« Transition de genre » : différence entre les versions

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=== Acceptation sociale ===
=== Difficultés d'acceptation sociale ===
{{Article connexe|Deadname|Mégenrage}}
{{Article connexe|Deadname|Mégenrage}}
Le [[mégenrage]] est l'action de désigner une personne par un genre qui ne correspond pas à son [[identité de genre]]<ref>{{Ouvrage|nom1=Serano, Julia.|titre=Whipping girl : a transsexual woman on sexism and the scapegoating of femininity|éditeur=Seal Press|date=2009|isbn=978-0-7867-4791-7|isbn2=0-7867-4791-9|isbn3=1-58005-154-5|oclc=726734680|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/726734680|consulté le=2020-10-17}}</ref>. Il peut être volontaire ou accidentel. Les formes les plus courantes en sont l'utilisation de pronoms et d'accords qui ne sont pas ceux utilisés par la personne<ref>{{Ouvrage|nom1=Herman, JoAnne.|titre=Transgender explained for those who are not|éditeur=AuthorHouse|date=2009|isbn=978-1-4490-2957-9|isbn2=1-4490-2957-4|oclc=469762719|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/469762719|consulté le=2020-10-17}}</ref>{{,}}<ref name=":14">{{Ouvrage|nom1=Bender-Baird, Kyla.|titre=Transgender employment experiences : gendered perceptions and the law|éditeur=State University of New York Press|date=2011|isbn=978-1-4619-0630-8|isbn2=1-4619-0630-X|isbn3=978-1-4384-3676-0|oclc=756501393|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/756501393|consulté le=2020-10-17}}</ref>, appeler une personne « madame » ou « monsieur » en contradiction avec son identité de genre<ref>{{Ouvrage|nom1=Atkins, Dawn.|titre=Looking queer : body image and identity in lesbian, bisexual, gay, and transgender communities|éditeur=Haworth Press|date=1998|isbn=1-56023-931-X|isbn2=978-1-56023-931-4|isbn3=0-7890-0463-1|oclc=38519315|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/38519315|consulté le=2020-10-17}}</ref>, ou encore insister pour qu'une personne se conforme aux [[Rôle de genre|normes d'un genre]] qui n'est pas le sien, en lui empêchant par exemple l'accès à des lieux où s'applique une [[séparation des sexes]]<ref>{{Article|prénom1=Arnaud|nom1=Alessandrin|titre=La transphobie en France : insuffisance du droit et expériences de discrimination|périodique=Cahiers du Genre|volume=60|numéro=1|date=2016|issn=1165-3558|issn2=1968-3928|doi=10.3917/cdge.060.0193|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/cdge.060.0193|consulté le=2021-04-07|pages=193}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Arnaud|nom1=Alessandrin|titre=« Mineurs trans » : de l’inconvénient de ne pas être pris en compte par les politiques publiques|périodique=Agora débats/jeunesses|volume=73|numéro=2|date=2016|issn=1268-5666|issn2=1968-3758|doi=10.3917/agora.073.0007|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/agora.073.0007|consulté le=2021-04-07|pages=7}}</ref>.
Le [[mégenrage]] est l'action de désigner une personne par un genre qui ne correspond pas à son [[identité de genre]]<ref>{{Ouvrage|nom1=Serano, Julia.|titre=Whipping girl : a transsexual woman on sexism and the scapegoating of femininity|éditeur=Seal Press|date=2009|isbn=978-0-7867-4791-7|isbn2=0-7867-4791-9|isbn3=1-58005-154-5|oclc=726734680|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/726734680|consulté le=2020-10-17}}</ref>. Il peut être volontaire ou accidentel. Les formes les plus courantes en sont l'utilisation de pronoms et d'accords qui ne sont pas ceux utilisés par la personne<ref>{{Ouvrage|nom1=Herman, JoAnne.|titre=Transgender explained for those who are not|éditeur=AuthorHouse|date=2009|isbn=978-1-4490-2957-9|isbn2=1-4490-2957-4|oclc=469762719|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/469762719|consulté le=2020-10-17}}</ref>{{,}}<ref name=":14">{{Ouvrage|nom1=Bender-Baird, Kyla.|titre=Transgender employment experiences : gendered perceptions and the law|éditeur=State University of New York Press|date=2011|isbn=978-1-4619-0630-8|isbn2=1-4619-0630-X|isbn3=978-1-4384-3676-0|oclc=756501393|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/756501393|consulté le=2020-10-17}}</ref>, appeler une personne « madame » ou « monsieur » en contradiction avec son identité de genre<ref>{{Ouvrage|nom1=Atkins, Dawn.|titre=Looking queer : body image and identity in lesbian, bisexual, gay, and transgender communities|éditeur=Haworth Press|date=1998|isbn=1-56023-931-X|isbn2=978-1-56023-931-4|isbn3=0-7890-0463-1|oclc=38519315|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/38519315|consulté le=2020-10-17}}</ref>, ou encore insister pour qu'une personne se conforme aux [[Rôle de genre|normes d'un genre]] qui n'est pas le sien, en lui empêchant par exemple l'accès à des lieux où s'applique une [[séparation des sexes]]<ref>{{Article|prénom1=Arnaud|nom1=Alessandrin|titre=La transphobie en France : insuffisance du droit et expériences de discrimination|périodique=Cahiers du Genre|volume=60|numéro=1|date=2016|issn=1165-3558|issn2=1968-3928|doi=10.3917/cdge.060.0193|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/cdge.060.0193|consulté le=2021-04-07|pages=193}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Arnaud|nom1=Alessandrin|titre=« Mineurs trans » : de l’inconvénient de ne pas être pris en compte par les politiques publiques|périodique=Agora débats/jeunesses|volume=73|numéro=2|date=2016|issn=1268-5666|issn2=1968-3758|doi=10.3917/agora.073.0007|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/agora.073.0007|consulté le=2021-04-07|pages=7}}</ref>.
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Un phénomène paradoxal a lieu avec les bloqueurs de puberté : alors que, dans les années 2010, émerge un consensus médical quant à la pertinence de leur utilisation, ceux-ci sont aussi l'objet d'un violente contre-attaque idéologique s'opposant à leur utilisation<ref name=":04" />. Ces contre-attaques aboutissent à la mise en place de limitations légales à l'accès de ces traitements<ref name=":04" />{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Roberto L.|nom1=Abreu|prénom2=Jules P.|nom2=Sostre|prénom3=Kirsten A.|nom3=Gonzalez|prénom4=Gabriel M.|nom4=Lockett|titre=“I am afraid for those kids who might find death preferable”: Parental figures’ reactions and coping strategies to bans on gender affirming care for transgender and gender diverse youth.|périodique=Psychology of Sexual Orientation and Gender Diversity|date=2021-07-29|issn=2329-0390|issn2=2329-0382|doi=10.1037/sgd0000495|lire en ligne=http://doi.apa.org/getdoi.cfm?doi=10.1037/sgd0000495|consulté le=2022-08-05}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Scott|nom1=Leibowitz|prénom2=Jamison|nom2=Green|prénom3=Ren|nom3=Massey|prénom4=Alison Mohr|nom4=Boleware|titre=Statement in response to calls for banning evidence-based supportive health interventions for transgender and gender diverse youth|périodique=International Journal of Transgender Health|volume=21|numéro=1|date=2020-01-02|issn=2689-5269|pmid=33015662|pmcid=PMC7430425|doi=10.1080/15532739.2020.1703652|lire en ligne=https://doi.org/10.1080/15532739.2020.1703652|consulté le=2022-08-05|pages=111–112}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=La justice britannique met des conditions aux transitions des mineurs transgenres|périodique=Le Monde|date=01-12-2020|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/01/la-justice-britannique-met-des-conditions-aux-transitions-des-mineurs-transgenres_6061808_3224.html|consulté le=04-12-2020}}.</ref>.
Un phénomène paradoxal a lieu avec les bloqueurs de puberté : alors que, dans les années 2010, émerge un consensus médical quant à la pertinence de leur utilisation, ceux-ci sont aussi l'objet d'un violente contre-attaque idéologique s'opposant à leur utilisation<ref name=":04" />. Ces contre-attaques aboutissent à la mise en place de limitations légales à l'accès de ces traitements<ref name=":04" />{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Roberto L.|nom1=Abreu|prénom2=Jules P.|nom2=Sostre|prénom3=Kirsten A.|nom3=Gonzalez|prénom4=Gabriel M.|nom4=Lockett|titre=“I am afraid for those kids who might find death preferable”: Parental figures’ reactions and coping strategies to bans on gender affirming care for transgender and gender diverse youth.|périodique=Psychology of Sexual Orientation and Gender Diversity|date=2021-07-29|issn=2329-0390|issn2=2329-0382|doi=10.1037/sgd0000495|lire en ligne=http://doi.apa.org/getdoi.cfm?doi=10.1037/sgd0000495|consulté le=2022-08-05}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Scott|nom1=Leibowitz|prénom2=Jamison|nom2=Green|prénom3=Ren|nom3=Massey|prénom4=Alison Mohr|nom4=Boleware|titre=Statement in response to calls for banning evidence-based supportive health interventions for transgender and gender diverse youth|périodique=International Journal of Transgender Health|volume=21|numéro=1|date=2020-01-02|issn=2689-5269|pmid=33015662|pmcid=PMC7430425|doi=10.1080/15532739.2020.1703652|lire en ligne=https://doi.org/10.1080/15532739.2020.1703652|consulté le=2022-08-05|pages=111–112}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=La justice britannique met des conditions aux transitions des mineurs transgenres|périodique=Le Monde|date=01-12-2020|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/01/la-justice-britannique-met-des-conditions-aux-transitions-des-mineurs-transgenres_6061808_3224.html|consulté le=04-12-2020}}.</ref>.


=== Chirurgies et soins complémentaires ===
=== Chirurgie ===
Si pour certaines personnes, les traitements hormonaux suffisent et apportent l'équilibre attendu, pour d'autres il est nécessaire de poursuivre la transition par des soins complémentaires et des opérations chirurgicales, car certains [[Caractère sexuel secondaire|caractères sexuels secondaires]] du sexe cible ne peuvent être atteints que par ceux-ci.


==== Soins complémentaires ====
Les femmes trans (MtF) peuvent avoir besoin de soins complémentaires tels qu'épilations, orthophonie ([[Changement de voix (transidentité)|changement de voix]]). Certaines chirurgies viennent également compléter ces soins : [[Mammoplastie|mammoplasties]] (cette opération n'est accessible qu'après {{nombre|12|à=18|mois}} de traitement hormonal), [[Chirurgie de féminisation faciale|chirurgies de féminisation faciale]] (CFF ou FFS en anglais) qui comprennent entre autres la reconstruction frontale, la rhinoplastie, la plastie du menton et mâchoire, la [[greffe de cheveux]], [[Chondrolaryngoplastie|réduction de la pomme d'Adam]] et parfois une chirurgie des cordes vocales ([[Changement de voix (transidentité)|changement de voix]])<ref>{{Article|langue=fr|titre=Femme transgenre: qu'est ce qu'une "voix de femme" ?|périodique=Le Vif|date=25-12-2021|lire en ligne=https://www.levif.be/actualite/sante/femme-transgenre-qu-est-ce-qu-une-voix-de-femme/article-normal-1507285.html?cookie_check=1640522983|consulté le=26-12-2021}}</ref>. Certaines femmes trans font parfois procéder à l'[[Orchiectomie|ablation des testicules]].


===== Épilation définitive =====
Les hommes trans (FtM) n'ont pas nécessairement besoin de soins complémentaires. Cependant pour ceux ayant développé les [[Caractère sexuel secondaire|caractères sexuels secondaires]] féminins (poitrine), la principale intervention chirurgicale consiste en une [[mastectomie]].
La prise d'œstrogènes chez une personne transféminine qui a vécu une puberté masculine n'affecte pas sa pilosité. Il est donc commun pour les femmes trans de subir une épilation définitive du visage<ref>{{Ouvrage|auteur1=Aline Alzetta-Tatone|titre=Transidentités, les clés pour comprendre|sous-titre=Enjeux et richesses des parcours trans*|éditeur=Éditions In Press|date=2022|pages totales=224|isbn=9782848358154}}</ref>.


===== Changement de voix =====
Enfin, la [[Chirurgie de réattribution sexuelle|chirurgie de ré-assignation sexuelle]] (CRS ou SRS en anglais), également appelée chirurgie de réattribution sexuelle, [[opération chirurgicale]] visant à modifier les caractéristiques sexuelles biologiques de l'appareil génital afin d'obtenir l'apparence du sexe opposé, vient compléter la prise en charge de la transidentité. Si dans certains pays, elles sont un préalable obligatoire au changement d'état-civil (ce qui était le cas avant 2016 en France), dans un grand nombre de cas, les patients ressentent la nécessité de pratiquer cette opération afin d'être en adéquation complète entre genre, ressenti et exprimé, et sexe cible.
{{Article détaillé|Thérapie de la voix (transidentité)}}
Les [[Femme trans|femmes trans]] qui vivent une puberté masculine développent des qualités vocales masculines. L'[[Hormonosubstitution (dysphorie de genre)|hormonosubstitution]] ne modifie pas la voix d'une femme trans<ref>{{référence incomplète|James, Andrea (March 2007).}}</ref> : une formation vocale est nécessaire pour féminiser la voix<ref name=":10">{{Article|langue=fr|prénom1=Anaïs|nom1=Moran|titre=Femmes transgenres : les voies pour trouver sa voix|périodique=Libération|date=2017-05-18|lire en ligne=https://www.liberation.fr/france/2017/05/18/femmes-transgenres-les-voies-pour-trouver-sa-voix_1570072/|consulté le=2023-09-04}}</ref>. La masculinisation de la voix n'est généralement pas considérée nécessaire pour les hommes trans car les effets de la testostérone sur le [[larynx]] suffisent à produire une voix masculine<ref name="androvoice2">{{référence incomplète|Abitbol, J.; B. Abitbol; P. Abitbol (September 1999).}}</ref>.


==== Chirurgie non génitale ====
Les résultats opératoires de ces chirurgies, dénommées [[phalloplastie]] (homme trans (FtM)) et [[vaginoplastie]] (femme trans (MtF)), n'offrent pas les mêmes résultats, tant sur le plan fonctionnel qu'esthétique. La [[vaginoplastie]] apporte de meilleurs résultats que la [[phalloplastie]]. Ces opérations n'offrent ni le maintien des fonctions reproductrices biologiques ni apportent les fonctions reproductrices biologiques du sexe cible.
Chez les femmes trans, certaines chirurgies peuvent être utiles ou nécessaires : [[Mammoplastie|mammoplasties]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Laura Badler, transgenre, amoureuse, nous raconte son parcours de femme |url=https://www.journaldesfemmes.fr/societe/actu/2518342-transgenre-femme-homme-amour/ |site=Journal des Femmes |date=2019-05-10 |consulté le=2023-09-04}}</ref>, [[Chirurgie de féminisation faciale|chirurgies de féminisation faciale]] qui comprennent entre autres la reconstruction frontale, la rhinoplastie et la plastie du menton et mâchoire<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Lilas|nom1=Pepy|titre=Ces femmes trans qui « chassent le fantôme » de la masculinité de leur visage|périodique=Le Monde|date=2021-09-13|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/09/13/ces-femmes-trans-qui-chassent-le-fantome-de-la-masculinite-de-leur-visage_6094524_1650684.html|consulté le=2023-09-04}}</ref>, la [[greffe de cheveux]]<ref name=":11">{{Article|prénom1=Anthony|nom1=Bared|prénom2=Jeffrey S.|nom2=Epstein|titre=Hair Transplantation Techniques for the Transgender Patient|périodique=Facial Plastic Surgery Clinics of North America|volume=27|numéro=2|date=2019-05|issn=1558-1926|pmid=30940388|doi=10.1016/j.fsc.2018.12.005|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30940388/|consulté le=2023-09-04|pages=227–232}}</ref>, [[Chondrolaryngoplastie|réduction de la pomme d'Adam]] et parfois une chirurgie des cordes vocales<ref name=":10" /><ref name="KreukelsSteensma2013">{{Ouvrage|langue=en|titre=Gender Dysphoria and Disorders of Sex Development|sous-titre=Progress in Care and Knowledge|page=303|lieu=New York/Heidelberg|éditeur=Springer Science & Business Media|date=2013-07-01|isbn=978-1-4614-7441-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=YQ5GAAAAQBAJ&pg=PA303<!--&#124;editor1-last=Kreukels--><!--PARAMETRE 'editor1-last' N'EXISTE PAS --><!--&#124;editor1-first=Baudewijntje P.C.--><!--PARAMETRE 'editor1-first' N'EXISTE PAS --><!--&#124;editor2-last=Steensma--><!--PARAMETRE 'editor2-last' N'EXISTE PAS --><!--&#124;editor2-first=Thomas D.--><!--PARAMETRE 'editor2-first' N'EXISTE PAS --><!--&#124;editor3-last=de Vries--><!--PARAMETRE 'editor3-last' N'EXISTE PAS --><!--&#124;editor3-first=Annelou L.C.--><!--PARAMETRE 'editor3-first' N'EXISTE PAS -->}}</ref>.


Les hommes trans ayant vécu une puberté féminine passent souvent par une [[mastectomie]]<ref>{{Article|langue=English|prénom1=Ryan Nicholas|nom1=Gorton|prénom2=Laura|nom2=Erickson-Schroth|titre=Hormonal and Surgical Treatment Options for Transgender Men (Female-to-Male)|périodique=Psychiatric Clinics|volume=40|numéro=1|date=2017-03-01|issn=0193-953X|issn2=1558-3147|pmid=28159147|doi=10.1016/j.psc.2016.10.005|lire en ligne=https://www.psych.theclinics.com/article/S0193-953X(16)30071-5/abstract|consulté le=2022-08-01|pages=79–78}}</ref>. D'autres chirurgies existent, notamment la greffe de barbe<ref name=":11" /> et l'injection d'[[acide hyaluronique]] pour rendre la mâchoire plus saillante<ref>{{Article|prénom1=Koenraad|nom1=De Boulle|prénom2=Nobutaka|nom2=Furuyama|prénom3=Izolda|nom3=Heydenrych|prénom4=Terrence|nom4=Keaney|titre=Considerations for the Use of Minimally Invasive Aesthetic Procedures for Facial Remodeling in Transgender Individuals|périodique=Clinical, Cosmetic and Investigational Dermatology|volume=14|date=2021-05-13|issn=1178-7015|pmid=34012284|pmcid=8128506|doi=10.2147/CCID.S304032|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8128506/|consulté le=2023-09-04|pages=513–525}}</ref>.
Ces chirurgies de ré-assignations, quel que soit le pays dans lequel elles sont pratiquées, sont soumises aux critères de la [[Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres|WPATH]], à savoir un an de traitement hormonal ([[Hormonosubstitution (dysphorie de genre)|hormonosubstitution]]) ainsi qu'une ou plusieurs attestations de psychiatre ou psychologue, d'où l'intérêt d'un suivi psychologique. Le patient devra également attester de son consentement éclairé.

En France une prise en charge dans le cadre des [[Maladie de longue durée|maladies de longue durée]] (ALD) est possible. Cependant pour la prise en charge de la [[Chirurgie de réattribution sexuelle|chirurgie de ré-assignation sexuelle]], celle-ci n'est possible que dans le cadre des circuits dits spécialisés et quand elle est pratiquée en France, mais l'accès à l'opération peut être long, obligeant parfois les patients à s'orienter vers des pays étrangers (Thaïlande, Canada).

Sans prise en charge, les [[Chirurgie de réattribution sexuelle|chirurgies de ré-assignation sexuelle]] effectuées à l'étranger, les soins et les chirurgies complémentaires représentent un coût financier très élevé pour le patient.

==== Chirurgie non génitale ====


==== Chirurgie de réattribution sexuelle ====
==== Chirurgie génitale ====
Les chirurgies génitales ont pour conséquence nécessaire une stérilisation de la personne qui les subit<ref name=":17">{{Article|prénom1=Gennaro|nom1=Selvaggi|prénom2=James|nom2=Bellringer|titre=Gender reassignment surgery: an overview|périodique=Nature Reviews. Urology|volume=8|numéro=5|date=2011-05|issn=1759-4820|pmid=21487386|doi=10.1038/nrurol.2011.46|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21487386/|consulté le=2023-09-04|pages=274–282}}</ref>.
{{Article détaillé|Chirurgie de réattribution sexuelle d'homme vers femme|Chirurgie de réattribution sexuelle de femme vers homme}}
La formation clinique manque d'informations et de ressources pertinentes pour aider les personnes transgenres, ce qui se traduit par un grand nombre de praticiens qui ne sont pas suffisamment préparés à recevoir cette population<ref name="L. Carroll, P.J. Gilroy, and J. Ryan3">{{Article|langue=en|prénom1=L.|nom1=Carroll|prénom2=P.J.|nom2=Gilroy|prénom3=J.|nom3=Ryan|titre=Transgender issues in counselor education|périodique=Counselor Education and Supervision|volume=41|numéro=3|année=2002|doi=10.1002/j.1556-6978.2002.tb01286.x|pages=233–242}}.</ref>. On trouvera cependant un centre spécialisé pour transgenres à [[Bordeaux]]. Il est composé d'une équipe pluridisciplinaire: psychologues, psychiatres, chirurgiens, endocrinologues et un avocat<ref>{{Article|titre=Barry, jeune homme transgenre installé à Guéret, raconte sa transition|périodique=La Montagne|date=20-05-2020|lire en ligne=https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/actualites/barry-jeune-homme-transgenre-installe-a-gueret-raconte-sa-transition_13790461//|consulté le=24-05-2020}}.</ref>. Une clinique multidisciplinaire en milieu francophone pour les jeunes trans et non binaires est en projet à [[Montréal]] au Canada<ref>{{Lien web |titre=Une nouvelle clinique à Montréal pour les jeunes trans et non binaires |url=https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/du-cote-de-chez-catherine/segments/entrevue/178940/transgenre-sexualite-lgbtq-orientation-sexuelle |site=Radio Canada |date=04/06/2020 |consulté le=06/06/2020}}.</ref>. Une amélioration de la prise en charge à l'hôpital de [[Lausanne]] en Suisse est prévue<ref>{{Lien web |titre=Le CHUV veut améliorer la prise en charge des personnes transgenres |url=https://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/11673618-le-chuv-veut-ameliorer-la-prise-en-charge-des-personnes-transgenres.html |site=RTS |date=18/10/2020 |consulté le=06/11/2020}}.</ref>. En Belgique, le [[Centre hospitalier universitaire Brugmann|CHU Brugmann]] projette d'ouvrir une "clinique de genre" à Bruxelles en 2023. Il en existe trois actuellement dans le pays situées à: [[Gand]], [[Liège]] et [[Genk]]. La demande est importante d'après l'hôpital. Le but est de proposer "un suivi multidisciplinaire ([[psychiatrie]], [[endocrinologie]], [[chirurgie]]…)" avec une nouveauté: une première consultation conjointement avec un endocrinologue et un psychiatre<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Une clinique de genre attendue à Bruxelles pour 2023 |url=https://www.rtbf.be/article/une-clinique-de-genre-attendue-a-bruxelles-pour-2023-11042940 |site=RTBF |date=4 août 2022 |consulté le=22/08/2022}}</ref>.


===== Chirurgie de réattribution sexuelle d'homme vers femme =====
Avant la septième version des Standards de soins de la [[Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres|WPATH]], une personne devait être diagnostiquée avec un trouble de l'identité de genre, pour pouvoir poursuivre ses traitements hormonaux ou bénéficier d'une chirurgie de réassignation sexuelle. La nouvelle version a diminué l'accent sur le diagnostic, et a plutôt souligné l'importance d'une souplesse afin de répondre aux divers besoins de soins de santé des personnes transgenres et de [[Non-conformité de genre dans l'enfance|genre non conforme]]<ref name="SOC">{{Lien web |langue=en |titre=Standards of care for the health of transsexual, transgender, and gender nonconforming people—7th version |url=http://www.wpath.org/documents/Standards of Care V7 - 2011 WPATH.pdf |site=The World Professional Association for Transgender Health |consulté le=30 novembre 2014 |archive-url=https://web.archive.org/web/20120303035205/http://www.wpath.org/documents/Standards of Care V7 - 2011 WPATH.pdf |archive-date=3 March 2012 |brisé le=oui}}.</ref>.
{{Article détaillé|Chirurgie de réattribution sexuelle d'homme vers femme|}}
La chirurgie la plus commune est la [[phalloplastie|vaginoplastie]]. L'esthétique, les sensations, et les résultats fonctionnels de la [[vaginoplastie]] varient grandement selon les méthodes et les patientes<ref name=":18">{{article|langue=en|prénom1=R.|nom1=Rossi Neto|prénom2=F.|nom2=Hintz|prénom3=S.|nom3=Krege|prénom4=H.|nom4=Rübben|titre=Gender reassignment surgery - a 13 year review of surgical outcomes|journal=International braz j urol|volume=38|numéro=1|date=février 2012|doi=10.1590/s1677-55382012000100014|pages=97–107|nom5=vom Dorp|prénom5=F.}}</ref>. Les [[Testicule|testicules]] sont retirés et les peaux du [[prépuce]] et du [[pénis]] sont généralement inversées pour former un vagin complètement sensible. Un [[clitoris]] peut être réalisé à partir d'une partie du [[Gland du pénis|gland]] du pénis<ref name=":18" />. Étant donné que le corps humain traite le [[Taille du vagin humain|néo-vagin]] comme une blessure, la patiente doit entretenir le volume de son vagin à long terme par une [[dilatation vaginale]] régulière à l'aide de dispositifs dédiés<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Dilation after gender-affirming surgery |url=https://www.mayoclinic.org/vid-20517182 |site=Mayo Clinic |consulté le=2023-09-04}}</ref>.


Certaines femmes trans font parfois procéder à l'[[Orchiectomie|ablation des testicules]] sans création d'un vagin<ref name=":17" />. L'opération permet d'empêcher définitivement la production de testostérone et présente l'avantage d'éviter la plupart des complications possibles de la vaginoplastie. Elle est parfois une première étape en attendant la vaginoplastie et dans d'autres cas peut être motivée par une inéligibilité à la vaginoplastie<ref>{{Article|prénom1=Wouter B.|nom1=van der Sluis|prénom2=Thomas D.|nom2=Steensma|prénom3=Mark-Bram|nom3=Bouman|titre=Orchiectomy in transgender individuals: A motivation analysis and report of surgical outcomes|périodique=International Journal of Transgender Health|volume=21|numéro=2|date=2020-04-03|issn=2689-5269|pmid=33015667|pmcid=7430475|doi=10.1080/26895269.2020.1749921|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7430475/|consulté le=2023-09-04|pages=176–181}}</ref>.
Les standards de soins, largement reconnus, notent que, parfois, la seule voie de traitement raisonnable et efficace pour les personnes trans est la réattribution sexuelle<ref>{{Lien web |titre=Endocrine Treatment of Transsexual People: A Review of Treatment Regimens, Outcomes, and Adverse Effects ; Eva Moore, Amy Wisniewski and Adrian Dobs |url=http://jcem.endojournals.org/cgi/content/full/88/8/3467}}.</ref>.


===== Chirurgie de réattribution sexuelle de femme vers homme =====
Brown et Rounsley<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Brown, Mildred L.; Chloe Ann Rounsley|titre=True Selves : Understanding Transsexualism – For Families, Friends, Co-workers, and Helping Professionals. Jossey-Bass|éditeur=|année=1996|pages totales=280|isbn=978-0-7879-6702-4}}.</ref> ont noté que {{cita|certaines personnes transsexuelles se conforment aux attentes juridiques et médicales, afin d'obtenir des droits accordés par la hiérarchie médicale/psychologique}}. Les besoins juridiques comme le changement légal de sexe sur les documents, et les besoins médicaux, comme la [[chirurgie de réattribution sexuelle]], sont habituellement difficiles à obtenir sans l'acceptation d'un médecin. Pour cette raison, certaines personnes transgenres se sentent contraintes d'affirmer des concepts dépassés pour surmonter des obstacles juridiques et médicaux<ref>Brown 107.</ref>.
{{Article détaillé|Chirurgie de réattribution sexuelle de femme vers homme|}}
La création d'un pénis chez l'homme trans passe le plus souvent par la [[phalloplastie]]. Elle se fait en deux temps : d'abord, on opère une ablation du vagin avec reconstruction de l'urètre, une [[scrotoplastie]] et une reconstruction du pénis en greffant de la peau d'une autre partie du corps, souvent l'avant-bras. Après un an de cicatrisation, on peut placer des prothèses testiculaires et péniennes permettant l'érection<ref name=":19">{{Article|prénom1=Stan J.|nom1=Monstrey|prénom2=Peter|nom2=Ceulemans|prénom3=Piet|nom3=Hoebeke|titre=Sex Reassignment Surgery in the Female-to-Male Transsexual|périodique=Seminars in Plastic Surgery|volume=25|numéro=3|date=2011-8|issn=1535-2188|pmid=22851915|pmcid=3312187|doi=10.1055/s-0031-1281493|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3312187/|consulté le=2023-09-04|pages=229–244}}</ref>.


Une alternative moins invasive est la [[métaidoïoplastie]]. Cette opération ne peut se faire qu'une fois que le patient a suivi une [[Hormonosubstitution (transsexualisme)|thérapie de remplacement par la testostérone]]. En effet, cette thérapie élargit progressivement le [[clitoris]] vers une taille moyenne de {{unité|4-5|cm}}. Lors de la métaidoïoplastie, le chirurgien sépare le [[clitoris]] des [[Petite lèvre|petites lèvres]], et sectionne son ligament suspenseur afin de le ramener à une position approximative de pénis. Il en résulte un petit pénis d'environ 5 à 7 centimètres, qui ne peut pas être utilisé pour la pénétration lors des rapports sexuels<ref name=":19" />.
Certaines personnes genderqueer ont peu ou pas le désir de subir une opération chirurgicale pour changer leur corps, mais transitionnent par d'autres manières<ref>K. Auer, Matthias (October 2014).</ref>.


=== Qualité de vie après la transition ===
=== Qualité de vie après les interventions médicales ===
Une [[étude longitudinale]] de 2010, basée sur {{unité|1833|personnes}} trans hommes et femmes ayant reçu un diagnostic, et suivies par une équipe médicale américaine, a constaté que le fonctionnement psychologique général des personnes transgenres après la [[Transition (transidentité)|transition]] était similaire à celui de la population générale, et nettement meilleur que celui des personnes transgenres non traitées<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Mohammad|nom1=Murad|prénom2=Mohomed|nom2=Elamin|prénom3=Magaly|nom3=Garcia|prénom4=Rebecca|nom4=Mullan|titre=Hormonal therapy and sex reassignment: a systematic review and meta-analysis of quality of life and psychosocial outcomes|périodique=Clinical Endocrinology|volume=72|numéro=2|date=2010|pmid=19473181|doi=10.1111/j.1365-2265.2009.03625.x|lire en ligne=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-2265.2009.03625.x/abstract|pages=214–231|nom5=Murad|prénom5=Ayman|nom6=Erwin|prénom6=Patricia|nom7=Montori|prénom7=Victor}}.</ref>. En France, les résultats d'une étude de 2009 ont montré que la [[chirurgie de réattribution sexuelle]] améliore la qualité de vie des personnes trans dans différents domaines, notamment sur le plan social et sexuel ; des différences persistaient toutefois entre les [[Homme trans|hommes trans]] et les [[Femme trans|femmes trans]]: ces premiers avaient une vie sociale, professionnelle, amicale et un bien-être psychologique plus importants que ces dernières<ref>{{Article|auteur1=N. Parola (psychologue clinicienne), [[Mireille Bonierbale|M. Bonierbale]] (PH, médecin coordonnateur de l'unité fonctionnelle de sexologie et de dysphories de genre), A. Lemaire (endocrinologue, V. Aghababian (docteur en neurosciences, MCU, psychologue-neuropsychologue, expert près la cour d'appel d'Aix-en-Provence)c, A. Michel (MCF-HDR, psychologue), C. Lançon (PU-PH, chef de service de psychiatrie)|titre=Étude de la qualité de vie chez des transsexuels après réassignation sexuelle|périodique=[[Sexologies (revue)|Sexologies]]|date=2009}}.</ref>. Dans une étude de 2011, l'effet positif de la [[Hormonosubstitution (dysphorie de genre)|thérapie hormonale]] sur la qualité de vie des personnes trans suivies par les [[FPATH|équipes officielles]] en France a été montré<ref>{{Lien web |auteur=Audrey Gorin-Lazard, Karine Baumstarck, Laurent Boyer, Aurélie Maquigneau, Stéphanie Gebleux, Jean-Claude Penochet, Dominique Pringuey, Frédérique Albarel, Isabelle Morange, Anderson Loundou, Julie Berbis, Pascal Auquier, Christophe Lançon et [[Mireille Bonierbale]] |titre=Is Hormonal Therapy Associated with Better Quality of Life in Transsexuals? A Cross-Sectional Study |périodique=J Sex Med |doi=10.1111/j.1743-6109.2011.02564.x}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=[[Mireille Bonierbale]], A. Michel, C. Lançon|titre=Devenir des transsexuels opérés|périodique=Information psychiatrique|volume=81|numéro=6|date=2005|pages=517-528}}.</ref>.
Une étude longitudinale de 2010, basée sur {{unité|1833|personnes}} trans ayant reçu un diagnostic de dysphorie de genre et suivies par une équipe médicale américaine, constate que le fonctionnement psychologique général des personnes transgenres après la transition médicale est similaire à celui de la population générale, et nettement meilleur que celui des personnes transgenres non traitées<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Mohammad|nom1=Murad|prénom2=Mohomed|nom2=Elamin|prénom3=Magaly|nom3=Garcia|prénom4=Rebecca|nom4=Mullan|titre=Hormonal therapy and sex reassignment: a systematic review and meta-analysis of quality of life and psychosocial outcomes|périodique=Clinical Endocrinology|volume=72|numéro=2|date=2010|pmid=19473181|doi=10.1111/j.1365-2265.2009.03625.x|lire en ligne=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-2265.2009.03625.x/abstract|pages=214–231|nom5=Murad|prénom5=Ayman|nom6=Erwin|prénom6=Patricia|nom7=Montori|prénom7=Victor}}.</ref>. Une étude de 2011 conclut à un effet positif de la [[Hormonosubstitution (dysphorie de genre)|thérapie hormonale]] sur la qualité de vie des personnes trans suivies par la [[FPATH]]<ref>{{Lien web |auteur=Audrey Gorin-Lazard, Karine Baumstarck, Laurent Boyer, Aurélie Maquigneau, Stéphanie Gebleux, Jean-Claude Penochet, Dominique Pringuey, Frédérique Albarel, Isabelle Morange, Anderson Loundou, Julie Berbis, Pascal Auquier, Christophe Lançon et [[Mireille Bonierbale]] |titre=Is Hormonal Therapy Associated with Better Quality of Life in Transsexuals? A Cross-Sectional Study |périodique=J Sex Med |doi=10.1111/j.1743-6109.2011.02564.x}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=[[Mireille Bonierbale]], A. Michel, C. Lançon|titre=Devenir des transsexuels opérés|périodique=Information psychiatrique|volume=81|numéro=6|date=2005|pages=517-528}}.</ref>.


En France, les résultats d'une étude de 2009 montrent que la [[chirurgie de réattribution sexuelle]] améliore la qualité de vie des personnes trans dans différents domaines, notamment sur le plan social et sexuel. Des différences persistent toutefois entre les [[Homme trans|hommes trans]] et les [[Femme trans|femmes trans]], les hommes ayant une vie sociale, professionnelle, amicale et un bien-être psychologique plus importants<ref>{{Article|auteur1=N. Parola (psychologue clinicienne), [[Mireille Bonierbale|M. Bonierbale]] (PH, médecin coordonnateur de l'unité fonctionnelle de sexologie et de dysphories de genre), A. Lemaire (endocrinologue, V. Aghababian (docteur en neurosciences, MCU, psychologue-neuropsychologue, expert près la cour d'appel d'Aix-en-Provence)c, A. Michel (MCF-HDR, psychologue), C. Lançon (PU-PH, chef de service de psychiatrie)|titre=Étude de la qualité de vie chez des transsexuels après réassignation sexuelle|périodique=[[Sexologies (revue)|Sexologies]]|date=2009}}.</ref>.
Des études réalisées sur le devenir des personnes trans hormonées et opérées montrent qu'elles peuvent développer des sentiments de regret. Une étude suédoise de 1990 a trouvé un taux de 3,8 % de regret notamment dus à un soutien insuffisant de la part de leur famille ou de leurs amis proches<ref>{{Article|langue=en|prénom1=M|nom1=Landén|auteur2=Wålinder, J, Hambert, G, Lundström, B.|titre=Factors predictive of regret in sex reassignment|périodique=Acta Psychiatr Scand.|volume=97|numéro=4|date=avril 1998|pmid=9570489|doi=10.1111/j.1600-0447.1998.tb10001.x|pages=284–9}}.</ref> ; une étude française de 2008 évalue ce taux à 2 %<ref>{{Article|auteur1=A. Gorin-Lazard, [[Mireille Bonierbale|M. Bonierbale]], N. Magaud-Vouland, A. Michel, I. Morange, A.-S. Perchenet, C. Lançon|titre=Trouble de l'identité de genre : quel est le rôle du psychiatre ?|périodique=[[Sexologies (revue)|Sexologies]]|année=2008|doi=10.1016/j.sexol.2008.06.003}}.</ref>.


Une étude de 2001 a révélé que sur les {{unité|232|[[femme trans|femmes trans]]}} qui avaient bénéficié d'une [[chirurgie de réattribution sexuelle]], 6 % ont déclaré des regrets partiels ou occasionnels dus pour la plupart aux résultats physiques ou fonctionnels de la chirurgie<ref name="Lawrence">{{Article|langue=en|auteur1=[[Anne Lawrence]] MD|titre=Factors associated with satisfaction or regret following male-to-female sex reassignment surgery|périodique=[[Archives of Sexual Behavior]]|volume=32|numéro=4|date=Aug 2003|pmid=12856892|doi=10.1023/A:1024086814364|pages=299–315}}.</ref>. Une revue de littérature médicale de 2009 suggère que le taux global de regret ou de sentiments de doute des [[Femme trans|femmes trans]] est estimé à 8 %<ref>{{Article|langue=en|prénom1=A|nom1=Baranyi|auteur2=Piber, D, Rothenhäusler, HB.|titre=Male-to-female transsexualism. Sex reassignment surgery from a biopsychosocial perspective|périodique=Wien Med Wochenschr|volume=159|numéro=21–22|année=2009|pmid=19997841|doi=10.1007/s10354-009-0693-5|pages=548–57}}.</ref>.
Des études réalisées sur le devenir des personnes trans hormonées et opérées montrent qu'elles peuvent développer des sentiments de regret. Une étude suédoise de 1990 a trouvé un taux de 3,8 % de regret notamment dus à un soutien insuffisant de la part de leur famille ou de leurs amis proches<ref>{{Article|langue=en|prénom1=M|nom1=Landén|auteur2=Wålinder, J, Hambert, G, Lundström, B.|titre=Factors predictive of regret in sex reassignment|périodique=Acta Psychiatr Scand.|volume=97|numéro=4|date=avril 1998|pmid=9570489|doi=10.1111/j.1600-0447.1998.tb10001.x|pages=284–9}}.</ref> ; une étude française de 2008 évalue ce taux à 2 %<ref>{{Article|auteur1=A. Gorin-Lazard, [[Mireille Bonierbale|M. Bonierbale]], N. Magaud-Vouland, A. Michel, I. Morange, A.-S. Perchenet, C. Lançon|titre=Trouble de l'identité de genre : quel est le rôle du psychiatre ?|périodique=[[Sexologies (revue)|Sexologies]]|année=2008|doi=10.1016/j.sexol.2008.06.003}}.</ref>. Une étude de 2001 sur {{unité|232|[[femme trans|femmes trans]]}} qui ont bénéficié d'une [[chirurgie de réattribution sexuelle]] trouve que 6 % déclarent des regrets partiels ou occasionnels, dus pour la plupart aux résultats physiques ou fonctionnels de la chirurgie<ref name="Lawrence">{{Article|langue=en|auteur1=[[Anne Lawrence]] MD|titre=Factors associated with satisfaction or regret following male-to-female sex reassignment surgery|périodique=[[Archives of Sexual Behavior]]|volume=32|numéro=4|date=Aug 2003|pmid=12856892|doi=10.1023/A:1024086814364|pages=299–315}}.</ref>. Une revue de littérature médicale de 2009 suggère que le taux global de regret ou de sentiments de doute des [[Femme trans|femmes trans]] est estimé à 8 %<ref>{{Article|langue=en|prénom1=A|nom1=Baranyi|auteur2=Piber, D, Rothenhäusler, HB.|titre=Male-to-female transsexualism. Sex reassignment surgery from a biopsychosocial perspective|périodique=Wien Med Wochenschr|volume=159|numéro=21–22|année=2009|pmid=19997841|doi=10.1007/s10354-009-0693-5|pages=548–57}}.</ref>. Une revue de littérature médicale de 2021, basée sur 27 études, trouve un taux de regret d'environ 1 % chez les personnes ayant eu une chirurgie de réattribution sexuelle, avec moins d'1% chez les hommes trans et entre 1 et 2 % chez les femmes trans<ref>{{Article|prénom1=Valeria P.|nom1=Bustos|prénom2=Samyd S.|nom2=Bustos|prénom3=Andres|nom3=Mascaro|prénom4=Gabriel|nom4=Del Corral|titre=Regret after Gender-affirmation Surgery: A Systematic Review and Meta-analysis of Prevalence|périodique=Plastic and Reconstructive Surgery Global Open|volume=9|numéro=3|date=2021-03-19|issn=2169-7574|pmid=33968550|pmcid=8099405|doi=10.1097/GOX.0000000000003477|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8099405/|consulté le=2023-09-04|pages=e3477}}</ref>. Certaines personnes trouvent les regrets passagers, d'autres font le choix de détransitionner, parfois en choisissant des chirurgies de réversion des opérations déjà subies<ref>{{Lien web |langue=en |titre=How common is transgender treatment regret, detransitioning? |url=https://apnews.com/article/transgender-treatment-regret-detransition-371e927ec6e7a24cd9c77b5371c6ba2b |site=AP News |date=2023-03-05 |consulté le=2023-09-04}}</ref>.


== Aspects juridiques ==
== Aspects juridiques ==
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{{Crédit d'auteurs|type=interne|titre=Identité de genre des personnes autistes}}
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Version du 4 septembre 2023 à 12:06

La transition de genre est un ensemble de processus sociaux, administratifs et/ou médicaux conduisant à modifier l'expression de genre et l'apparence d'une personne transgenre pour la faire correspondre avec son identité de genre.

S'il existe de nombreux parcours de transition, avec une grande diversité d'étapes pouvant, ou pas, être suivies, celles-ci se retrouvent généralement regroupées dans trois grandes catégories : la transition sociale, la transition juridique et la transition médicale. La transition sociale, qui correspond à la sociabilisation et aux espaces sociaux, et la transition administrative ou juridique, qui correspond au rapport de la personne avec l'État et les autres autorités officielles, sont parfois regroupées par métonymie sous le vocable transition sociale[1].

Une étude de 2014 en Australie estime que plus des trois quarts des personnes ayant conscience d'être transgenres effectuent une transition sociale au moins partielle et qu'environ 40 % d'entre elles ne souhaitent pas de transition médicale, une proportion plus élevée chez les personnes non-binaires[2].

Prise de conscience, questionnement et acceptation

Psychologie

Le questionnement sur le genre est le processus par lequel passent les personnes qui s'interrogent sur leur genre, identité ou orientation sexuelles[3],[4]. Si la personne qui se questionne est transgenre, elle aboutit à la prise de conscience personnelle de sa transidentité, parfois appelée coming in (par opposition à l'annonce externe, le coming out)[5]. Dans la majeure partie des cas, le processus de questionnement et de compréhension est une source d'angoisse et de sentiments dépressifs[6].

L'absence d'informations correctes et positives sur les identités LGBT ou de discussions ouvertes sur le sujet dans l'environnement des adultes en questionnement leur cause un stress plus élevé[7]. Avoir un entourage lui-même LGBT peut aider dans le processus de coming in, soit que leur existence soit rassurante en elle-même ou que cet entourage puisse servir d'interlocuteur privilégié par rapport aux questionnements liés au coming in[6]. Depuis l'émergence de communautés LGBT en ligne, cet entourage n'a pas besoin d'être géographiquement proche[8].

En 1979, la chercheuse en psychologie Vivienne C. Cass propose un modèle en six étapes de l'acceptation de son identité homosexuelle : la confusion, la comparaison, la tolérance, l'acceptation, la fierté et la synthèse[9]. L'étape du coming in est souvent la première d'un processus de transition de genre[5], bien que certaines personnes choisissent de ne pas transitionner après avoir pris conscience de leur identité de genre[10].

Choix du prénom

Il est très commun, surtout en Amérique du Nord et en Europe, de changer de prénom pour mieux correspondre au genre ressenti. C'est moins le cas dans certaines cultures où l'androgynie est plus tolérée ou dont la langue fait beaucoup plus usage des surnoms[11]. Le nouveau prénom est souvent le premier objet de réflexion de la personne transgenre, même si d'autres étapes de la transition peuvent avoir lieu avant le choix lui-même[11].

Certaines personnes transgenres choisissent de garder leur prénom de naissance ou des vestiges de ce prénom dans un nouveau prénom relevant d'un autre genre, afin de conserver une continuité d'identité personnelle. La question de la transmission familiale se pose également : une personne transgenre peut choisir de s'inscrire dans la lignée des générations précédentes, qui lui ont donné son prénom de naissance, ou refuser son influence dans une démarche de construction de soi[12]. Certaines personnes veulent maintenir une continuité entre les prénoms, d'autres s'en débarrasser parce qu'elles associent l'ancien prénom à une forte souffrance causée par la dysphorie de genre[12],[11].

Les personnes transgenres choisissent généralement elles-mêmes leur nouveau prénom, parfois avec l'assistance de leurs proches[11],[12]. Certaines personnes procèdent de la même manière que leurs parents : par exemple, si les parents d'un homme trans lui ont donné le nom d'une célébrité féminine qu'ils apprécient, l'homme trans choisit le prénom d'une célébrité masculine qu'il apprécie[12]. Certaines personnes trans essaient de conserver l'origine de leur prénom de naissance, par exemple un prénom typiquement italien sera remplacé par un autre prénom italien[11],[12]. D'autres conservent certains sons ou lettres du prénom de naissance, notamment l'initiale ou un son pouvant être utilisé pour un surnom[12],[11], ou utilisent la version genrée inverse de leur prénom (par exemple Alexandre et Alexandra)[11]. Enfin, les personnes portant un prénom épicène à l'oral avant leur transition, en français, changent parfois de prénoms pour en prendre un différent dont le genre est marqué[12]. Le prénom peut également venir par pur hasard, à force de tâtonnements[11].

La personne trans peut demander à des personnes de son entourage proche de tester un nouveau prénom pour voir ce qu'elle ressent quand il est utilisé et prononcé à voix haute[11].

Il est commun que la personne trans conserve, au moins dans un premier temps, son prénom de naissance sous la forme d'un deuxième prénom ou d'une initiale. Ce choix est parfois motivé par une volonté de simplicité administrative ou d'éviter des discriminations[11].

Choix des pronoms personnels

Dans les langues grammaticalement genrées, les personnes transgenres binaires, c'est-à-dire s'identifiant pleinement comme homme ou femme, utilisent le plus souvent les pronoms personnels correspondants il ou elle[13].

Les personnes non binaires peuvent choisir d'employer des pronoms neutres, ou bien une combinaison de pronoms genrés, ou encore décider de n'employer aucun pronom pour se désigner. Les pronoms utilisés également peuvent varier pour correspondre à l'identité de genre de la personne en fonction de la période. Leur emploi dépend à la fois de l'adéquation ressentie par la personne entre son identité et le ou les pronoms utilisés, ainsi que de l'environnement dans lequel la personne non binaire évolue[14]. Les langues romanes, comme l'espagnol, l'italien, le portugais ou le français, sont des langues très genrées, dans lesquelles l'adoption de formes non binaires ou non genrées n'est pas toujours facile ou acceptée[15].

Les personnes trans peuvent utiliser un pronom personnel neutre pendant un certain temps puis passer à des pronoms binaires, surtout si elles ne se sentent pas légitimes en début de transition. De même, certaines personnes peuvent utiliser un pronom binaire puis se rendre compte qu'un pronom neutre leur convient mieux. Enfin, on peut utiliser plusieurs ensembles de pronoms, en les alternant selon la période ou les préférences[16].

Transition sociale

Coming out

L'annonce de la transidentité, aussi appelée coming out, à l'entourage est un des éléments les plus significatifs dans le processus de transition pour de nombreuses personnes transgenres[17]. Ce coming out peut être plus ou moins bien reçu, voire entraîner de la violence. En conséquence, les personnes trans choisissent généralement les contextes, les moments et les personnes à qui annoncer leur transidentité[18].

Changement de l'expression de genre

L'expression de genre change dans la plupart des transitions[2]. Elle passe d'abord par un changement de la pilosité (incluant la coupe de cheveux), par l'arrêt, l'évolution ou le début d'utilisation du maquillage et par le style vestimentaire[19]. En général, l'objectif de ces modifications est d'obtenir un passing, c'est-à-dire de plus ressembler au bon genre[19].

Certaines personnes passent par un changement de la voix afin d'avoir une sonorité perçue davantage comme féminine ou masculine[20].

Il existe des pratiques et accessoires visant à faciliter le passing des personnes trans. Les personnes transmasculines peuvent s'appuyer sur plusieurs méthodes de bandage de la poitrine incluant le port du binder, un haut de compression, ainsi que sur le packing, le port d'un objet rembourré ou phallique appelé packer pour donner l'apparence d'avoir un pénis[21][22]. Les personnes transféminines peuvent opter pour la dissimulation de leur pénis par des techniques de tucking, par le rembourrage de hanches et de fesses ou encore par le port de prothèses mammaires externes[1].

Difficultés d'acceptation sociale

Le mégenrage est l'action de désigner une personne par un genre qui ne correspond pas à son identité de genre[23]. Il peut être volontaire ou accidentel. Les formes les plus courantes en sont l'utilisation de pronoms et d'accords qui ne sont pas ceux utilisés par la personne[24],[25], appeler une personne « madame » ou « monsieur » en contradiction avec son identité de genre[26], ou encore insister pour qu'une personne se conforme aux normes d'un genre qui n'est pas le sien, en lui empêchant par exemple l'accès à des lieux où s'applique une séparation des sexes[27],[28].

Le mégenrage inclut également l'utilisation du deadname ou morinom[25], qui est l'ancien prénom d'une personne trans[29]. Deadname provient de l'anglais « dead name », littéralement « nom mort »[30]. Le terme « morinom » est formé du mot français « nom » et du verbe latin mori qui signifie « mourir »[31]. Des chercheurs queer ont émis l'hypothèse que les personnes trans insistent pour empêcher le deadnaming en partie comme une stratégie d'affirmation du soi futur, en effaçant celui du passé[32]. La correction du deadnaming par des tiers est citée comme un moyen de soutenir les personnes trans[33]. Dans ce contexte, le deadnaming peut être considéré comme un échec à manifester son soutien à la personne trans[33]. Il peut relever d'une agression manifeste ou d'une micro-agression indiquant que la cible n'est pas pleinement reconnue comme membre de son genre[34].

Transition médicale

La transition médicale revêt deux volets, que sont l'hormonothérapie et les chirurgies et soins complémentaires, incluant la chirurgie de ré-assignation sexuelle[35].

Conditions d'accès aux soins

Coût et prise en charge

Les soins médicaux de transition sont très coûteux, ce qui en limite l'accès à de nombreuses personnes trans, une population plus pauvre que la moyenne[36].

Psychiatrisation

Jusqu'en 2013, le DSM-4 définit la transidentité comme un « trouble de l'identité sexuelle » : ainsi, le rôle d'un psychiatre, face à une personne trans, est de l'amener à se libérer de son trouble et à mieux vivre avec son genre assigné à la naissance[37]. Bien que cette vision ait été abandonnée dans le DSM-5, cette vision perdure chez des médecins et thérapeutes[38].

De nombreuses personnes trans et plusieurs organisations de santé internationales demandent la suppression du diagnostic psychiatrique de transidentité, qui mène à des discriminations et une stigmatisation des personnes trans[39][40][40][41],[42],[43]. Cependant, la reconnaissance du diagnostic psychiatrique permet, dans beaucoup de pays, la prise en charge des soins[36][39].

Limites dans l'accès aux soins

Comme dans le système de soins classique, les personnes trans sont victimes de discriminations dans l'accès aux soins liés à la transidentité. En pratique, en raison des barrières d'accès aux soins et des discriminations, environ 50 % des femmes trans débutent une thérapie hormonale le font sans supervision[44].

Éligibilité

Le processus d'accès aux bloqueurs de puberté est une épreuve difficile pour les enfants et adolescents trans : ceux-ci témoignent de devoir prouver qu'ils sont « assez trans » pour avoir droit au traitement, de parler de leur rapport à leur corps alors qu'il s'agit d'une conversation pénible pour eux, et de devoir prouver que leur mal-être est uniquement dû à leur dysphorie de genre, sans aucune autre explication possible. Les équipes utilisent aussi souvent une définition restreinte de la dysphorie de genre, considérant par exemple que les bloqueurs de puberté ne devraient être prescris qu'aux enfants et adolescents vivant une dysphorie génitale, et ce alors que de nombreux adultes trans n'effectuent pas de chirurgie de réassignation sexuelle[45].

Neuroatypie

Une série d'entretiens menés par John F. Strang et ses collègues auprès de 22 adolescents autistes à l'identité de genre diversifiée (non cis), en 2018, conclut qu'un tiers d'entre eux ont vu cette identité de genre remise en question, uniquement parce qu'ils sont autistes[46]. D'après les témoignages de personnes concernées qui ont été collectés en France en 2022, il existe dans ce pays une tendance de certains cliniciens à exclure la possibilité d'un diagnostic d'autisme si la personne est diagnostiquée avec une dysphorie de genre, et inversement[47]. Jusqu’en 2018, la SoFECT a refusé de prendre en charge des personnes qui consultent pour une transidentité et ont au préalable reçu un diagnostic d'autisme[48].

Âge

La seule prise en charge médicale chez les enfants prépubères consiste en la prescription d'un traitement par des bloqueurs de la puberté, qui permettent de retarder la puberté le temps d'atteindre un âge suffisant pour prendre des hormones sexualisantes[49]. L'accès aux hormones sexualisantes, qui permet de vivre la puberté du genre d'arrivée, est limité pour les mineurs[50],[51]. Ce délai provoque une détresse sociale, où les adolescents trans de 14-15 ans se retrouvent seuls à être prépubères tandis que leurs camarades de classe sont déjà bien avancés dans leur puberté[50].

La version septembre 2022 des standards de soin de la WPATH ne prévoit pas de seuil d’âge chez l’adolescent pubère pour un certain nombre d'opérations (féminisation faciale, augmentation mammaire, orchidectomie, hystérectomie, et métoidioplastie) et décrit des effets positifs de la vaginoplastie chez les jeunes femmes trans mineures, mais ne soutient pas la possibilité de phalloplastie chez les jeunes hommes trans mineurs[49]. En France, la section éthique et déontologie du Conseil National de l’Ordre des Médecinsconclut que les mineurs pouvant avoir des actes de chirurgie esthétique, la chirurgie de genre, considérée comme une chirurgie réparatrice, doit être possible avec le consentement de l'enfant et de ses représentants légaux[52].

Traitements hormonaux

Hormonosubstitution

La féminisation passe par l'administration d’œstrogènes, souvent associés aux anti-androgènes[53],[54] ou des agonistes de la GnRH[54], et parfois à de la progestérone[55]. La prise d’œstrogènes abaisse le taux de testostérone, mais dans la moyenne basse masculine[54]. L'addition d'anti-androgène permet d'abaisser encore le taux de testostérone en bloquant sa production, ce qui permet d'atteindre un taux de testostérone situé dans la moyenne féminine[54]. La masculinisation est opérée grâce à l'administration de testostérone[56].

Les études qui ont porté sur le sujet montrent que la thérapie hormonale chez les personnes transgenres est associée à une meilleure qualité de vie, un taux plus faible de dépression et d'anxiété, quel que soit l'âge et le sexe des personnes[57]. Lorsque la thérapie hormonale est débutée à l'adolescence, les personnes trans présentent une meilleure santé mentale et sont moins susceptibles de s'engager dans des abus de substances que leurs pairs ayant débuté la thérapie hormonale à l'âge adulte[58].

La thérapie hormonale est considérée sûre lorsqu'elle est réalisée avec un suivi par rapport à certains points de surveillance[59]. Les principaux risques rapportés sont la polycythémie dans le cadre d'une thérapie hormonale masculinisante et les thromboembolies veineuses dans le cadre d'une thérapie hormonale féminisante[59]. Chez les personnes transféminines hormonées, des triglycérides augmentés sont également retrouvés[59]. En France, les résumé des caractéristiques du produit des hormones utilisées dans le cadre d'hormonosusbtitution mentionnent des risques de cancers, comme par exemple le risque de méningiome et de cancer du foie pour le cyprotéone ou le cancer du sein et le méningiome pour estrogènes[60]. Un risque de cancer accru n'est néanmoins pas retrouvé chez les personnes trans hormonées[59], même si elles doivent veiller aux cancers liés à leur genre de naissance (cancer de la prostate pour les femmes trans, cancer de l'utérus et du col chez les hommes trans)[59]. Les risques à long terme des thérapies hormonales sont cependant encore mal connus[61].

Effets prévisibles et attendus si les hormones sont prises après la puberté[réf. nécessaire]
Caractères sexuels secondaires Hormones masculinisantes Hormones féminisantes
Voix Mue vers une voix grave N/A
Musculature et graisse Accroissement de la masse musculaire et légère fonte de la masse graisseuse Fonte musculaire et légère modification de la répartition de la masse graisseuse
Poitrine N/A Développement mammaire
Pilosité Développement de la pilosité, risque accru de calvitie Dans certains cas, diminution de la perte de cheveux et légère réduction de la pilosité générale
Ossature N/A N/A

Bloqueurs de puberté

Pancarte Protect trans kids (en) lors de la marche des fiertés de Toulouse 2023

Le traitement visant à bloquer la puberté a été mis au point au début des années 1980 pour les enfants atteints de puberté précoce. Le traitement consiste à administrer à l'enfant des hormones de synthèse qui imitent l'action de la GnRH, l'hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires normalement produite dans l'hypothalamus. Des injections répétées sont nécessaires pour que la puberté reste en sommeil. À l'arrêt du traitement, elle reprend son cours normal. Le traitement est généralement entamé avant l'apparition des premiers signes de puberté, qui sont mal vécus par les enfants transgenres. Quelques rares effets secondaires sont répertoriés, dont des risques de douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue, des troubles du sommeil ou un retard de calcification des os[62].

En 2022, une méta-analyse note que « plusieurs études ont été publiées soulignant les impacts positifs sur le devenir psychologique ainsi que l’innocuité relative de la suspension de la puberté, dite ‘suppression de puberté’ » et que « le ratio bénéfice/risque semble suffisamment solide pour que cette proposition de soin soit reprise dans toutes les recommandations internationales dans des indications similaires »[63]. La prise de bloqueurs de puberté s'accompagne d'une sérénité retrouvée des enfants et des adolescents, ainsi que d'une plus confiance en eux[45]. Toutefois, pour les adolescents les plus âgés, la prise de bloqueurs seuls, sans hormone sexualisante (œstrogène ou testostérone) peut s'avérer pénible (bouffées de chaleur, troubles de l'humeur)[45].

Un phénomène paradoxal a lieu avec les bloqueurs de puberté : alors que, dans les années 2010, émerge un consensus médical quant à la pertinence de leur utilisation, ceux-ci sont aussi l'objet d'un violente contre-attaque idéologique s'opposant à leur utilisation[45]. Ces contre-attaques aboutissent à la mise en place de limitations légales à l'accès de ces traitements[45],[64],[65],[66].

Chirurgies et soins complémentaires

Soins complémentaires

Épilation définitive

La prise d'œstrogènes chez une personne transféminine qui a vécu une puberté masculine n'affecte pas sa pilosité. Il est donc commun pour les femmes trans de subir une épilation définitive du visage[67].

Changement de voix

Les femmes trans qui vivent une puberté masculine développent des qualités vocales masculines. L'hormonosubstitution ne modifie pas la voix d'une femme trans[68] : une formation vocale est nécessaire pour féminiser la voix[69]. La masculinisation de la voix n'est généralement pas considérée nécessaire pour les hommes trans car les effets de la testostérone sur le larynx suffisent à produire une voix masculine[70].

Chirurgie non génitale

Chez les femmes trans, certaines chirurgies peuvent être utiles ou nécessaires : mammoplasties[71], chirurgies de féminisation faciale qui comprennent entre autres la reconstruction frontale, la rhinoplastie et la plastie du menton et mâchoire[72], la greffe de cheveux[73], réduction de la pomme d'Adam et parfois une chirurgie des cordes vocales[69][74].

Les hommes trans ayant vécu une puberté féminine passent souvent par une mastectomie[75]. D'autres chirurgies existent, notamment la greffe de barbe[73] et l'injection d'acide hyaluronique pour rendre la mâchoire plus saillante[76].

Chirurgie génitale

Les chirurgies génitales ont pour conséquence nécessaire une stérilisation de la personne qui les subit[77].

Chirurgie de réattribution sexuelle d'homme vers femme

La chirurgie la plus commune est la vaginoplastie. L'esthétique, les sensations, et les résultats fonctionnels de la vaginoplastie varient grandement selon les méthodes et les patientes[78]. Les testicules sont retirés et les peaux du prépuce et du pénis sont généralement inversées pour former un vagin complètement sensible. Un clitoris peut être réalisé à partir d'une partie du gland du pénis[78]. Étant donné que le corps humain traite le néo-vagin comme une blessure, la patiente doit entretenir le volume de son vagin à long terme par une dilatation vaginale régulière à l'aide de dispositifs dédiés[79].

Certaines femmes trans font parfois procéder à l'ablation des testicules sans création d'un vagin[77]. L'opération permet d'empêcher définitivement la production de testostérone et présente l'avantage d'éviter la plupart des complications possibles de la vaginoplastie. Elle est parfois une première étape en attendant la vaginoplastie et dans d'autres cas peut être motivée par une inéligibilité à la vaginoplastie[80].

Chirurgie de réattribution sexuelle de femme vers homme

La création d'un pénis chez l'homme trans passe le plus souvent par la phalloplastie. Elle se fait en deux temps : d'abord, on opère une ablation du vagin avec reconstruction de l'urètre, une scrotoplastie et une reconstruction du pénis en greffant de la peau d'une autre partie du corps, souvent l'avant-bras. Après un an de cicatrisation, on peut placer des prothèses testiculaires et péniennes permettant l'érection[81].

Une alternative moins invasive est la métaidoïoplastie. Cette opération ne peut se faire qu'une fois que le patient a suivi une thérapie de remplacement par la testostérone. En effet, cette thérapie élargit progressivement le clitoris vers une taille moyenne de 4-5 cm. Lors de la métaidoïoplastie, le chirurgien sépare le clitoris des petites lèvres, et sectionne son ligament suspenseur afin de le ramener à une position approximative de pénis. Il en résulte un petit pénis d'environ 5 à 7 centimètres, qui ne peut pas être utilisé pour la pénétration lors des rapports sexuels[81].

Qualité de vie après les interventions médicales

Une étude longitudinale de 2010, basée sur 1 833 personnes trans ayant reçu un diagnostic de dysphorie de genre et suivies par une équipe médicale américaine, constate que le fonctionnement psychologique général des personnes transgenres après la transition médicale est similaire à celui de la population générale, et nettement meilleur que celui des personnes transgenres non traitées[82]. Une étude de 2011 conclut à un effet positif de la thérapie hormonale sur la qualité de vie des personnes trans suivies par la FPATH[83],[84].

En France, les résultats d'une étude de 2009 montrent que la chirurgie de réattribution sexuelle améliore la qualité de vie des personnes trans dans différents domaines, notamment sur le plan social et sexuel. Des différences persistent toutefois entre les hommes trans et les femmes trans, les hommes ayant une vie sociale, professionnelle, amicale et un bien-être psychologique plus importants[85].

Des études réalisées sur le devenir des personnes trans hormonées et opérées montrent qu'elles peuvent développer des sentiments de regret. Une étude suédoise de 1990 a trouvé un taux de 3,8 % de regret notamment dus à un soutien insuffisant de la part de leur famille ou de leurs amis proches[86] ; une étude française de 2008 évalue ce taux à 2 %[87]. Une étude de 2001 sur 232 femmes trans qui ont bénéficié d'une chirurgie de réattribution sexuelle trouve que 6 % déclarent des regrets partiels ou occasionnels, dus pour la plupart aux résultats physiques ou fonctionnels de la chirurgie[88]. Une revue de littérature médicale de 2009 suggère que le taux global de regret ou de sentiments de doute des femmes trans est estimé à 8 %[89]. Une revue de littérature médicale de 2021, basée sur 27 études, trouve un taux de regret d'environ 1 % chez les personnes ayant eu une chirurgie de réattribution sexuelle, avec moins d'1% chez les hommes trans et entre 1 et 2 % chez les femmes trans[90]. Certaines personnes trouvent les regrets passagers, d'autres font le choix de détransitionner, parfois en choisissant des chirurgies de réversion des opérations déjà subies[91].

Aspects juridiques

Lois concernant l'expression de l'identité de genre par pays ou territoire.
  • Changement légal d'identité, sans chirurgie obligatoire
  • Changement légal d'identité, chirurgie obligatoire
  • Absence de changement légal d'identité
  • Inconnu/ambigu

Détransition

La détransition est le processus qui stoppe complètement ou temporairement une transition de genre. Elle est prise en raison d'une prise de conscience personnelle ou de pressions extérieures.

On parle de retransition lorsque la personne choisit de s'identifier à un genre qui n'est ni son genre initial, ni celui qui était l'objectif de la première transition.

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes