Saint-Marien

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Saint-Marien
Saint-Marien
L'église
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Creuse Confluence
Maire
Mandat
Thierry Briault
2020-2026
Code postal 23600
Code commune 23213
Démographie
Population
municipale
193 hab. (2021 en augmentation de 1,05 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 25′ 16″ nord, 2° 13′ 33″ est
Altitude Min. 412 m
Max. 502 m
Superficie 12,78 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Boussac
Législatives Circonscription unique
Localisation
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Saint-Marien

Saint-Marien est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune, située à l'extrême nord du département de la Creuse, est limitrophe du département du Cher et de la région Centre-Val de Loire (communes de Préveranges et de Saint-Priest-la-Marche).

Le territoire communal abrite les sources de la rivière Arnon, affluent du Cher.

Répartition de la population par village en 1892 :

  • Saint-Marien (bourg) : 181 habitants, 35 maisons
  • Nervaud : 18 habitants, 2 maisons
  • La Lande : 11 habitants, 3 maisons
  • Le Petit Bougnat : 37 habitants, 9 maisons
  • Le Lardoinat : 10 habitants, 3 maisons
  • La Maison Rouge : 21 habitants, 4 maisons
  • Les Coussières : 19 habitants, 3 maisons
  • Le Grand Bougnat : 48 habitants, 7 maisons
  • Le Moulin de la forge : 13 habitants, 4 maisons
  • La Forge : 40 habitants, 6 maisons
  • Le Landon : 6 habitants, 2 maisons
  • Le Mont : 32 habitants, 5 maisons
  • Planchat : 11 habitants, 2 maisons
  • Le Darot : 8 habitants, 1 maison
  • Jurigny : 27 habitants, 6 maisons

Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays : Sur les pas des maîtres sonneurs

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 969 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boussac à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 896,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Marien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,9 %), zones agricoles hétérogènes (40,2 %), terres arables (12,9 %), zones urbanisées (1,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Marien est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Marien.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 22,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 156 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 7 sont en aléa moyen ou fort, soit 4 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Toponymie[modifier | modifier le code]

La commune doit son nom à saint Marien qui, né à Bourges, a vécu en ermite dans les bois de la Combraille, après avoir passé six ans dans le monastère du Grand-Pressigny.

Durant la Révolution, la commune porte le nom de Marat[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1989 mars 2001 Albert Beuze PCF  
mars 2001 mars 2008 Paul Chevalier    
mars 2008 En cours Thierry Briault DVG Agriculteur

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 193 habitants[Note 2], en augmentation de 1,05 % par rapport à 2015 (Creuse : −3,87 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
288264272343394355354355349
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
359354384368396445484547537
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
533546526517506524486440400
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
389354304262232186175189188
2021 - - - - - - - -
193--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Une église existait déjà à la fin du IXe siècle. Raoul de Déols, Odo son fils et Gérard Litort de la Roche–Villebat donnèrent cette église à Sureil vers l'an 1080. Les archives de la Haute-Vienne possèdent une « Sauvegarde accordée par O. de Dolis aux habitants de Saint-Marien, en considération de l'église du lieu, vers 1091 ». L'église actuelle date du XIIIe siècle[Passage contradictoire]. Elle présente une nef de trois travées, la dernière formant le chœur, ainsi que deux chapelles (nord et sud). La nef était voûtée d'ogives à nervure de profil tonique dont il reste quelques vestiges. Dans le chœur, une crédence double en tracé brisé, encadrée d'un tore et ornée d'un cordon avec crochets à hauteur de la naissance des arcs, imite un dispositif de portail. Le clocher, situé sur la première travée de la nef, héberge la cloche qui date de 1506.
  • Ancienne gare avec marquise et lampisterie.
  • Fontaine d'Arnon, près du village de Jurigny ; elle est située non loin des sources de l'Arnon. Un pèlerinage y était organisé le (le dernier remonterait à 1892).
  • Vestiges du « Château Breton », dans le bois du Breuil.
  • Dolmen, appelé la « Pierre Folle », et traces d'une ancienne voie romaine.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Les nombreux chemins de la commune sont très propices à la promenade ou à la randonnée[22]. Le GR 46 passe dans la commune.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Marien et Boussac », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Boussac_sapc » (commune de Boussac) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Boussac_sapc » (commune de Boussac) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Marien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Marien », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Une rando-fiche nommée Le chemin du héron a été récemment éditée par l'IGN.