Fosse no 2 - 2 bis des mines de Nœux

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Fosse no 2 - 2 bis des mines de Nœux dite Dupont ou fosse d'Hersin
La fosse no 2 - 2 bis durant la Première Guerre mondiale.
La fosse no 2 - 2 bis durant la Première Guerre mondiale.
Puits n° 2
Coordonnées 50,456347, 2,669078[BRGM 1]
Début du fonçage ou
Mise en service 1856
Profondeur 608 mètres
Étages des accrochages 202, 240, 290 et 340 mètres
Arrêt ? (extraction)
1962 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1962
Puits n° 2 bis
Coordonnées 50,456692, 2,669275[BRGM 2]
Début du fonçage ou 1877
Profondeur 749 mètres
Arrêt 1956 (extraction)
1962 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1962
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Hersin-Coupigny
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Nœux
Groupe Groupe de Béthune
Ressources Houille
Concession Nœux

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 2 - 2 bis des mines de Nœux dite Dupont ou fosse d'Hersin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 2 - 2 bis des mines de Nœux dite Dupont ou fosse d'Hersin

La fosse no 2 - 2 bis dite Dupont ou fosse d'Hersin de la Compagnie des mines de Nœux est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Hersin-Coupigny. Le puits no 2 est commencé en ou le , et entre en exploitation en 1856, très rapidement puisque le fonçage n'a pas posé de problème particulier. La fosse devient vite très productive. Un puits no 2 bis lui est adjoint en ou en 1877. Les déchets sont expédiés sur le terril no 60, 2 de Nœux, situé à l'est du carreau de fosse. Des corons sont construits au nord de la fosse. La fosse no 2 est bombardée durant la Première Guerre mondiale.

La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune. La fosse no 2 - 2 bis est utilisée préparer les galeries du fond de la fosse no 13 - 13 bis du Groupe de Béthune, alors en construction à moins d'un kilomètre. Elle cesse d'extraire en 1956, et assure l'aérage et le service jusqu'en 1962, date à laquelle les deux puits sont remblayés. Le terril est presque intégralement exploité.

Un sondage de décompression S25 est entrepris au sud de la fosse en 1993. Le carreau de fosse et le terril sont devenus un espace vert. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 2 et 2 bis. Les corons ont été rénovés.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

Les travaux de la fosse no 2 commencent en mai 1854[A 1] ou le à Hersin-Coupigny, près des limites avec Nœux-les-Mines[C 1]. La fosse no 2 est construite par la Compagnie des mines de Vicoigne, propriétaire de la Compagnie des mines de Nœux. Elle est également nommée fosse d'Hersin ou fosse Dupont[SA 1]. Le puits no 2 est situé à 1 550 mètres au nord-est du clocher du village, et à 1 500 mètres au nord-ouest du clocher de Sains-en-Gohelle[SA 1].

Le puits est situé à l'altitude de 57,51 mètres[JA 1],[SA 1]. Le passage du niveau exige deux pompes de 42 centimètres de diamètre jusqu'à 36,54 mètres, épuisant cinquante hectolitres par minute. Une seule pompe suffit ensuite jusqu'à 58,79 mètres, et le reste du niveau est traversé sans pompe[C 2]. Le cuvelage est en chêne de quinze à 99,55 mètres, le diamètre utile du puits est de quatre mètres[SA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 143,45[SA 1] ou 145 mètres[JA 1]. La machine d'extraction possède deux cylindres horizontaux[C 2]. Les couches sont régulières au nord, accidentées au sud, et présentent de nombreuses failles à l'est[C 2].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse entre en exploitation en 1856[C 2],[SA 1]. La fosse no 2 produit déjà 37 269 hectolitres dans l'exercice 1855-56. Les deux fosses produisent en 1856-57 835 819 hectolitres et 1 160 135 hectolitres en 1857-58[C 1].

L'écoulement de ces quantités déjà importantes se fait en très grande partie dans la localité, et le reste est conduit par voitures au canal à Béthune. Aussi la Compagnie se met en mesure de construire un embranchement reliant ses deux fosses à la gare de Nœux de la ligne des houillères qui entre en exploitation en octobre 1861[C 1]. En même temps ses charbons sont expédiés par cette ligne à la gare de Béthune, où ils sont repris sur tombereaux pour être embarqués. L'année suivante, en novembre 1862, l'embranchement se prolonge jusqu'à Beuvry, à l'extrémité d'un bout de canal de trois kilomètres, creusé par la Compagnie. Ces nouvelles voies procurent de nouveaux débouchés, et l'extraction de l'exercice 1862-1863 monte à près de 1 600 000 hectolitres[C 1].

Le puits no 2 bis est commencé en [SA 1] ou en 1877[C 2] par la Compagnie de Vicoigne, à quarante mètres au nord-nord-est[note 1] du puits no 2. La venue d'eau maximale a été de 2 700 m3 en 24 heures. Le puits est cuvelé en chêne entre 21 et 96,25 mètres de profondeur, son diamètre utile est de 4,50 mètres[SA 1].

Dans les années 1890, le puits no 2 assure le retour d'air. Ses accrochages sont établis à 202, 240, 290 et 340 mètres, pour un puits profond de 343 mètres[SA 1]. Le puits no 2 bis a les mêmes accrochages, mais est profond de 350 mètres[SA 1].

La fosse no 2 est bombardée durant la Première Guerre mondiale[1].

La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune[B 1]. La fosse no 2 - 2 bis est utilisée pour l'aménagement des galeries du fond de la fosse no 13 - 13 bis du Groupe de Béthune, sise à Sains-en-Gohelle à 855 mètres au sud-sud-est[note 1], au moyen d'une bowette. La fosse no 2 - 2 bis cesse d'extraire en 1956 mais assure le service et l'aérage jusqu'en 1962, date à laquelle les puits nos 2 et 2 bis, respectivement profonds de 608 et 749 mètres sont remblayés. Les installations sont ensuite détruites[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Un sondage de décompression S25 est établi au sud de la fosse di 26 octobre au 9 décembre 1993. Le diamètre est de 19,4 centimètres, et la profondeur atteinte de 173 mètres. Il est situé à peu de choses prêtes à mi-chemin entre les fosses nos 2 - 2 bis et 13 - 13 bis[BRGM 3],[note 2]. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Il ne reste rien de la fosse[3], dont le carreau est devenu un espace vert.

Le terril[modifier | modifier le code]

Le terril 2 de Nœux.
50° 27′ 24″ N, 2° 40′ 20″ E

Le terril no 60, 2 de Nœux, situé à Hersin-Coupigny, était le terril conique de la fosse no 2 - 2 bis des mines de Nœux. Exploité, il n'en reste plus que la base[4].

Les cités[modifier | modifier le code]

Des corons ont été construits au nord de la fosse no 2 - 2 bis, ils sont situés relativement proches des cités de la fosse no 1 - 1 bis.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  2. Le sondage de décompression S25 est géolocalisé 50° 27′ 08″ N, 2° 39′ 56″ E.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a b c et d Vuillemin 1880, p. 160
  2. a b c d et e Vuillemin 1880, p. 188
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1904, p. 134
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b c d e f g h i et j Soubeiran 1898, p. 185

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 137. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 160, 188. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 134. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (lire en ligne), p. 185. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article