Fosse no 4 - 4 bis des mines de Dourges

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Fosse no 4 - 4 bis des mines de Dourges dite Paul-Frédéric Hély d'Oissel
Vue aérienne de la fosse no 4 - 4 bis et son terril no 102.
Vue aérienne de la fosse no 4 - 4 bis et son terril no 102.
Puits n° 4
Coordonnées 50,413203, 2,992581[BRGM 1]
Début du fonçage 1867
Mise en service 1877
Profondeur 647 mètres
Arrêt 1957 (service)
1962 (remonte des terres)
Remblaiement ou serrement 1962
Puits n° 4 bis
Coordonnées 50,413739, 2,992897[BRGM 2]
Début du fonçage 1906
Profondeur 846 mètres
Arrêt 1957 (extraction)
1969
Remblaiement ou serrement 1969
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Noyelles-Godault
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Dourges
Groupe Groupe d'Hénin-Liétard
Groupe Centre
Ressources Houille
Concession Dourges

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 4 - 4 bis des mines de Dourges dite Paul-Frédéric Hély d'Oissel
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 4 - 4 bis des mines de Dourges dite Paul-Frédéric Hély d'Oissel

La fosse no 4 - 4 bis dite Paul-Frédéric Hély d'Oissel de la Compagnie des mines de Dourges est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Noyelles-Godault. Le puits no 4 est commencé en 1867, mais la guerre de 1870 retarde les travaux qui ne sont repris qu'en 1872. L'extraction ne commence qu'en 1877. Des corons sont bâtis près de la fosse. Un terril no 102, 4 Est de Dourges, est édifié à l'est du carreau de fosse. Il existe également un terril cavalier no 209 Cavalier de Noyelles-Godault. Le puits no 4 bis est ajouté en 1906. La fosse est détruite pendant la Première Guerre mondiale. Lorsqu'elle est reconstruite, le puits no 4 est doté d'installations modestes, alors que le puits no 4 devient le puits principal. Des cités remarquables sont construites près de la fosse.

La Compagnie des mines de Dourges est nationalisée en 1946, et la fosse no 4 - 4 bis intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. Elle est concentrée en 1957 sur la fosse no 2 - 2 bis et cesse d'extraire, le puits no 4 est utilisé pour la remonte des terres jusqu'à son remblaiement en 1962, le puits no 4 bis est remblayé en 1969, et son chevalement est détruit deux ans plus tard. Le terril no 102, haut de 80 mètres, est en majeure partie exploité.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 4 et 4 bis. Il subsiste plusieurs bâtiments dont le logement du garde, et la salle des machines du puits no 4 bis. Les cités ont été rénovées. Au début des années 2010, une partie du terril est urbanisée, tandis que le reste est un espace vert. La cité-jardin Crombez a été classée le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

Une fosse no 3, plus tard renommée no 4, est commencée en 1867 à Noyelles-Godault[C 1],[A 1]. Le puits est entrepris à l'altitude de quarante mètres[JA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 143[JA 1] ou 146 mètres[C 2]

Le chevalement hangar de la fosse no 4 vers 1900.

Les travaux y sont suspendus pendant la guerre de 1870 et n'ont été repris qu'en 1872[C 1]. Le chevalement et la salle des machines sont bâtis à l'intérieur d'un même bâtiment qui a l'allure d'une maison bourgeoise, il s'agit d'un chevalement de type hangar[A 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

Cette fosse est entrée en exploitation en 1877 seulement[C 1]. Elle est baptisée en l'honneur du vice-président de la compagnie, Paul-Frédéric Hély d'Oissel[1]. Le puits de la fosse no 4 est alors profond de 276 mètres[C 2].

Le puits no 4 bis est ajouté en 1906[A 1], à 65 mètres au nord-nord-est[note 1] du puits no 4. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.

La Compagnie des mines de Dourges est nationalisée en 1946, et la fosse no 4 - 4 bis intègre le Groupe d'Hénin-Liétard[B 1]. En 1954, le criblage est arrêté, mais le moulinage est modernisé. La fosse no 4 - 4 bis est concentrée en 1957 sur la fosse no 2 - 2 bis, sise à Hénin-Beaumont à 2 247 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 1], et cesse d'extraire[B 1]. Le puits no 4 est utilisé pour remonter les déblais de la fosse no 2 - 2 bis, il est en conséquence doté en 1959 de berlines de 1 600 litres. Une plate-forme est créée au pied du terril conique pour accueillir ces terres. Le puits no 4, profond de 647 mètres, est remblayé en 1962. La fosse no 4 bis est définitivement arrêtée en 1969. Le puits profond de 846 mètres est remblayé, et son chevalement détruit deux ans plus tard[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 4 et 4 bis. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Il reste de la fosse le logement du garde, la salle des machines du puits no 4 bis, ainsi que deux autres bâtiments[3].

Les terrils[modifier | modifier le code]

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[4].

Terril no 102, 4 Est de Dourges[modifier | modifier le code]

Le terril 4 Est de Dourges.
Le terril Cavalier de Noyelles.
50° 24′ 48″ N, 2° 59′ 48″ E

Le terril no 102, 4 Est de Dourges, situé à Noyelles-Godault, était un terril conique alimenté par la fosse no 4 - 4 bis des mines de Dourges. Initialement haut de 80 mètres, il a été totalement exploité, et il n'en subsiste plus qu'une butte haute d'une dizaine de mètres[5]. Une partie du site est urbanisée au début des années 2010[1].

Terril no 209, Cavalier de Noyelles-Godault[modifier | modifier le code]

50° 25′ 10″ N, 3° 00′ 21″ E

Le terril no 209, situé à Courcelles-lès-Lens et Noyelles-Godault, est un terril cavalier permettant de joindre les réseaux ferroviaires des mines de Dourges aux mines de l'Escarpelle. Il est situé au nord de la fosse no 4 - 4 bis des mines de Dourges[6].

Les cités[modifier | modifier le code]

De vastes cités ont été bâties à proximité de la fosse. La cité-jardin Crombez fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle constitue le site no 47[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b et c Dubois et Minot 1991, p. 87
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a b et c Vuillemin 1880, p. 35
  2. a et b Vuillemin 1880, p. 44
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1904, p. 106

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 87. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 35. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 106. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article