Sara Holt

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Sara Holt
Sara Holt en 2014.
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Sara Holt, née le à Los Angeles en (Californie, est une sculptrice et photographe américaine, dont le champ de création se situe à la limite de l’art et de la science.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lentille de Mars (1970).

Née à Los Angeles en 1946, diplômée en arts plastiques de l’Université du Colorado, Sara Holt expérimente dès 1967 les possibilités de coloration des résines de polyester transparentes. Elle moule des pièces, sortes de prismes diffractants, avec lesquels elle cherche à maîtriser la décomposition et recomposition du spectre lumineux. Elle porte autant d’intérêt à la forme ou à l’espace environnant de ces pièces qu’à tout « ce qui se passe à l’intérieur même de la sculpture : les transformations de la couleur selon la lumière. »[1]. Son environnement artistique et scientifique, dans la maison familiale dessinée par l’architecte américain Irving Gill, influence son travail dès son jeune âge.

Après son diplôme, elle entreprend un voyage en Europe et prolonge son séjour en France. Au printemps 1969, elle obtient un studio à la Cité internationale des arts de Paris, où elle continue ses expériences avec la résine. Holt participe à la liberté enthousiasme des années 1960[2], non seulement au plan des nouvelles techniques, mais aussi pour l’émergence de nouveaux champs de réflexion que proposent l’emploi de la lumière et de la transparence avec les sculptures de résine[3],[4]. Elle rencontre de nombreux artistes et critiques d’art tels que Gérard Singer, Piotr Kowalski, Erro, Alain Jouffroy, Frank Popper et Aline Dallier, et plus tard, James Lee Byars (en), Henri-Alexis Baatsh, Jean-Christophe Bailly, Meret Oppenheim et Joan Mitchell[5].

Une reconnaissance de son travail est marquée en 1971 lorsque Pierre Gaudibert organise ses premières expositions personnelles au musée d’art moderne de la ville de Paris, puis au Städtische Kunstsammlungen de Ludwigshafen[6]. L’exposition présente Little Rainbow Snakes, un cône de 2 mètres de haut, plusieurs grandes Sphères, deux Lentilles incluant des sphères, un grand Rainbow Snake et plusieurs Prismes : le tout en résine de polyester[7].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Sculpture[modifier | modifier le code]

Janet's Comet (1984), Rosny-sur-Seine.

Sara Holt travaille, le bronze, le plâtre, la céramique ou la laine[8], mais principalement la résine, une technique qu’elle découvre au Pasadena City College sur la suggestion de David Elder. Elle est immédiatement captivée par la lumière et la transparence que proposent ce medium[9]. Un voyage dans le Grand Canyon en 1968 révèle son intérêt pour les processus de stratification avec l’emploi de différentes couches de résine coulés dans des moules ; ses œuvres en montrent les étapes après catalyse[10]. Pour certaines pièces, le processus de fabrication demande une année entière.

1972 est la date de sa première commande d’une œuvre monumentale pour Bagnolet : Douze Cones.

Elle travaille simultanément pour l'espace public ou à des pièces en atelier. Elle réalise, en 1977, la commande Double Rainbow ; avec cette sculpture en acier peint, elle poursuit ses expériences sur le spectre lumineux et ses interactions avec l’espace avoisinant.

En 1981, elle rencontre Jean-Max Albert. Ils collaborent sur plusieurs réalisations en milieu public[11],[12]

Les Light Tubes représentent une nouvelle étape de son travail. Une installation est réalisé pour l’hospice Saint-Charles, à Rosny-sur-Seine en 1984. Il s'agit d'une mise en œuvre de la lumière et de la couleur dans l’espace sous la forme de tubes de plexiglas peint à l’aérographe avec des dégradés et des lignes en réserve. Ces tubes renferment des néons, ils sont suspendus dans la nef. Leurs lignes de couleur et de lumière dans l’espace répondent à ses photos de ciels nocturnes : Star Crossings[13],[14].

Sculpture monumentale[modifier | modifier le code]

Arc-en-ciel éclaté (1982), Caen.
Aux États-Unis
En France

Photographie[modifier | modifier le code]

Moon Dancer (1995), photographie de la lune.

Les clichés que fait Sara Holt de ses sculptures transparentes en 1969 lui ouvrent un nouveau champ d’expérimentations[20],[21].

Cela lui inspire de photographier le ciel de nuit en pose longue, de façon à enregistrer les courbes multicolores que tracent les étoiles et les planètes sur la pellicule[22]. Puis elle en vient à superposer plusieurs poses longues du ciel nocturne sous des orientations différentes : ainsi les traces se croisent-elles. La nature poétique de ces images ne s’éloigne pas d’une approche scientifique. Employant plus tard un voilier comme un « instrument d’écriture », Sara Holt capte des poses longues de la lune en suivant le mouvement des vagues. Avec les mouvements de la houle, la lune « écrit » sur la pellicule. Des images ou des signes apparaissent : « Papillon », « Why », or « No »[23],[24].

Céramique[modifier | modifier le code]

Moon Dancer (2002), céramique.

Depuis 1993, Holt crée de nombreuses pièces en céramique qui intègrent les signes issus de ses photographies. Par ailleurs, elle développe un genre naturaliste avec ses Oysters qui perpétuant l’esprit de Bernard Palissy.

Expositions[modifier | modifier le code]

Personnelles[modifier | modifier le code]

  • Sara Holt, Sculptures, ARC, musée d'art moderne de la ville de Paris, 1971
  • Städtische Kunstsammlungen, Ludwigshafen, Germany, 1972
  • Galerie Lucien Durand, Paris. 1973[25]
  • Night Light, Ufficio dell’Arte, Paris, 1979
  • Why, galerie Vivian Veteau, Paris, 1981[26]
  • AcApA, Hôtel Saint-Simon, Angoulême, France, 1983
  • Galerie Q, Tokyo, Japon, 1983
  • Lumen, hospice Saint-Charles, Rosny-sur-Seine, France, 1984[27].
  • Cathédrale Notre-Dame de Laon, L’Été de la Photographie, Laon, France. 1992
  • La Box, Bourges, France, 1992.
  • L’Artothèque d’Entreprise Michel Ferrier, Grenoble, France, 1993
  • Light Waves, Fleeting White Space, Anvers, Belgique, 1994[28].
  • Bassin d’essais des carènes, DCN, Val-de-Reuil, France, 1994
  • Volume et Espace - Sara Holt, Institut Cochin de génétique moléculaire, Paris. 1995
  • Sara Holt, artothèque d’Angers, Angers, France, 2003
  • Galerie Edouard Edwards, Paris, 2010
  • Octobre 2018’’, Sara Holt and Jean-Max Albert, Galerie Mercier & Associés, Paris, 2018 [29]

Collectives (sélection)[modifier | modifier le code]

1970
  • Salon de mai, Saint-Germain-en-Laye
  • Salon de la jeune sculpture, Paris
  • Europlastique, Porte de Versailles, Paris
  • Art contemporain du Marais, Paris
  • Artistes de la galerie, Daniel Gervis, Paris
  • Jardin de Matisse, Châtillon-sous-Bagneux
1971
  • Salon de mai, Paris
  • Artistes de la galerie, Daniel Gervis, Paris
  • Propositions Luminaires, Galerie Atelier A, Paris
1972
  • Salon de mai, Paris
  • Salon de la jeune sculpture, Paris
  • l’Art et les technologies nouvelles, Vitry-sur-Seine
  • Artistes de la galerie, Lucien Durand, Paris
  • Wool Art, galerie Germain, Paris
1974
  • Grandes femmes et petits formats, galerie Iris Clert, Paris
  • Soft Art, Camden Arts Center, Londres
1976
1977
  • Private Images : Photographs by Sculptors, Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, California[30]
1978
  • WOZU ?, galerie Nina Dausset, Paris
  • 1980, Biennale de Paris, musée d'art moderne de la ville de Paris[31]
  • Six Fotographs, Studio 666, Paris
1982
  • ALÉA(S), ARC, musée d'art moderne de la ville de Paris
  • Symposium de sculpture, Caen
  • Pavillon d'Europe, Galerie de Séoul, Corée
1983
  • Espace ouvert, espace construits, Salon de la jeune sculpture, port d’Austerlitz, Paris
1984
  • La part des femmes dans l’art contemporain, galerie municipale, Vitry-sur-Seine
1985
  • Peintures de sculpteurs et sculptures de peintres, galerie M.H. Grinfeder, Paris
  • Sélection pour la 5e bourse d’art monumental, Ivry-sur-Seine
1986
  • 1re Biennale internationale pour la photographie, galerie Donguy, Paris
  • La nuit, galerie Samia Saouma, Paris
1988
  • Haute tension, C.A.C. Pablo Neruda, Corbeil-Essonnes
1992
1993
  • Différentes Natures, galerie ART 4, La Défense
  • Curios & Mirabilia, Oiron, château d'Oiron, France
  • Ars Technica, Extramuseum, Torino, Italie
1995
1996
1997
  • West Coast, AcApA, hôtel Saint-Simon, Angoulême, France
  • Artistes américains en France, Fondation Mona Bismarck, Paris
1998
  • Le café d’Alexandrie, Espace #7, 7, rue Keller, Paris
1999
  • Cosmos, musée national des beaux-arts, Montréal, Canada
  • Cosmos, Centra de cultura contemporània de Barcelona, Espagne
  • Le big crunch, galerie Serge Aboukrat, Paris
2000
  • Le big crunch II, La Box, Bourges
  • Cosmos, Palazzo Grassi, Venise, Italie
2003
  • Atelier « A » : la rencontre de l'art et de l'objet, galerie du VIA, Paris
2004
  • Arbres, galerie Stanze, Paris
  • Mardi céramiques , galerie Carlin, Paris
2005
  • Contrée, musée des Cordeliers, Saint-Jean-d'Angely, France
  • Petits Formats, AcApA, hôtel Saint-Simon, Angoulême, France
2009
  • Texto, Espace d'Art, La Rochelle, France
  • Œuvres optiques et lumino-cinétiques, Centre d'art contemporain Frank Popper, Marcigny, France
2010
2013
  • Mouvement et lumières, Centre d'art contemporain Frank Popper, Martigny, France
2014
  • Un siècle de création au féminin, galerie les Iconoclastes, Paris[33]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Sara Holt, Carole Naggar, Night Light, Éditions Pierre Bordas et Fils, Paris, novembre 1979, (ISBN 2-86 311-008-X)
  • Sara Holt, Sculptures et photos, textes d'Henri-Alexis Baatsch et Jean-Christophe Bailly, Grafica Gutenberg, Bergame, Italie, octobre 1980.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Conil Lacoste, Art et technologie à Vitry-sur-Seine, Le Monde, 22 mars 1972.
  • Skulpturen aus Farben und Viel Licht, Die Rheinpfalz, 15 März 1972.
  • (en) Schwartz, Ellen. "Paris Letter: November", Art International vol. 16 no. 1 (January 20, 1972) p. 54-58, illus.
  • Touraine, Liliane. "Paris." Art International vol. 15 no. 6 (Summer 1973) p. 51-52, illus. (in English)
  • (en) Pierre Restany, Plastics in Arts, Léon Amiel Publishers, Paris New York, 1974 (ISBN 9780814806104)
  • Aline Dallier, Grandes Femmes et Petits Formats, Opus, nov. - décembre 1974.
  • Frank Popper, Le déclin de l’objet, Éditions du Chêne, Paris, 1975.
  • Franco Passoni, Arte e materie plastiche, Industria Pubblicazioni Audiovisiv, Milano, 1975.
  • (en) Frank Popper, Art, Action and Participation, Studio Vista, London, 1975. (ISBN 0-289-70468-5)
  • Sara Holt, Réponse à « WOZU ? », Éditions du Soleil Noir, Paris, octobre 1978.
  • (en) Lamia Doumato, Dictionary of woman Artists, New York, 1979. (ISBN 1136599010)
  • Milovan Cirovski, Fotografija za Dusu, Foto Kino Revija, Belgrad, Yougoslavia, January 1980.
  • Pierre Cabanne, La Biennale de Paris, Elle, Paris, 20 octobre l980.
  • Michel Nurisdany, L’obscure Clarté de Sara Holt, Le Figaro, 10 octobre 1981.
  • Philippe Sergeant, Why, Internal Waves, catalogue Galerie Vivian Véteau, Paris 1981.
  • Henri-alexis Baatsch, Interview de Sara Holt à l’ARC, ALÉA no 3 Éditions Christian Bourgois, Paris, mars 1982
  • (en) Fiona Dunlop, At the avant-guard section of the Modern Art, Museum Arts Review Vol. XXXIV, New York, 1982.
  • Gisele Namur, Les années plastiques, Éditions Alternatives, Paris, 1986.
  • Les Trophées du prix de la Haute Technologie, Le Figaro, 6 décembre 1988.
  • (en) Miller House, GA no 35, July 1992.
  • Henri-Alexis Baatsch, Sara Holt , catalogue, La Box, Bourges, 1992.
  • Monique Faux, L'art renouvelle la ville, Éditions Skira, Paris, 1992.
  • Jean-Hubert Martin, Le château d'Oiron, Beaux Arts Magazine, Hors Série, 1993.
  • Liliana Albertazzi, Différentes natures, Éditions Lindau, Torino, 1993
  • Massimo Morelli, Arte e Technoscienze Metafore Incrociate, Revista del Gruppo Italgas no 4, Torino, 1993.
  • Collection fin XXe, Éditions FRAC Poitou-Charente, Poitiers, 1995.
  • (en) Viviane Esders, Our Mothers, Éditions Stewart, Tabori et Chang, New York, 1996.
  • Chimériques polymères, Éditions du musée d'art moderne de Nice, 1996.
  • Richard Leydier, Cosmos, art press, oct. 1999
  • Jean-Louis Pradel, Cosmos, L'Événement du jeudi, 18 novembre 1999.
  • Jean-Hubert Martin, Le château d'Oiron et son cabinet de curiosités, Éditions du Patrimoine, Paris, 2000.
  • Françoise Jollant Kneebone, Atelier «A», Rencontre de l'art et de l'objet, Éditions Norma, Paris, 2003.
  • Aline Dallier, Art féminisme, post féminisme, Éditions l'Harmattan, Paris, 2009.
  • Aline Dallier, Œuvres optiques et lumino-optiques, Éditions du centre Frank Popper, Marcigny, 2009.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gérard Durozoi, « Sara Holt par Winifred Schiffman », in Dictionnaire d’art moderne et contemporain, Éditions Hazan, Paris, 1992, (ISBN 2850258121)
  2. Denys Chevalier, « Sara Holt », in Les Lettres françaises, décembre 1971.
  3. (en) Virginia Watson Jones, Contemporary America Women Sculptors, An Illustrated Bio-Bibliographical Directory, Oryx Press, Phoenix, Arizona, 1985, (ISBN 0897741390) ((en) questia.com)
  4. (en) Plastics in Art, Sara Holt-Sculptor : Transparency in the Third Dimension, Plastics, vol. 3, no 9, août 1977, couverture et illustration p. 4.
  5. Patricia Albers, Joan Mitchell : Lady Painter, A life, Knof, 2011 (books.google.fr).
  6. Alain Jouffroy, A propos des accumulateurs de lumière, exposition Sara Holt, catalogue ARC, Paris, 1971, et Ludwigshafen, Allemagne, 1972.
  7. Sabine Marchand, « Chavignier, Millares, Berni, Fromanger et Holt, artistes pour une action », in Le Figaro, 6 décembre 1971.
  8. (en) Dona Meilach, Soft Scupture, Crown Publishers, New York, 1974. (ISBN 9780517514641)
  9. Sara Holt à l'ARC, catalogue de l'exposition, Paris, 1971.
  10. Patrick Beurard, Haute tension, [catalogue de l'exposition], CAC Pablo Neruda, Corbeil-Essonnes, février 1988.
  11. Bruno Suner, Cergy cherche une nouvelle composition, Urbanisme, Paris, mai 1987.
  12. Françoise Very, Ce que les sculptures de Jean-Max Albert et Sara Holt donnent à voir de l’architecture = What Jean-Max Albert’s and Sara Holt’s sculptures show us of architecture. In Situ 32 | 2017 : Le collectif à l'œuvre. Collaborations entre architectes et plasticiens (XXe – XXIe siècles)[1]
  13. Carole Naggar, « Photographies d’artistes », in Art press, Paris, septembre 1978.
  14. Jean-Pierre Thibaudat, « Les voleurs de science », inb Libération, 30 mars 1982.
  15. Raoul-Jean Moulin, « Sara Holt », in L'Humanité, 29 mai 1973.
  16. J-M Berthier, « Sara Holt », in Le Progrès, 29 juillet 1979.
  17. J.F. Gantois, « Un soleil de Géomètre », in L'Yonne républicaine, 2 juin 1977.
  18. Maïten Bouisset, « À Caen, la sculpture dans la ville », in Le Matin, 16 avril 1982.
  19. Arc-en-ciel éclaté
  20. (en) Photographers Encyclopaedia International, 1839 to the present. A-K. Camera Obscura Editions, Hermance, Switzerland, 1985, (ISBN 2903671052 et 9782903671051)
  21. Carole Naggar, Dictionnaire des photographes, Éditions du Seuil, Paris, 1982, (ISBN 2-02-006288-7)
  22. Mojave Desert
  23. Jean Clair, Cosmos, Éditions Prestel, Munich, 1999 (worldcat.org)
  24. Jean-Max Albert, « Une obscurité infiniment lumineuse », in Alliages, no 19, Nice, été 1994.
  25. Geneviève Breerette, L’Orphisme de Sara Holt, Le Monde, 4 mai 1973.
  26. Philippe Sergeant, Why, Internal Waves, catalogue Galerie Vivian Véteau, Paris 1981.
  27. Jean-Louis Pradel, Lumen de Sara Holt et Jean-Max Albert, L'Événement du jeudi, 8 novembre 1984.
  28. Sarah Mc Fadden, Sara Holt Photography, The Bulletin, November 24, Brussel, 1994 (en)
  29. http://www.mercieretassocies.com/img/sarah-holt-2018/octobre_2018.pdf
  30. Poster-Catalog
  31. Biennale de Paris 1980 archives archives.biennaledeparis.org
  32. (en)Pieces of Nine.
  33. [PDF] Un siècle de création au féminin, p. 43
  34. FRAC Basse-Normandie
  35. Musée d'art moderne de la ville de Paris
  36. Fonds national d'art contemporain, Paris
  37. Fonds national d'art contemporain
  38. Arthothèque d'Angers
  39. Château d'Oiron

Liens externes[modifier | modifier le code]