Cour-sur-Heure
Pour les articles homonymes, voir Cour.
| Cour-sur-Heure | |||||
 Le village. | |||||
| Administration | |||||
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| Pays | .svg){kind=small} Belgique
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| Région |  Région wallonne
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| Communauté | Communauté française
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| Province |  Province de Hainaut
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| Arrondissement | Thuin | ||||
| Commune | Ham-sur-Heure-Nalinnes | ||||
| Code postal | 6120 | ||||
| Zone téléphonique | 071 | ||||
| Démographie | |||||
| Population | 725 hab. (1/1/2020) | ||||
| Densité | 149 hab./km2 | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 50° 17′ 51″ nord, 4° 23′ 13″ est | ||||
| Superficie | 485 ha = 4,85 km2 | ||||
| Localisation | |||||
 Localisation de Cour-sur-Heure au sein de Ham-sur-Heure-Nalinnes | |||||
| Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Cour-sur-Heure (en wallon Cour) est une section de la commune belge de Ham-sur-Heure-Nalinnes située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de Cour-sur-Heure trouve son origine dans le gallo-roman CORTE, terme issu ultimement du latin cohors, cohortis, et signifiant « cour de ferme », « enclos » par extension « ferme, domaine rural » et qui a donné en ancien français cort, curt > court, orthographié cour à l'époque moderne, d'après le latin curia, par rapprochement étymologique erroné.
On retrouve d’ailleurs cette racine dans le mot wallon corti « jardin », mais qui représente le dérivé cortilis, curtilis > ancien français courtil « jardin ». L'ancien français cort, curt est à l'origine du dérivé courtois (courtisan étant un emprunt à l'italien).
Le déterminant complémentaire sur-Heure se réfère au nom du cours d’eau, l'Eau d'Heure, anciennement l'Heure, qui traverse le village[1].
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
- Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Géographie[modifier | modifier le code]
Topographie[modifier | modifier le code]
Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]
Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]
- Martinsart.
- Fours à Chaux.
- Hurlugeai.
- Le Lotot.
- Les Hayettes.
- Gomerée.
- Le Tordoir.
- Les Minières.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Cour-sur-Heure possède des cours d'eau :
- Eau d'Heure,
- ruisseau du Moulin,
- ruisseau de Péruwelz.
Bois[modifier | modifier le code]
- Bois Jacques.
Gentilé[modifier | modifier le code]
Les habitants de Cour-sur-Heure sont les Courois. Leur appellation populaire est Bidaudu(e)[2], ou Bidaudus, allusion à Bidaudus, petit buste de pierre grossièrement taillée, mascotte de la commune, caricature du bidardus (bidaldus, bidaudus), désignant un fantassin armé de deux dards, remplacés ici par un verre de bière dans une main et une couque plate dans l'autre. D'après les Anciens, les jeunes adultes du village voisin, Berzée, avaient pour tradition de le chaparder, et ceux de Cour-sur-Heure allaient en bande le récupérer[réf. nécessaire]. En juin 1985[3], le petit buste a été maçonné sur le mur de l'ancienne mairie, avec protection par barres de métal[4], ce qui n'a pas empêché un enlèvement de la tête en février 2004, remise en place en mars 2004[5].
Histoire[modifier | modifier le code]
Il est fait mention pour la première fois du domaine agricole de Curt dans la seconde version du pouillé des biens de l’abbaye de Lobbes au XIe ou XIIe siècle. Il s’y trouve une chapelle, annexe de la paroisse de Berzée. En 1243, le doyen du concile de Thuin atteste que l’abbaye d’Aulne n’est pas tenue de fournir les cloches ni à Berzée, ni à Cour.
À la demande de l’écuyer Jean de Glymes, chanoine de Saint-Barthélemy à Liège et seigneur de Cour, la chapelle est érigée en église paroissiale en 1589 par l’évêque de Namur, sous le patronage de saint Jean-Baptiste. Cette nouvelle paroisse dépend du concile de Biesme puis de celui de Walcourt.
Cette église est remplacée en 1880 par un nouveau bâtiment dû à l’architecte Auguste Cador, de Charleroi[6].
Au XIIIe siècle, la terre de Cour entre dans le patrimoine des seigneurs Morialmé, propriétaire également d’Ham-sur-Heure et Nalinnes.
En 1512, elle passe aux mains des Glymes qui la garderont jusqu’à la fin de l’Ancien Régime[7].
À ce sujet, une étude de Marc Belvaux, un généalogiste, nous apprend que ces nouveaux seigneurs du lieu — des Glynes, ou en thiois, des Gelinden, du pays de Looz (ou Borgloon, dans le Limbourg) — se sont approprié le nom et les armes des Glymes du Brabant à la fin du XVIe siècle[8].
- Vues du château-ferme.
-
Tour d'angle et mur du jardin de la ferme fortifée. -
Cour intérieur de la ferme fortifiée.
Affaire dite « du tarmac » 1975[modifier | modifier le code]
Tirs de mines[modifier | modifier le code]
Une carrière de pierre calcaire s'étendait le long du village de Cour-sur-Heure et les tirs de mines étaient faits sans précaution. Le 11 septembre 1975, une violente explosion a fissuré les maisons et a fait retomber des blocs de pierre dans le village.
Paul de Métairy (Paul Verhoeven, à l'époque) a organisé la défense des habitants[9]. Une grosse pierre ayant traversé un groupe d'enfants et de parents à la sortie de l'école, il réussit à mobiliser la presse[10].
Unité de produits goudronnés[modifier | modifier le code]
Les exploitants de la carrière prévoient alors d'implanter une unité de produits hydrocarbonés, dont les gaz cancérigènes pouvaient être retenus dans la vallée. Paul de Métairy mobilisa la population et les médias, obtenant la décision au niveau communal (21 octobre 1977) et provincial (9 mars 1978)[11].
Le 7 avril 1978, l'affaire est portée en appel au niveau ministériel. Le 4 mai, une nouvelle action est organisée (incendie de pneus). Les auteurs des faits sont placés en détention préventive[12]. Le sénateur Duvieusart intervient et une libération a lieu le 11 mai 1978[13],[14].
C'est le ministre Robert Urbain qui refusa le recours de la carrière[15]. À la suite de ces actions, cette implantation ne s'est pas faite[16].
Galerie[modifier | modifier le code]
-
Rue du Tordoir et l'Eau d’Heure. -
L'Eau d'Heure. -
Pont de l'Eau d'Heure. -
Le centre du village.
Patrimoine[modifier | modifier le code]
Cour-sur-Heure possède des bâtiments historiques :
- une église dédiée à Saint-Jean-Baptiste, qui est construite en 1906 par l'architecte Leborgne de Gilly en style néo-roman,
- un château-ferme qui date du XVIe et XVIIe siècles,
- l'ancienne maison communale édifiée vers la fin du XIXe siècle, et qui abrite l'école communale.
Folklore[modifier | modifier le code]
Marche Saint-Jean qui est fêté en juin.
Enseignement[modifier | modifier le code]
Ecole communale de Cour-sur-Heure, rue Saint-Jean.
Liste des bourgmestres[modifier | modifier le code]
Cimetière[modifier | modifier le code]
Cimetière de Cour-sur-Heure, rue Fonds des Bosquets.
Monuments funéraires[modifier | modifier le code]
L'église compte plusieurs monuments funéraires dont la grande pierre tombale d'Antoine de Glymes et de Jehenne de Ferro, seigneurs du lieu[17], tous deux décédés en 1588, représentés en gisants avec leurs armoiries respectives.
Transports[modifier | modifier le code]
Le village de Cour-sur-Heure est desservi par les trains circulant sur la ligne 132 allant de Charleroi à Couvin.
Économie[modifier | modifier le code]
Le village a toujours vécu de l’agriculture et notamment de la culture de la betterave avant la Première Guerre mondiale. À partir de 1850, on ouvre des carrières de pierres calcaires, pour des fours à chaux, dont il subsiste des vestiges, et dont la réouverture avait été envisagée un moment en 1979 à la suite de l'interdiction de l'unité de produits hydrocarbonés[18].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Jean-Jacques Jespers, Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 750 p. (ISBN 978-2-87386-733-1), p. 225
- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 36.
- mention
- photo en p 16
- article
- Abbé Auguste Soupart, Histoire du doyenné de Thuin, tome II : Les paroisses, n° 14, cahier du Musée de Cerfontaine n° 203, 1996.
- Cécile Dumont, Communes de Belgique, Crédit Communal, 1980.
- Marc Delvaux, Les Glymes, de Cour-sur-Heure, sont-ils réellement des Glymes ? Essai de réponse et généalogie de cette famille, Le Parchemin, n° 353, pp329-354, 2004.
- livre archives “Cour-sur-Heure mourra-t-il ?”, 535 pages, bibliothèque du château de Ham-sur-Heure, pp. 1 à 35 - réédition 2020, éditions BOD (ISBN 9782322236244).
- idem, et journaux Le Rappel et la Nouvelle Gazette 23 et 28 décembre 1976
- livre supra p 38 à 183, journal Nouvelle Gazette 31/08/1977, 08/09/1977, 27/09/1977, Journal et Indépendance 27/09/1977 et 29/09/1977, Le Rappel 29/09/1977, Nouvelle Gazette 29/09/1977, 30/09/1977, 06/10/1977, 11/10/1977, 12/10/1977, éditorial 15/10/1977, 22/10/1977, 24/10/1977, 25/10/1977, 27/10/1977, 27/02/1978, 11/03/1978, 15/03/1978.
- livre supra p 189 à 229
- livre supra p 189 à 259, La Cité 08, 09 et 10/05/1978, Nord Eclair 08/05/1978, la Nouvelle Gazette 08 et 09/05/1978, 12/05/1978, 16/05/1978, 23/05/1978
- Livre supra, p. 322 (coupure de presse)
- la Nouvelle Gazette 29/09/1978, 16/12/1978, 23/12/1978, Le Rappel 16/12/1978
- « http://www.lanouvellegazette.be/art/d-20131013-323L2L », sur Édition digitale de Charleroi (consulté le )
- Marc Delvaux, Les Glymes, de Cour-sur-Heure, sont-ils réellement des Glymes ? Essai de réponse et généalogie de cette famille., pop 339-343, avec une photo.
- La Nouvelle Gazette, 2 avril 1979 Après le tarmac, une unité de fabrication de chaux à Cour-sur-Heure ?
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- André Lépine, « La ligne 132 en cartes postales anciennes », Cahier du Musée de Cerfontaine n° 500, 120 vues, no 500, .
- Philippe Lejeune, Ham-sur-Heure-Nalinnes, Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », , 128 p. (ISBN 2-84253-356-9)
- Roger Foulon, La Thudinie, Mons, Imprimerie Provinciale du Hainaut, , 102 p.
- L. Soudan, Les curés de Cour-sur-Heure, Bulletin SPRA Charleroi, 1952, pp 33-42.
- L. Soudan, La terre et seigneurie franche de Cour-sur-Heure, Bulletin SRPA Charleroi, 1958, pp 26-43.
- Marc Belvaux, Les Glymes de Cour-sur-Heure, sont-ils réellement des Glymes. Essai de réponse et généalogie de cette famille, Le Parchemin, 2004, n° 353, pp 329-354
