Christian Chessel
Bienheureux catholique
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Christian Chessel né à Digne-les-Bains le et mort assassiné à Tizi Ouzou (Algérie) le , est un prêtre catholique et religieux français Père Blanc, qui fait partie des dix-neuf martyrs de l'Église catholique algérienne de 1994 à 1996, dont les plus connus sont les moines de Tibhirine. Il est béatifié le .
Biographie
Le Père Christian Chessel est le plus jeune des dix-neuf martyrs, puisqu'il venait d'avoir 36 ans.
Christian Chessel obtient un diplôme d'ingénieur de l'INSA de Lyon en 1981, puis fait deux années de coopération en Côte d'Ivoire pour creuser sa vocation missionnaire. Il entre en 1985 chez les Pères Blancs et prononce ses vœux en 1991 à Rome la main posée sur l'évangéliaire en langue arabe d'un autre martyr Père Blanc, le Père Richard mort en 1881 au Sahara. Il est ordonné prêtre le .
De retour à Tizi Ouzou, il rejoint les trois autres Pères Blancs de sa communauté, les PP. Alain Dieulangard (1919-1994), Charles Deckers (1924-1994), curé de la basilique Notre-Dame d'Afrique, et Jean Chevillard (1925-1994), un quatrième ayant quitté la communauté pour en rejoindre une autre par mesure de prudence et un cinquième ayant été tué récemment dans un accident de la route. Benjamin de la communauté, il suit des cours à l'université de Tizi Ouzou sur la technique des ponts et chaussées[1] où il se fait de nombreux camarades et s'investit avec ardeur dans un projet de nouvelle bibliothèque pour les étudiants de cette ville populeuse. Il était également ami des moines trappistes de l'abbaye Notre-Dame de l'Atlas, les moines martyrs des Tibhirine, et suivait à l'hôtellerie de l'abbaye les réunions du groupe du « Lien de la Paix » (Ribât-es-Salam) fondé par le Père Christian de Chergé. Il y vint une dernière fois en .
Depuis 1993, les étrangers présents en Algérie sont menacés de mort par le FIS. Les Pères se savaient menacés, mais restent par solidarité envers la population. L'opération du GIGN de libération des otages de l'avion détenu par les quatre terroristes du Groupe islamique armé provoque des représailles en Algérie. Les quatre Pères Blancs sont assassinés à coups de mitraillette dans la cour de leur maison vers midi, le [2],[3],[4],[5].
L'homélie quelques jours plus tard est prononcée par Mgr Henri Teissier. Le P. de Chergé assiste à la cérémonie. Quinze mois plus tard il donnera à son tour sa vie avec ses compagnons de Tibhirine.
Le Père Chessel est enterré dans le caveau familial à Villebois (Ain). L'ouverture de procès en béatification a commencé pour le diocèse d'Alger en 2007. Le P. Motte, dominicain, est le juge diocésain chargé du dossier. La cause aboutit en 2018, Christian Chessel est proclamé bienheureux à Oran le , fête de l'Immaculée Conception.
Notes et références
- Missionnaires d'Afrique
- « Huit religieux catholiques tués en huit mois . L'ordre des Pères blancs » Article publié le 28 décembre 1994 dans Libération
- « La paix est passée par Tizi Ouzou » Article publié le 9 janvier 2005 dans La Croix
- « Dix-neuf religieux assassinés en deux ans » Article publié le 3 septembre 2010 dans La Croix
- « Avant Tibéhirine, les pères de Tizi Ouzou » Article de Pascal Ceaux et Jean-Marie Pontaut publié le 12 octobre 2010 dans L'Express
Articles connexes
- Naissance à Digne-les-Bains
- Naissance en octobre 1958
- Décès en décembre 1994
- Prêtre catholique français du XXe siècle
- Bienheureux catholique français
- Béatification par le pape François
- Missionnaire catholique français
- Père blanc
- Personnalité religieuse assassinée
- Mort assassiné en Algérie
- Chrétien martyr en Algérie
- Martyr catholique au XXe siècle
- Décès à 36 ans
- Mort lors de la guerre civile algérienne
- Étudiant de l'institut national des sciences appliquées de Lyon
- Naissance dans les Basses-Alpes
- Décès à Tizi Ouzou