Concilium

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Concilium  
Discipline Théologie catholique, œcuménisme, dialogue interreligieux
Langue Allemand, Anglais, Chinois, Espagnol, Français, Italien
Directeur de publication Thierry-Marie Courau o.p. (2018-)
Rédacteur en chef Susan Abraham
Publication
Maison d’édition SCM Press (UK)
Période de publication 1965-
Fréquence 5 n°/an
Indexation
ISSN 0010-5236
Liens

Concilium est une revue internationale de théologie catholique, créée en 1965, à la suite du concile Vatican II, et qui paraît cinq fois par an. Elle se situe dans la lignée de la Nouvelle Théologie.

La revue, considérée comme réformatrice, a pour but de poursuivre le débat théologique dans la lignée du concile Vatican II et d'offrir un instrument pour diffuser les idées conciliaires aussi largement que possible. Elle accueille les contributions de théologiennes et théologiens catholiques de diverses nationalités mais aussi d'autres confessions.

Chaque livraison de Concilium est axée sur un thème principal, toujours en relation avec le monde contemporain, abordant alternativement différentes disciplines : dogme, théologie, liturgie, exégèse, histoire de l'Église, morale, questions œcuméniques

Depuis 2018, la revue est dirigée par le dominicain français Thierry-Marie Courau.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lancée en 1965[1] par l'homme d'affaire néerlandais Anton van den Boogaard et les conseillers en théologie (periti) lors de Vatican II, Yves Congar, Karl Rahner, Edward Schillebeeckx, Paul Brand, Hans Küng, Johann-Baptist Metz et Marie-Dominique Chenu, Concilum a pour but de poursuivre le débat théologique dans la lignée du concile Vatican II et « d'offrir aux grands ténors du concile (...) un forum international, afin de prolonger leur dialogue théologique, et un instrument pour diffuser les idées conciliaires aussi largement que possible »[2].

Ouverte aux autres confessions, chrétiennes ou non, chaque livraison de Concilium est axée sur un thème principal, toujours en relation avec le monde contemporain. Chaque numéro est consacré alternativement à différentes disciplines : dogme, théologie, morale, exégèse, théologie pastorale, droit ecclésiastique, théologie de la spiritualité, histoire de l'Église, liturgie et questions œcuméniques.

Collaborateurs[modifier | modifier le code]

Elle a accueilli les contributions de nombreux théologiennes et théologiens catholiques — dont celles de Claude Geffré, Léonardo Boff, Werner Jeanrond, Jon Sobrino, Michelle Becka (de), Catherine Cornille (en), Christoph Theobald... — mais aussi d'autres confessions, comme le métropolite orthodoxe de Pergame (el) Jean (Zizioulas) (el) ou le théologien lui aussi grec orthodoxe Chrístos Yannarás[3]. Située dans la lignée de la Nouvelle Théologie et considérée comme une publication proche du catholicisme libéral[4], elle a une grande influence dans les débats internes à l'Église catholique romaine.

La revue est volontiers décrite comme la publication rivale de Communio, fondée en 1972 par d'autres théologiens à l'instigation du prélat jésuite Jean Daniélou[4] — au nombre desquels Hans Urs von Balthasar, Henri de Lubac et Walter Kasper, ces deux derniers étant d'anciens rédacteurs de Concilium — et financée en partie par des épiscopat locaux[2] afin de défendre un point de vue plus romain[5] et contrecarrer l'influence de sa concurrente[2].

Le jeune théologien Joseph Ratzinger, après avoir lui aussi fait partie du comité de rédaction de Concilium[4] — comme membre de la section de théologie dogmatique entre 1965 et 1972[6] — et fait cause commune avec Congar, Rahner et Kung, rejoint également Communio non sans avoir signé avec plusieurs centaines de théologiens l'appel lancé en 1968 par Concilium réclamant la fin des entraves et des sanctions contre les théologiens réformateurs d'alors[7].

La revue est dirigée depuis 2018 par le dominicain Thierry-Marie Courau, spécialiste du bouddhisme tibétain, doyen honoraire de la faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Institut catholique de Paris[8].

Distinction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Premier éditorial de la revue, en ligne
  2. a b et c Alain Woodrow, « La réunion annuelle de "Concilium" : Y a-t-il une théologie universelle ? », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Bref historique du comité », sur Concilium (consulté le )
  4. a b et c (en) Jon Kirwan, An Avant-garde Theological Generation : The Nouvelle Théologie and the French Crisis of Modernity, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-255127-6), p. 269-270
  5. bien qu'elle s'en défende Robyn Horner, Jean-Luc Marion: a theo-logical introduction, éd. Ashgate Publishing, 2005, p. 4 article en ligne
  6. (en) Vincent C. Anyama, Primacy of Christ : The Patristic Patrimony in Joseph Ratzinger/Benedict XVI’s Analogy in Theology, Wipf and Stock Publishers, (ISBN 978-1-7252-6157-0, lire en ligne), Pt195
  7. (en) Eamon Duffy, « Really ? », sur www.commonwealmagazine.org, Commonweal Magazine, (consulté le )
  8. (en) Catherine Cornille, Atonement and Comparative Theology : The Cross in Dialogue with Other Religions, Fordham University Press, (ISBN 978-0-8232-9436-7, lire en ligne)
  9. « Herbert Haag Stiftung - für Freiheit in der Kirche · Preisträger/innen 2015 », sur www.herberthaag-stiftung.ch (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Tracey Rowland, Catholic Theology, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-0-567-65767-1), chap. 4 (« The Concilium Alternative »)
  • Dominique Avon (dir.) et Michel Fourcade (dir.), Un nouvel âge de la théologie ? 1965-1980 : Colloque de Montpellier, juin 2007, Karthala, coll. « Signes des Temps », (ISBN 978-2-8111-3199-9).
  • Hadewych Snijdewind, « Genèse et organisation de la revue internationale de théologie Concilium », Cristianesimo nella Storia, vol. XXI, no 3,‎ , p. 645-674.

Liens externes[modifier | modifier le code]