Henri Prades

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Henri Prades
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Biographie
Naissance
Décès
(à 68 ans)
Lattes
Nom de naissance
Henri Marceau Prades
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction

Henri Prades, né le [1] à Nébian (Hérault) et mort le à Lattes, est un instituteur et archéologue français, autodidacte, dont l'activité eut lieu principalement dans l'Hérault et autour de Montpellier. Son nom a été donné au musée archéologique de Lattes.

Parcours[modifier | modifier le code]

Instituteur[modifier | modifier le code]

Les parents d'Henri Prades quittent l'Espagne pour trouver du travail en France. Ils arrivent à Nébian, dans l'Hérault, où leur fils naît en 1920[2].

En 1937, Henri Prades entre à l'École normale et devient instituteur en 1942, le même métier que sa femme Marguerite qu'il épouse en 1943[2]. Convoqué pour le service du travail obligatoire, il fuit et participe près de l'Aigoual au maquis Bir-Hakeim[2] avant d'enseigner à Octon après la Seconde Guerre mondiale. Il est par ailleurs militant au Parti communiste français. C'est au groupe scolaire Painlevé dans le quartier montpelliérain de la Pompignane qu'il devient directeur d'école.

Archéologue[modifier | modifier le code]

Lattara : le site archéologique vu des fenêtres du musée archéologique Henri-Prades (Lattes).

Il se passionne pour l'archéologie, qu'il découvre en autodidacte et pratique en amateur avec Jean Arnal et René Majurel. Il « demand[e] toujours à ses élèves de lui apporter les objets d'allure ancienne qu'ils pourraient rencontrer au cours de leurs promenades »[3].

En 1963, alors qu'il étudie avec J. Arnal et R. Majurel la stratigraphie de Substantion, l'antique Castelnau-le-Lez, deux écoliers lui rapportent des tessons de céramiques trouvés dans un champ labouré à Lattes. Les premières fouilles de permettent de retrouver le site de Lattara, le port antique de Substantion et médiéval de Montpellier. Les découvertes sont si importantes que l'État et la commune de Lattes achètent les terrains en 1974[2] et qu'un musée est inauguré en 1986[2] à côté du site, avec affectation de chercheurs du CNRS.

Pour unifier les efforts des archéologues amateurs, il est le créateur du Groupe archéologique Painlevé en 1968 et de la Fédération archéologique de l'Hérault en 1970. En 1988, il crée avec Denis Fonquerle la Fédération des archéologues bénévoles et amateurs de France.

Le , il est fait chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres.

Le 11 mai 1989, Henri Prades est victime d'une crise cardiaque pendant une séance du conseil municipal de Lattes, à laquelle il était invité pour encourager des fouilles préventives avant la construction de nouvelles villas dans la commune[2]. Après sa mort, le musée archéologique de Lattes est baptisé « musée archéologique Henri-Prades ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Segondy, préface à l'édition de l'Histoire de Lattes des origines à la Révolution du chanoine Jean Segondy (1970), éd. Fédération archéologique de l'Hérault, 1996. Le chanoine Segondy a enrichi plusieurs de ses monographies et histoires locales grâce aux trouvailles des archéologues amateurs de l'Hérault.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970.
  2. a b c d e et f Simon Challier, « L'incroyable histoire du découvreur de Lattara », La Gazette de Montpellier n°1808, 9 février 2023, pages 24-25.
  3. Jean Arnal, René Majurel et Henri Prades, article sur les fouilles archéologiques de Lattes, publié dans le Bulletin du Syndicat d'initiative de Montpellier no 23, 3e trimestre 1969.