Ilham Aliyev

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Ilham Aliyev
İlham Heydər oğlu Əliyev
Illustration.
Ilham Aliyev en 2014.
Fonctions
4e président de la République d'Azerbaïdjan
En fonction depuis le
(20 ans, 6 mois et 5 jours)
Élection
Réélection
Premier ministre Artur Rasizade
Prédécesseur Heydar Aliyev
12e Premier ministre azerbaïdjanais

(3 mois)
Président Heydar Aliyev
Prédécesseur Artur Rasizade
Successeur Artur Rasizade
Biographie
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Bakou
Parti politique Parti du nouvel Azerbaïdjan
Conjoint Mehriban Alieva
Enfants Leyla Əliyeva
Arzu Əliyev
Heydər Əliyev
Diplômé de Institut d'État des relations internationales de Moscou
Profession Enseignant
Religion Chiite duodécimain

Ilham Aliyev
Premiers ministres azerbaïdjanais
Présidents de la République d'Azerbaïdjan

Ilham Alievİlham Heydər oğlu Əliyev en azéri[1] ou Ilham Aliyev (en russe : Ильхам Гейдарович Алиев ou Ильхам Гейдар оглу Алиев), translittéré en Ilkham Aliev – né à Bakou le , est le président de la République d'Azerbaïdjan depuis le . Ilham Aliev a « hérité » de ce poste après le désistement de son père et ancien président Heydar Aliev à la dernière élection présidentielle.

Avant l'entrée en politique

Ilham Aliyev est le fils de Heydar Aliyev qui devint le chef du KGB de la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan quand Ilham avait six ans, puis secrétaire général du Parti communiste de la RSS d'Azerbaïdjan. Après avoir terminé ses études secondaires, Ilham étudie à l'Institut d'État de Moscou pour les Relations internationales (MGIMO), recevant un doctorat en histoire et relations internationales, avant de devenir lui-même enseignant au MGIMO.

Après l'effondrement de l'URSS en 1991, la RSS d'Azerbaïdjan proclame son indépendance sous le nom de République d'Azerbaïdjan. Ilham Aliyev devient alors un homme d'affaires travaillant à Moscou et İstanbul jusqu'en 1994.

En mai 1994, il est nommé vice-président de la Compagnie nationale du Pétrole d'Azerbaïdjan (SOCAR). L'année suivante, Ilham Aliyev est élu député au Parlement et devient président du Comité national olympique azéri (poste qu'il occupe toujours) et chef de la délégation azerbaïdjanaise au Conseil de l'Europe. Le , deux mois avant l'élection présidentielle, son père, en traitement médical aux États-Unis, le nomme Premier ministre. Aux termes de la Constitution azerbaïdjanaise, c'est le Premier ministre qui deviendrait automatiquement président de la République par intérim en cas de décès du président. Ilham Aliyev n'exerce d'ailleurs cette fonction que de façon purement nominale : le Premier ministre sortant, Artur Rasizada, continue de facto à exercer toutes les tâches du Premier ministre à sa place.

L'élection présidentielle de 2003

En octobre 2003, Heydar Aliyev, toujours candidat à sa propre succession mais dont les problèmes de santé s'aggravent sans cesse, renonce finalement à se représenter et reconnaît son fils comme seul candidat de son parti, le Parti du nouvel Azerbaïdjan (Yeni Azərbaycan Partiyası, YAP).

Le résultat officiel de l'élection du donne la victoire à Ilham Aliyev, qui est crédité de 76,84 % des votes, contre 13,97 % pour son principal adversaire, Issa Gambar. Cependant, l'opposition emmenée par İsa Qambar, Ali Karimli et Rasul Quliyev refuse de reconnaître ce résultat et organise des protestations de masse. Des centaines de protestataires sont maltraités, puis arrêtés. Ilham Aliyev prend ses fonctions le 31 octobre malgré les plaintes de l'opposition.

Cette élection a été grandement critiquée par la communauté internationale, beaucoup d'observateurs ayant noté qu'elle ne répondait pas aux conditions minimales d'impartialité, étant marquée par l'intimidation des électeurs, par l'inégalité de l'accès de candidats aux médias et par des violations fréquentes des lois et processus électoraux. La mission internationale d'observation des élections de l'OSCE a noté un certain nombre d'irrégularités dans le comptage et la publication des votes[2]. Human Rights Watch s'est plaint que la campagne d'Ilham Aliyev a été financée par des fonds gouvernementaux et que la Commission électorale centrale, ainsi que les commissions électorales locales, ont été noyautés par ses partisans, tandis que les organisations non gouvernementales se sont vues empêchées de surveiller le vote[3].

Présidence de la République

Ilham Aliyev, le .

La première décision d'Ilham Aliyev est de renommer Artur Rasizada au poste de premier ministre qu'il n'avait jamais vraiment cessé d'occuper.

Les membres de l'opposition et les activistes des droits de l'homme se plaignent que depuis qu'Ilham Aliyev est président de la République, la situation des droits de l'homme ne s'est guère améliorée. Les manifestations sont toujours interdites et le gouvernement continue ses pression sur l'opposition et la presse indépendante. En mars 2005, sur la proposition du Conseil de l'Europe, Ilham Aliyev a libéré de prison plusieurs figures éminentes de l'opposition qui avaient été arrêtées lors de manifestations contre la façon dont se déroulait l'élection présidentielle.

Le , Ilham Aliyev a été officiellement élu président du Parti du Nouvel Azerbaïdjan. L'opposition dénonce cette élection comme une violation de la loi sur les partis politiques qui interdit au président de la République d'être membre d'un parti politique.

Aliyev est réélu président de la République le avec 88,73 % des voix[4]. Les observateurs de l'OSCE présents sur place ont noté des « progrès considérables »[citation nécessaire] tout en considérant que l'élection n'était pas « véritablement pluraliste et démocratique[5]

Le , Ilham Aliyev est réélu au poste de président de la République. Ses principaux rivaux sont Jamil Hasanli et Igbal Agazade. Le déroulement de l'élection est toutefois critiqué par les observateurs de l'OSCE relevant « des freins à la liberté d'expression », ainsi que l'intimidation de certains candidats et électeurs, une couverture restreinte des candidats par la presse et du bourrage d'urnes dans certains bureaux[6].

Vie publique

À la vue des médias officiels, İlham Aliyev semble être connu pour être un homme affable et souriant. Selon eux son pouvoir de persuasion repose plus sur la séduction que sur la coercition jadis courante dans le pays. Cet avis n'est bien sûr pas partagé par ses adversaires politiques qui dénoncent en sous-main une politique toujours aussi répressive. En plus de la politique, İlham Aliyev s'intéresse à l'histoire et accessoirement à la géographie. Il pratique certains sports et apprécie la cuisine de son pays. Il a la réputation d'être élégant. Son aisance relationnelle et sa grande prestance lui ont valu parfois le surnom « d'ambassadeur » par la presse people.

Il a été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur par le président de la République française Jacques Chirac en 2007[7].

Références

  • Forrest, Brett (Nov. 28, 2005). "Over A Barrel in Baku". Fortune, pp. 54–60.

Voir aussi

Liens externes