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Grand-Bailliage d'Alsace

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En 1273, Haguenau devient le chef-lieu administratif des biens impériaux en Alsace[1]. La ville est alors occupée par un grand-bailli qui réside au château abandonné en 1250 à la fin de la dynastie des Hohenstaufen. C'est la naissance du Grand-Bailliage d'Alsace ou Grand-Bailliage de Haguenau.

Comme le grand-bailli y réside, Haguenau prend aussi en 1354 la tête de la Décapole, une ligue de dix villes alsaciennes[1].

À cette date, le Grand-Bailliage comprenait la forêt de Haguenau avec ses monastères et les villages impériaux. Ces derniers étaient au nombre de cinquante environ[2].

Au terme de la guerre de Trente Ans, par les paragraphes 73 et 74 du traité de paix signé à Münster le , l'empereur Ferdinand III, agissant tant en son nom que pour celui du Saint-Empire et de la maison d'Autriche, cède le grand-bailliage au roi Louis XIV[3].

Le grand-bailli avait la protection des dix villes de la décapole ainsi que l'administration de terres autour d'Haguenau[4].

Le grand-bailliage comprenait les trente-cinq villages d'Empire suivants : Batzendorf[5],[6], Bernolsheim[5],[7], Berstheim[5],[7], Bilwisheim[5],[8], Bitschhoffen[5],[9], Bossendorf[5],[10], Dangolsheim[5],[8], Eschbach[5],[9], Ettendorf[5],[11], Forstheim[5],[12], Grassendorf[5],[11], Gunstett[5],[13], Hegeney[5],[9], Hochstett[5],[14], Huttendorf[5],[9], Kindwiller[5],[11], Kriegsheim[5],[7], Kuttolsheim[5],[10], Lixhausen[5],[10], Mittelschaeffolsheim[5],[8], Mommenheim[5],[15], Morschwiller[5],[11], Mutzenhouse[16],[15], Niederschaeffolsheim[16],[7], Ringeldorf[16],[11], Rottelsheim[16],[7], Rumersheim[16],[17], Scherlenheim[16],[10], Soufflenheim[16],[13], Surbourg[16],[13], Uberach[16],[11], Wahlenheim[16],[7], La Walck[16],[9], Wingersheim[16],[10] et Wintershouse[16],[6].

À la paix de Westphalie, le grand-bailliage comprenait cinq autres villages d'Empire qui en furent détachés par la suite[18] :

Jusqu'en , le grand-bailliage comprenait un quarante-et-unième village d'Empire : Hochfelden[20].

Grands-baillis

Dès le , Louis XIV confie à Henri de Lorraine, comte d'Harcourt la charge d'administrer le grand-bailliage[21],[22], avant de confirmer sa nomination en [23]. En , à la suite de la démission du comte d'Harcourt, le roi confie le grand-bailliage au cardinal Mazarin, à titre de charge temporaire[24],[25],[22]. En , à la suite de la démission de celui-ci, le roi la confère au duc de Mazarin[24],[22]. Le , le baron de Monlclar remplace temporairement le duc de Mazarin[25]. Celui-ci ne reprend sa charge de grand-bailli à la mort du baron de Montclar[26], le [27]. À la mort de celui-ci, en , la charge de grand-bailli passe, à titre de fief, à la maison de Châtillon[24],[25],[22]. Le fief passe ensuite à la maison de Choiseul[25],[22]. À la mort du duc de Choiseul-Amboise, le , le fief passe à son frère cadet, le maréchal-duc Jacques Philippe de Choiseul-Stainville[26],[25]. Il le conserve jusqu'à sa mort, le .

Notes et références

  1. a et b Alsace, collection Guides Bleus, Éditions Hachette-Guides Bleus, 1990, p.209
  2. Robert Wunsch, « Le grand bailliage d'empire en Alsace (1273-1648) », Saisons d'Alsace, no 58,‎ , p. 64-78
  3. Malettke 2003, p. 186.
  4. Iehl 2000, p. 77.
  5. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Baquol et Ristelhuber 1864, p. 624, col. 1.
  6. a et b Schœpflin 1851, § 466, p. 559.
  7. a b c d e et f Schœpflin 1851, § 467, p. 560.
  8. a b et c Schœpflin 1851, § 468, p. 561.
  9. a b c d et e Schœpflin 1851, § 471, p. 562.
  10. a b c d et e Schœpflin 1851, § 469, p. 561.
  11. a b c d e et f Schœpflin 1851, § 470, p. 562.
  12. Schœpflin 1851, § 471, p. 562-563.
  13. a b et c Schœpflin 1851, § 471, p. 563.
  14. Schœpflin 1851, § 466, p. 559-560.
  15. a et b Schœpflin 1851, § 468, p. 560.
  16. a b c d e f g h i j k l et m Baquol et Ristelhuber 1864, p. 624, col. 2.
  17. Schœpflin 1851, § 468, p. 560-561.
  18. a et b Schœpflin 1851, § 472, p. 563.
  19. a et b Schœpflin 1851, § 472, p. 564.
  20. Schœpflin 1851, § 473, p. 564-565.
  21. Spach 1856, p. 15.
  22. a b c d et e Spach 1863, p. 5.
  23. Vogler 2009, p. 65.
  24. a b et c Köbler 2007, p. 245, col. 2.
  25. a b c d et e Spach 1856, p. 16.
  26. a et b Schœpflin 1852, § 280, p. 578.
  27. Lazerme de Règnes 1977, p. 185.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes