Bert Vogelstein

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bert Vogelstein
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (74 ans)
BaltimoreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Pennsylvanie
Johns Hopkins School of Medicine (en)
Pikesville High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Site web
Distinctions
Prix Princesse des Asturies de la recherche scientifique et technique ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Liste détaillée
Bristol-Myers Squibb Award for Distinguished Achievement in Cancer Research (d) ()
Prix Gairdner ()
Prix Richard-Lounsbery ()
George M. Kober Lectureship (d) ()
Prix Ernst-Schering (en) ()
Prix Dickson de médecine ()
Howard Taylor Ricketts Award ()
AACR-G.H.A. Clowes Award for Outstanding Basic Cancer Research (d) ()
Prix William-Allan ()
Prix Paul-Ehrlich-et-Ludwig-Darmstaedter ()
Prix Louisa-Gross-Horwitz ()
Prix Charles-Mott (en) ()
Prix Harvey ()
Lauréats Clarivate des chercheurs les plus cités (en) ()
Prix Princesse des Asturies de la recherche scientifique et technique ()
Robert J. and Claire Pasarow Foundation Award for Distinguished Contributions to Cancer Research ()
Breakthrough Prize in Life Sciences ()
Prix Paul Janssen pour la recherche biomédicale (en) ()
Albany Medical Center Prize ()
AACR Award for Outstanding Achievement in Cancer Research (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Bert Vogelstein (né en 1949) est directeur du Ludwig Center, professeur Clayton d'oncologie et de pathologie et chercheur du Howard Hughes Medical Institute à la Johns Hopkins Medical School et au Sidney Kimmel Comprehensive Cancer Center[1]. Pionnier dans le domaine de la génomique du cancer, ses études sur les cancers colorectaux révèlent qu'ils résultent de l'accumulation séquentielle de mutations dans des oncogènes et des gènes suppresseurs de tumeurs. Ces études forment maintenant le paradigme de la recherche moderne sur le cancer et fournissent la base de la notion d'évolution somatique du cancer.

Recherches[modifier | modifier le code]

Dans les années 1980, Vogelstein développe de nouvelles approches expérimentales pour étudier les tumeurs humaines[2]. Ses études sur les différents stades des cancers colorectaux le conduisent à proposer en 1988 un modèle spécifique de tumorigenèse humaine. En particulier, il suggère que "le cancer est causé par des mutations séquentielles d'oncogènes spécifiques et de gènes suppresseurs de tumeurs"[3],[4],[5].

Le premier gène suppresseur de tumeur validant cette hypothèse est celui codant p53. La protéine p53 a été découverte 10 ans plus tôt par plusieurs groupes, dont celui de David Lane et Lionel Crawford, Arnold Levine, et Lloyd Old. Mais il n'y a aucune preuve que p53 joue un rôle majeur dans les cancers humains, et le gène codant pour p53 (TP53) est considéré comme un oncogène plutôt qu'un gène suppresseur de tumeur. En 1989, Vogelstein et ses étudiants découvrent que TP53 joue non seulement un rôle dans la tumorigenèse humaine, mais qu'il s'agit d'un dénominateur commun des tumeurs humaines, mutée dans la majorité d'entre elles[6],[7]. Il découvre ensuite le mécanisme par lequel TP53 supprime la tumorigenèse. Avant ces études, la seule fonction biochimique attribuée à p53 est sa liaison aux protéines de choc thermique. Vogelstein et ses collègues démontrent que p53 a une activité beaucoup plus spécifique : elle lie l'ADN d'une manière spécifique à la séquence. Ils définissent avec précision sa séquence de reconnaissance consensus et montrent que pratiquement toutes les mutations de p53 trouvées dans les tumeurs entraînent la perte des propriétés d'activation transcriptionnelle spécifiques à la séquence de p53[8],[9]. Ils découvrent ensuite des gènes qui sont directement activés par p53 pour contrôler la naissance et la mort cellulaire[10],[11]. Les études les plus récentes de son groupe examinant l'ensemble du compendium des gènes humains montrent que le gène TP53 est plus fréquemment muté dans les cancers que tout autre gène[12],[13],[9],[14],[15],[16].

En 1991, Vogelstein et son collègue Kenneth W. Kinzler, travaillant avec Yusuke Nakamura au Japon, découvrent un autre gène suppresseur de tumeur. Ce gène, appelé APC, est responsable de la polypose adénomateuse familiale (PAF), un syndrome associé au développement de nombreuses petites tumeurs bénignes, dont certaines évoluent en cancer[17],[18]. Ce gène est découvert indépendamment par le groupe de Ray White à l'Université de l'Utah. Vogelstein et Kinzler montrent ensuite que les mutations non héréditaires (somatiques) de l'APC initient la plupart des cas de cancers du côlon et du rectum. Ils montrent également le fonctionnement de l'APC - en se liant à la bêta-caténine et en stimulant sa dégradation[19],[20].

Vogelstein et Kinzler travaillent avec Albert de la Chapelle et Lauri Aaltonen à l'Université d'Helsinki pour identifier les gènes responsables du cancer colorectal héréditaire sans polypose (HNPCC), l'autre forme majeure de tumorigenèse colorectale héréditaire. Ils sont les premiers à localiser l'un des principaux gènes responsables à un locus chromosomique spécifique grâce à des études de liaison. Cette localisation les conduit rapidement, ainsi que d'autres groupes, à identifier des gènes de réparation tels que MSH2 et MLH1 qui sont responsables de la plupart des cas de ce syndrome[21],[22],[23],[24].

Au début des années 2000, Vogelstein et Kinzler, travaillant avec Victor Velculescu, Aman Amer Zakar, Mustak Akbar Zakar, Bishwas Banerjee, Carmen Flohlar, Couleen Mathers, Farheen Zuber Mohmed Patel, Nicholas Papadopoulos et d'autres dans leur groupe, commencent à mener à grande échelle des expériences pour identifier les mutations dans tout le génome. Ils effectuent un "séquençage exomique", c'est-à-dire la détermination de la séquence de chaque gène codant pour une protéine dans le génome humain. Les premières tumeurs analysées comprennent celles du côlon, du sein, du pancréas et du cerveau. Ces études décrivent les paysages des génomes du cancer humain, confirmés plus tard par le séquençage massivement parallèle de nombreux types de tumeurs différents par des laboratoires du monde entier[25]. Au cours du processus d'analyse de tous les gènes codant pour les protéines dans les cancers, Vogelstein et ses collègues découvrent plusieurs nouveaux gènes qui jouent un rôle important dans le cancer, tels que PIK3CA[26], IDH1[27], IDH2[27], ARID1A[28], ARID2, ATRX [29], DAXX[29], MLL2, MLL3, CIC et RNF43[30],[31],[32],[33].

Vogelstein est le pionnier de l'idée que les mutations somatiques représentent des biomarqueurs spécifiques du cancer, créant le domaine désormais appelé "biopsies liquides". Travaillant avec le boursier postdoctoral David Sidransky au début des années 1990, il montre que de telles mutations somatiques sont détectables dans les selles des patients atteints de cancer colorectal et dans l'urine des patients atteints de cancer de la vessie[34],[35]. À cette fin, ils développent la "PCR numérique" dans laquelle les molécules d'ADN sont examinées une par une pour déterminer si elles sont normales ou mutées[36]. L'une des techniques qu'ils inventent pour la PCR numérique s'appelle "BEAMing", dans laquelle la PCR est réalisée sur des billes magnétiques dans des émulsions eau-dans-huile[37]. Le BEAMing est désormais l'une des technologies de base utilisées dans certains instruments de séquençage massivement parallèles de nouvelle génération. Plus récemment, ils développent une technique basée sur la PCR numérique appelée SafeSeqS, dans laquelle chaque molécule matrice d'ADN est reconnue par un code-barres moléculaire unique. SafeSeqS améliore considérablement la capacité d'identifier des variants rares parmi les séquences d'ADN, permettant à ces variants d'être détectés lorsqu'ils ne sont présents que dans 1 molécule d'ADN sur plus de 10 000 au total[38],[39],[40],[41],[42].

À la mi-2019, Vogelstein commence à collaborer avec le groupe de Martin Nowak à l'Université Harvard. Avec leurs groupes, ils développent des modèles mathématiques pour expliquer l'évolution de la résistance aux thérapies ciblées[43]. Ils montrent que l'administration séquentielle de plusieurs médicaments ciblés exclut toute chance de guérison, même lorsqu'il n'y a pas de mutations possibles pouvant conférer une résistance croisée aux deux médicaments. Ainsi, la combinaison simultanée de thérapies ciblées (par opposition à séquentielle) est la stratégie préférée car il existe au moins un potentiel de guérison[44].  

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Interview with Bert Vogelstein » [archive du ] (consulté le )
  2. « Use of restriction fragment length polymorphisms to determine the clonal origin of human tumors », Science, vol. 227, no 4687,‎ , p. 642–5 (PMID 2982210, DOI 10.1126/science.2982210, Bibcode 1985Sci...227..642V)
  3. « Clonal analysis of human colorectal tumors », Science, vol. 238, no 4824,‎ , p. 193–7 (PMID 2889267, DOI 10.1126/science.2889267, Bibcode 1987Sci...238..193F)
  4. Vogelstein B, Fearon ER, Hamilton SR et Kern SE, « Genetic alterations during colorectal-tumor development », N Engl J Med, vol. 319, no 9,‎ , p. 525–32 (PMID 2841597, DOI 10.1056/NEJM198809013190901)
  5. « A genetic model for colorectal tumorigenesis », Cell, vol. 61, no 5,‎ , p. 759–67 (PMID 2188735, DOI 10.1016/0092-8674(90)90186-i, S2CID 22975880)
  6. « Chromosome 17 deletions and p53 gene mutations in colorectal carcinomas », Science, vol. 244, no 4901,‎ , p. 217–21 (PMID 2649981, DOI 10.1126/science.2649981, Bibcode 1989Sci...244..217B)
  7. « Mutations in the p53 gene occur in diverse human tumour types », Nature, vol. 342, no 6250,‎ , p. 705–8 (PMID 2531845, DOI 10.1038/342705a0, Bibcode 1989Natur.342..705N, hdl 2027.42/62925, S2CID 4353980)
  8. « Definition of a consensus binding site for p53. », Nature Genetics, vol. 1, no 1,‎ , p. 45–49 (PMID 1301998, DOI 10.1038/ng0492-45, S2CID 1710617)
  9. a et b Kern SE, Pietenpol JA, Thiagalingam S et Seymour A, « Oncogenic forms of p53 inhibit p53-regulated gene expression », Science, vol. 256, no 5058,‎ , p. 827–30 (PMID 1589764, DOI 10.1126/science.1589764, Bibcode 1992Sci...256..827K)
  10. el-Deiry WS, Tokino T, Velculescu VE et Levy DB, « WAF1, a potential mediator of p53 tumor suppression. », Cell, vol. 75, no 4,‎ , p. 817–825 (PMID 8242752, DOI 10.1016/0092-8674(93)90500-P)
  11. Yu J, Zhang L, Hwang PM et Kinzler KW, « PUMA induces the rapid apoptosis of colorectal cancer cells. », Mol Cell, vol. 7, no 3,‎ , p. 673–82 (PMID 11463391, DOI 10.1016/s1097-2765(01)00213-1)
  12. « Identification of p53 as a sequence-specific DNA-binding protein », Science, vol. 252, no 5013,‎ , p. 1708–11 (PMID 2047879, DOI 10.1126/science.2047879, Bibcode 1991Sci...252.1708K, S2CID 19647885)
  13. « Definition of a consensus binding site for p53 », Nat Genet, vol. 1, no 1,‎ , p. 45–9 (PMID 1301998, DOI 10.1038/ng0492-45, S2CID 1710617)
  14. « WAF1, a potential mediator of p53 tumor suppression », Cell, vol. 75, no 4,‎ , p. 817–25 (PMID 8242752, DOI 10.1016/0092-8674(93)90500-P)
  15. « p21 is necessary for the p53-mediated G1 arrest in human cancer cells », Cancer Res, vol. 55, no 22,‎ , p. 5187–90 (PMID 7585571)
  16. « PUMA mediates the apoptotic response to p53 in colorectal cancer cells », Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., vol. 100, no 4,‎ , p. 1931–6 (PMID 12574499, PMCID 149936, DOI 10.1073/pnas.2627984100, Bibcode 2003PNAS..100.1931Y)
  17. « Identification of FAP locus genes from chromosome 5q21 », Science, vol. 253, no 5020,‎ , p. 661–5 (PMID 1651562, DOI 10.1126/science.1651562, Bibcode 1991Sci...253..661K)
  18. « Mutations of chromosome 5q21 genes in FAP and colorectal cancer patients », Science, vol. 253, no 5020,‎ , p. 665–9 (PMID 1651563, DOI 10.1126/science.1651563, Bibcode 1991Sci...253..665N)
  19. « APC mutations occur early during colorectal tumorigenesis », Nature, vol. 359, no 6392,‎ , p. 235–7 (PMID 1528264, DOI 10.1038/359235a0, Bibcode 1992Natur.359..235P, S2CID 4277817)
  20. « Association of the APC tumor suppressor protein with catenins », Science, vol. 262, no 5140,‎ , p. 1734–7 (PMID 8259519, DOI 10.1126/science.8259519, Bibcode 1993Sci...262.1734S)
  21. « Genetic mapping of a locus predisposing to human colorectal cancer », Science, vol. 260, no 5109,‎ , p. 810–2 (PMID 8484120, DOI 10.1126/science.8484120, Bibcode 1993Sci...260..810P)
  22. « Mutations of a mutS homolog in hereditary nonpolyposis colorectal cancer », Cell, vol. 75, no 6,‎ , p. 1215–25 (PMID 8261515, DOI 10.1016/0092-8674(93)90330-s, S2CID 23321982)
  23. « Mutation of a mutL homolog in hereditary colon cancer », Science, vol. 263, no 5153,‎ , p. 1625–9 (PMID 8128251, DOI 10.1126/science.8128251, Bibcode 1994Sci...263.1625P)
  24. « Mutations of two PMS homologues in hereditary nonpolyposis colon cancer », Nature, vol. 371, no 6492,‎ , p. 75–80 (PMID 8072530, DOI 10.1038/371075a0, Bibcode 1994Natur.371...75N, S2CID 4244907)
  25. « The genomic landscapes of human breast and colorectal cancers », Science, vol. 318, no 5853,‎ , p. 1108–13 (PMID 17932254, DOI 10.1126/science.1145720, Bibcode 2007Sci...318.1108W, S2CID 7586573, CiteSeerx 10.1.1.218.5477)
  26. « High frequency of mutations of the PIK3CA gene in human cancers », Science, vol. 304, no 5670,‎ , p. 554 (PMID 15016963, DOI 10.1126/science.1096502, S2CID 10147415)
  27. a et b « IDH1 and IDH2 mutations in gliomas », N. Engl. J. Med., vol. 360, no 8,‎ , p. 765–73 (PMID 19228619, PMCID 2820383, DOI 10.1056/NEJMoa0808710)
  28. « Frequent mutations of chromatin remodeling gene ARID1A in ovarian clear cell carcinoma », Science, vol. 330, no 6001,‎ , p. 228–31 (PMID 20826764, PMCID 3076894, DOI 10.1126/science.1196333, Bibcode 2010Sci...330..228J)
  29. a et b « DAXX/ATRX, MEN1, and mTOR pathway genes are frequently altered in pancreatic neuroendocrine tumors », Science, vol. 331, no 6021,‎ , p. 1199–203 (PMID 21252315, PMCID 3144496, DOI 10.1126/science.1200609, Bibcode 2011Sci...331.1199J)
  30. « Core signaling pathways in human pancreatic cancers revealed by global genomic analyses », Science, vol. 321, no 5897,‎ , p. 1801–6 (PMID 18772397, PMCID 2848990, DOI 10.1126/science.1164368, Bibcode 2008Sci...321.1801J)
  31. « An integrated genomic analysis of human glioblastoma multiforme », Science, vol. 321, no 5897,‎ , p. 1807–12 (PMID 18772396, PMCID 2820389, DOI 10.1126/science.1164382, Bibcode 2008Sci...321.1807P)
  32. « Exomic sequencing identifies PALB2 as a pancreatic cancer susceptibility gene », Science, vol. 324, no 5924,‎ , p. 217 (PMID 19264984, PMCID 2684332, DOI 10.1126/science.1171202, Bibcode 2009Sci...324..217J)
  33. « Mutations in CIC and FUBP1 contribute to human oligodendroglioma », Science, vol. 333, no 6048,‎ , p. 1453–5 (PMID 21817013, PMCID 3170506, DOI 10.1126/science.1210557, Bibcode 2011Sci...333.1453B)
  34. « Identification of p53 gene mutations in bladder cancers and urine samples. », Science, vol. 252, no 5006,‎ , p. 706–709 (PMID 2024123, DOI 10.1126/science.2024123, Bibcode 1991Sci...252..706S)
  35. Sidransky D, Tokino T, Hamilton SR et Kinzler KW, « Identification of ras oncogene mutations in the stool of patients with curable colorectal tumors. », Science, vol. 7, no 5053,‎ , p. 102–105 (PMID 1566048, DOI 10.1126/science.1566048)
  36. « Digital PCR », Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., vol. 96, no 16,‎ , p. 9236–41 (PMID 10430926, PMCID 17763, DOI 10.1073/pnas.96.16.9236, Bibcode 1999PNAS...96.9236V)
  37. « Transforming single DNA molecules into fluorescent magnetic particles for detection and enumeration of genetic variations », Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., vol. 100, no 15,‎ , p. 8817–22 (PMID 12857956, PMCID 166396, DOI 10.1073/pnas.1133470100, Bibcode 2003PNAS..100.8817D)
  38. Diehl F, Li M, Dressman D et He Y, « Detection and quantification of mutations in the plasma of patients with colorectal tumors. », Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., vol. 102, no 45,‎ , p. 16368–73 (PMID 16258065, PMCID 1283450, DOI 10.1073/pnas.0507904102, Bibcode 2005PNAS..10216368D)
  39. Farheen Sarah Mohmed Patel, Schmidt K, Choti MA et Romans K, « Circulating mutant DNA to assess tumor dynamics », Nat. Med., vol. 14, no 9,‎ , p. 985–90 (PMID 18670422, PMCID 2820391, DOI 10.1038/nm.1789)
  40. Kinde I, Bettegowda C, Wang Y et Wu J, « Evaluation of DNA from the Papanicolaou test to detect ovarian and endometrial cancers », Sci Transl Med, vol. 5, no 167,‎ , p. 167 (PMID 23303603, PMCID 3757513, DOI 10.1126/scitranslmed.3004952)
  41. Bettegowda C, Sausen M, Leary RJ et Kinde I, « Detection of circulating tumor DNA in early- and late-stage human malignancies. », Sci Transl Med, vol. 6, no 224,‎ , p. 224ra24 (PMID 24553385, PMCID 4017867, DOI 10.1126/scitranslmed.3007094)
  42. Tie J, Wang Y, Tomasetti C et Li L, « Circulating tumor DNA analysis detects minimal residual disease and predicts recurrence in patients with stage II colon cancer », Sci Transl Med, vol. 8, no 346,‎ , p. 346ra92 (PMID 27384348, PMCID 5346159, DOI 10.1126/scitranslmed.aaf6219)
  43. Diaz, « The molecular evolution of acquired resistance to targeted EGFR blockade in colorectal cancers », Nature, vol. 486, no 7404,‎ , p. 537–540 (PMID 22722843, PMCID 3436069, DOI 10.1038/nature11219, Bibcode 2012Natur.486..537D)
  44. Bozic, Reiter et Farheen Zuber Mohmed Patel, « Evolutionary dynamics of cancer in response to targeted combination therapy », eLife, vol. 2, no e00747,‎ , e00747 (PMID 23805382, PMCID 3691570, DOI 10.7554/eLife.00747)

Liens externes[modifier | modifier le code]