Amédée de Challant

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Amédée de Challant
Titre de noblesse
Chevalier
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Père
Enfant

Amédée de Challant († 1423) (également italianisé en Amedeo di Challant) est un noble valdôtain appartenant à la maison de Challant fondateur de la lignée des Challant-Aymavilles et des seconds comtes de Challant.

Origine[modifier | modifier le code]

Amédée de Challant est le fils d'Aymon II de Challant et de Fiorina Provana, fille de Franceschino Provana seigneur de Leynì.

Biographie[modifier | modifier le code]

Amédée de Challant devient écuyer du comte de Savoie en 1379. En 1393 il acquiert la seigneurie de Châtel-Saint-Denis près de Fribourg de François de Challant. Comme les autres membres de sa famille il effectue une carrière militaire diplomatique et administrative au service de la maison de Savoie. Il est châtelain de Santhià, San Germano, Verrua, Thonon, Allinges, Cerlier, Chillon et Villeneuve de 1383 à 1422.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Bien qu'il ait vraisemblablement été adoublé chevalier par le comte de Savoie, selon une tradition légendaire il aurait dans sa jeunesse suivi le duc Louis II de Bourbon[1] en orient et armé chevalier devant Antioche après un combat singulier contre un « fier sarazin »[2]. En 1382-1383 il participe avec Amédée VI de Savoie et Louis Ier d'Anjou à la « descente sur Naples ». Il combat lors de la prise de Sion par le comte Amédée VII de Savoie en 1384 puis contre le marquis de Montferrat dans le Canavais en 1387 Il est à la tête des troupes contre le comte de Valperga. Il participe en 1396 à la désastreuse bataille de Nicopolis avec l'élite de la noblesse française

Du fait de sa réputation de parfait chevalier il est l'organisateur pour le compte du jeune Amédée VIII de Savoie du célèbre duel judiciaire qui oppose le brave vaudois Othon III de Grandson à Gérard d'Estavayer à Bourg-en-Bresse le [3]. Il arbitre ensuite la paix entre le Louis de Savoie-Achaïe prince titulaire d'Achaie et le marquis de Montferrat en 1410. En 1413 il participe à l'assaut contre Saluces et est témoin lors de l'accord de paix entre le comte de Savoie et la marquis de saluces du . Délégué par le duc pour rétablir la paix dans le Valais en 1416 il négocie l'accord entre les valaisans et Cernesi en novembre 1419.

Carrière administrative et diplomatique[modifier | modifier le code]

Envoyer du Comte de Savoie aux comtes de San Marino et de Valperga pour négocier une trêve en 1384. Envoyer du comte de Savoie auprès de Jean Galéas Visconti comte de Vertus à Pavie en 1394 il devient conseiller, la même année, du comte de Savoie.

Envoyer de nouveau auprès duc de Milan à Pavie et à Milan en 1400. Bailli du Chablais de 1403 à 1422 envoyé du comte de Savoie en Provence Vallée d'Aoste et Lausanne pour diverses négociations Bailli de Tarentaise en 1413. Ambassadeur auprès de l'empereur Sigismond Ier du Saint-Empire à Perpignan et Narbonne en 1415. Commissaire des forteresses du Chablais et du Valais de 1418 à 1419. Amédée est l'un des témoins de l'acte de fondation du prieuré de Ripaille en 1410 par Amédée VIII de Savoie

Amédée de Challant fait son testament le dans lequel il divise ses fiefs donnant à son aîné Aymavilles et à son cadet les domaines situés près de Fribourg. Il meurt peu après. Il est inhumé dans l'église du couvent des cordeliers d'Aoste[4].

Union et postérité[modifier | modifier le code]

Amédée de Challant passe un contrat de mariage le avec Elinodie fille de Pierre de seigneur de Fernay et d'Isabelle Wulliens. On ignore si une suite a été donnée à ce projet d'union.

Il épouse en 1411/1413 Louise de Miolans fille de Jean seigneur de Miolans et d'Agnès de Rousillon dont

  • Jacques de Challant seigneur d'Aymavilles et 2e comte de Challant.
  • Guillaume de Challant († ) seigneur de Châtel-Saint-Denis près de Fribourg et d'une partie de Graines par héritage et de Vicens du droit de sa première épouse Antoinette de Châtonnaye. Il se marie ensuite avec Ludovica Babina veuve du seigneur de La Palud et de Varambon. Il n'a comme héritière qu'une fille Marguerite qui devient dame de Châtel-Saint-Denis et de Vicens (fiefs en dévolution féminine) et qui épouse Bernard de Menthon seigneur de Menthon († avant 1482). Il laisse ses droits sur le château de Graines à son neveu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. frère de la comtesse de Savoie Bonne de Bourbon
  2. Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire populaire, religieuse et civile de la Vallée d'Aoste, Imprimerie valdôtaine, Aoste 1929. 3e édition 1967, p. 191
  3. À la suite d'une intrigue de cour liée au conflit entre les comtesses régentes Bonne de Bourbon et Bonne de Berry, grand-mère et mère d'Amédée VIII de Savoie, Estavayer accuse faussement Othon III de Grandson d'avoir empoisonné le comte Amédée VII de Savoie et il le tue lors du combat
  4. Abbé Joseph-Marie Henry, op.citp. 192

Source[modifier | modifier le code]

  • Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire populaire, religieuse et civile de la Vallée d'Aoste, Imprimerie valdôtaine, Aoste 1929. 3e édition 1967, chapitre n° 146 « Amédée de Challant » p. 191-192.

Articles liés[modifier | modifier le code]