Cartel de Sinaloa

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Cartel de Sinaloa
Image illustrative de l’article Cartel de Sinaloa
Etats où est présent le Cartel de Sinaloa

Date de fondation 1962
Fondé par Luciano Reynosa Pérez et Pedro Avilés Pérez
Lieu Sinaloa
Territoire
  • Drapeau du Mexique Mexique : Chihuahua Sinaloa, Sonora, Nayarit, Durango, Jalisco, Colima, Chiapas, Guerrero, Zacatecas, Baja California, Baja California Sur, Coahuila, Oaxaca, Guanajuato, Querétaro, Hidalgo, Tlaxcala, Puebla, Michoacán, México, Morelos, Mexico City, Tamaulipas.
  • Amérique centrale
  • Colombie
  • Argentine
  • Drapeau des États-Unis États-Unis
  • Europe
Nombre de membres 50 000 ( 100 000 avec le Cartel du Golfe )
Activités criminelles
  • Trafic de stupéfiants
  • Blanchiment d'argent
  • Extorsion
  • Meurtres
  • Kidnapping
  • Trafic d'armes
  • Évasion fiscale
Alliés Cartel du Golfe, La Familia Michoacana, Mara Salvatrucha
Rivaux Los Zetas, Cartel de Tijuana, Cartel Beltrán Leyva, Cartel de Juarez

Le Cartel de Sinaloa, aussi appelé l'Organisation Reynosa, le Cartel du Pacifique ou la Fédération, est une organisation criminelle mexicaine présente dans le monde entier principalement dans les États de Baja California, Sinaloa, Durango, Sonora, Chihuahua et Tamaulipas c'est-à-dire dans le « triangle d'or » et dans une des régions du Mexique dotées d'une culture importante d'opium et de marijuana. Avec le cartel du Golfe, duquel il se serait rapproché, c'est l'un des plus puissants cartel de la drogue mexicain: à eux deux, ils disposent de 100 000 hommes armés selon le ministère de la Défense des États-Unis [1]. Ses opérations s'étendent non seulement aux États-Unis, mais aussi en Colombie, au Panama, au Pérou, au Paraguay, au Brésil, en Argentine et en Europe.

Histoire

Le cartel de Sinaloa trouve son origine dans l'association criminelle de Luciano Reynosa Pérez et de son frère Pedro Avilés Pérez, des trafiquants qui commençèrent dans les années 1960. Pedro Avilés Pérez fut abattu en 1978 par la police fédérale. Parmi ses membres les plus connus on trouve, Joaquín Guzmán, dit El Chapo (arrêté en 2014 par la marine mexicaine) , Héctor Luis Palma Salazar (arrêté par le général José Gutiérrez Rebollo en 1995 - à la tête de la lutte anti-drogues, Gutiérrez Rebollo sera lui aussi arrêté en 1997 pour avoir aidé le cartel de Juarez), Ismael Zambada García et Adrián Gómez González, lorsque l'organisation fut créée en étroite coopération avec le cartel de Guadalajara fondé par Miguel Ángel Félix Gallardo (arrêté en 1989). El Chapo et Zambada García, qui vivent au Mexique, ont été inculpés en 2009 aux États-Unis, à Chicago et à Brooklyn, le procureur les accusant notamment de diriger respectivement deux tendances du cartel de Sinaloa[2]. Selon cette enquête, les deux coordonnaient leurs activités, parfois également avec Arturo Beltran-Leyva (en), à la tête du Cartel Beltran-Leyva, avec qui ils se seraient brouillés. Le procureur accuse ces trois mafieux, associés à d'autres, d'avoir introduit plus de 200 tonnes de cocaïne entre 1990 et 2008 aux États-Unis et d'avoir retiré plus de 5,8 milliards de dollars de profits de ces activités[2]. Deux tonnes de cocaïne appartenant à El Chapo et Zambada García ont été saisies fin 2008 aux États-Unis [2]. Dans le même temps, Luciano Reynosa Pérez atteint d'un cancer des poumons depuis des années, meurt laissant ainsi la direction à son fils Enrique Reynosa surnommé El Diablo. Celui-ci prend la direction de la branche espagnole et européenne du cartel déléguant la tendance portugaise à Antonio Carlos Beirão Paulino dit "O assassino", le trafiquant d'armes, et la tendance mexicaine à Ignacio Nacho Coronel, Joaquín Guzmán et Ismael Zambada García.

À partir de janvier 2008, un peu plus d'un an après le début de l'Opération Conjunto Michoacán, des conflits internes et violents ont agité le cartel, qui s'oppose aussi violemment au cartel de Tijuana. C'est lors d'une fusillade commanditée par ce dernier contre des hommes du cartel de Sinaloa que l'archevêque de Guadalajara, Juan Jesús Posadas Ocampo, trouva la mort en 1993. Le , le cousin d'El Chapo, Alfonso Gutiérrez Loera, et cinq autres trafiquants furent arrêtés après une fusillade à Culiacan (Sinaloa) avec la police fédérale. Le , les États-Unis annonçaient l'arrestation de 750 membres du cartel et une saisine de 59 millions de dollars, résultats de l'Operation Xcellerator (en) pilotée par la DEA.

En mars 2009, le fils d'Ismael Zambada García, Vicente Zambada Niebla, fut arrêté par l'armée mexicaine puis extradé aux États-Unis. Puis, en août 2009, la DEA annonça avoir démantelé un réseau de distribution de stupéfiants à Chicago, dirigé par les frères Margarito et Pedro Flores et qui servait de débouché au cartel de Sinaloa. Le réseau était accusé de mettre sur le marché, chaque mois, entre 1,5 et 2 tonnes de cocaïne [2].

En janvier 2010, une étude d'Edgardo Buscaglia, professeur de droit et d'économie à l'ITAM de Mexico et à l'université Columbia, et expert international du crime organisé, révélait que des milliers d'entreprises légales dans le monde étaient associées au cartel de Sinaloa [3].

Le , l'un de ses dirigeants, Ignacio Coronel Villarreal, a été abattu par les forces de l'ordre. Puis, le , Edgar "La Barbie" Valdez Villarreal (en), qui dirigeait le groupe armé Los Negros pour le compte du cartel, fut arrêté.

Fin 2010, la journaliste d'investigation Anabel Hernandez publiait un livre, accusant le ministre Genaro García Luna et son entourage de protéger le cartel de Sinaloa, et selon lequel l'évasion de Joaquín Guzmán aurait été organisée par des fonctionnaires du gouvernement Vicente Fox[4]. Aux Etats-Unis, l'Opération Fast and Furious menée par le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF) termina en débâcle, l'ATF étant accusé d'avoir laissé le cartel s'approvisionner en armes.

Chronologie

Références

Voir aussi