Aller au contenu

Georges Blond

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 janvier 2022 à 22:06 et modifiée en dernier par 2a01:e0a:575:45a0:2d97:ec03:b54d:e758 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Georges Blond
Description de l'image defaut.svg.
Nom de naissance Jean-Marie Hoedick
Alias
Robert Norrey
Naissance
Marseille
Décès (à 82 ans)
Paris 7e
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Georges Blond[1], né le à Marseille et mort le à Paris 7e[2], est un écrivain et journaliste français.

Biographie

Issu d'une famille de marins, Georges Blond est d'abord capitaine dans la marine marchande[3].

Dans les années 1930, il contribue à la revue Candide puis devient un des animateurs du Comité des conférences Rive gauche, association pro-allemande proche du Comité France-Allemagne.

En 1936, il participe avec Robert Brasillach et d'autres personnalités au premier voyage en Allemagne d'intellectuels français[4].

En 1938, il traduit avec François Dauture, comme lui journaliste à Je suis partout, Mon combat d'Adolf Hitler, le livre est publié chez Arthème Fayard sous le titre Ma doctrine[3].

En 1940, bien que mobilisé à Brest comme enseigne de vaisseau, il continue à collaborer à Je suis partout dont la publication cesse après le numéro du , avant de reprendre le [5].

En 1941, il publie chez Grasset un livre antibritannique, L'Angleterre en guerre, relatant sa propre histoire alors que son bateau, le Mistral, était mouillé à Plymouth le , ainsi que les mois qui suivirent[6]. En 1942, il participe au second voyage des écrivains français en Allemagne en compagnie de Pierre Drieu la Rochelle, Jacques Chardonne, André Fraigneau et André Thérive. Il en tire un article dans le Petit Parisien intitulé : « Les Invités de Goethe » et dans Je suis partout intitulé « Le Repos de Weimar ». À l'été 1943, il quitte Je suis partout à la suite de Robert Brasillach et Henri Poulain en raison d'un différend avec Charles Lesca. En novembre 1943, il tient la rubrique « Lettres » dans la revue littéraire La Chronique de Paris. Frappé d'indignité nationale et mis au ban du Conseil national des écrivains à la Libération, il est amnistié par la loi du .

En 1946, il publie deux romans policiers sous deux pseudonymes différents, L'Ange de la rivière morte (Robert Norrey) et L'Assassin est resté à bord (Jean-Marie Hœdick). Il a également publié dès 1951 des ouvrages à la gloire des Alliés (Le Débarquement, d'Arromanches à Berlin, L'Agonie de l'Allemagne).

En 1948, il est parmi les premiers animateurs de l'Association des amis de Robert Brasillach[7].

Après une vie aventureuse de marin, il se consacre à l'écriture de romans historiques ou d'ouvrages de vulgarisation historique qui connaissent un succès certain auprès du grand public. Ses thèmes de prédilection sont la Première Guerre mondiale (La Marne, 1974), l'histoire maritime (Histoire de la flibuste, 1971) et la période napoléonienne (La Grande Armée, 1979).

Œuvre

Georges Blond est un écrivain extrêmement prolifique. Excellent conteur, il publie des études historiques remarquablement fouillées et documentées.

Récits et ouvrages documentaires

  • L'Angleterre en guerre : récit d'un marin français, Grasset (1941)
  • L'Épopée silencieuse : service à la mer, 1939-1940, Grasset (1942)
  • Le Survivant du Pacifique : Histoire du Porte-avions "Enterprise", Fayard (1949)
  • Convois vers l'U.R.S.S., Fayard (1950)
  • L'île de la déesse, Fayard (1950)
  • Le Débarquement: , Fayard (1951)
  • Les Princes du ciel, Fayard (1951)
  • L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard (1952)
  • La Grande Aventure des baleines, Le Livre contemporain (1953)
  • La Grande Aventure des migrateurs, Fayard (1955)
  • L'Homme, ce pèlerin, Fayard (1956)
  • J'ai vu vivre l'Amérique. Fayard (1957)
  • L'Amiral Togo : samouraï de la mer, Fayard (1958)
  • La Grande Aventure des éléphants. Fayard (1959)
  • Le Mystère de la "Mary Céleste", Bias (1959)
  • La Défaite allemande à l'Ouest (1960)
  • Grands Navigateurs, Gautier-Languereau (1960)
  • Verdun, Presses de la Cité (1961) - Prix Richelieu
  • La Marne, Presses de la Cité (1962)
  • Le Complot contre Hitler, Éditions L.E.P. (1963)
  • Le survivant du Pacifique, Éditions G.P. Bibliothèque Rouge et Or. (1963)
  • La Légion étrangère, Stock (1964) ; réédition actualisée en 1981
  • Belles histoires des bêtes, Gautier-Languereau (1965)
  • Pétain : Biographie 1856-1951, Presses de la Cité (1966)
  • Rien n'a pu les abattre (l'histoire de la ville de Toulon, des origines jusqu'à la fin des années 1960), Presses de la Cité (1967)
  • Rêver de la France, Vilo (1968)
  • Histoire de la flibuste, Stock (1969)
  • Les Enragés de Dieu : catholiques et protestants, quatre siècles de fanatisme, Tallandier (1970)
  • Les Grandes Aventures des océans (en 5 volumes), Tallandier (1972-1977)
  • La Grande Armée du drapeau noir : les anarchistes à travers le monde, Presses de la Cité/Tallandier (1972)
  • Nos amis de la mer et des rivages, Solar (1973)
  • Les Seigneurs de la jungle de la savane, Solar (1974)
  • La Beauté et la Gloire : Nelson et Emma Hamilton, Robert Laffont (1976), biographie de l'Amiral Nelson
  • Festins de tous les temps : histoire pittoresque de notre alimentation, Fayard (1976), en collaboration avec Germaine Blond
  • Corsaires et Flibustiers, Éditions G.P. (1976)
  • La Grande Armée, 1804-1815, Club français du livre (1979)
  • La Petite Fille qui avait perdu son ombre, Casterman (1980)
  • Les Cent-Jours, Fayard (1983)
  • Pauline Bonaparte : la nymphomane au cœur fidèle, Perrin (1986)
  • Moi Laffite, dernier roi des flibustiers, J'ai lu (1986)
  • L'Invincible Armada, Plon (1988)

Ouvrage publié sous sa direction

  • Histoire mondiale des guerres, Plon (1965)

Romans

  • L'amour n'est qu'un plaisir, Fayard (1935)
  • Journal d'un imprudent, Fayard (1936)
  • Prométhée délivré, Fayard (1938)
  • L'Ange de la rivière morte, Éditions France-Empire (1946) publié sous la signature Robert Norrey
  • L'assassin est resté à bord, Éditions France-Empire (1946), publié sous la signature Jean-Marie Hoedik
  • Le jour se lève à l'Ouest, Nouvelles Éditions Latines (1948)
  • Mary Marner, André Bonne éditeur (1948)
  • L'Île de la déesse, Fayard (1950)
  • L'Île des phoques, Tallandier (1953)
  • Les Naufragés de Paris, Presses de la Cité (1959)
  • Julie des Arques, Tallandier (1978)
  • Les Châteaux de l'exil, Julliard (1982)

Nouvelle

  • La beauté morte, Sorlot (1943)

Albums

  • La Vie surprenante des phoques, Fayard (1954)
  • D'Arromanches à Berlin, Fayard (1954)
  • La Vallée des castors, Payot (1956)

Notes et références

  1. Georges Blond n'est pas un pseudonyme : son livret de famille, actes notariés le concernant.
  2. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Georges Félix Marie Martine Blond », sur MatchID
  3. a et b Robert Klein, Je suis partout, les Juifs, 1941, , 190 p. (ISBN 978-1-7311-5119-3), p.8.
  4. Pascal Ory, Les Collaborateurs 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « Points », , 331 p. (ISBN 2-02-005427-2), p.20.
  5. Robert Klein, Je suis partout, les Juifs, 1941, , 190 p. (ISBN 978-1-7311-5119-3), p.6.
  6. « T'as l'bonjour de Roparz ! », Contreculture.
  7. Jacques Leclercq, Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos jours, Paris, L'Harmattan, , 695 p. (ISBN 978-2-296-06476-8, lire en ligne), p. 43.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes