Joseph Fiacre Olivier de Gérente

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Joseph Olivier de Gérente
Fonctions
Député des Bouches-du-Rhône

(24 jours)
Député du Var

(3 ans, 1 mois et 21 jours)
Député de Vaucluse

(2 mois)
Biographie
Nom de naissance Joseph Fiacre Olivier de Gérente
Date de naissance
Lieu de naissance Mollans (Drôme), France
Date de décès (à 92 ans)
Lieu de décès Travaillan, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Enfants Hippolyte Louis Joseph Olivier de Gérente

Joseph Fiacre Olivier de Gérente, né le à Mollans-sur-Ouvèze (province du Dauphiné, actuel département de la Drôme)[1], mort le à Travaillan (département du Vaucluse)[2], est un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Joseph Fiacre Olivier est gendarme de la garde du roi sous l'Ancien Régime. Il épouse en 1781 Marie Thérèse Peyre, originaire de Beaucaire. De leur union naît Hippolyte Olivier de Gérente, inspecteur des Eaux et Forêts, administrateur du domaine privé de Louis-Philippe Ier, et député du Vaucluse sous la Monarchie de Juillet.

Mandat à la Convention[modifier | modifier le code]

Fin août 1792, Olivier de Gérente est élu député du département des Bouches-du-Rhône à la suite du rattachement du Comtat Venaissin à la France[3].

En septembre 1792, il est élu député du département de la Drôme, le troisième sur neuf, à la Convention nationale[4].

Il siège sur les bancs la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la détention et la déportation à la paix » et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis à l'exécution. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[5], qui le dénonce un mois plus tard dans son journal comme membre de la « faction des hommes d'État »[6]. En mai, il vote faveur du rétablissement de la Commission des Douze[7]. En octobre, il est décrété d'arrestation après le rapport d'Amar, au nom du Comité de Sûreté générale, qui incrimine les députés qui ont protesté contre les arrestation à l'issue du 2 juin[8]. Son épouse Marie-Thérèse Peyre, inculpée dans l'affaire de la « mère de Dieu » est arrêtée en floréal an II (mai 1794) et libérée en vendémiaire an III (septembre)[9]. Début brumaire an III (mi-octobre 1794), alors incarcéré à la maison d'arrêt des Anglaises, il obtient, ainsi que dix-neuf de ses collègues détenus, la permission de rentrer à son domicile pour des raisons de santé[10]. En frimaire (décembre), il retrouve son siège dans l'hémicycle, ainsi que les soixante-douze autres députés protestataires[11].

En germinal an III (avril 1795), Olivier de Gérente est envoyé en mission dans les départements du Gard et de l'Hérault[12]. Entre messidor an III[13] et vendémiaire an IV[14] (entre juin et octobre 1795), il est envoyé dans les départements de l'Hérault et de la Lozère aux côtés de Jean-Pierre Chazal.

Sous le Directoire[modifier | modifier le code]

Olivier de Gérente est réélu député, au Conseil des Anciens aux élections de l'an IV (octobre 1795). En prairial an IV (mai 1796), il est secrétaire aux côtés de Lacuée, de Malleville et de Picot sous la présidence de Lebrun[15]. En brumaire an V (novembre 1796), il est élu membre de la commission des inspecteurs aux côtés d'Alquier, d'Auguis, de Dumas et de Regnier[16]. Il sort du Conseil par tirage en prairial an V (mai 1797)[17].

Olivier de Gérente est reçu baron par lettres patentes du . En mai 1815, alors qu'il est inspecteur des forêts, il est élu député du Vaucluse à la Chambre des Cent-Jours par le collège électoral du département[18].

Fonctions[modifier | modifier le code]

Titres[modifier | modifier le code]

Armoiries[modifier | modifier le code]

« De sable au rocher de trois coupeaux d'argent mouvant de la pointe, sommé d'un olivier au naturel, surmonté d'une étoile d'or, posée au deuxième point du chef ; au canton des barons membres du collège électoral.[19] »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de la Drôme, registre paroissial de Mollans-sur-Ouvèze, baptêmes mariages et sépultures 1740-1748, 5 MI 300 / R6.
  2. Archives départementales du Vaucluse, état-civil de Travaillan, registre des naissances, mariages et décès 1833-1842.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 49, séance du 27 août 1792, p. 25.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 41.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 54.
  6. Michel Pertué, « La liste des Girondins de Jean-Paul Marat », Annales historiques de la Révolution française, vol. 245, no 1,‎ , p. 379–389 (DOI 10.3406/ahrf.1981.4254, lire en ligne, consulté le )
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 534.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 521.
  9. Michel Eude, « Points de vue sur l’affaire Catherine Théot », Annales historiques de la Révolution française, vol. 198, no 1,‎ , p. 606–629 (DOI 10.3406/ahrf.1969.3861, lire en ligne, consulté le )
  10. « Décret autorisant divers représentants détenus à se retirer à leur domicile pour rétablir leur santé, lors de la séance du 2 brumaire an III (23 octobre 1794) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 99, no 1,‎ , p. 381–381 (lire en ligne, consulté le )
  11. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 103, séance du 18 frimaire an III (8 décembre 1794), p. 213.
  12. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 22, Représentants en mission, séance du 24 germinal an III (13 avril 1795), p. 48.
  13. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 24, Représentants en mission, séance du 4 messidor an III (22 juin 1795), p. 614.
  14. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 28, Représentants en mission, séance du 20 vendémiaire an IV (12 octobre 1795), p. 386.
  15. Nouvelles politiques, nationales et étrangères n°243 du 3 prairial an IV (22 mai 1796), Conseil des Anciens, séance du 2 prairial (21 mai), p. 4.
  16. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°42 du 12 brumaire an V (2 novembre 1796), Conseil des Anciens, séance du 6 brumaire (27 octobre), p. 3.
  17. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°167 du 17 ventôse an V (7 mars 1797), p. 6.
  18. Journal de Paris n°145 du 25 mai 1815, p. 2.
  19. Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange..., de René Borricand, Editions Borricand, Aix-en-Provence, 3 vol. : 1974-1976, (ISBN 2853970027) (ISBN 9782853970020) (ISBN 2-85397-002-7) (ASIN B0000E7KFZ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]