Gilles Bourdouleix

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Gilles Bourdouleix
Illustration.
Fonctions
Député de la 5e circonscription de Maine-et-Loire
En fonction depuis le
(21 ans, 10 mois et 8 jours)
Élection
Législature XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Prédécesseur Maurice Ligot (UDF)
Maire de Cholet
En fonction depuis le
(28 ans, 10 mois et 8 jours)
Prédécesseur Maurice Ligot (UDF)
Conseiller régional des Pays de la Loire

(4 ans, 4 mois et 17 jours)
Président du CNIP
En fonction depuis le
(14 ans, 6 mois et 3 jours)
Prédécesseur Annick du Roscoät
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Angers (Maine-et-Loire)
Parti politique UMP
UDI (2012-2013)[1]
puis CNIP
Conjoint Natacha Poupet
Profession Avocat

Gilles Bourdouleix, né le 15 avril 1960 à Angers (Maine-et-Loire), est un homme politique français. Ancien porte-parole du Centre national des indépendants et paysans, il en est le président depuis le 24 octobre 2009[2]. Il est membre fondateur de l'Union des Démocrates et Indépendants dont il démissionne le 24 juillet 2013.

Biographie

Jeunesse et formation

Vie professionnelle

Il est chargé de cours en droit constitutionnel à l'UFR Droit et Sciences sociales de l'université d'Angers. Il est avocat au barreau de Paris depuis le 20 janvier 2010[3].

Vie politique

Gilles Bourdouleix est élu maire de Cholet pour la première fois le 19 juin 1995, avec 148 voix d'avance, Il succède à Maurice Ligot, dont il est le directeur de cabinet. Il est élu maire au second tour, en mars 2001, avec 61,69 %. Il est également le Président de la Communauté d'Agglomération du Choletais, établissement public de coopération intercommunale (EPCI) créé en 2001 à partir de la Communauté de Communes du Pays Choletais et de la Communauté de Communes de l'Ouest Choletais. Il est reconduit en 2008.

Conseiller régional (PPDF-UDF) entre 1998 et 2002, il quitte son mandat de conseiller régional qui est non cumulable avec son mandat de député, dans la 5e circonscription du Maine-et-Loire. Après avoir essuyé un échec en 1997 contre Maurice Ligot qui ne se représente pas, il est élu le 16 juin 2002, avec 61 % des voix, puis réélu, le 17 juin 2007 avec 56 % des suffrages. Gilles Bourdouleix est inscrit au groupe Union pour un mouvement populaire (UMP) à l'Assemblée nationale, mais il n'est plus membre de ce parti depuis juin 2009.

Il est membre depuis 2002 de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration de la République. C'est dans ce cadre qu'il est nommé rapporteur du projet de loi relatif à la réforme de la filiation (janvier 2009) et du projet de loi portant fusion des professions d'avocat et d'avoué près les cours d'appel (octobre 2009). Il est également membre de la mission d’information sur l’optimisation de la dépense publique et membre de la mission d’information parlementaire sur la question du port du voile intégral, depuis cette année[Laquelle ?].

Durant son mandat de député, bien que membre à part entière de la majorité, il n'hésite pas à marquer son opposition face à certaines mesures gouvernementales (réforme constitutionnelle, bouclier fiscal notamment).

Gilles Bourdouleix est réélu avec 56,30 % des voix aux législatives de 2007. L'année suivante, la liste « Cholet Passion » qu'il conduit à Cholet l'emporte au premier tour, avec 51,50 % des suffrages exprimés[4].

Depuis septembre 2008, Gilles Bourdouleix est président d'AGIR, réseau de transport public indépendant qui représente 4,7 millions d'habitants et 320 communes desservis. Il est également vice-président du Groupement des autorités responsables de transport.

En 2009, il est candidat en deuxième position sur la liste du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), conduite par Annick du Roscoät dans la circonscription Île-de-France, en vue du renouvellement du Parlement européen. Cette liste arrive en 14e position, ne réunissant que 0,42 % des voix. Depuis octobre 2009, il est président du CNIP, dont il est l'unique parlementaire.

Le 22 novembre 2011, il se déclare candidat à l'élection présidentielle de 2012 afin d'y représenter le CNIP[5]. Il annonce le 16 mars 2012, jour du dépôt des parrainages, n'avoir obtenu que 205 signatures de maires et ne peut donc se porter candidat[6].

Il est réélu pour un 3e mandat de député le 17 juin 2012 avec 51,07 % des voix[7]. Il annonce le 26 juin 2012 qu'il siège dans le groupe Union des démocrates et indépendants (UDI)[8]. À la suite de sa démission de l'UDI, il rejoint fin août 2013 le groupe des non-inscrits[9]. En décembre 2013, dans le cadre du financement public des partis politiques, comme 5 autres députés, il se rattache financièrement à Debout la République[10].

Le 30 mars 2014, la liste « Cholet Passion » qu'il mène depuis 1995 est réélue pour un 4e mandat avec 55,49 % des suffrages exprimés[11].

Propos sur les gens du voyage et condamnations

En juillet 2013, en marge de la visite d'un champ occupé par des gens du voyage, Gilles Bourdouleix, excédé par des saluts nazis et les accusations de racisme, dit à mi-voix, en référence à l'extermination des tziganes par Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale [12] : « Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez ». Ces propos sont rapportés le 22 juillet par le journal Le Courrier de l'Ouest et provoquent un tollé. Pour se justifier, l'élu dira un peu plus tard : « Vous faire traiter de Hitler, vous croyez que c’est agréable non ? On se fait injurier à longueur de temps. L’autre jour, ils me traitaient de pédophile. Alors qu’eux, la moitié des enfants sont entre pères, grands-pères… »[13].

L'élu dément finalement ces propos et précise qu'il a en fait dit : « Si j’étais Hitler, ils seraient tués ici. Voilà en gros ce que j’ai dit »[14],[15]. Un enregistrement du journaliste du Courrier de l'Ouest confirme en fait la nature des propos[16]. Gilles Bourdouleix estime que cet enregistrement est un montage falsifiant ses propos et parle de « bidouillages d'un petit merdeux de journaliste »[17]. Pourtant, fin septembre 2013, le Directeur du SRPJ d'Angers apportait finalement les conclusions des analyses du laboratoire de Police scientifique et authentifiait l'enregistrement[18].

À la demande de Manuel Valls, ministre de l'intérieur, le préfet du Maine-et-Loire saisit la justice quelques jours plus tard pour « apologie de crime contre l'humanité »[19]. De plus, le journal Courrier de l'Ouest porte plainte pour diffamation et dénonciation calomnieuse[20]. Cet évènement conduit Gilles Bourdouleix à démissionner de l'UDI le 24 juillet 2013[1].

Le 23 janvier 2014, il est condamné par le tribunal correctionnel d'Angers au paiement d'une amende de 3 000 euros avec sursis, pour apologie de crimes contre l'humanité, et est également reconnu coupable de diffamation envers le journaliste du Courrier de l'Ouest traité de « petit merdeux »[21]. Le 12 août 2014, sa condamnation pour apologie de crime contre l'humanité est confirmée par la cour d'appel, et sa peine alourdie (amende ferme de 3 000 euros)[22].

Vie privée

Il est marié depuis décembre 2014 avec Natacha Poupet, rédactrice territoriale[réf. nécessaire].

Détail des mandats et fonctions

  • depuis le 19 juin 1995 : maire de Cholet (Maine-et-Loire) ;
  • du 16 mars 1998 au 1er août 2002 : membre du conseil régional des Pays de la Loire ;
  • depuis le 20 avril 2001 : président de la communauté d'agglomération du Choletais ;
  • depuis le 19 juin 2002 : député de la cinquième circonscription de Maine-et-Loire.

Notes et références

  1. a et b « Après ses propos sur Hitler, Bourdouleix démissionne de l'UDI », Le Monde, (consulté le )
  2. « Gilles Bourdouleix élu président du CNI », Ouest-France, (consulté le ).
  3. « Gilles Bourdouleix devient avocat », Ouest-France, (consulté le ).
  4. « Municipales 2008 Cholet », Ouest-France (consulté le ).
  5. « Cholet : Gilles Bourdouleix, candidat à la présidentielle de 2012 » », Ouest-France, (consulté le ).
  6. « Présidentielle. Au moins dix candidats, peut-être onze », Ouest-France, (consulté le ).
  7. « Second tour : Résultats Cholet - Elections législatives 2012 », Le Monde.
  8. « Le Député Gilles Bourdouleix siégera au groupe de l'Union des Démocrates et Indépendants », Centre national des indépendants et paysans, (consulté le ).
  9. « Bourdouleix rejoint les non-inscrits à l'Assemblée », Le Point, (consulté le )
  10. Gilles Bourdouleix se rattache à Debout la République
  11. http://www.ouest-france.fr/municipales-cholet-gilles-bourdouleix-reelu-maire-avec-5498-2065351
  12. « Cholet. Retour des gens du voyage : Bourdouleix évoque Hitler », Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
  13. Paul Larrouturou, « Le député-maire UDI Gilles Bourdouleix sur les gens du voyage : "Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez…" », Le Lab Europe 1, (consulté le ).
  14. « Gens du voyage. Quand le maire de Cholet fait référence à Hitler », Ouest-France, (consulté le ).
  15. « Gens du voyage : "Hitler n’en a peut-être pas tué assez…" », Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  16. « Enregistrement mis sur YouTube par le Courrier de l'Ouest », Le Courrier de l'Ouest, (consulté le Date invalide (13octobre 2013)).
  17. « Dérapage sur les gens du voyage : "Tout ça est un montage scandaleux" », Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  18. « Affaire Bourdouleix. L’enregistrement du journaliste authentifié », Ouest-France, (consulté le ).
  19. « Propos de Bourdouleix sur Hitler : la justice saisie pour apologie de crime contre l'humanité », Le Monde, (consulté le ).
  20. « Bourdouleix dans le collimateur de la justice », Le Point, (consulté le ).
  21. « Gilles Bourdouleix condamné pour apologie de crime contre l'Humanité », Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  22. Le Figaro, 12 août 2014

Liens externes