Côtes-de-duras

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Côtes-de-duras
Image illustrative de l’article Côtes-de-duras
Vue aérienne de Soumensac
montrant le parcellaire du vignoble.

Désignation(s) Côtes-de-duras
Appellation(s) principale(s) côtes-de-duras[1]
Type d'appellation(s) AOC-AOP
Reconnue depuis
Pays Drapeau de la France France
Région parente vignoble du Sud-Ouest
Sous-région(s) moyenne Garonne
Localisation Lot-et-Garonne
Climat tempéré océanique dégradé
Superficie plantée 1 943 hectares[2]
Cépages dominants cabernet sauvignon N, cabernet franc N, merlot N, côt N, sauvignon B, sémillon B, muscadelle B, mauzac B, rouchelein ou chenin B et ondenc B[3]
Vins produits 65 % rouges et rosés, 35 % blancs
Production 111 660 hectolitres en 2009[2]
Pieds à l'hectare minimum 4 000 pieds par hectare
Rendement moyen à l'hectare maximum 55 à 66 hectolitres par hectare en rouge
60 à 72 hectolitres par hectare en blanc[4]

Le côtes-de-duras[1] est un vin français d'appellation d'origine contrôlée produit sur une partie du Lot-et-Garonne, autour du village de Duras, dans le prolongement des vignobles de Bordeaux.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Période moderne[modifier | modifier le code]

Les vins de Duras sont connus depuis François Ier. Après la révocation de l'édit de Nantes et le départ de protestants locaux pour les Pays-Bas les exportations vers la mer du Nord décollent.

La région fera ensuite partie du « haut pays bordelais » et ses vins sont exportés par le négoce bordelais du quartier des Chartrons. C'est une époque dorée qui prend fin avec la restriction de l'appellation Bordeaux aux seuls vins de Gironde.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Étiquette de vin datée du XIXe siècle.

L'appellation est accordée le 16 février 1937.

Étymologie[modifier | modifier le code]

La forme la plus ancienne de Duras pourrait provenir du celte duros signifiant hauteur fortifiée, racine à laquelle aurait été rajouté le suffixe -acum. Les toponymistes suggèrent aussi un transfert de la cité de Durazzo[5]. Le duras, est aussi un cépage de la région gaillacoise auquel on a voulu donner les mêmes origines.

Situation géographique[modifier | modifier le code]

Ce vignoble est situé au nord ouest du Lot-et-Garonne, aux confins de la Gironde et de la Dordogne

Orographie[modifier | modifier le code]

Carte de Belleyme (1761-1789) montrant les coteaux colonisés par le vignoble

Géologie[modifier | modifier le code]

L'appellation repose sur des sédiments fluvio-lacustres tertiaires de trois formations différentes :

  • Calcaire de Castillon, blanc, crayeux, plus ou moins fissuré.
  • Molasses de l'Agenais : alternance de couches argileuse ou argilo-sableuses et de lits de gravier.
  • calcaire blanc de l'Agenais.

Climatologie[modifier | modifier le code]

C'est le même climat océanique que celui du vignoble bordelais avec une nuance vers des températures un peu plus extrêmes à cause de l'éloignement de l'océan.

Vignoble[modifier | modifier le code]

Son terroir occupe la rive droite du Dropt et il est découpé par la vallée de la Dourdèze.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le vignoble s'étend sur 15 communes : Auriac-sur-Dropt, Baleyssagues, Duras, Esclottes, Loubes-Bernac, Moustier, Pardaillan, Saint-Astier, Sainte-Colombe-de-Duras, Saint-Jean-de-Duras, Saint-Sernin, La Sauvetat-du-Dropt, Savignac de Duras, Soumensac et Villeneuve-de-Duras.

Encépagement[modifier | modifier le code]

Méthodes culturales[modifier | modifier le code]

Vinification et élevage[modifier | modifier le code]

Côtes-de-duras, millésime 2013
  • Vin blanc sec : limité à 60 Hl/Ha, il est marqué par son nez de sauvignon, et sa bouche nerveuse et racée. Il est vinifié à basse température avec parfois macération préfermentaire ou élevage sur lie.
  • Vin blanc moelleux : limité à 50 Hl/Ha, il a des arômes de fruits confits. Certaines cuves sont laborées comme des liquoreux par récolte avec tries successives.
  • Vins rosés : limité à 55 Hl/Ha, il est agréablement frais et fruité. La vinification est un rosé de saignée.
  • Vins rouges : limités à 55 Hl/Ha, ils sont généralement souples et fruités, mais des cuvées, notamment vieillies en fût de chêne, peuvent être plus charpentées. La vinification se fait souvent en macération longue.

Terroir et vins[modifier | modifier le code]

Structure des exploitations[modifier | modifier le code]

Les sources INAO de 2005 font état de 2 038 ha ayant produit 121 948 hl dans 86 caves particulières, 3 caves coopératives et négoces.

Type de vins et gastronomie[modifier | modifier le code]

Commercialisation[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine.
  2. a et b Le Guide Hachette des vins 2011, éditions Hachette, 2010. (ISBN 978-2-01-237681-6)
  3. Le code international d'écriture des cépages mentionne la couleur du raisin de la manière suivante : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
  4. Décret du 9 octobre 2009.
  5. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1707.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]