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« Jean-Loup Salzmann » : différence entre les versions

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'''Jean-Loup Salzmann''', né le {{date|8|janvier|1955}}, est un universitaire français. Il a été président de l’[[université Paris-XIII|université Paris 13]] de mars 2008 à mai 2016 et il est président de la [[conférence des présidents d'université]] depuis décembre 2012.
'''Jean-Loup Salzmann''', né le {{date|8|janvier|1955}}, est un homme politique et universitaire français. Il a été président de l’[[université Paris-XIII|université Paris 13]] de mars 2008 à mars 2016 et brièvement administrateur provisoire de mars à mai 2016. Il est président de la [[conférence des présidents d'université]] depuis décembre 2012 et de l'[[Agence de mutualisation des universités et des établissements|Agence de Mutualisation des Universités et des Etablissements]] depuis 2013.


== Biographie ==
== Biographie ==
Médecin de formation, il suit les cours de la faculté de l'[[Hôpital de la Salpêtrière]] puis devient [[Professeur des universités – Praticien hospitalier|professeur des universités]] (PU-PH).
Il fut conseiller technique au cabinet d'[[Hubert Curien]], ministre de la recherche et de la technologie, entre 1988 et 1993. Il rejoint l’université Paris 13 en 1991 où il participe au conseil d’administration, au [[Conseil des études et de la vie universitaire]] (CEVU) et où il a dirigé le service d’activités industrielles et commerciales (SAIC) avant d’être élu président en mars 2008 et réélu en mars 2012.


=== Etudes et militantisme étudiant ===
Il est président de la conférence des présidents d'universités d'Île-de-France après avoir été membre du conseil d'administration de la [[conférence des présidents d'université]]<ref>http://www.cpu.fr/Conseil-d-Administration.304.0.html/</ref>, président de la commission des moyens de la CPU et trésorier de la fondation [[Campus Condorcet]]<ref>http://www.educpros.fr/recherche-de-personnalites/fiche-personnalite/h/8494b0421a/personalite/-0030ceb50c.html/</ref>.
Il est le fils de Charles Salzmann, ami intime de [[François Mitterrand|François Mitterand]] et son conseiller technique de 1981 à 1989 <ref>{{Lien web|langue=|titre=Nécrologie Charles Salzmann|url=http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2009/06/27/charles-salzmann_1212534_3382.html|site=|date=|consulté le=}}</ref>.


Il est formé à la médecine à l[[Université Paris-Diderot|'Université Paris 7]] Il ne passe cependant pas le concours de l'[[Internat de médecine|internat]] et accède à la spécialisation d'histologie par le biais d'un certificat d'études spécialisés en biologie médicale.
Il s'était présenté une première fois comme candidat à la présidence de l'université Paris 13 en 2004, mais c'est le professeur [[Alain Neuman]] (biophysique, médecine nucléaire) qui fut alors élu. En 2008, il se représente et gagne les élections<ref>http://paris13.blogspace.fr/838932/Resume-des-propositions/</ref>. En 2012 il est réélu grâce au vote des étudiants. Il avait obtenu 80 % des voix des professeurs mais seulement 47 % des voix des maitres de conférences et vacataires d'enseignement à la suite d'une campagne principalement articulée autour de l'[[Initiative d'excellence|IDEX]] « Université Sorbonne Paris Cité » dont Paris 13 est l'un des membres actifs.


A partir de 1975, il est membre du [[Comité pour l'organisation du syndicat des étudiants de France|COSEF]] puis rejoint l'[[Union nationale des étudiants de France – Indépendante et démocratique|UNEF-ID]] <ref>{{Lien web|langue=|titre=Article Libération|url=http://www.liberation.fr/societe/1999/01/04/les-trotskistes-et-la-mnef-noyautage-pour-un-joyau-histoire-d-une-imprimerie-qui-vit-un-groupe-de-l-_262618|site=|date=|consulté le=}}</ref> qui sera mis en cause dans l'a[[Affaire de la MNEF|ffaire de la MNEF]].
Le {{Date|20 décembre 2012}}, il est élu président de la [[Conférence des présidents d'université]] pour une durée de deux ans<ref>[http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202462660814-jean-loup-salzmann-nouveau-visage-des-universites-522960.php Jean-Loup Salzmann, nouveau visage des universités], M.C. Corbier, 21 décembre 2012, ,[[Les Échos]]</ref>. Il est réélu en décembre 2014 c'est la première fois qu'un président de la CPU est réélu.


Au sein de la [[Mutuelle nationale des étudiants de France|MNEF]] il est d'abord administrateur délégué pour la section de Paris de 1979 à 1982 puis entre au bureau national de la mutuelle en tant que vice-président<ref>{{Lien web|langue=|titre=Liste des administrateurs de la MNEF|url=http://www.germe-inform.fr/wp-content/uploads/2013/12/BN-MNEF-1970-1983.pdf|site=|date=|consulté le=}}</ref> pour un mandat d'un an.
Le {{Date|21 mars 2013}}, il est élu président de l'[[Agence de mutualisation des universités et des établissements|AMUE : Agence de mutualisation des universités et des établissements]]<ref> http://www.amue.fr/presentation/articles/article/amue-jean-loup-salzmann-elu-president/</ref>.


Au début de l'année 1985, il présente [[Harlem Désir|Harlem Desir]] et [[Julien Dray]] à [[Jean-Louis Bianco]] dans le cadre de la création de [[SOS Racisme]] <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Jean-Louis Bianco|titre=Mes années avec Mitterrand|passage=Chapitre 16|lieu=|éditeur=Fayard|année=2015|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Extrait de l'ouvrage de Bianco|url=https://books.google.fr/books?id=EC2OCgAAQBAJ&pg=PT79&lpg=PT79&dq=salzmann+sos+racisme&source=bl&ots=dfSan7uLO7&sig=_q93Ag4mDKiAzsc6NgR3ALLCLvg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwierNqUxdjOAhWCyRoKHVDPDrsQ6AEIPTAE#v=onepage&q=salzmann%20sos%20racisme&f=false|site=|date=|consulté le=}}</ref>.
Le professeur [[Jean-Pierre Astruc]] a été élu président de l'université Paris 13 le 18 mai 2016.


En 1986, il soutient sa thèse d'exercice sur les méthodes automatiques de quantification de marqueurs biologiques, sous la direction de J.P. Camilleri <ref>{{Lien web|langue=|titre=Avis de thèse Salzmann|url=http://www.theses.fr/1986PA077228|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Article scientifique CIRCRES|url=http://circres.ahajournals.org/content/62/4/641.short|site=|date=|consulté le=}}</ref>.
== Affaire de l'IUT de Saint Denis ==


=== Cabinet ministériel et poste de PU-PH ===
Plusieurs articles de la presse nationale<ref name="Libé">http://www.liberation.fr/societe/2015/07/14/saint-denis-l-iut-en-etat-de-guerre-intestine_1348006</ref>{{,}}<ref>http://www.marianne.net/menaces-mort-iut-president-paris-xiii-au-pied-du-mur-100233258.html</ref> ont fait état d'événements qui se sont déroulés au département techniques de commercialisation de l'[[Institut universitaire de technologie de Paris XIII (Saint-Denis)|IUT de Saint-Denis]] depuis 2012 (dysfonctionnements dans la gestion pédagogique, dysfonctionnements dans la gestion des enseignants sur fond de communautarisme et d'antisémitisme) dénoncés dans une enquête diligentée par l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR), demandée par Le président Jean loup Salzmann<ref>[http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid90096/publication-de-la-synthese-sur-les-dysfonctionnements-presumes-a-l-i.u.t.-de-saint-denis.html Présentation du rapport IGAENR sur le site du Ministère]</ref>{{,}}<ref>[http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Etablissements/01/4/Synthese_des_analyses_et_recommandations_faites_par_la_mission_IGAENR_sur_les_dysfonctionnements_presumes_a_l_IUT_de_Saint-D_435014.pdf Rapport IGAENR]</ref>.
De 1988 à 1993 il est conseiller technique au cabinet d'[[Hubert Curien]], ministre de la recherche et de la technologie <ref>{{Lien web|langue=|titre=Nomination|url=http://legimobile.fr/fr/lr/jorf/1989/10/11/RESB8900361A/|site=|date=|consulté le=}}</ref>.


Il devient [[Professeur des universités – Praticien hospitalier|professeur des universités]] (PU-PH) en 1991 par décret du président [[François Mitterrand|François Mitterand]] et est nommé à l'[[Université Paris-XIII-Nord|université Paris 13]], sans être titulaire du grade de [[Doctorat en France|docteur]] ni avoir exercé auparavant les fonctions de [[Maître de conférences|maitre de conférence]] ni avoir publié de recherche en tant que premier auteur.
Une nouvelle enquête de l’IGAENR a depuis été réalisée et est accablante pour la gestion du directeur de l'IUT, Samuel Mayol <ref>http://www.lexpress.fr/education/iut-de-saint-denis-un-rapport-accablant-pour-son-directeur-samuel-mayol_1780082.html</ref>. En octobre 2015, la direction de l'université Paris XIII dépose une main courante car elle soupçonne Samuel Mayol d’avoir introduit des tapis de prière dans le local d’une association étudiante musulmane pour accréditer la thèse de l’emprise islamiste sur son établissement<ref name="lemonde">[http://www.lemonde.fr/education/article/2015/07/17/iut-de-saint-denis-un-nouveau-rapport-d-inspection-a-la-rentree_4687418_1473685.html]</ref>. L'attitude et la gestion de cette affaire par Jean-Loup Salzmann fait l'objet d'enquêtes et de critiques de la part de plusieurs médias<ref>[http://blogs.mediapart.fr/blog/lucie-delaporte/150615/clientelisme-luniversite-paris-13-vous-ny-songez-pas Médiapart : Clientélisme à l'université Paris 13? Vous n'y songez pas...]</ref>{{,}}<ref>[http://www.marianne.net/president-paris-xiii-refait-helas-parler-lui-100234632.html Marianne : Le président de Paris-XIII refait (hélas…) parler de lui]</ref>{{,}}<ref>[http://www.lepoint.fr/societe/l-iut-de-saint-denis-sous-le-choc-apres-la-suspension-de-son-directeur-13-11-2015-1981312_23.php#xtor=CS1-32 Le Point :L'IUT de Saint-Denis sous le choc après la suspension de son directeur]</ref>.Samuel Mayol est suspendu de ses fonctions et interdit d'accès à l'IUT par Jean-Loup Salzmann<ref>[http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/03/08/a-l-iut-de-saint-denis-climat-apaise-depuis-la-suspension-de-son-directeur_4878617_4401467.html Le Monde, 8 mars 2016]</ref>. Après 28 mois de conflit, Samuel Mayol est blanchi des accusations qui pesaient sur lui. {{Citation|Cette décision constitue un camouflet pour l’ancien président de Paris 13 Jean-Loup Salzmann, qui avait frontalement attaqué le directeur de l’IUT. Le 10 mars, juste avant de céder son fauteuil de président à Jean-Pierre Astruc, M. Salzmann avait pourtant reconduit la suspension de M. Mayol, assortie d’une interdiction d’accès au campus, jusqu’à la fin des poursuites disciplinaires engagées contre lui}}<ref>http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/crise-a-l-iut-de-saint-denis-relaxe-de-samuel-mayol-le-directeur-dechu-21087/</ref>.


== Genopoietic SA ==
=== Genopoietic SA ===
A partir 1993, il fonde avec [[David Klatzmann]] la société Genopoietic SA, société de biotechnologie spécialisée dans la recherche sur les [[thérapies géniques]] dans le [[cancer]], les [[maladie auto-immune|maladies auto-immunes]] et les troubles orthopédiques. La société dépose plusieurs dizaines de brevets <ref>{{Lien web|langue=|titre=Exemple de brevets déposés|url=https://www.google.com/patents/US6365405|site=|date=|consulté le=}}</ref> et Jean-Loup Salzmann est alors cité comme auteur secondaire de plusieurs articles scientifiques publiés par le Laboratoire de Biologie et Génétique des Pathologies Immunitaires de l'[[Université Pierre-et-Marie-Curie|université Paris 6]] alors dirigé par [[David Klatzmann]] <ref>{{Lien web|langue=|titre=Article scientifique du PNAS|url=http://www.pnas.org/content/90/15/7024.short|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Ces articles sont tous basés sur l'utilisation des techniques brevetés par la société <ref>{{Lien web|langue=|titre=Résultats Google Scholar|url=https://scholar.google.fr/scholar?hl=fr&q=jean+loup+salzmann&btnG=&lr=|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Resultats pubmed|url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=jean-loup%20salzmann|site=|date=|consulté le=}}</ref>.
Avec [[David Klatzmann]] et l'appui de l'[[Université Pierre-et-Marie-Curie|université Paris-VI Pierre-et-Marie-Curie]], Jean-Loup Salzmann a créé en 1993 Genopoietic SA, société de biotechnologie spécialisée dans la recherche sur les [[thérapies géniques]] dans le [[cancer]], les [[maladie auto-immune|maladies auto-immunes]] et les troubles orthopédiques. Genopoietic SA a été rachetée par Avax Technologies Inc., entreprise américaine de Kansas City<ref>[http://www.secinfo.com/dRqWm.517yz.htm?Find=avax#2ndPage communiqué de la Securities and Exchange Commission américaine]</ref>.

En avril 1998, la société est vendue à la société américaine Avax Technologies <ref>{{Lien web|langue=|titre=Fiche société.com|url=https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/393796305-genopoietic-750193B159730000/actes-deposes.html|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>[http://www.secinfo.com/dRqWm.517yz.htm?Find=avax#2ndPage communiqué de la Securities and Exchange Commission américaine]</ref>. La société sera finalement mise en redressement judiciaire le 21 septembre 2012 puis en liquidation judiciaire un mois plus tard. La société est finalement radiée en 2015 pour insuffisance d'actifs <ref>{{Lien web|langue=|titre=Fiche société.com|url=http://www.societe.com/societe/genopoietic-393796305.html|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

=== Présidence de l'Université Paris 13 ===
En Janvier 2000, il est nommé directeur du service des activités industrielles et commerciales (SAIC) de Paris 13 par le président Michel Pouchain.

Il se fait élire au conseil d'administration de l'Université Paris 13 en 2003 pour un premier mandat de 4 ans et tente de se faire élire président de l'université aux élections de 2004 finalement remportées par [[Alain Neumann]]. Il se fait élire en 2006 au [[Conseil des études et de la vie universitaire]] (CEVU) cumulant ainsi 2 voix pour l'élection du président prévue en 2008 avant que les règles de scrutin ne soient modifiées par la loi [[Loi relative aux libertés et responsabilités des universités|LRU]].

Il est de nouveau élu au conseil d'administration de l'université Paris 13 en novembre 2007.

En mars 2008, il se présente à nouveau à la présidence de l'université, avec un scrutin basé sur les nouvelles règles issues de la loi LRU (élection par le seul conseil d'administration dont la composition a été profondément modifiée). Il emporte alors le scrutin <ref>http://paris13.blogspace.fr/838932/Resume-des-propositions/</ref> sans être majoritaire parmi les personnels et grâce aux voix de [[Union nationale des étudiants de France|l'UNEF]]. Il entame alors un premier mandat de 4 ans. Il entre alors au conseil d'administration de la [[Conférence des présidents d'université]] (CPU) <ref>http://www.cpu.fr/Conseil-d-Administration.304.0.html/</ref>.

Il quitte alors la direction du SAIC et nomme [[Jean-Pierre Astruc]] à sa place. Il nomme également celui-ci à plusieurs vices-présidences non statutaires (aux relations avec la COMUE [[Université Sorbonne Paris Cité|USPC]], à la sécurité) et à divers responsabilités administratives comme la responsabilité du pôle entreprenariat de l'université ou la présidence de l'association AVRILE, chargée d'établir un lien entre les entreprises et les laboratoires de recherche de l'université <ref>{{Lien web|langue=|titre=Communiqué plaine commune|url=http://www.plainedefrance.fr/centre-ressources/videotheque/jean-pierre-astruc-president-association-avrile-premiere-pierre-relation-intime-entre-universites|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

Il obtient finalement la présidence de la commission des moyens de la CPU.

En 2009 <ref>{{Lien web|langue=|titre=Décret approuvant les statuts de la fondation|url=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021385052&dateTexte=&categorieLien=id|site=|date=|consulté le=}}</ref>, en tant que président de l'université Paris 13, il fonde avec l'[[École des hautes études en sciences sociales|EHESS]] la fondation [[Campus Condorcet]] dont il devient le trésorier.

En juin 2012 il est élu président de la conférence des présidents d'universités d'Île-de-France, une émanation de la CPU.

Il est à nouveau réélu au conseil d'administration de Paris 13 en novembre 2011.

En mars 2012, il se représente à la présidence et est réélu. Sa réélection est à nouveau rendue possible par le soutien des représentants étudiants emmenés par l'[[Union nationale des étudiants de France|UNEF]]. Sa campagne est principalement axée autour de l'[[Initiative d'excellence|IDEX]] et du [[Pôle de recherche et d'enseignement supérieur|PRES]] [[Université Sorbonne Paris Cité|Sorbonne Paris Cité]]. Il milite notamment pour la fusion des universités membres du PRES. Ce sera finalement un modèle unifié qui sera retenu par le PRES puis la [[Communauté d'universités et établissements|COMUE]] face à l'opposition des personnels des différentes universités membres.

Jean-Loup Salzmann, avec le soutien d'[[Axel Kahn]] (alors président de l'[[Université Paris-Descartes|université Paris Descartes]], autre membre d'USPC) a notamment pour ambition de créer la plus importante [[Unité de formation et de recherche|UFR]] de santé de France en concurrence notamment de celle de l'[[Université Pierre-et-Marie-Curie|université Pierre et Marie Curie]] <ref>{{Lien web|langue=|titre=Blog du Groupe Jean Pierre Vernant|url=http://www.groupejeanpierrevernant.info|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

=== Présidence de la Conférence des présidents d'université ===
Le {{Date|20 décembre 2012}}, il est élu président de la [[Conférence des présidents d'université]] pour une durée de deux ans <ref>[http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202462660814-jean-loup-salzmann-nouveau-visage-des-universites-522960.php Jean-Loup Salzmann, nouveau visage des universités], M.C. Corbier, 21 décembre 2012, ,[[Les Échos]]</ref>.

Le {{Date|21 mars 2013}}, il est élu président de l'[[Agence de mutualisation des universités et des établissements|AMUE : Agence de mutualisation des universités et des établissements]] <ref>http://www.amue.fr/presentation/articles/article/amue-jean-loup-salzmann-elu-president/</ref> en tant que représentant de la CPU.

Le 18 décembre 2014, il est réélu à la tête de la Conférence des présidents d'université pour un nouveau mandat de 2 ans. C'est la première fois qu'un président de la CPU se représente. <ref>{{Lien web|langue=|titre=Communiqué CPU|url=http://www.cpu.fr/actualite/jean-loup-salzmann-est-reelu-president-de-la-cpu/|site=|date=|consulté le=}}</ref>

Lorsque [[Geneviève Fioraso]] quitte le [[Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche|Secrétariat d'état à l'enseignement supérieur et la recherche]] le 3 mars 2015, [[Mediapart|Médiapart]] prête à Jean-Loup Salzmann l'ambition de la remplacer <ref name=":0">{{Lien web|langue=|titre=Article Médiapart|url=https://www.mediapart.fr/journal/france/100615/le-vice-ministre-des-universites-entre-en-zone-de-turbulences?onglet=full|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Le gouvernement nommera cependant [[Thierry Mandon]].

Sa proximité affichée avec le [[Gouvernement Manuel Valls|gouvernement socialiste]] de [[Manuel Valls]] lui a valu le sobriquet de "Vice-ministre des universités" <ref name=":0" />.

En mars 2016, son second mandat à la présidence de Paris 13 prend fin. Cependant, les difficultés d'organisation du scrutin devant nommer son successeur <ref>{{Lien web|langue=|titre=Lettre ouverte au rectorat pour l'élection du président de Paris 13|url=https://histoiresduniversites.wordpress.com/2016/03/30/humiliation-pour-paris-13/|site=|date=|consulté le=}}</ref> obligent la [[Académie de Créteil|Chancelière des universités de Créteil]] de nommer un administrateur provisoire. Jean-Loup Salzmann est alors désigné <ref>{{Lien web|langue=|titre=Communiqué de presse de l'académie|url=http://www.ac-creteil.fr/cid100462/jean-loup-salzmann-nomme-administrateur-provisoire-de-l-universite-paris-13.html|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Il ne s'est pas représenté à l'un des conseils centraux de l'université et perd alors tout mandat électif à Paris 13.

Le 29 avril 2016, l'[[université Sorbonne Paris Cité]] perd son label IDEX <ref>{{Lien web|langue=|titre=Article l'étudiant|url=http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/universite-le-choc-des-resultats-de-l-idex.html|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

Le 18 mai 2016, [[Jean-Pierre Astruc]] est finalement élu président de l'université Paris 13 <ref>{{Lien web|langue=|titre=Article le Parisien|url=http://www.leparisien.fr/villetaneuse-93430/villetaneuse-un-nouveau-president-pour-l-universite-paris-13-18-05-2016-5806827.php|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

== Prises de position ==
En tant que président de la Conférence des présidents d'université, Jean-Loup Salzmann est régulièrement amené à prendre position publiquement sur les sujets intéressant le monde universitaire.

=== Suppression du baccalauréat et des partiels universitaires ===
Il milite pour la suppression du baccalauréat et des partiels universitaires qu'il juge "discriminants socialement" pour le remplacement par un contrôle continu <ref>{{Lien web|langue=|titre=Interview RTL sur les partiels|url=http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/fac-les-partiels-sont-un-instrument-de-discrimination-sociale-declare-le-president-de-la-conference-des-presidents-d-universites-7782891410|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Article le Figaro sur la suppression du bac|url=http://etudiant.lefigaro.fr/bac/bac-actu/detail/article/il-faudra-toiletter-le-bac-les-declarations-de-najat-vallaud-belkacem-suscitent-la-controverse-21187/|site=|date=|consulté le=}}</ref>. En cela il suit les propositions faites de longue date par l'UNEF, mais s'en écarte néanmoins en voulant supprimer les cessions de rattrapage que l'association étudiante souhaite conserver malgré le contrôle continu<ref>{{Lien web|langue=|titre=Article l'Etudiant sur la suppression des rattrapages à l'université|url=http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/exclusif-thierry-mandon-ecarte-la-suppression-des-rattrapages-a-l-universite.html|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

=== Sélection à l'université et université "Universelle" ===
Jean-Loup Salzmann est profondément opposé à toute forme de sélection à l'entrée l'université, suivant là aussi la ligne historique de l'UNEF.

Il s'oppose par exemple à la sélectivité de la première année des études de médecine <ref>{{Lien web|langue=|titre=La sélection du concours de médecine|url=http://archives.nicematin.com/france/le-concours-de-medecine-entre-selection-impitoyable-et-elitisme-social.1749833.html|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

Il a cependant soutenu le dispositif des bacheliers d'excellence contre l'avis des associations étudiantes qui accusaient le dispositif d'être une forme de sélection déguisée. <ref>{{Lien web|langue=|titre=Les députés refusent de donner la priorité aux meilleurs bacheliers|url=http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/07/01/les-deputes-refusent-de-donner-la-priorite-aux-meilleurs-bacheliers-a-l-universite_4962254_4401467.html|site=|date=|consulté le=}}</ref> Il ne s'oppose pas non plus à l'existence de filières sélectives à l'université tant que le cycle LMD demeure ouvert à tous <ref>{{Lien web|langue=|titre=L'UNEF s'insurge contre la sélection à l'université|url=http://www.e-orientations.com/actualites/l-unef-s-insurge-contre-la-selection-a-l-universite-16783|site=|date=|consulté le=}}</ref>, l'UNEF l'accusant alors de soutenir une université "à deux vitesses".

De même, il a soutenu le principe de la sélection entre les deux années du Master <ref>{{Lien web|langue=|titre=La sélection de nouveau en question|url=http://www.la-croix.com/Famille/Education/Universites-la-selection-de-nouveau-en-question-2016-02-12-1200739614|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Avis de tempéte sur la sélection à l'université|url=http://www.lemonde.fr/education/article/2015/08/25/avis-de-tempete-sur-la-selection-a-la-fac_4736113_1473685.html|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Interview dans le Monde|url=http://orientation.blog.lemonde.fr/2016/04/26/la-situation-des-universites-sera-intenable-a-la-rentree-prochaine-jean-loup-salzmann-president-de-la-cpu/|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Il faut autoriser la selection entre les deux années de master|url=http://www.lesechos.fr/13/08/2015/lesechos.fr/021260992512_jean-loup-salzmann----il-faut-autoriser-la-selection-entre-les-deux-annees-de-master-.htm|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

Il promeut l'idée d'une université "universelle" et notamment la suppression des classes préparatoires <ref>{{Lien web|langue=|titre=Interview La Tribune|url=http://acteursdeleconomie.latribune.fr/innovation/2014-05-15/jean-loup-salzmann-la-loi-fioraso-n-est-pas-celle-que-nous-aurions-revee.html|site=|date=|consulté le=}}</ref> et du principe des Grandes écoles <ref>{{Lien web|langue=|titre=Arrêtez de dénigrer les grandes écoles|url=http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/10/25/jean-loup-salzmann-arretez-de-denigrer-les-grandes-ecoles_3502794_3232.html|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

=== Place des internes en médecine au sein des Commissions Recherche ===
En décembre 2013, Jean-Loup Salzmann en tant que président de l'Université Paris 13 est le premier à autoriser les internes en médecine à se présenter au sein des Commissions de la Recherche (anciennement conseils scientifiques) des Conseils académiques des universités. L'article L 712-5 du code de l'éducation <ref>{{Lien web|langue=|titre=Article L 712-5 du code de l'éducation|url=https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006071191&idArticle=LEGIARTI000006525345&dateTexte=&categorieLien=cid|site=|date=|consulté le=}}</ref> prévoit que seuls des doctorants, étudiants de 3e cycle peuvent se présenter au sein de ces commissions. Le terme doctorant étant alors généralement interprété comme désignant les étudiants du 3e cycle général ([[Processus de Bologne|LMD]]) ce qui exclu les internes en médecine. Cette prise de position déclenche une polémique sur la qualité de chercheur des internes en médecine.

Jean-Loup Salzmann prend alors position au nom de l'université Paris 13 pour défendre le rôle de chercheur des internes en médecine.

L'académie de Créteil prend position en faveur d'une interprétation stricte du terme doctorant. L'UNEF décide d'attaquer tous les élections des commissions recherche de France où sont élus des internes. Elle attaque notamment les élections de Paris 13 devant la CCOE qui lui donne raison. Cependant, le 11 juillet 2014, la Cour Administrative d'Appel de Versailles valide une interprétation élargie aux internes du terme "doctorant" <ref name=":1">{{Lien web|langue=|titre=Le statut incertain des internes en médecine|url=http://www.cabinet-coudray.fr/a-la-une/le-statut-incertain-des-internes-en-medecine-au-sein-des-universites/|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

Par deux arrêts du 12 mars 2015, la Cour Administrative d'Appel de Nantes statue au contraire dans le sens de l'UNEF <ref name=":1" />.

Le 16 février 2016, le Conseil d'Etat rend un arrêt annulant la décision de la Cour Administrative d'Appel de Versailles et légalise ainsi la restriction aux seuls doctorants du cycle général des dispositions de l'article L 712-5 du code de l'éducation <ref>{{Lien web|langue=|titre=Arrêt du CE|url=https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000032008511&fastReqId=247673741&fastPos=1|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

=== Voile à l'université ===
Jean-Loup Salzmann refuse toute interdiction du port du voile à l'université <ref>{{Lien web|langue=|titre=Le voile n'est pas un problème à l'université|url=http://www.letudiant.fr/educpros/entretiens/jean-loup-salzmann-cpu-le-voile-n-est-pas-probleme-a-l-universite.html|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Interview BFM TV|url=http://www.katibin.fr/2015/03/03/interdiction-du-voile-a-luniversite-hors-de-question-pour-jean-loup-salzmann/|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Interview l'express|url=http://www.lexpress.fr/education/voile-a-l-universite-cette-question-ne-merite-pas-une-approche-teintee-d-islamophobie_1271672.html|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

Le 10 février 2015, il a soutenu la suspension d'un enseignant vacataire de l'UFR DSPS, Jean-Claude Radier <ref>{{Lien web|langue=|titre=Interview Radier|url=http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-saint-denis-93/le-prof-anti-voile-de-paris-13-s-explique-12-02-2015-4526311.php|site=|date=|consulté le=}}</ref> enseignant le droit des assurances. Celui-ci avait refusé d'assurer son enseignement en présence d'une jeune femme voilée <ref>{{Lien web|langue=|titre=Un enseignant renvoyé après s'en être pris à une étudiante voilée|url=http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/02/10/paris-xiii-un-enseignant-renvoye-apres-s-en-etre-pris-a-une-etudiante-voilee_4573827_3224.html|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

== Polémiques ==

=== Accusations de clanisme et de clientélisme ===
Jean-Loup Salzmann, en tant que président de Paris 13 a été régulièrement accusé de clanisme et de clientélisme notamment dans le cadre de l'[[Institut universitaire de technologie de Paris XIII (Saint-Denis)|affaire de l'IUT de Saint-Denis]] <ref>{{Lien web|langue=|titre=article médiapart|url=https://blogs.mediapart.fr/lucie-delaporte/blog/150615/clientelisme-luniversite-paris-13-vous-ny-songez-pas|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Il est aussi régulièrement accusé de favoriser l'UNEF avec laquelle il reconnait par ailleurs passer des accords électoraux <ref>{{Lien web|langue=|titre=Explications de JLS aux accusations de clientélisme|url=http://www.letudiant.fr/educpros/entretiens/rapport-igaenr-iut-p13.html|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Scandale autour du président Jean-Loup Salzmann|url=http://www.revolutionpermanente.fr/Universite-Scandale-autour-du-president-Jean-Loup-Salzmann?fb_comment_id=804650302976431_805787812862680|site=|date=|consulté le=}}</ref>. L'élection de Jean-Pierre Astruc, vice-président sortant de l'équipe de Jean-Loup Salzmann grâce aux votes étudiants a de nouveau relancé ces accusations <ref>{{Lien web|langue=|titre=Histoires d'universités|url=https://histoiresduniversites.wordpress.com/2016/05/18/paris-13-salzmann-reelu/|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

=== Remise en cause de sa biographie universitaire ===
Jean-Loup Salzmann est régulièrement critiqué comme étant un homme politique et non un universitaire <ref>{{Lien web|langue=|titre=Le très politique patron de la CPU|url=http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/12/22/jean-loup-salzmann-le-tres-politique-patron-de-la-conference-des-presidents-d-universite_1809757_1473692.html|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Il lui est notamment reproché d'être devenu professeur sans être titulaire d'un doctorat général, de n'avoir jamais assuré d'enseignement ou de consultations hospitalières comme son statut de praticien hospitalier l'impose <ref>{{Lien web|langue=|titre=Blog une bouteille à l'amer|url=https://bouteillealamer.wordpress.com/2015/11/13/un-encule-nomme-jean-loup-salzmann/|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Ses détracteurs l'accusent de s'être fabriqué une expérience de chercheur qu'il n'aurait pas. Ils soulignent en particulier qu'il n'a publié aucun article en tant que premier auteur. Tous les articles où il est cité en tant que simple contributeur sont par ailleurs liés à David Klatzmann et Genopoietic SA.

C'est notamment sa biographie officielle publiée par la CPU <ref name=":2">{{Lien web|langue=|titre=Biographie Salzmann|url=www.cpu.fr/wp-content/uploads/2013/01/Biographie-JLS.docx|site=|date=|consulté le=}}</ref> qui est remise en cause. Il y est notamment indiqué qu'il a effectuer ses recherches avec David Klatzmann à Paris 6 au CERVI. Le CERVI est en réalité une structure qui abrite différentes équipes de recherche dont l'UMR 7087 dirigée par le Pr Klatzmann <ref>{{Lien web|langue=|titre=Liste UMR Paris 6|url=http://www.chups.jussieu.fr/recherche/tableaudesunites/tableauunites.htm|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Il n'est pas cité comme membre de cette équipe dans les rapports d'habilitation du laboratoire <ref>{{Lien web|langue=|titre=Rapport AERES 2008|url=https://www.aeres-evaluation.fr/content/.../file/AER_P06_060.pdf|site=|date=|consulté le=}}</ref> alors qu'il est cité dans les articles de l'équipe comme auteur secondaire <ref>{{Lien web|langue=|titre=Résultats google scholar|url=https://scholar.google.fr/scholar?hl=fr&q=jean+loup+salzmann&btnG=&lr=|site=|date=|consulté le=}}</ref> et semble avoir seulement collaboré aux recherches <ref>{{Lien web|langue=|titre=Collaboration salzmann|url=http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/1401/1999_5_625.pdf?sequence=4|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

A l'exception des articles liés à David Klatzmann et Genopoeitic SA,quelques articles scientifiques référencent Jean-Loup Salzmann comme auteur secondaire. Deux sont liés à l'équipe du Pr Camilleri <ref>{{Lien web|langue=|titre=Article de 1989|url=http://journals.lww.com/cardiovascularpharm/Abstract/1989/05000/Long_Term_Cardiac_Effects_of_Hypotensive_Agents_in.3.aspx|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=|titre=Article 1989|url=https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-1-4613-0623-8_8|site=|date=|consulté le=}}</ref> et font état de recherches intervenues avant l'entrée de Jean-Loup Salzmann au cabinet d'Hubert Curien.

Sa biographie le présente également comme directeur d'une unité de recherche en histologie. Certaines publications font référence à ce laboratoire comme étant l'EA 3410 identification qui correspondrait au Laboratoire d'oncologie cellulaire et moléculaire <ref>{{Lien web|langue=|titre=EA3410 LOCM|url=www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/12674.pdf|site=|date=|consulté le=}}</ref> mais un article citant Jean-Loup Salzmann comme auteur secondaire indique une appartenance au Laboratoire Biotherapies: Benefices et Risques comme étant identifié EA 3410, le laboratoire d'oncologie cellulaire et moléculaire étant alors identifié comme EA 2360 <ref>{{Lien web|langue=|titre=Article EA 3410 équipe bénéfices risques|url=http://jhc.sagepub.com/content/50/7/983|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

Pour le quadriennal 2005-2008, aucune équipe de recherche ne porte ces identifications. il existe par contre à Paris 13 l'Unité de Recherche Physiopathologie et biothérapies de la polyarthrite rhumatoïde (ERI 18) qui entretien des collaborations avec David Klatzmann. Une des équipes (subdivision) du laboratoire a pour thème les biothérapies <ref>{{Lien web|langue=|titre=Rapport habilitation ERI 18|url=http://www.aeres-evaluation.fr/Etablissements/UNIVERSITE-PARIS-13|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Il est d'ailleurs fait référence au "laboratoire" Biothérapies : Bénéfices et risques comme une équipe et non une unité de recherche <ref>{{Lien web|langue=|titre=Equipe BBR|url=http://gfg.univ-lyon1.fr/adhesion/laboratoires|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Le laboratoire (ERI 18) est dirigé depuis au moins 2005 par le Pr Marie-Christophe Boissir et non par Jean-Loup Salzmann. L'équipe qu'il prétend avoir dirigé n'est citée (en dehors des propres articles où M. Salzmann est cité) que dans trois articles <ref>{{Lien web|langue=|titre=Article Salzmann|url=http://jhc.sagepub.com/content/50/7/983|site=|date=|consulté le=}}</ref> <ref>{{Lien web|langue=|titre=Article Heller|url=http://www.em-consulte.com/en/module/displayarticle/article/139875/impression/vue6|site=|date=|consulté le=}}</ref> <ref>{{Lien web|langue=|titre=Article Escirole|url=https://www.erudit.org/revue/ms/2006/v22/n2/012380ar.html?vue=resume|site=|date=|consulté le=}}</ref> avec des auteurs ingénieur d'étude <ref>{{Lien web|langue=|titre=Nomination Line Saffar|url=media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2007/07/9/LA_IGE_2007_42079.pdf|site=|date=|consulté le=}}</ref> ou n'ayant aucune activité de recherche. Seule [[Catherine Prost-Squarcioni]] a eu une carrière académique prolifique mais n'a publié pour le compte de cette équipe que deux fois. En 2004, l'équipe n'est pas listée comme autorisée à pratiquer des analyses génétiques <ref>{{Lien web|langue=|titre=Liste labo autorisés à pratiquer les test génétiques|url=http://social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Listes_des_laboratoires.pdf|site=|date=|consulté le=}}</ref>, ce qui rend peu probable son existence en tant qu'unité de recherche sur les biothérapies.

Cette équipe n'a jamais accueillie aucun doctorant et M. Salzmann n'a dirigé aucune thèse.

Concernant l'enseignement, sa biographie officielle indique qu'il aurait créé le master professionnel de biothérapie de l'université Paris co-habilité avec l'université d'Evry et de Paris 12 et le master recherche de la même spécialité à paris 13 <ref name=":2" />. Or, le seul master de biothérapie existant est le master Biothérapies tissulaires, cellulaires et géniques (BTCG) qui n'est pas co-habilité et ne différencie pas recherche et professionnalisation <ref>{{Lien web|langue=|titre=Rapports AERES des masters|url=http://www.aeres-evaluation.fr/Etablissements/UNIVERSITE-PARIS-13|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Le master équivalent à l'université d'Evry ne fait pas mention de Paris 13 en co-hablitation mais seulement du fait qu'une UMR de l'université propose des stages dans le domaine <ref>{{Lien web|langue=|titre=Plaquette Evry|url=http://www.univ-evry.fr/modules/resources/download/default/Formation/offre%20de%20formation/FichesFormations/Master/SciencesIngenierie/BiologieGenome/m2btcg.pdf|site=|date=|consulté le=}}</ref> et la mise en commun de certains cours ce qui ne constitue pas à proprement parler une co-habilitation.

=== Affaire de l'IUT de Saint Denis ===
Plusieurs articles de la presse nationale<ref name="Libé">http://www.liberation.fr/societe/2015/07/14/saint-denis-l-iut-en-etat-de-guerre-intestine_1348006</ref>{{,}}<ref>http://www.marianne.net/menaces-mort-iut-president-paris-xiii-au-pied-du-mur-100233258.html</ref> ont fait état d'événements qui se sont déroulés au département techniques de commercialisation de l'[[Institut universitaire de technologie de Paris XIII (Saint-Denis)|IUT de Saint-Denis]] depuis 2012 (dysfonctionnements dans la gestion pédagogique, dysfonctionnements dans la gestion des enseignants sur fond de communautarisme et d'antisémitisme) dénoncés dans une enquête diligentée par l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR), demandée par Le président Jean loup Salzmann<ref>[http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid90096/publication-de-la-synthese-sur-les-dysfonctionnements-presumes-a-l-i.u.t.-de-saint-denis.html Présentation du rapport IGAENR sur le site du Ministère]</ref>{{,}}<ref>[http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Etablissements/01/4/Synthese_des_analyses_et_recommandations_faites_par_la_mission_IGAENR_sur_les_dysfonctionnements_presumes_a_l_IUT_de_Saint-D_435014.pdf Rapport IGAENR]</ref>.

Une nouvelle enquête de l’IGAENR a depuis été réalisée et est accablante pour la gestion du directeur de l'IUT, Samuel Mayol <ref>http://www.lexpress.fr/education/iut-de-saint-denis-un-rapport-accablant-pour-son-directeur-samuel-mayol_1780082.html</ref>. En octobre 2015, la direction de l'université Paris 13 dépose une main courante car elle soupçonne Samuel Mayol d’avoir introduit des tapis de prière dans le local d’une association étudiante musulmane pour accréditer la thèse de l’emprise islamiste sur son établissement<ref name="lemonde">[http://www.lemonde.fr/education/article/2015/07/17/iut-de-saint-denis-un-nouveau-rapport-d-inspection-a-la-rentree_4687418_1473685.html]</ref>. L'attitude et la gestion de cette affaire par Jean-Loup Salzmann fait l'objet d'enquêtes et de critiques de la part de plusieurs médias<ref>[http://blogs.mediapart.fr/blog/lucie-delaporte/150615/clientelisme-luniversite-paris-13-vous-ny-songez-pas Médiapart : Clientélisme à l'université Paris 13? Vous n'y songez pas...]</ref>{{,}}<ref>[http://www.marianne.net/president-paris-xiii-refait-helas-parler-lui-100234632.html Marianne : Le président de Paris-XIII refait (hélas…) parler de lui]</ref>{{,}}<ref>[http://www.lepoint.fr/societe/l-iut-de-saint-denis-sous-le-choc-apres-la-suspension-de-son-directeur-13-11-2015-1981312_23.php#xtor=CS1-32 Le Point :L'IUT de Saint-Denis sous le choc après la suspension de son directeur]</ref>.Samuel Mayol est suspendu de ses fonctions et interdit d'accès à l'IUT par Jean-Loup Salzmann<ref>[http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/03/08/a-l-iut-de-saint-denis-climat-apaise-depuis-la-suspension-de-son-directeur_4878617_4401467.html Le Monde, 8 mars 2016]</ref>. Après 28 mois de conflit, Samuel Mayol est blanchi des accusations qui pesaient sur lui. {{Citation|Cette décision constitue un camouflet pour l’ancien président de Paris 13 Jean-Loup Salzmann, qui avait frontalement attaqué le directeur de l’IUT. Le 10 mars, juste avant de céder son fauteuil de président à Jean-Pierre Astruc, M. Salzmann avait pourtant reconduit la suspension de M. Mayol, assortie d’une interdiction d’accès au campus, jusqu’à la fin des poursuites disciplinaires engagées contre lui}}<ref>http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/crise-a-l-iut-de-saint-denis-relaxe-de-samuel-mayol-le-directeur-dechu-21087/</ref>.


== Œuvres ==
== Œuvres ==
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=== Traduction ===
=== Traduction ===
* Don Wayne Fawcett, ''Histologie'', traduction française de : ''Concise histology'', Maloine, 2002
* Don Wayne Fawcett, ''Histologie'', traduction française de : ''Concise histology'', Maloine, 2002

=== Articles scientifiques ===
Jean-Loup Salzmann a publié plusieurs dizaines d'articles scientifiques dans le domaine de la biologie, dans des revues françaises et étrangères, avec pour thème principal la communication intercellulaire<ref>http://mcr.aacrjournals.org/cgi/content/abstract/5/1/21</ref>{{,}}<ref>http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez</ref>.


== Distinctions ==
== Distinctions ==
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
* [http://www.univ-paris13.fr/ Site de l'université Paris-XIII]
* [http://www.univ-paris13.fr/ Site de l'université Paris 13]


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Version du 24 août 2016 à 16:03

Modèle:Infobox Président Université

Jean-Loup Salzmann en 2010.

Jean-Loup Salzmann, né le , est un homme politique et universitaire français. Il a été président de l’université Paris 13 de mars 2008 à mars 2016 et brièvement administrateur provisoire de mars à mai 2016. Il est président de la conférence des présidents d'université depuis décembre 2012 et de l'Agence de Mutualisation des Universités et des Etablissements depuis 2013.

Biographie

Etudes et militantisme étudiant

Il est le fils de Charles Salzmann, ami intime de François Mitterand et son conseiller technique de 1981 à 1989 [1].

Il est formé à la médecine à l'Université Paris 7 Il ne passe cependant pas le concours de l'internat et accède à la spécialisation d'histologie par le biais d'un certificat d'études spécialisés en biologie médicale.

A partir de 1975, il est membre du COSEF puis rejoint l'UNEF-ID [2] qui sera mis en cause dans l'affaire de la MNEF.

Au sein de la MNEF il est d'abord administrateur délégué pour la section de Paris de 1979 à 1982 puis entre au bureau national de la mutuelle en tant que vice-président[3] pour un mandat d'un an.

Au début de l'année 1985, il présente Harlem Desir et Julien Dray à Jean-Louis Bianco dans le cadre de la création de SOS Racisme [4][5].

En 1986, il soutient sa thèse d'exercice sur les méthodes automatiques de quantification de marqueurs biologiques, sous la direction de J.P. Camilleri [6][7].

Cabinet ministériel et poste de PU-PH

De 1988 à 1993 il est conseiller technique au cabinet d'Hubert Curien, ministre de la recherche et de la technologie [8].

Il devient professeur des universités (PU-PH) en 1991 par décret du président François Mitterand et est nommé à l'université Paris 13, sans être titulaire du grade de docteur ni avoir exercé auparavant les fonctions de maitre de conférence ni avoir publié de recherche en tant que premier auteur.

Genopoietic SA

A partir 1993, il fonde avec David Klatzmann la société Genopoietic SA, société de biotechnologie spécialisée dans la recherche sur les thérapies géniques dans le cancer, les maladies auto-immunes et les troubles orthopédiques. La société dépose plusieurs dizaines de brevets [9] et Jean-Loup Salzmann est alors cité comme auteur secondaire de plusieurs articles scientifiques publiés par le Laboratoire de Biologie et Génétique des Pathologies Immunitaires de l'université Paris 6 alors dirigé par David Klatzmann [10]. Ces articles sont tous basés sur l'utilisation des techniques brevetés par la société [11][12].

En avril 1998, la société est vendue à la société américaine Avax Technologies [13][14]. La société sera finalement mise en redressement judiciaire le 21 septembre 2012 puis en liquidation judiciaire un mois plus tard. La société est finalement radiée en 2015 pour insuffisance d'actifs [15].

Présidence de l'Université Paris 13

En Janvier 2000, il est nommé directeur du service des activités industrielles et commerciales (SAIC) de Paris 13 par le président Michel Pouchain.

Il se fait élire au conseil d'administration de l'Université Paris 13 en 2003 pour un premier mandat de 4 ans et tente de se faire élire président de l'université aux élections de 2004 finalement remportées par Alain Neumann. Il se fait élire en 2006 au Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) cumulant ainsi 2 voix pour l'élection du président prévue en 2008 avant que les règles de scrutin ne soient modifiées par la loi LRU.

Il est de nouveau élu au conseil d'administration de l'université Paris 13 en novembre 2007.

En mars 2008, il se présente à nouveau à la présidence de l'université, avec un scrutin basé sur les nouvelles règles issues de la loi LRU (élection par le seul conseil d'administration dont la composition a été profondément modifiée). Il emporte alors le scrutin [16] sans être majoritaire parmi les personnels et grâce aux voix de l'UNEF. Il entame alors un premier mandat de 4 ans. Il entre alors au conseil d'administration de la Conférence des présidents d'université (CPU) [17].

Il quitte alors la direction du SAIC et nomme Jean-Pierre Astruc à sa place. Il nomme également celui-ci à plusieurs vices-présidences non statutaires (aux relations avec la COMUE USPC, à la sécurité) et à divers responsabilités administratives comme la responsabilité du pôle entreprenariat de l'université ou la présidence de l'association AVRILE, chargée d'établir un lien entre les entreprises et les laboratoires de recherche de l'université [18].

Il obtient finalement la présidence de la commission des moyens de la CPU.

En 2009 [19], en tant que président de l'université Paris 13, il fonde avec l'EHESS la fondation Campus Condorcet dont il devient le trésorier.

En juin 2012 il est élu président de la conférence des présidents d'universités d'Île-de-France, une émanation de la CPU.

Il est à nouveau réélu au conseil d'administration de Paris 13 en novembre 2011.

En mars 2012, il se représente à la présidence et est réélu. Sa réélection est à nouveau rendue possible par le soutien des représentants étudiants emmenés par l'UNEF. Sa campagne est principalement axée autour de l'IDEX et du PRES Sorbonne Paris Cité. Il milite notamment pour la fusion des universités membres du PRES. Ce sera finalement un modèle unifié qui sera retenu par le PRES puis la COMUE face à l'opposition des personnels des différentes universités membres.

Jean-Loup Salzmann, avec le soutien d'Axel Kahn (alors président de l'université Paris Descartes, autre membre d'USPC) a notamment pour ambition de créer la plus importante UFR de santé de France en concurrence notamment de celle de l'université Pierre et Marie Curie [20].

Présidence de la Conférence des présidents d'université

Le , il est élu président de la Conférence des présidents d'université pour une durée de deux ans [21].

Le , il est élu président de l'AMUE : Agence de mutualisation des universités et des établissements [22] en tant que représentant de la CPU.

Le 18 décembre 2014, il est réélu à la tête de la Conférence des présidents d'université pour un nouveau mandat de 2 ans. C'est la première fois qu'un président de la CPU se représente. [23]

Lorsque Geneviève Fioraso quitte le Secrétariat d'état à l'enseignement supérieur et la recherche le 3 mars 2015, Médiapart prête à Jean-Loup Salzmann l'ambition de la remplacer [24]. Le gouvernement nommera cependant Thierry Mandon.

Sa proximité affichée avec le gouvernement socialiste de Manuel Valls lui a valu le sobriquet de "Vice-ministre des universités" [24].

En mars 2016, son second mandat à la présidence de Paris 13 prend fin. Cependant, les difficultés d'organisation du scrutin devant nommer son successeur [25] obligent la Chancelière des universités de Créteil de nommer un administrateur provisoire. Jean-Loup Salzmann est alors désigné [26]. Il ne s'est pas représenté à l'un des conseils centraux de l'université et perd alors tout mandat électif à Paris 13.

Le 29 avril 2016, l'université Sorbonne Paris Cité perd son label IDEX [27].

Le 18 mai 2016, Jean-Pierre Astruc est finalement élu président de l'université Paris 13 [28].

Prises de position

En tant que président de la Conférence des présidents d'université, Jean-Loup Salzmann est régulièrement amené à prendre position publiquement sur les sujets intéressant le monde universitaire.

Suppression du baccalauréat et des partiels universitaires

Il milite pour la suppression du baccalauréat et des partiels universitaires qu'il juge "discriminants socialement" pour le remplacement par un contrôle continu [29][30]. En cela il suit les propositions faites de longue date par l'UNEF, mais s'en écarte néanmoins en voulant supprimer les cessions de rattrapage que l'association étudiante souhaite conserver malgré le contrôle continu[31].

Sélection à l'université et université "Universelle"

Jean-Loup Salzmann est profondément opposé à toute forme de sélection à l'entrée l'université, suivant là aussi la ligne historique de l'UNEF.

Il s'oppose par exemple à la sélectivité de la première année des études de médecine [32].

Il a cependant soutenu le dispositif des bacheliers d'excellence contre l'avis des associations étudiantes qui accusaient le dispositif d'être une forme de sélection déguisée. [33] Il ne s'oppose pas non plus à l'existence de filières sélectives à l'université tant que le cycle LMD demeure ouvert à tous [34], l'UNEF l'accusant alors de soutenir une université "à deux vitesses".

De même, il a soutenu le principe de la sélection entre les deux années du Master [35][36][37][38].

Il promeut l'idée d'une université "universelle" et notamment la suppression des classes préparatoires [39] et du principe des Grandes écoles [40].

Place des internes en médecine au sein des Commissions Recherche

En décembre 2013, Jean-Loup Salzmann en tant que président de l'Université Paris 13 est le premier à autoriser les internes en médecine à se présenter au sein des Commissions de la Recherche (anciennement conseils scientifiques) des Conseils académiques des universités. L'article L 712-5 du code de l'éducation [41] prévoit que seuls des doctorants, étudiants de 3e cycle peuvent se présenter au sein de ces commissions. Le terme doctorant étant alors généralement interprété comme désignant les étudiants du 3e cycle général (LMD) ce qui exclu les internes en médecine. Cette prise de position déclenche une polémique sur la qualité de chercheur des internes en médecine.

Jean-Loup Salzmann prend alors position au nom de l'université Paris 13 pour défendre le rôle de chercheur des internes en médecine.

L'académie de Créteil prend position en faveur d'une interprétation stricte du terme doctorant. L'UNEF décide d'attaquer tous les élections des commissions recherche de France où sont élus des internes. Elle attaque notamment les élections de Paris 13 devant la CCOE qui lui donne raison. Cependant, le 11 juillet 2014, la Cour Administrative d'Appel de Versailles valide une interprétation élargie aux internes du terme "doctorant" [42].

Par deux arrêts du 12 mars 2015, la Cour Administrative d'Appel de Nantes statue au contraire dans le sens de l'UNEF [42].

Le 16 février 2016, le Conseil d'Etat rend un arrêt annulant la décision de la Cour Administrative d'Appel de Versailles et légalise ainsi la restriction aux seuls doctorants du cycle général des dispositions de l'article L 712-5 du code de l'éducation [43].

Voile à l'université

Jean-Loup Salzmann refuse toute interdiction du port du voile à l'université [44][45][46].

Le 10 février 2015, il a soutenu la suspension d'un enseignant vacataire de l'UFR DSPS, Jean-Claude Radier [47] enseignant le droit des assurances. Celui-ci avait refusé d'assurer son enseignement en présence d'une jeune femme voilée [48].

Polémiques

Accusations de clanisme et de clientélisme

Jean-Loup Salzmann, en tant que président de Paris 13 a été régulièrement accusé de clanisme et de clientélisme notamment dans le cadre de l'affaire de l'IUT de Saint-Denis [49]. Il est aussi régulièrement accusé de favoriser l'UNEF avec laquelle il reconnait par ailleurs passer des accords électoraux [50][51]. L'élection de Jean-Pierre Astruc, vice-président sortant de l'équipe de Jean-Loup Salzmann grâce aux votes étudiants a de nouveau relancé ces accusations [52].

Remise en cause de sa biographie universitaire

Jean-Loup Salzmann est régulièrement critiqué comme étant un homme politique et non un universitaire [53]. Il lui est notamment reproché d'être devenu professeur sans être titulaire d'un doctorat général, de n'avoir jamais assuré d'enseignement ou de consultations hospitalières comme son statut de praticien hospitalier l'impose [54]. Ses détracteurs l'accusent de s'être fabriqué une expérience de chercheur qu'il n'aurait pas. Ils soulignent en particulier qu'il n'a publié aucun article en tant que premier auteur. Tous les articles où il est cité en tant que simple contributeur sont par ailleurs liés à David Klatzmann et Genopoietic SA.

C'est notamment sa biographie officielle publiée par la CPU [55] qui est remise en cause. Il y est notamment indiqué qu'il a effectuer ses recherches avec David Klatzmann à Paris 6 au CERVI. Le CERVI est en réalité une structure qui abrite différentes équipes de recherche dont l'UMR 7087 dirigée par le Pr Klatzmann [56]. Il n'est pas cité comme membre de cette équipe dans les rapports d'habilitation du laboratoire [57] alors qu'il est cité dans les articles de l'équipe comme auteur secondaire [58] et semble avoir seulement collaboré aux recherches [59].

A l'exception des articles liés à David Klatzmann et Genopoeitic SA,quelques articles scientifiques référencent Jean-Loup Salzmann comme auteur secondaire. Deux sont liés à l'équipe du Pr Camilleri [60][61] et font état de recherches intervenues avant l'entrée de Jean-Loup Salzmann au cabinet d'Hubert Curien.

Sa biographie le présente également comme directeur d'une unité de recherche en histologie. Certaines publications font référence à ce laboratoire comme étant l'EA 3410 identification qui correspondrait au Laboratoire d'oncologie cellulaire et moléculaire [62] mais un article citant Jean-Loup Salzmann comme auteur secondaire indique une appartenance au Laboratoire Biotherapies: Benefices et Risques comme étant identifié EA 3410, le laboratoire d'oncologie cellulaire et moléculaire étant alors identifié comme EA 2360 [63].

Pour le quadriennal 2005-2008, aucune équipe de recherche ne porte ces identifications. il existe par contre à Paris 13 l'Unité de Recherche Physiopathologie et biothérapies de la polyarthrite rhumatoïde (ERI 18) qui entretien des collaborations avec David Klatzmann. Une des équipes (subdivision) du laboratoire a pour thème les biothérapies [64]. Il est d'ailleurs fait référence au "laboratoire" Biothérapies : Bénéfices et risques comme une équipe et non une unité de recherche [65]. Le laboratoire (ERI 18) est dirigé depuis au moins 2005 par le Pr Marie-Christophe Boissir et non par Jean-Loup Salzmann. L'équipe qu'il prétend avoir dirigé n'est citée (en dehors des propres articles où M. Salzmann est cité) que dans trois articles [66] [67] [68] avec des auteurs ingénieur d'étude [69] ou n'ayant aucune activité de recherche. Seule Catherine Prost-Squarcioni a eu une carrière académique prolifique mais n'a publié pour le compte de cette équipe que deux fois. En 2004, l'équipe n'est pas listée comme autorisée à pratiquer des analyses génétiques [70], ce qui rend peu probable son existence en tant qu'unité de recherche sur les biothérapies.

Cette équipe n'a jamais accueillie aucun doctorant et M. Salzmann n'a dirigé aucune thèse.

Concernant l'enseignement, sa biographie officielle indique qu'il aurait créé le master professionnel de biothérapie de l'université Paris co-habilité avec l'université d'Evry et de Paris 12 et le master recherche de la même spécialité à paris 13 [55]. Or, le seul master de biothérapie existant est le master Biothérapies tissulaires, cellulaires et géniques (BTCG) qui n'est pas co-habilité et ne différencie pas recherche et professionnalisation [71]. Le master équivalent à l'université d'Evry ne fait pas mention de Paris 13 en co-hablitation mais seulement du fait qu'une UMR de l'université propose des stages dans le domaine [72] et la mise en commun de certains cours ce qui ne constitue pas à proprement parler une co-habilitation.

Affaire de l'IUT de Saint Denis

Plusieurs articles de la presse nationale[73],[74] ont fait état d'événements qui se sont déroulés au département techniques de commercialisation de l'IUT de Saint-Denis depuis 2012 (dysfonctionnements dans la gestion pédagogique, dysfonctionnements dans la gestion des enseignants sur fond de communautarisme et d'antisémitisme) dénoncés dans une enquête diligentée par l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR), demandée par Le président Jean loup Salzmann[75],[76].

Une nouvelle enquête de l’IGAENR a depuis été réalisée et est accablante pour la gestion du directeur de l'IUT, Samuel Mayol [77]. En octobre 2015, la direction de l'université Paris 13 dépose une main courante car elle soupçonne Samuel Mayol d’avoir introduit des tapis de prière dans le local d’une association étudiante musulmane pour accréditer la thèse de l’emprise islamiste sur son établissement[78]. L'attitude et la gestion de cette affaire par Jean-Loup Salzmann fait l'objet d'enquêtes et de critiques de la part de plusieurs médias[79],[80],[81].Samuel Mayol est suspendu de ses fonctions et interdit d'accès à l'IUT par Jean-Loup Salzmann[82]. Après 28 mois de conflit, Samuel Mayol est blanchi des accusations qui pesaient sur lui. « Cette décision constitue un camouflet pour l’ancien président de Paris 13 Jean-Loup Salzmann, qui avait frontalement attaqué le directeur de l’IUT. Le 10 mars, juste avant de céder son fauteuil de président à Jean-Pierre Astruc, M. Salzmann avait pourtant reconduit la suspension de M. Mayol, assortie d’une interdiction d’accès au campus, jusqu’à la fin des poursuites disciplinaires engagées contre lui »[83].

Œuvres

Roman

  • Les Éphémères [84], Laffont, 1992.

Traduction

  • Don Wayne Fawcett, Histologie, traduction française de : Concise histology, Maloine, 2002

Distinctions

Engagement politique

Jean-Loup Salzmann se déclare proche du Parti socialiste[85].

Notes et références

  1. « Nécrologie Charles Salzmann »
  2. « Article Libération »
  3. « Liste des administrateurs de la MNEF »
  4. Jean-Louis Bianco, Mes années avec Mitterrand, Fayard, , Chapitre 16
  5. « Extrait de l'ouvrage de Bianco »
  6. « Avis de thèse Salzmann »
  7. « Article scientifique CIRCRES »
  8. « Nomination »
  9. « Exemple de brevets déposés »
  10. « Article scientifique du PNAS »
  11. « Résultats Google Scholar »
  12. « Resultats pubmed »
  13. « Fiche société.com »
  14. communiqué de la Securities and Exchange Commission américaine
  15. « Fiche société.com »
  16. http://paris13.blogspace.fr/838932/Resume-des-propositions/
  17. http://www.cpu.fr/Conseil-d-Administration.304.0.html/
  18. « Communiqué plaine commune »
  19. « Décret approuvant les statuts de la fondation »
  20. « Blog du Groupe Jean Pierre Vernant »
  21. Jean-Loup Salzmann, nouveau visage des universités, M.C. Corbier, 21 décembre 2012, ,Les Échos
  22. http://www.amue.fr/presentation/articles/article/amue-jean-loup-salzmann-elu-president/
  23. « Communiqué CPU »
  24. a et b « Article Médiapart »
  25. « Lettre ouverte au rectorat pour l'élection du président de Paris 13 »
  26. « Communiqué de presse de l'académie »
  27. « Article l'étudiant »
  28. « Article le Parisien »
  29. « Interview RTL sur les partiels »
  30. « Article le Figaro sur la suppression du bac »
  31. « Article l'Etudiant sur la suppression des rattrapages à l'université »
  32. « La sélection du concours de médecine »
  33. « Les députés refusent de donner la priorité aux meilleurs bacheliers »
  34. « L'UNEF s'insurge contre la sélection à l'université »
  35. « La sélection de nouveau en question »
  36. « Avis de tempéte sur la sélection à l'université »
  37. « Interview dans le Monde »
  38. « Il faut autoriser la selection entre les deux années de master »
  39. « Interview La Tribune »
  40. « Arrêtez de dénigrer les grandes écoles »
  41. « Article L 712-5 du code de l'éducation »
  42. a et b « Le statut incertain des internes en médecine »
  43. « Arrêt du CE »
  44. « Le voile n'est pas un problème à l'université »
  45. « Interview BFM TV »
  46. « Interview l'express »
  47. « Interview Radier »
  48. « Un enseignant renvoyé après s'en être pris à une étudiante voilée »
  49. « article médiapart »
  50. « Explications de JLS aux accusations de clientélisme »
  51. « Scandale autour du président Jean-Loup Salzmann »
  52. « Histoires d'universités »
  53. « Le très politique patron de la CPU »
  54. « Blog une bouteille à l'amer »
  55. a et b « Biographie Salzmann »
  56. « Liste UMR Paris 6 »
  57. « Rapport AERES 2008 »
  58. « Résultats google scholar »
  59. « Collaboration salzmann »
  60. « Article de 1989 »
  61. « Article 1989 »
  62. « EA3410 LOCM »
  63. « Article EA 3410 équipe bénéfices risques »
  64. « Rapport habilitation ERI 18 »
  65. « Equipe BBR »
  66. « Article Salzmann »
  67. « Article Heller »
  68. « Article Escirole »
  69. « Nomination Line Saffar »
  70. « Liste labo autorisés à pratiquer les test génétiques »
  71. « Rapports AERES des masters »
  72. « Plaquette Evry »
  73. http://www.liberation.fr/societe/2015/07/14/saint-denis-l-iut-en-etat-de-guerre-intestine_1348006
  74. http://www.marianne.net/menaces-mort-iut-president-paris-xiii-au-pied-du-mur-100233258.html
  75. Présentation du rapport IGAENR sur le site du Ministère
  76. Rapport IGAENR
  77. http://www.lexpress.fr/education/iut-de-saint-denis-un-rapport-accablant-pour-son-directeur-samuel-mayol_1780082.html
  78. [1]
  79. Médiapart : Clientélisme à l'université Paris 13? Vous n'y songez pas...
  80. Marianne : Le président de Paris-XIII refait (hélas…) parler de lui
  81. Le Point :L'IUT de Saint-Denis sous le choc après la suspension de son directeur
  82. Le Monde, 8 mars 2016
  83. http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/crise-a-l-iut-de-saint-denis-relaxe-de-samuel-mayol-le-directeur-dechu-21087/
  84. Critique dans Le Monde.
  85. http://www.letudiant.fr/educpros/entretiens/jean-loup-salzmann-universite-paris-13-pourquoi-je-suis-candidat-a-la-presidence-de-la-cpu.html

Liens externes