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Alexeï Kapler

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Alexeï Kapler
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Алексей Яковлевич КаплерVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Лазарь Яковлевич КаплерVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoints
Valentina Tokarskaya (en)
Ioulia DrouninaVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Union des cinéastes de l'URSS (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Distinctions

Alexeï Iacovlevitch Kapler (russe : Алексей Яковлевич Каплер), parfois orthographié Alexis Kapler, né le 15 septembre 1903 ( dans le calendrier grégorien)[1] à Kiev et mort le à Moscou, est un cinéaste et acteur soviétique. Il a également animé de 1966 à 1972 Kinopanorama, émission de télévision soviétique consacrée au cinéma[2].

Il naît dans une famille d’origine[3] juive, de Yakov Kapler, entrepreneur, et de son épouse Raïssa Krintzberg, il se prénomme Lazare Yakovlevitch Kapler à la naissance. Il est diplômé de l'école secondaire de Kiev. Dans sa jeunesse, il joue au théâtre des Variétés de Kiev. Kapler devient membre en 1921 à Léningrad de la Fabrique de l'acteur excentrique. En 1926, il apparaît dans Le Manteau de Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg, réalisé d'après la nouvelle éponyme de Gogol.

Kapler a collaboré à l'écriture des scénarios des films historiques Lénine en octobre sorti en 1937 et Lénine en 1918 sorti en 1939, ce qui lui a valu un prix Staline en 1941[2]. Son scénario initialement appelé Insurrection (Восстание) qui deviendra ensuite Lénine en Octobre remporte le premier prix au concours national des scénarios consacrés à la Révolution d'Octobre en 1937[2]. L'humanisation de la personnalité du chef prolétarien au moyen de combinaison d'interludes humoristiques et du pathos dramatique tout comme l'amplification du rôle de Staline deviendront sa marque de fabrique et lui vaudront la renommée de falsificateur d'histoire pro-stalinien à l'époque de la déstalinisation[2]. Depuis 1939, il enseigne au VGIK. Pendant la Grande Guerre patriotique, il était correspondant de guerre, notamment sur le Front biélorusse et le Front de Stalingrad.

Alexeï Kapler a eu une liaison amoureuse avec Svetlana Allilouïeva, la fille de Staline[4]. La relation est cependant mal acceptée du fait du grand écart d'âge entre les amants, ainsi que de l'opposition de Staline car Kapler est juif[4]. Le cinéaste est arrêté le , et est accusé d'avoir des liens avec l'étranger et de faire de l'espionnage pour le compte de l'Angleterre. Il est envoyé durant cinq années à Vorkouta. En 1948, alors qu'il est à Moscou, il est une nouvelle fois arrêté et envoyé au camp de travail d'Inta. Il sera libéré et réhabilité après la mort de Staline, en 1954. En 1969, il recevra même le titre d'artiste émérite de la RSFSR[2].

Remarié, il a pourtant une nouvelle fois une liaison avec Svetlana Allilouïeva[5]. Il divorce et se remarie ensuite avec la poétesse Ioulia Drounina[6].

Il connaît un retour de popularité en tant que présentateur de l'émission Kinopanorama sur la télévision d'État consacrée à l'actualité cinématographique[2]. Plusieurs de ses scénarios sont adaptés après sa mort, parmi lesquels le plus remarquable est Le Retour du Cuirassé de Guennadi Poloka en 1996[2].

L'artiste meurt à Moscou et est enterré selon sa volonté au cimetière de Staryï Krym.

Filmographie

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scénariste

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Notes et références

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  1. D'après les recherches d'état civil décrites dans (ru) « Раздеть и одеть киевлян | Контракты №49 2006 г. », sur archive.kontrakty.ua (consulté le ). Pendant son enfance, Kapler a été rajeuni d'un an par ses parents. La plupart des encyclopédies indiquent toujours une naissance en 1904.
  2. a b c d e f et g (en) Peter Rollberg, Historical Dictionary of Russian and Soviet Cinema, Rowman & Littlefield, , 890 p. (ISBN 978-1-4422-6842-5, présentation en ligne), p. 346-347
  3. Dans l'Empire russe, puis l'URSS, les personnes juives étaient considérées comme faisant partie d'une nationalité parmi d'autres (Russes, Polonais, Ossètes, Tatars, etc.)
  4. a et b Boris Sopelniak, « Ten Years in Jail for a Kiss from Stalin's Daughter », Khanitel (russe : Хранитель), 2 janvier 2006.
  5. Claude-Catherine Kiejmann, Svetlana, la fille de Staline, Tallandier 2018 p. 141
  6. Nicholas Thompson, « Staline, mon petit père », Vanity Fair n°13, juillet 2014, pages 140-149.

Liens externes

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