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Alfred Vulpian

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Alfred Vulpian
Portrait de Alfred Vulpian
Biographie
Naissance
Paris
Décès
Paris
Sépulture Cimetière du MontparnasseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité Française
Père Alphonse Vulpian (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parenté Stanislas Cloëz (beau-frère ou belle-sœur (en))Voir et modifier les données sur Wikidata
Thématique
Formation Faculté de médecine de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Profession Neurologue, psychiatre et anatomisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Hôpital de la SalpêtrièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Travaux Anatomie pathologique Pathologie expérimentale
Idées remarquables Caractérisation de la plaque motrice, contribution à la découverte de l'adrénaline, première description de la sclérose en plaques
Distinctions Officier de la Légion d'honneurVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de Académie des sciences, Académie nationale de médecine, Société philomathique de Paris, Académie des sciences de Russie, Société d'anthropologie de Paris et Académie royale de médecine de BelgiqueVoir et modifier les données sur Wikidata

Edmé Félix Alfred Vulpian, né le à Paris, ville où il est mort dans le 5e arrondissement le [1], est un physiologiste et neurologue français, médecin des hôpitaux et professeur d'anatomie pathologique et de pathologie expérimentale.

Biographie

Petit-fils de l'avocat Jean-Baptiste Vulpian (dernier bailli de Meudon), fils de l'avocat/auteur dramatique, Alphonse Vulpian, Alfred Vulpian est l'élève de Pierre Flourens. En 1856, il met en évidence une substance produite par l'extrait de glandes surrénales nommée plus tard adrénaline[2] (isolée en 1901 par Takamine Jōkichi et purifiée par Thomas Aldrich) et publie ses « Recherches expérimentales sur la physiologie et la pathologie des capsules surrénales » dans le Compte Rendu de l'Académie des sciences.

En 1859, il a le premier l'idée de cultiver des tissus animaux[3] ; il isole des fragments de queue de têtard et essaye de les cultiver dans l'eau. Bien qu'il obtienne la survie des cellules, elles ne se multiplient pas, et cette tentative n'apporte guère d'informations, si ce n'est de démontrer la capacité de survie des cellules en dehors de l'organisme.

En 1864, il remarque que les patients atteints d'un ictus apoplectique ont la tête et les yeux tournés du côté opposé à leur hémiplégie, c’est-à-dire du côté de leur lésion cérébrale : ce sera le sujet de la thèse de son élève Jean-Louis Prévost[4]. Ce signe classique est connu depuis lors sous le nom de loi de Prévost-Vulpian.

Avec son ami Charcot, il décrit la sclérose en plaques. Leurs travaux sur cette maladie sont publiés en 1868 dans la Gazette des Hôpitaux. « Appelé à prendre possession de la chaire de pathologie expérimentale et comparée, lorsqu'elle est devenue vacante par la suite de la démission de M. Brown-Séquard, j'ai choisi, pour sujet de mon premier cours (mars-juillet 1873), la physiologie et la pathologie de l'appareil nerveux vaso-moteur » écrit Vulpian dans sa préface.

Toujours avec Charcot à la Salpêtrière, il se consacre à l'étude de la physiologie et de la pathologie du système nerveux. Il étudie la dégénérescence et la régénération du système nerveux ainsi que l'effet des drogues sur celui-ci. Il apporte un nouvel éclairage sur la neuropathologie. Élu membre de l'Académie des sciences en 1876, il ouvre de nombreux laboratoires.

En 1885 avec Jacques-Joseph Grancher (1843-1907), il réussit à convaincre Louis Pasteur[réf. souhaitée] de faire la première vaccination contre la rage sur le jeune Joseph Meister, qui a été mordu par un chien enragé.

Œuvres et publications

  • Essai sur l'origine de plusieurs paires des nerfs crâniens (3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e, 9e et 10e), [Thèse pour le Doctorat de médecine de Paris, présentée et soutenue le , n° 170], Paris, Rignoux, 1853,Texte intégral.
  • « Note sur quelques réactions propres à la substance des capsules surrénales » Comptes rendus de l'Académie des Sciences, Paris, 1856, no 43, p. 663-665.
  • Des pneumonies secondaires, [Thèse de Doctorat présentée et soutenue à la Faculté de médecine le ], Adrien Delahaye (Paris), 1860.
  • Leçons sur la physiologie générale et comparée du système nerveux, faites en 1864 au Muséum d'histoire naturelle, [rédigées par M. le Dr Ernest Brémond, revues par le professeur Vulpian], Paris, Baillière, 1866, lire en ligne sur Gallica.
  • Notice sur les travaux scientifiques de M. A. Vulpian, candidat à l'Académie de médecine (section d'anatomie et de physiologie) [réimpression avec quelques additions, de la notice imprimée en 1866, à l'occasion de ma candidature à la chaire d'anatomie pathologique de la Faculté], Paris, E. Martinet, 1869, Texte intégral.
  • « Études sur l'appareil vaso-moteur » La Revue scientifique de la France et de l'étranger : revue des cours scientifiques, Paris, G. Baillière, 1871-1883, p. 132-186, lire en ligne sur Gallica.
  • Notice sur les travaux scientifiques, Paris, E. Martinet, 1872, Texte intégral.
  • « Moelle épinière. Physiologie » Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, deuxième série, L-P. t. 8, MIL-MOE / publ. sous la dir. A. Dechambre [puis de] L. Lereboullet ; L. Hahn secrétaire de la dir. [puis] directeur-adjoint, Paris, Masson, P. Asselin puis Paris, Asselin et Houzeau, 1874-1889, p. 343-605,lire en ligne sur Gallica.
  • Leçons sur l'appareil vaso-moteur (physiologie et pathologie) faites à la Faculté de Médecine de Paris en 1873, [rédigées par le Dr Henri Camille Carville], Paris, G. Baillière puis G. Baillière et Cie, 1875 :
  1. tome 1, lire en ligne sur Gallica, Texte intégral en ligne
  2. tome 2, lire en ligne sur Gallica.
  • Le Professeur Paul Lorain, Paris, E. Martinet, 1875, Texte intégral.
  • Notice sur les travaux scientifiques de M. A. Vulpian, Paris, Martinet, 1876, Texte intégral.
  • Leçons sur la pathologie expérimentale de l'appareil digestif.
  • « Leçons sur l'action physiologique des poisons et médicaments, faites à la Faculté de médecine de Paris en 1875 » Journal de l'École de Médecine.
  • Du Mode d'action du salicylate de soude dans le traitement du rhumatisme articulaire aigu, Paris, O. Doin, 1881, lire en ligne sur Gallica.
  • Leçons sur l'action physiologique des substances toxiques et médicamenteuses, Paris, Germer Baillière, 1882, Texte intégral en ligne.
  • Maladies du système nerveux : leçons professées à la Faculté de médecine. Maladies de la moëlle [recueillies et publiées par M. le Dr Paul Bourceret, revues par le professeur'], Paris, Doin, 1879 et 1886:
  1. tome 1, lire en ligne sur Gallica.
  2. tome 2, lire en ligne sur Gallica.
  • « Discours aux funérailles de M. Claude Bernard » Leçons sur les phénomènes de la vie, communs aux animaux et aux végétaux par Claude Bernard, [publié par A. Dastre], Paris, J.-B. Baillière et fils, 1885, p. vii-xxiv, lire en ligne sur Gallica.

En collaboration :

Voir aussi :

  • « Un nouvel anesthésique : la cocaïne », d'après MM. Vulpian et Panas, Gazette médicale de l'Algérie, rééd. A. Bertherand, [s.n.] (Alger), Paris, J. B. Baillière, 1884 (A29), p. 173-4, lire en ligne sur Gallica.

Éponymie

  • phénomène de Vulpian-Heidenhain-Sherrington
  • syndrome de Vulpian-Bernhardt
  • signe de Vulpian
  • loi de Prévost-Vulpian.
  • paralysie de Vulpian, correspondant au stade de la curarisation où la motricité volontaire est abolie, mais la contraction par stimulation électrique du nerf est toujours possible.

Titres, prix et distinctions

  • Agrégé de l'École de médecine.
  • Médecin à la Salpêtrière puis à la Pitié.
  • Académie de médecine, élu membre de la section d'anatomie et physiologie (1860).
  • Officier de la Légion d'honneur (1878).
  • Professeur de pathologie comparée et expérimentale (1875).
  • Doyen de la Faculté de médecine de Paris (1875-1881).
  • Société d'anthropologie de Paris (1883).
  • Académie des sciences, élu membre le (section de médecine et chirurgie), secrétaire perpétuel (1886-1887).

Galerie

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Notes et références

  1. Son acte de décès (n°1533) dans les registres de décès du 5e arrondissement de Paris pour l'année 1887
  2. Eugène Lambling:Précis de biochimie, Masson et Cie (Paris), 1925, p. 512, lire en ligne sur Gallica
  3. Didier Pol : « Ce fut Alfred Vulpian (1826-1887), médecin célèbre pour différents travaux cliniques, qui eut l'idée, le premier, de cultiver des tissus animaux. En 1859, il isole des fragments de queue de têtard et essaye de les cultiver dans l'eau. Bien qu'il obtienne la survie des cellules, elles ne se multiplient pas et cette tentative n'apporte guère d'informations si ce n'est de démontrer la capacité de survie des cellules en dehors de l'organisme » Texte intégral
  4. Jean-Louis Prévost, De la déviation conjuguée des yeux et de la rotation de la tête dans certains cas d'hémiplégie, Paris, 1868.

Voir aussi

Statue de Vulpian par Paul Richer, J.Peronne et P.H.Richer Architectes., rue Antoine-Dubois à Paris.

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Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Baptiste Rousseau (chirurgien en chef de l'hôpital d'Épernay, Dr), Examen de quelques-unes des opinions physiologiques de M. le professeur Vulpian, [s.n.], 1882, lire en ligne sur Gallica.
  • Institut de France. Académie des Sciences. Funérailles de M. Vulpian le samedi (discours de MM. J. Bertrand, Charcot, Brown-Séquard), Paris, 1887, Texte intégral et Discours de M. Alfred Lacroix, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, Texte intégral.
  • Georges Hayem : Le Professeur Vulpian, A. Colin (Paris), 1887.
  • « Le docteur Vulpian » [nécrologie], Le Monde illustré 1887; no 60, p. 346-347, lire en ligne sur Gallica.
  • « Centenaire de la naissance de Vulpian (1826-1887) » Revue neurologique, Masson (Paris), 1927, Texte intégral.
  • Jean Camus « Vulpian. Chronique » Paris médical : la semaine du clinicien 1913;12:733-47. Texte intégral.
  • Marc Chevillot, Le Phénomène de Philippeaux-Vulpian et la théorie de la commande nerveuse par médiateur chimique, étude expérimentale et critique, C. Vollot, 1933.
  • J.-G. Barbara « L’essor des sciences du neurone au XXe siècle » Psychiatr Sci Hum Neurosci. (PSN) 2011;9:104-11. DOI 10.1007/s11836-011-0163-1 Texte intégral.
  • (en) Julien Bogousslavsky, Olivier Walusinski, Thierry Moulin « Alfred Vulpian and Jean-Martin Charcot in Each Other’s Shadow ? From Castor and Pollux at La Salpêtrière to Neurology Forever » Eur Neurol. 2011;65:215-22. DOI 10.1159/000325733 Texte intégral.
  • (en) Evan S. Dellon, A. Lee Dellon « The first nerve graft, Vulpian, and the nineteenth century neural regeneration controversy » The Journal of Hand Surgery 1993;18(2):369-72.
  • (en) Marie-Thérèse Cousin « Vulpian and Not Claude Bernard first Proposed the Hypothesis of the Motor End-Plate as the Site of Action of Curare » Anesthesiology 2002;97(2):527-8. Texte intégral

Liens externes