Adolphe Brongniart

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Adolphe Brongniart ou Adolphe Théodore Brongniart est un botaniste et paléontologue français, né le à Paris, mort le (à 75 ans) à Paris. Il est le fils du naturaliste Alexandre Brongniart et le petit-fils de l'architecte Alexandre-Théodore Brongniart.

Biographie

Dernière page d'une lettre manuscrite d'Alphonse Brongniart à George Engelmann, datée du 27 mai 1860

En 1824, alors encore étudiant en médecine, Adolphe Brongniart fonde les Annales des sciences naturelles avec ses beaux-frères Jean-Baptiste Dumas, mari de sa sœur cadette Herminie et Jean Victor Audouin, mari de la benjamine, Mathilde. Après son doctorat en médecine, en 1826, il réunit les éléments de son premier mémoire en voyageant avec son père.

Brongniart étudie les relations entre des espèces de plantes disparues et actuelles, ce qui lui vaut le surnom de « père de la paléobotanique », au même titre que Georges Cuvier est considéré comme le fondateur de la paléontologie animale. En 1826, il publie un mémoire sur le développement de l'embryon végétal qui lui vaut, l'année suivante, le grand prix de physiologie expérimentale de l'Académie des sciences.

En 1827, il épouse Françoise Agathe Boitel[note 1]. Leur fils Édouard-Charles Brongniart (1830-1903) deviendra peintre.

Avec Bory de Saint-Vincent et Dumont d'Urville, il collabore à l'étude des récoltes botaniques (phanérogames) de l'expédition de Louis Isidore Duperrey à bord de la Coquille (1822-1825) et co-signe les volumes de botanique de la relation du voyage.

En 1833, il obtient la chaire de botanique au muséum au sein du Muséum national d'histoire naturelle de Paris. En 1857, cette chaire est transformée en chaire de botanique et physiologie végétale, puis en 1874, en chaire de botanique, organographie et physiologie végétale. Adolphe Brongniart y sera remplacé, à sa mort, par Philippe Van Tieghem (1839-1914). En 1834, il est élu membre de l'Académie des sciences où il succède à René Desfontaines.

La collection de plantes fossiles qu'il avait rassemblée, avec l'aide de son père Alexandre Brongniart et de nombreux correspondants, devenant considérable, il l'offre au Muséum, ainsi que son important herbier, en 1836.

Il reçoit la médaille Wollaston en 1841 et devient président de l'Académie des sciences en 1847. En 1854, il est un des 15 membres fondateurs de la Société botanique de France, dont il devient le président en 1861. Durant le Second Empire, il est nommé inspecteur général de l'enseignement supérieur pour les sciences.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (20e division)[1].

Œuvres

  • Sur la classification et la distribution des végétaux fossiles, Paris, coll. « Mémoires du muséum d'histoire naturelle » (no VIII), , 91 p., 6 planches (lire en ligne)
Ce mémoire pose les fondements de la paléobotanique.
  • Essai d'une classification naturelle des Champignons, 1825.
  • Prodrome d'une histoire des végétaux fossiles, Paris, F.G. Levrault, , 223 p..
  • Voyage autour du monde exécuté par ordre du roi, sur la corvette de Sa Majesté, La Coquille, pendant les années 1822, 1823, 1824 et 1825, sous le ministère et conformément aux instructions de S.E.M. le Marquis de Clermont-Tonnerre .... et publié sous les auspices de son Excellence Mgr le Cte de Chabrol ..., Par M. L.I. Duperrey .... : Botanique par MM. D'Urville, second de l'expédition, Bory de St-Vincent et Ad. Brongniart, vol. Cryptogamie et Phanérogamie, Paris, Arthus Bertrand, 1828-1829, 301 + 232.
  • Histoire des végétaux fossiles : Recherches botaniques et géologiques sur les végétaux renfermés dans les différentes couches du globe, Paris, G. Dufour et Ed. d'Ocagne, 1828-1837, 488 + 72.
  • Énumération des plantes cultivées au Muséum d'Histoire naturelle de Paris suivant l'ordre établi dans l'école de botanique en 1843
C'est dans cet ouvrage qu'Adolphe Brongniart présente son système de classification du règne végétal[2] :
  • Herbier général de l'amateur contenant les figures coloriées des plantes nouvelles, rares et intéressantes des jardins de l'Europe, leurs descriptions, histoire, propriétés et culture. Ouvrage publié sous les auspices et la collaboration de MM. Ad. Brongniard, Ad. de Jussieu ..., J. Decaisne ... Ach. Richard ... Ed. Spach ... et rédigé par C. Lemaire ...., Paris, Librairie agricole de la Maison rustique, 1841-1850, 5 tomes
  • Lieux portant son nom

    À Bézu-Saint-Éloi (Eure), il se fait construire un chalet, encore nommé de son nom dans la culture locale[3].

    Bibliographie

    Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Jean-Baptiste Dumas, « Éloge de MM. Alexandre Brongniart et Adolphe Brongniart : lu dans la séance publique annuelle de l'Académie des sciences du 23 avril 1877 », Mémoires de l'Académie des sciences de l'institut de France, Paris, vol. 39,‎ , xxxvii-cxx (lire en ligne, consulté le ).
    • Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 88. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

    Voir aussi

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    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon l'état-civil reconstitué de la Ville de Paris.

    Références

    1. Moiroux 1908.
    2. Hendrik Cornelius Dirk De Wit, Histoire du Développement de la Biologie, Volume III, Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne, 1994, p.177. (ISBN 2-88074-264-1)
    3. « Demeure dite chalet Brongniart », notice no IA00019717, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Brongn. est l’abréviation botanique standard de Adolphe Brongniart.

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