Groupe Aoste
Aoste (Campofrio Food Group France Holding) | |
Création | 1976
1998 (société actuelle) |
---|---|
Fondateurs | Michel Reybier |
Forme juridique | SASU Société par actions simplifiée à associé unique |
Siège social | Saint-Priest |
Direction | Ricardo Doehner Cobian, Philippe Duriez |
Actionnaires | Sigma Alimentos |
Activité | Activités des sociétés holding |
Société mère | Campofrio Food |
SIREN | 420 001 257 |
Site web | www.aoste.fr |
Résultat net | 1 441 600 € en 2017 |
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
Aoste est la marque commerciale de la société Campofrio Food France Holding à la tête d'un ensemble d'entreprises de l'industrie agroalimentaire française, fondée en 1976 et spécialisée dans la transformation de carcasses de porcs en charcuterie. Son siège est à Saint-Priest dans la banlieue lyonnaise.
Le capital de celle ci est détenu par le groupe espagnol Campofrío Food Group[1], lui-même détenu depuis 2013 par le mexicain Sigma Alimentos[2], division du groupe Alfa.
Elle possède les marques Justin Bridou, Aoste, Calixte, César Moroni et Cochonou.
Chronologie historique
- 1976, création de l'entreprise Aoste par Michel Reybier à Aoste dans l'Isère
- 1978, création de la marque Justin Bridou[3]
- 1981, construction d'une usine de transformation Justin Bridou à Maclas
- 1983, lancement de la marque Bâton de Berger identifiant un saucisson de forme rectiligne
- 1985, premier film publicitaire, Le palais vénitien
- 1986, lancement de la gamme Aoste Grandes Tranches et reprise du site ABC à Saint-Chamond
- 1987, reprise de l'usine ABC de Peyrolles et de celle d'Al Ponte en Italie
- 1992, lancement des produits tranchés fins : Âge d’or Fines et Fondantes
- 1993, rachat au groupe Fleury Michon (ex Olida) des marques Cochonou et Calixte, ainsi que des unités de fabrication de Vernoux-en-Vivarais, de Boffres et de Saint-Symphorien-sur-Coise (anciennement saucissons Loste)
- 1994, le frais emballé Aoste arrive en magasins
- 1996, Aoste devient la propriété de Sara Lee [4]
- 1997, deuxième film publicitaire, La fête baroque
- 1998, naissance des Feuilletines, « jambon extra fin pour l’apéritif »
- 2002, lancement du jambon entier Aoste aux morilles
- 2003, arrivée des premiers emballages circulaires
- 2004, nouvelle présentation graphique de la gamme Aoste Grandes Tranches
- 2005, troisième film publicitaire, Le temps
- 2006, Aoste est rachetée par Smithfield Foods[5], et regroupe toutes ses activités françaises sous le nom de Groupe Aoste. La marque Jean Caby, acquise en 2004, ainsi que quatre sites de transformation implantés à Saint-André-lez-Lille, Lampaul-Guimiliau (ex-SBS), Ergué-Gabéric (ex-Jean D'Erquet) et Saint-Priest-en-Jarez (ex-Imperator) viennent s'ajouter à ce que possédait Aoste. Cette même année, Aoste devient le partenaire officiel du Tour de France à la voile, et l'usine de Saint-Chamond ferme ses portes[6].
- 2008, le groupe Aoste est intégré au groupe Campofrío Food Group, né en 2008 de la fusion entre Campofrío Alimentación SA et de la division européenne de Smithfield[7],[8],[9]. À l'issue de l'opération, Smithfield est minoritaire dans le nouvel ensemble, premier charcutier industriel européen, mais annonce en 2011 sa volonté de se porter acquéreur de la quasi-totalité du capital de Campofrio Food Group[10]. L'usine de transformation de Peyrolles-en-Provence (ABC Industries) est cédée à l'entreprise familiale Catraiteur Salaison [11].
- 2009, fermeture de l'usine de Saint-Priest-en-Jarez[12]. Lancement d'une gamme sous la marque Aoste Sélection
- 2010, quatrième film publicitaire, Savourez chaque jour, reprise du transformateur en chorizo César Moroni et de son usine d'Albi.
- 2012, annonce de la fermeture de l'usine de Boffres[13].
- En 2020, l’autorité de la concurrence condamne l'entreprise à une amende de 892 000 euros en conclusion de l'affaire du cartel du jambon, une entente sur le marché de la charcuterie industrielle[14].
Organisation
Le groupe réalise 83 % de son chiffre d'affaires dans la grande distribution, 9 % dans la restauration B to B et 8 % à l'export[15]. Il a pour concurrents en France Fleury Michon, Cooperl et les marques de distributeurs, approvisionnées par le Groupe CECAB, Terrena ou Unicopa.
Le groupe possède six sites de transformation industriels en France[16].
Projet échoué
En 2003, l'Institut national de la propriété industrielle rejette la demande du Groupe Aoste pour l'enregistrement de son projet de marque « Aoste excellence » au motif que cette identification commerciale porterait confusion auprès des acheteurs avec l'appellation d'origine Vallée d'Aoste Jambon de Bosses, l'appellation pour une production/transformation agricole ancienne, réputée et préservée au sein de l'Union européenne[17].
Controverse
En , une publicité pour un jambon de cette entreprise tournant en dérision les végétariens est violemment attaquée dans les réseaux sociaux, poussant le groupe à présenter des excuses[18].
Notes et références
- (es) « Campofrio Food Group WebSite », sur www.campofriofoodgroup.com (consulté le )
- (en-US) « Sigma Alimentos - Corporate », sur Sigma Alimentos (consulté le )
- Histoire de Justin Bridou
- Michel Guerrin, « Michel Reybier, l’architecte de Cos d’Estournel », sur lemonde.fr, (consulté le )
- Smithfield achète la charcuterie de Sara Lee pour 614 millions de dollars
- Le jambon Aoste est toujours plus gourmand
- (es) « Creación del Líder Pan-Europeo de la Industria Cárnica », www.onetoone.es, 30 juin 2008
- (es) « Campofrío y Smithfield Food cierran su fusión », El País, 28 juin 2008
- (en) « Groupe Smithfield and Campofrio Agree to Merge », investors.smithfieldfoods.com, 30 juin 2008
- Justin Bridou, propriété d'un groupe américain
- ABC Industrie, dans le site internet de La Provence
- Jean Caby quitte la Loire pour se renforcer en Bretagne
- L'usine Aoste va fermer (Ardèche), Le Figaro, 31 mars 2012.
- « L’autorité de la concurrence sanctionne lourdement le cartel du jambon », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Marques et réseaux du groupe Aoste
- Implantations du groupe
- « Cour de Cassation, Chambre commerciale, du 31 janvier 2006, 04-13.676, Publié au bulletin », sur Legifrance (consulté le )
- « Dis, Aoste, tu voudrais pas foutre la paix aux végétariens ? », sur rue89, (consulté le )