Châteauponsac

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Châteauponsac
Châteauponsac
Le pont romain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Bellac
Intercommunalité Communauté de communes Gartempe-Saint-Pardoux
Maire
Mandat
Gérard Rumeau
2014-2020
Code postal 87290
Code commune 87041
Démographie
Gentilé Châtelauds
Population
municipale
2 053 hab. (2014)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 08′ 05″ nord, 1° 16′ 37″ est
Altitude Min. 196 m
Max. 471 m
Superficie 68,79 km2
Élections
Départementales Châteauponsac (chef-lieu)
Localisation
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Liens
Site web www.chateauponsac.fr

Châteauponsac est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Limousin.

Géographie

Situation de la commune de Châteauponsac en Haute-Vienne.

La partie ancienne de la ville est perchée sur un promontoire dominant un méandre encaissé de la Gartempe. Le territoire communal est arrosé par la rivière Gartempe.

Toponymie

Durant la Révolution, la commune porte le nom de Ponsac-la-Montagne[1].

En occitan, le nom de la commune est Chastél Ponçac, prononcé [Châté pwènsa].

Ses habitants sont appelés les Châtelauds[2].

Histoire

Les origines

Les premiers documents écrits concernant Châteauponsac sont deux monnaies mérovingiennes où l'on trouve les formes Potentaco et Potento. Potentaco pourrait être une contraction de Potentiacum dérivé d'un homme latin, Potentius. On sait que très souvent le suffixe -acus ou -acum s'ajoute à un anthroponyme pour marquer la propriété ; et ici c'est le cas. Les origines du site actuel du bourg seraient donc cette propriété. Mais il ne faut pas pour autant imaginer l'imposante villa gallo-romaine : il peut s'agir d'une propriété beaucoup plus modeste, voire d'un simple lieu-dit. Tout ce que ce nom doit suggérer c'est qu'à l'époque gallo-romaine, un certain Potentius est propriétaire d'une terre sur l'emplacement de l'actuel Châteauponsac mais nous ne connaissons ni la nature, ni l'étendue, ni la localisation de sa propriété.

Un petit camp militaire semble s'être malgré tout développé. Situé au carrefour de deux voies romaines, au IIIe siècle, il prend comme premier nom celui de Castrum Potentiacum, le "château de Potentius" ou "le camp militaire construit sur le domaine de la famille Potentius". Avec le temps, quelques habitations s'installent à proximité.
Au moment des invasions barbares du Ve siècle, la cité de Castrum Potentiacum est rasée.

Châteauponsac au Moyen Âge (VIe - début XIVe siècle)

Au VIe siècle, deux ermites s'installent près du bourg. Ils vont permettre la renaissance du lieu. On ne sait pas grand chose de cette période. Tout ce que l'on sait c'est qu'au VIIIe siècle, une église mérovingienne voit le jour : il s'agit de l'église Saint Martin (près de la librairie actuelle). L'édifice en lui-même ne garde comme trace de son ancienne utilisation que deux baies romanes et l'ancienne porte (façade Nord). Pour information, cette église - la plus ancienne de Châteauponsac - connut un passé assez tumultueux : en 1631, atteint de la peste, Gaspard Benoit, trésorier de France, y fut enterré. En 1664, elle accueille une confrérie de Pénitents noirs. Sous la Révolution, elle devient salle commune tandis que l'église Saint-Thyrse devenait le Temple pour "le culte de la Raison". Elle sert aujourd'hui de garage.
Au Xe siècle, des féodaux voisins, les seigneurs de Rancon, s'intéressent au bourg sans doute pour s'assurer le contrôle des grands axes routiers de la région. Ils auraient ordonné la fortification d'un antique ouvrage militaire (peut-être romain ou franc ?) appelé "Châtelard" dominant la route et le lieu de franchissement de la Gartempe, au-dessous de la ville actuelle de Châteauponsac. Aimery de Rancon fait élever une église dédiée à Saint Pierre (emplacement de la mairie actuelle) pour remplacer celle, alors ruinée, qui s'élevait sous le même vocable au bord de la Semme. L'édifice est déplacé le long de l'axe Nord-Sud, vers la Gartempe, presque jusqu'au carrefour que forme cette voie avec celle qui vient de Saint-Hilaire-la-Treille. En 1019, les Rancon donneront cette chapelle à l'Abbaye Saint-Martial de Limoges qui l'affectera à son prieuré de La Souterraine.
En 1030, un autre seigneur de Rancon, fait donation à l'abbaye de Déols, en Berry, du bourg de Saint-Martin-de-Châteauponsac. Celle-ci y installe un monastère en 1039 et y bâtit, au-dessous de la Chapelle Saint-Pierre, une église qui aurait été consacrée à Saint Thyrse en 1042.
C'est autour du monastère que la population va se grouper, tant au Nord, vers l'église Saint-Pierre, qu'au Sud jusqu'au Châtelard.
C'est encore au XIe siècle, vers 1080, que sont posées les premières pierres de la Chapelle Notre-Dame, située en contrebas du bourg, à l'Est de la chapelle Saint-Pierre. Au début du XIVe siècle, cette dernière est élevée au rang d'église paroissiale.

Châteauponsac à l'épreuve de la guerre de Cent Ans (XIVe - XVe siècles)

Situé entre le domaine royal et les possessions anglaises, le Limousin a été un des principaux champs de bataille de la guerre de Cent Ans. Après la bataille de Poitiers (1356), les Anglais dominent la Marche. De nombreux soldats passent et séjournent à « Castro-Ponssat » (le nom de la ville durant une partie du Moyen Âge : il faut dire que la cité changera 55 fois de nom avant de prendre celui qu'elle porte actuellement). Les troupes armées du Prince de Galles — le « Prince Noir » — s'emparent du château-fort de Rancon et poussent une pointe jusqu'à « Castro-Ponssat » qui est épargné. En 1370, le Prince Noir pille et dévaste la cité de Limoges. En passant à Castro-Ponssat, il saccage la chapelle Saint-Thyrse, renverse la voûte de la nef et la façade occidentale, incendie en partie la chapelle Notre-Dame. Pour terminer, il ravage Rancon.
En 1372-1373, Jean de Bourbon libère la Marche. Même aux heures les plus sombres des règnes de Charles VI et de Charles VII, la domination française ne sera jamais sérieusement menacée. Sur place, la défense s'organise. De 1380 à 1395, un château est construit sur la rive gauche de la Gartempe, dans une position très pittoresque. Construit pour surveiller la vallée, il prend le nom de « château de Ventenat ». C'est une épaisse bâtisse rectangulaire flanquée de quatre tours. Détruit en 1793, il servit de carrière. Il ne reste désormais que des ruines.
Les véritables fléaux du Limousin pendant cette période sont les épidémies et le brigandage des grandes campagnes. De leurs repaires, des bandes armées fondent sur le pays et le rongent littéralement. À la suite d'une importante bagarre entre les habitants du bourg et des soldats (pillage du prieuré et de nombreuses maisons), l'abbé de Déols décide, en 1420, de fortifier le prieuré en incluant l'église Saint-Thyrse dans les fortifications (elle devient une véritable forteresse), mais non l'église Saint-Pierre dépendant de La Souterraine, pas plus que l'église Saint-Martin, trop éloignée. Mais comme la sécurité est toujours troublée par les soldats du château du Dorat, des remparts sont alors édifiés autour de la ville (1429-1431). L'église Saint-Thyrse devient alors église paroissiale en lieu et place de l'église Saint Martin, qui en devient une simple annexe. Châteauponsac a ainsi deux paroisses, Saint-Thyrse en ville murée et Saint-Pierre « hors les murs ». La chapelle Notre-Dame est restaurée.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs[3]
Période Identité Étiquette Qualité
1971 1989 Marcel Mocoeur PS Député (1981-1986 et 1988-1993)
2001 2008 Gérard Lamardelle PS  
mars 2008 En cours Gérard Rumeau[4] SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[6],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 2 053 habitants, en diminution de −4,87 % par rapport à 2009 (Haute-Vienne : 0,36 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 8233 7393 6683 7713 7423 8293 8373 7953 822
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 9263 8273 8093 7513 7104 0134 0183 9704 025
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 9363 9943 9743 5563 5933 4463 2403 2223 127
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014
3 1152 8852 8492 6042 4092 2522 1642 0502 053
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[7].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Église Saint Thyrse
  • Châteauponsac abrite le musée d'histoire et d'archéologie René Baubérot, installé depuis 1964 dans l'ancien prieuré bénédictin fondé en 1318 par le Pape Jean XXII[8]'[9].
  • Le Pont de Châteauponsac sur la Gartempe, dit Pont romain[10] classé au titre des monuments historiques.
  • La chapelle Notre-Dame-de-Toute-Bonté :
    Autrefois appelée la Chapelle de la Vierge, cette charmante petite chapelle fut édifiée au XIe siècle et était un haut lieu de pèlerinage ; on venait y prier la Vierge pour les enfants malades, les nerveux mais aussi pour une bonne entente dans les ménages. Au fil de l'Histoire, elle fut maintes fois profanée et brûlée en particulier en 1370 pas les troupes du prince Noir et en 1587 pendant les guerres de Religion. Elle fut restaurée en 1625 et agrandie au XVIIIe siècle (dernière travée et clocher). On y trouve donc trois époques et trois styles architecturaux : roman, gothique et style XVIIIe. Son clocher est remarquable car il est couvert de bardeaux (sorte de tuiles en bois) de châtaigner.

Patrimoine culturel

  • Les références au lieu factice de « l'hospice des Feuilles Mortes de Châteauponsac » dans l'émission de radio Les Grosses Têtes, ont fait du nom de la ville un nom d'usage relativement commun pour une commune de taille modeste.
  • Châteauponsac est également connu pour la raison qu'y est tournée en partie la série Un village français. Le générique montre d'ailleurs une vue d'ensemble du village.
  • Sur "la Biaça" le site des archives audiovisuelles de l' Institut d’Études Occitanes du Limousin : Accéder aux enregistrements audio réalisés sur la commune

Personnalités liés a la commune

Héraldique

Blason de Châteauponsac
Blason de Châteauponsac

Armes de la ville de Châteauponsac :

« D'azur, à la fasce d'argent. » (Malte-Brun, in la France illustrée, tome V, 1884)

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références