Basilique de l'Immaculée-Conception de Lourdes

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Basilique de l'Immaculée-Conception
La basilique de l'Immaculée-Conception (niveau supérieur) et la basilique Notre-Dame-du-Rosaire (niveau inférieur).
La basilique de l'Immaculée-Conception (niveau supérieur) et la basilique Notre-Dame-du-Rosaire (niveau inférieur).
Présentation
Culte Catholique romain
Type Basilique
Rattachement Diocèse de Tarbes et Lourdes
Début de la construction 1866
Fin des travaux 1871
Style dominant Néogothique
Protection Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques
Site web www.lourdes-france.orgVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Midi-Pyrénées
Département Hautes-Pyrénées
Ville Lourdes
Coordonnées 43° 05′ 50,5″ nord, 0° 03′ 30″ ouest[1]
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
(Voir situation sur carte : Hautes-Pyrénées)
Basilique de l'Immaculée-Conception
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Basilique de l'Immaculée-Conception

La basilique de l'Immaculée-Conception est la première en date des basiliques de Lourdes, plus important centre de pèlerinage des Hautes-Pyrénées et de France.

Située au-dessus de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire qui fut édifiée plus tard, l'ensemble surplombant la Grotte de Massabielle où serait apparue la Vierge Marie à Sainte Bernadette Soubirous, la basilique a été construite de 1866 à 1871 sur les plans d'Hippolyte Durand et consacrée en 1876.

Histoire

Le 2 mars 1858, lors de sa treizième apparition, la Vierge avait demandé à Sainte Bernadette : « Allez dire aux prêtres de faire bâtir ici une chapelle. », demande réitérée les 3 et 4 mars. Bernadette transmit cette demande à l'abbé Peyramale, tout d'abord réticent, mais convaincu dès le 25 mars quand Bernadette lui révèla le nom de la « dame » qui lui avait déclaré : « Je suis l'Immaculée Conception », expression que ne pouvait avoir inventé la jeune fille. L'abbé informa alors l'évêque de Tarbes. Devant l'évolution des événements (élans de ferveur, conversions et guérisons) et pressentant l'augmentation du prix du terrain, ce dernier, Mgr Laurence fit acquérir par le diocèse la langue de terre longeant le Gave et incluant le Rocher de Massabielle, transaction effective le 3 septembre 1861. Le 18 janvier 1862, l'évêque confirma la position de l'Église quant à la réalité des apparitions, et décida de réaliser le souhait de la Vierge transmis par Bernadette :

« Pour nous conformer à la volonté de la Sainte Vierge, plusieurs fois exprimée lors de l'Apparition, nous nous proposons de bâtir un sanctuaire sur le terrain de la  Grotte, qui est devenu la propriété des évêques de Tarbes. »

La disposition des lieux rendit la construction difficile et nécessita des fonds assez considérables, outre le contournement de difficultés administratives : les travaux, ouverts le 13 octobre 1862, durèrent plus de dix ans, et Mgr Laurence décéda avant de les voir se terminer. Quant à Bernadette Soubirous, elle ne vit le monument qu'en cours de construction : le 19 mai 1866, elle assistait, peu avant son départ pour Nevers, à la première messe célébrée par l'évêque dans la crypte. L'église fut bénie le 15 août 1871, la flèche terminée en mars 1872 et la consécration solennelle eut lieu le 2 juillet 1876.

Les coûts furent couverts par des dons venus de France et de l'étranger, dont l'emploi fut contrôlé par une commission ad hoc composée de prêtres et de laïcs, sous l'autorité de l'évêque. Les plans furent l'œuvre d'Hippolyte Durand, architecte dans la mouvance de Viollet-le-Duc, qui conçut un monument de style néogothique, élevé au-dessus du Rocher de Massabielle - pour préserver la Grotte - donc nécessitant de considérables travaux de préparation et de consolidation.

Architecture

La châsse de Sainte Bernadette

De style néogothique,l'édifice est construit au-dessus d'une crypte desservie par un long couloir d'accès dont l'entrée est surmontée d'un médaillon figurant le pape Pie IX. La crypte, occupant moins de cinquante mètres carrés, comprend cinq chapelles - la chapelle Saint Michel abrite une châsse en orfèvrerie conservant des reliques de Sainte Bernadette. Les murs sont entièrement couverts d'ex-votos.

La basilique supérieure comprend un chœur à déambulatoire, une nef flanquée sur chaque côté de cinq chapelles situées trois marches au-dessus de cette dernière et reliées entre elles par un couloir de circulation, et présente l'apparence extérieure d'un transept (élément architectural interdit par l'étroitesse du terrain).

L'intérieur est orné de nombreux vitraux. L'édifice a une capacité de 700 places.

L'église est dotée d'un clocher surmonté d'une flèche (hauteur totale de 70 mètres) qui domine l'ensemble des sanctuaires et de l'esplanade et surplombe le Gave de Pau.

On y dénombre quatre cloches (outre celles du carillon) :

  • Jeanne-Alphonsine (2 000 kg)
  • Geneviève-Félicie (1 800 kg)
  • Hermine-Benoîte (1 100 kg)
  • Cécile-Gastine (800 kg)

Les vitraux

La basilique possède quarante-deux fenêtres, disposées sur deux niveaux et occupant une surface d'environ cent cinquante mètres carrés. Le projet des vitraux est du chanoine Lambert, du diocèse de Paris, et le dessin de Lucien Laurent-Gsell. Ils ont été offerts par des diocèses, des paroisses, des congrégations religieuses ou même par des donateurs particuliers.

La série du bas (fenêtres des chapelles latérales) illustre les événements de Lourdes depuis la première apparition (11 février 1858) jusqu'au couronnement de la statue de la Vierge (3 juillet 1876), et des figures de saints.

La série du haut (fenêtres hautes de la nef) a trait au dogme de l'Immaculée Conception, depuis ses origines bibliques jusqu'à sa proclamation par le pape Pie IX le 8 décembre 1854.

Les orgues

L'orgue de tribune

La basilique possède un orgue de chœur du XVIIIe siècle, à dix jeux, et l'orgue de tribune situé au-dessus de l'entrée.

Ce dernier instrument a été financé sur un reliquat des fonds collectés à l'occasion de la « Procession des Bannières » et construit par le célèbre facteur Aristide Cavaillé-Coll. Comprenant vingt-cinq jeux, deux claviers et pédalier, il fut inauguré le 8 septembre 1873 par Charles-Marie Widor. Il fut endommagé en janvier 1877 par un ouragan, muni d'une traction électrique et remanié en 1964, classé Monument Historique en 1977, enfin restauré dans sa conception d'origine en 1982. À cette occasion, on déplaça la tribune, initialement située à l'intérieur de la base du clocher, en surplomb dans la nef.

Notes et références

  1. Source des coordonnées : Géoportail

Voir aussi

Bibliographie

  • Le Guide Officiel des Sanctuaires, Ed. Sanctuaires Notre Dame de Lourdes, ISBN 2-914971-05-2.
  • Ouvrage collectif, Basilique de l'Immaculée Conception, NDL Editions, coll. « Expliquez-moi ... », , 80 p. (ISBN 978-2-36109-006-7)

Articles connexes

Lien externe

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