Franz Rupp

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Franz Rupp
Franz Rupp et Marian Anderson au Carnegie Hall de New York, dans les années 1950.
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Franz Rupp (Schongau, New York, ) est un pianiste allemand naturalisé américain, spécialisé dans l'accompagnement de chanteurs et la musique de chambre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Franz Rupp est né à Schongau en Bavière. Il est le fils de Ludwig et Lina Rupp née Gartner. En 1912, son père est muté à Munich[1]. Rupp y étudie à l'Akademie der Tonkunst de 1916 à 1922. Parmi ses professeurs on trouve August Schmid-Lindner (de), Friedrich Klose et Walter Courvoisier.

En 1920, avec le violoniste Willy Burmester, il entreprend sa première tournée américaine. Dès 1926, il vit à Berlin et établit sa réputation d'accompagnateur. Il épouse la cantatrice originaire de VarsovieStephanie Schwarz en 1930. De 1927 à 1934, il est le principal du fameux baryton allemand Heinrich Schlusnus, mais il rompt sa collaboration avec le chanteur, après la prise de pouvoir des nazis. La femme de Rupp étant juive, il était interdit de représentation publique[2]. Cependant, il accompagne le violoniste et compositeur autrichien Fritz Kreisler, dans une tournée en Amérique du Sud, en 1935. Kreisler et Rupp ont enregistré la première intégrale les Sonates pour violon de Beethoven, à Londres en 1935 et 1936[3].

Rupp a également accompagné les chanteurs : Lotte Lehmann, Sigrid Onégin, Maria Stader et Beniamino Gigli. Il était hautement estimé comme musicien de chambre, et a joué, parmi d'autres avec les violoncellistes Emanuel Feuermann[4], Pablo Casals[3] et l'altiste William Primrose. Il a aussi joué avec de nombreux chefs d'orchestre allemand, dont Wilhelm Furtwängler.

En 1938, il s'installe définitivement à New York et devient bientôt le principal accompagnateur de la contralto Marian Anderson, pendant vingt-cinq ans[3], jusqu'à sa retraite en 1965. Anderson évoque Franz et Stephanie Rupp dans son autobiographie, My Lord, What a Morning.

Rupp est titulaire d'une classe de musique de chambre et d'accompagnement du lied, au Curtis Institute of Music de Philadelphia où il enseigne de 1945 à 1952, puis de nouveau en 1968[5].

Après le décès de première femme, Rupp épouse Sylvia Stone en 1976[6].

Son dernier enregistrement (1979), plus de quarante ans après ses fameuses gravures avec Fritz Kreisler, a été de nouveau celui des dix sonates de Beethoven, cette fois, avec le violoniste japonais Takaya Urakawa.

Sa dernière apparition publique est au Lockenhaus Festival en Autriche en 1985, où il accompagnait l'altiste Rivka Golani[7]. Rupp vivait à Manhattan jusqu'à sa mort à l'âge de 91 ans.

Enregistrements[modifier | modifier le code]

Les gravures du début des années 1930 avec Schlusnus ont été rééditées chez Preiser, celles avec Anderson, enregistrées dans les années 1940 et 1950 chez RCA et Nimbus.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Finanzministerialblatt für den Freistaat Bayern, 1912, p. 351
  2. « kulturwest.de/kulturgeschichte… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. a b et c Pâris 2004, p. 765.
  4. Rupp called him "the most accomplished instrumentalist I ever played with".
  5. Music Journal 26.10 (Dec 1, 1968): 14
  6. Allan Keiler, Marian Anderson: A Singer's Journey, New York 2000, p. 329
  7. (en) Nécrologie dans : New York Times.

Liens externes[modifier | modifier le code]