Cercopithecus

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Cercopithecus est un genre de primates africains de la famille des cercopithécidés. Il comprend la plupart des singes appelés cercopithèques en français.

Description[modifier | modifier le code]

Les cercopithèques possèdent différentes couleurs vives au niveau de la tête, ce qui facilite la distinction entre différentes espèces de cercopithèques partageant un même territoire.

Ils vivent en bandes rassemblant jusqu'à 50 individus. Chaque bande compte plusieurs familles dirigées par un dominant.

Les cercopithèques se déplacent tous ensemble, sur un territoire bien délimité, en général à des heures fixes, au lever du soleil, en fin de matinée ou de soirée pour chercher leur nourriture.

Ils se nourrissent surtout de fruits, de feuilles et de graines, capturent des insectes et dérobent des œufs dans les nids.

Ils communiquent entre eux par toute une gamme de cris et de mimiques. Par exemple pour menacer un adversaire, ils ouvrent grand la bouche.

Ils ne sont pas très aimés par les paysans africains car ils dévastent les cultures de maïs ou de manioc et pillent les bananeraies.

Systématique[modifier | modifier le code]

Évolution de la classification[modifier | modifier le code]

Le genre Cercopithecus a été créé par Carl von Linné en 1758 comme une sous-division du genre Simia et regroupait alors tous les singes « à longue queue ». L'étymologie du nom renvoie aux Cercopes, deux brigands de la mythologie grecque dont le poète latin Ovide relate la métamorphose en singes.

La taxinomie de ces primates a ensuite connu de nombreux remaniements. Depuis 1970, le cercopithèque noir et vert et le patas sont classés à part, dans les genres monotypiques Allenopithecus et Erythrocebus[1].

Les talapoins ont pu être considérés un temps comme un sous-genre, mais la plupart des auteurs s'accordent désormais à en faire un genre séparé, Miopithecus. Ainsi en est-il également des singes verts, qui forment dans la majorité des classifications le genre Chlorocebus[1].

Certaines études phylogénétiques ont montré que le genre Cercopithecus, dans son acception actuelle, est paraphylétique, et recommandent de reclasser les trois espèces terrestres du groupe de C. lhoesti dans un genre séparé, Allochrocebus. Le reste du genre ne comprendraient alors plus que des espèces arboricoles[2].

Liste des espèces[modifier | modifier le code]

Petit animal tenant de ses doigts une branche près de sa bouche, avec plein de poils faisant soleil autour de son visage.
Un singe doré en train de manger dans le parc national des volcans, Rwanda. Octobre 2016.
Un singe doré (Cercopithecus kandti) dans le parc national des volcans, Rwanda. Octobre 2016.

Note : Les classifications évoluant encore, les noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide et certaines espèces ont des noms français qui peuvent désigner également des espèces différentes.

Selon ITIS (13 octobre 2017)[3] :

Selon la troisième édition de Mammal Species of the World de 2005 :

En 2012, une espèce supplémentaire a été décrite : Cercopithecus lomamiensis Hart et al., 2012 — Lesula[10]

Répartition géographique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Considérés par certains auteurs comme un genre séparé : Allochrocebus.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 8 octobre 2014
  2. (en) Anthony J. Tosi, Don J. Melnick et Todd R. Disotell, « Sex chromosome phylogenetics indicate a single transition to terrestriality in the guenons (tribe Cercopithecini) », Journal of Human Evolution, no 46,‎ , p. 223–237 (lire en ligne).
  3. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 13 octobre 2017
  4. a b c d et e (en) Jonathan Kingdon, David Happold, Thomas Butynski, Michael Hoffmann, Meredith Happold et Jan Kalina, Mammals of Africa, vol. 2, Bloomsbury Publishing, , 3500 p. (ISBN 978-1-4081-2257-0, lire en ligne).
  5. a b c d e f g h i j k l m n o et p Lucie Etienne et Martine Peeters, « Origine du VIH, une réussite émergentielle », Virologie, no 3, vol. 14,‎ (ISSN 1267-8694, lire en ligne)
  6. Liste des annexes au Journal officiel des Communautés européennes du 18 décembre 2000. Lire en ligne.
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai et aj (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0444518770), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
  8. a b c d et e Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  9. Nom vernaculaire français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at
  10. John A. Hart et al., « Lesula: A New Species of Cercopithecus Monkey Endemic to the Democratic Republic of Congo and Implications for Conservation of Congo’s Central Basin », PLOS ONE, no 7, vol. 9,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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