo
Iza Mellino
Michel Ochowiak
Matthieu Rabaté
Cizzko
Gwen Badoux
Anciens membres Helno (†)
Jo Roz
Gaby
Matias Canavese
Abraham Sirinix
Zé Verbalito (†)
Julo Rambelson
Twist

Les Négresses vertes est un groupe de musique folk français. Il est formé en 1987 par des musiciens issus pour certains du punk rock. Leur musique allie le style guinguette aux musiques méditerranéennes. Ils évolueront ensuite vers la musique électronique. Le groupe se sépare en 2001, et se reforme brièvement pour quelques concerts en 2016. En 2018, le groupe repart en tournée pour fêter le trentième anniversaire de son album des débuts, Mlah, et la poursuit en 2019.

Débuts (1987-1990)

[modifier | modifier le code]

Le groupe, formé en 1987, se compose, dès l'origine, de musiciens déjà distingués dans le milieu punk. Mathias Canavese, Paulo, deux anciens du cirque équestre Zingaro, qui avec Gaby jouent dans le groupe Les Maîtres, sont rejoints par Abraham, le frère de Paulo, par Stéphane Mellino et sa femme Isa venus du groupe Les Ouvriers avec Grégoire Paulus, par Noël Rota (alias Helno) développe ses talents de choriste au sein de Lucrate Milk puis de Bérurier noir. Ils se rencontrent au gré de fêtes tapageuses dans le 19e arrondissement de Paris. Le nom du groupe aurait été choisi à la suite de l'invective d'un vigile dans un bar, qui se serait exclamé « sortez les négresses vertes ! » en référence à leurs cheveux teints[2].

La troupe, qui compte jusqu'à neuf membres, teste ses premiers titres dans le métro, les halls d'immeubles, ou sur les trottoirs de Paris. Leur premier album Mlah[1], enregistré en 1988, est publié sur le label Off the Track ; il est réalisé par le duo Sodi et Clive Martin. Il contient deux titres qui resteront des références dans la discographie du groupe : Zobi la mouche et Voilà l'été. Ils définissent à eux deux un style gouailleur et festif, au confluent des influences parisiennes (polka, valse), méditerranéennes (flamenco, raï) et anglo-saxonne. La même année, ils effectuent une tournée outre-Manche, saluée unanimement par la critique et le public. Madonna leur demande de participer à la bande originale du film Dick Tracy. Ils enregistrent ensuite 200 ans d'hypocrisie pour l'album Sang neuf en 89.

Le succès discographique est également au rendez-vous avec 180 000 exemplaires vendus en France, et 350 000 à l'international[3]. Le deuxième album Famille nombreuse, mixé à Londres toujours sous la houlette de Clive Martin et Sodi, sort deux ans plus tard — une sortie repoussée par un conflit avec leur maison de disques. Il comprend notamment le titre Sous le soleil de Bodega.

Succès (1991-2000)

[modifier | modifier le code]

En 1991, ils donnent à Beyrouth le premier concert français accueilli dans la capitale libanaise depuis le début de la guerre en 1975. En 1993 sort un album de remix en collaboration avec de grands noms tels que Massive Attack, Norman Cook (Fat Boy Slim) ou William Orbit.

Le , le chanteur Helno, figure de proue du groupe, meurt des suites d'une surdose d'héroïne[4]. La tragédie ralentit la production ; l'opus suivant, Zig-zague, conçu par une formation réduite à cinq membres, (Stéfane Mellino et Iza, Michel Ochowiak, Matias Canavese et Paulo) ne sort qu'en 1995. Ils s'illustrent au même moment aux côtés de Jane Birkin pour le réarrangement d'un titre de Serge Gainsbourg, La Gadoue, sur l'album Versions Jane.

Trabendo est publié en 1999, et sacré meilleur album « nouvelles tendances » aux Victoires de la musique, constitue une rupture dans leur style : les influences méditerranéennes côtoient désormais des arrangements plus électroniques, sans pour autant renoncer aux traditions festives[5],[6]. Tandis qu'ils continuent à percer dans cette voie, aux côtés d'autres groupes comme Gotan Project ou Les Diamantaires, les Négresses Vertes, désormais abrégées en LNV, enregistrent Acoustic Clubbing, un album de reprises acoustiques.

Séparation et reformation (depuis 2001)

[modifier | modifier le code]

Les 4 et 5 mai 2000, le groupe joue à La Villette[7]. Le groupe se sépare en 2001. Un best-of, Le Grand déballage, est publié en juin 2002. Un autre, sorti en 2006, comprend l’enregistrement inédit Marguerita (chanté par Helno), une reprise d'une chanson d'Elvis Presley dans le film L'Idole d'Acapulco en 1963.

Les Négresses Vertes sont l'une des formations les plus marquantes dans le monde de la scène rock alternative française.[réf. nécessaire]

En , le groupe reformé par Mellino est annoncé pour jouer leurs tubes, de Voilà l'été à Sous le soleil de bodega, au Top 50, partez en live, entre février et [8].

Le , ils sont annoncés pour une tournée autour des 30 ans de leur premier album Mlah qui passe par le festival des Vieilles Charrues à l'été 2018[9].

En avril, puis en , pour les deux éditions du festival Musilac, le groupe se produit à Chamonix-Mont-Blanc, puis au théâtre de verdure d'Aix-les-Bains[10],[11], à Brive Festival et le à Agde.

  • Stéfane Mellino - guitare, chant
  • Jean-Marie "Paulo" Paulus - basse, chant, guitare, ukulele
  • Isabelle "Iza" Mellino - percussion, chœurs
  • François "Cizzko" Tousch - accordéon
  • Michel "Ochowiak" Estrade - trompette
  • Gwen Badoux (1995-2001 / depuis 2020) - trombone
  • Matthieu Rabaté - batterie

Anciens membres

[modifier | modifier le code]
  • Noël "Helno" Rota - chant (1987-1993)
  • Olivier "Twist" Gondry - trompette, percussions (1987)
  • Laurent "Gaby" Gabriel - batterie, percussions (1987-1990)
  • Mathieu Paulus (Abraham Sirinix ou Abraham Braham) - trombone, percussions, harmonica, chœurs (1987-1995 / 2018-2020)
  • Élisabeth "Julo" Rambelson - chœurs, percussions (1987-1991)
  • José "Zé Verbalito" Verbal - batterie (1990-1992)
  • Mathieu "Matias Canavese" Crespin - accordéon (1987-2001)
  • Joël Ruffier des Aimes (Jo Roz ou l'Ami Ro) - piano, chœurs, percussions (1987-2001)

Discographie

[modifier | modifier le code]

Albums studio

[modifier | modifier le code]

Compilations

[modifier | modifier le code]
  • 1993 : Dix Remixes
  • 1995 : An aperitif
  • 1996 : Green Bus (album live)
  • 2001 : Acoustic Clubbing
  • 2002 : Le grand déballage (best-of)
  • 2004 : L'essentiel (best-of)[12]
  • 2006 : À l'affiche (best-of)
  • 2018 : C'est pas la mer à boire 1987-1993 (coffret 3 CD + DVD + livre 120 pages)

Participation à des compilations

[modifier | modifier le code]
  • 1990 : Red Hot + Blue: A Tribute to Cole Porter (avec le titre I Love Paris)

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Les Négresses Vertes », sur Télérama, (consulté le ).
  2. « Négresses Vertes - Biographie, discographie et fiche artiste », sur RFI Musique (consulté le ).
  3. Benoît Sabatier, Nous sommes jeunes nous sommes fiers, , 680 p. (ISBN 978-2-01-237862-9 et 2-01-237862-5, lire en ligne).
  4. (en) « ROCK / The crooner in lavender: RIP Helno, singer with Les Negresses Vertes. Philip Sweeney pays tribute », sur The Independant, (consulté le ).
  5. « Victoires de la Musique : l’heure de la relève », sur Le Télégramme, (consulté le ).
  6. « COUP DE JEUNE SUR LES VICTOIRES 2000 », sur RFI Musique (consulté le ).
  7. « Les Négresses Vertes ressuscitent au Trabendo », sur Le Parisien (consulté le ).
  8. « Les Négresses Vertes dans la tournée Top 50 », sur Le Parisien, (consulté le ).
  9. « Vieilles Charrues. Robert Plant et les Négresses Vertes à l’affiche », sur Ouest France, (consulté le ).
  10. « FESTIVAL. Musilac à Aix-les-Bains : les Négresses vertes au Before et les derniers noms », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  11. « Les Négresses Vertes », sur Musilac (consulté le )
  12. « Les Negresses Vertes – L'essentiel sur discogs.com »