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* Un important site d'empreintes de dinosaures est repéré en 2004, par un promeneur averti Jean-François Richard (conseiller d'éducation), dans une ancienne carrière abandonnée après-guerre<ref name="jura">{{Lien web|url=http://www.meta-jura.org/arc-jurassien/jurassique/le-site-de-loulle-1-30.htm|titre=Loulle. Sur les traces des dinosaures|consulté le=30 août 2020|site=meta-jura.org}}.</ref>. Situées sur une dalle calcaire dans une ancienne carrière à proximité du village, {{Unité|1500 empreintes}} (réparties en 23 pistes de Sauropodes et 5 pistes de Théropodes) étaient à l'air libre depuis plusieurs dizaines d'années. Formées sur des [[Plate-forme littorale|plate-formes littorales]] constituées de sédiments (sables et boues calcaires), couvertes de [[biofilm]]s algaires, et périodiquement émergées (sur une durée estimée à plusieurs milliers d'années, 7 surfaces portant des dépressions en forme d'empreintes ayant été identifiées), elles ont été préservées par ce [[tapis microbien]] puis [[Lithification|lithifiées]] ([[dolomitisation]]). Le site de 3800 m<sup>2</sup> est révélé au public en automne 2006 et fait l'objet de relevés scientifiques précis pendant un mois en juillet en 2007, 2008 et 2009 (en 2008, c'est {{Citation|le plus grand chantier de fouilles paléontologiques de France}}<ref name="jura"/>. Depuis 2014, le site est à la fois partiellement protégé et aménagé (passerelle, panneaux didactiques) pour le public<ref>{{Article|langue=en|auteur=E. Cariou, N. Olivier, B. Pittet, J.-M. Mazin, P. Hantzpergue|titre=Dinosaur track record on a shallow carbonate-dominated ramp (Loulle section, Late Jurassic, French Jura)|périodique=Facies - International Journal of Palaeontology and Carbonate Sedimentology|date=2014|volume=60|numéro=1|pages=229-253|doi=10.1007/s10347-013-0368-y}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur=Jean-Michel Mazin, Pierre Hantzpergue et Joane Pouech|titre=The dinosaur tracksite of Loulle (early Kimmeridgian; Jura, France)|périodique=Geobios|date=2016|volume=49|numéro=3|pages=211-228|doi=10.1016/j.geobios.2016.01.018}}.</ref>. |
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Empreinte-loulle01.jpg|Empreintes sur la vase fossile |
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Empreinte-loulle02.jpg|Autre grosse empreinte |
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Empreinte-loulle03.jpg|Arc de cercle marqué |
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Vue_générale-loulle01.jpg|Vue générale |
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LoulleDinosaur1.JPG|Quelques pistes sont peintes pour en faciliter la lecture. |
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Version du 30 août 2020 à 22:49
Loulle | |
Église de Loulle. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Lons-le-Saunier |
Intercommunalité | Communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura |
Maire Mandat |
Xavier Racle 2020-2026 |
Code postal | 39300 |
Code commune | 39301 |
Démographie | |
Gentilé | Loullois, Loulloises |
Population municipale |
171 hab. (2021 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 42′ 32″ nord, 5° 52′ 56″ est |
Altitude | Min. 610 m Max. 776 m |
Superficie | 10,9 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Champagnole |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Loulle est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
Communes limitrophes
Ney | Cize | |||
Mont-sur-Monnet | N | Pillemoine | ||
O Loulle E | ||||
S | ||||
Saffloz | Châtelneuf |
Toponymie
Histoire
Le frère Ogérien décrit en 1865 le marbre de Pillemoine, que l’on trouve aussi dans la commune de Loulle. Il distingue trois nuances, de haut en bas : un marbre " fond gris pâle, fouetté d'un grand nombre de coquilles d'un bleu tendre, faisant un très-bel effet " à la surface du sol ; un autre " fond gris bleu vif, pétri de coquilles d'un bleu de ciel bien prononcé " ; finalement un " marbre lumachelle pur, composé exclusivement d'une multitude de coquilles bivalves et univalves qui s'enchevêtrent, et dont le poli fait ressortir l'enchevêtrement ; le pourtour des coquilles est bleu, le test est blanchâtre ou blanc parsemé de points bleus. C'est un marbre de naturaliste et de peintre. " En 1880, Charpy signale que son exploitation est arrêtée et qu’il a cédé la place à la Lumachelle de Chomérac, en Ardèche.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[1]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[2].
En 2021, la commune comptait 171 habitants[Note 1], en diminution de 0,58 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
- Un important site d'empreintes de dinosaures est repéré en 2004, par un promeneur averti Jean-François Richard (conseiller d'éducation), dans une ancienne carrière abandonnée après-guerre[5]. Situées sur une dalle calcaire dans une ancienne carrière à proximité du village, 1 500 empreintes (réparties en 23 pistes de Sauropodes et 5 pistes de Théropodes) étaient à l'air libre depuis plusieurs dizaines d'années. Formées sur des plate-formes littorales constituées de sédiments (sables et boues calcaires), couvertes de biofilms algaires, et périodiquement émergées (sur une durée estimée à plusieurs milliers d'années, 7 surfaces portant des dépressions en forme d'empreintes ayant été identifiées), elles ont été préservées par ce tapis microbien puis lithifiées (dolomitisation). Le site de 3800 m2 est révélé au public en automne 2006 et fait l'objet de relevés scientifiques précis pendant un mois en juillet en 2007, 2008 et 2009 (en 2008, c'est « le plus grand chantier de fouilles paléontologiques de France »[5]. Depuis 2014, le site est à la fois partiellement protégé et aménagé (passerelle, panneaux didactiques) pour le public[6],[7].
-
Empreintes sur la vase fossile
-
Autre grosse empreinte
-
Arc de cercle marqué
-
Vue générale
-
Quelques pistes sont peintes pour en faciliter la lecture.
- Le lapiaz de Loulle, situé à proximité du village, corresponde à un affleurement de calcaire séquanien (calcaire fin à oncolithes) de 170 mètres de long sur 60 mètres de large, entouré par des sédiments morainiques formant des drumlins. Ce lapiaz sous-glaciaire est le témoins de l'érosion karstique d'une immense dalle de calcaire (légèrement inclinée vers le Nord-Ouest) par l'action conjuguée du gel et de l'eau de fonte glaciaire peu chargée en CO2 mais dont l'abondance assure une certaine agressivité. Ces dalles de calcaire sont creusées de vasques et de rigoles de dissolution dans lesquelles s'accumulent des argiles de décarbonatation favorables à l'installation d'une végétation rase (plantes grasses tel l'orpin des rochers, graminées, buissons, conifères arbustifs)[8]. On y découvre également de nombreuses crevasses (appelées également laizines) et arches. La forte amplitude thermique du climat jurassien et la capacité du calcaire à restituer la chaleur accumulée pendant la journée expliquent que sur les rochers, les températures peuvent varier de 50 °C en 24 heures[9].
-
Rigoles et drumlin en arrière-plan.
-
Vasques.
-
Installation d'un couvert végétal.
- On trouve sur la corniche de la reculée de Loulle une espèce végétale protégée unique dans la région : le daphné camélée qui fleurit au milieu du printemps (fin avril en 2007).
- Église : l'édifice se trouve dans le Diocèse de Saint-Claude, au sein de la Paroisse n°66. Le curé est M. l'abbé Laurent Bongain.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Loulle. Sur les traces des dinosaures », sur meta-jura.org (consulté le ).
- (en) E. Cariou, N. Olivier, B. Pittet, J.-M. Mazin, P. Hantzpergue, « Dinosaur track record on a shallow carbonate-dominated ramp (Loulle section, Late Jurassic, French Jura) », Facies - International Journal of Palaeontology and Carbonate Sedimentology, vol. 60, no 1, , p. 229-253 (DOI 10.1007/s10347-013-0368-y).
- (en) Jean-Michel Mazin, Pierre Hantzpergue et Joane Pouech, « The dinosaur tracksite of Loulle (early Kimmeridgian; Jura, France) », Geobios, vol. 49, no 3, , p. 211-228 (DOI 10.1016/j.geobios.2016.01.018).
- Ces rigoles apparaissent soit à partir des diaclases initialement présentes dans la roche, soit le long de la ligne de plus grande pente par simple dissolution. Le gaz carbonique dissous dans ces eaux de ruissellement « provient un peu du CO2 atmosphérique. Mais comme souvent les fractures sont tapissées de voiles bactériens, de concentrations de cyanobactéries et même remplies d'humus abritant végétaux et champignons, c'est surtout la respiration de ces êtres vivants (bactéries, champignons, racines des végétaux…) qui produit le CO2, CO2 que ces organismes ont eux-mêmes directement ou indirectement extrait de l'atmosphère par la photosynthèse ». Cf Matthias Schultz, Pierre Thomas, « Un exemple de petit lapiaz : le lapiaz de Loulle (Jura) », sur planet-terre.ens-lyon.fr, .
- J. Martin, M. Mathis, « Étude morphologique des plateaux du Jura central : la surface de Loulle Lons-le-Saunier », Ann. sci. univ. Besançon, vol. 3, fasc. 22, , p. 59-63.