Hubert Amyot d'Inville
Hubert Amyot d'Inville | |
Naissance | Beauvais |
---|---|
Décès | (à 34 ans) Italie |
Allégeance | France libre |
Grade | Capitaine de frégate |
Années de service | – 1944 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Compagnon de la Libération |
modifier |
Hubert Amyot d'Inville, né en 1909 à Beauvais et mort le à Montefiascone, dans le Latium en Italie, est un des premiers Français libres de l'été 1940.
Surnommé l'Astuce et toujours accompagné de son chien Bob, Hubert Amyot d'Inville est une des grandes figures des FNFL, indissociable de l'histoire du 1er régiment de fusiliers marins.
Biographie
Officier de la marine marchande, il est mobilisé début 1940 et participe à l'évacuation de Dunkerque, mais le dragueur de mine qu'il commande est alors coulé. Rescapé, il rallie l'Angleterre et la France libre. Il s'engage le 1er juillet 1940 dans les Forces navales françaises libres et devient le second de Robert Détroyat qui forme le 1er Bataillon de fusiliers marins. Il participe à l'opération sur Dakar, puis au ralliement du Gabon, et à la Campagne de Syrie pendant laquelle il est grièvement blessé devant Damas, le 17 juin 1941 tandis que Détroyat est tué dans des conditions obscures.
Amyot d'Inville devient alors chef du 1er bataillon de fusiliers marins avec lequel il prend part à la bataille de Bir Hakeim puis à celle d'El Alamein et à la campagne de Tunisie. En 1943, Amyot d'Inville transforme son bataillon en régiment de reconnaissance blindée de la 1re DFL qui prend part à la campagne d'Italie. Le , la jeep du capitaine de frégate Amyot d'Inville saute sur une mine devant Montefiascone tuant le capitaine.
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération
- Croix de guerre 1939-1945 avec cinq palmes
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Médaille coloniale avec agrafe "Bir-Hakeim"
Les frères Amyot d'Inville
Les trois frères d'Hubert Amyot d'Inville se sont également illustrés pendant la Seconde Guerre mondiale :
- Jacques Amyot d'Inville (1908-1943), capitaine dans le 3e régiment étranger d'infanterie, tué en Tunisie ;
- Abbé Gérald Amyot d'Inville (1910-1945), entré en Résistance en janvier 1941 sous le pseudonyme de Lejeune. Il crée une section FFI à Béthune, en liaison avec un réseau de résistance belge. Il participa également à la réception de parachutages d'armes. Le 13 décembre 1943, il est arrêté par la Gestapo à Paris. Interrogé à Creil par les Allemands, il est incarcéré au camp de Royallieu, à Compiègne, jusqu'en janvier 1943. Le 27 janvier 1943, il est déporté à Buchenwald (matricule 44 372). Il est transféré à Dora, à Wieda, à Ellrich puis de nouveau transféré à Wieda. Découvert dans l'exercice de son apostolat, il fut roué de coups, il mourut le 29 janvier 1945 à Ellrich.
- Guy Amyot d'Inville, capitaine dans le 7e régiment de cuirassiers. Jeune aspirant, grièvement blessé dans son char calciné pendant la Bataille de France de 1940. Il fut fait, prisonnier, le 5 juin 1940, à Oissy (Somme) et ne fut libéré qu’à la fin de la guerre. C'est le seul des frères Amyot d'Inville qui survécut à la guerre. Il se vit décerner une citation à l’ordre du Corps d’armée.
Hommage posthume
- Beauvais : un des boulevards de la ville porte le nom de boulevard Amyot d'Inville.
- En 1974, un aviso de la Marine nationale porta le nom d'Amyot d'Inville en l'honneur des quatre frères. Cet aviso fut désarmé en 1999.
Bibliographie
- Patrick de Gmeline, Amyot d'Inville : quatre frères pour la France, éd. Charles Hérissey, 2004 (ISBN 2914417179)
Liens externes
Articles connexes
- Naissance à Beauvais
- Naissance en août 1909
- Décès en juin 1944
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Personnalité de la France libre
- Mort à la guerre lors de la Seconde Guerre mondiale
- Officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Décès à Montefiascone