Élections locales algériennes de 1990

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Élections municipales algériennes de 1990
Type d’élection Élection municipale ou communale
Corps électoral et résultats
Inscrits 12 841 769
Votants 7 984 788
Votes exprimés 8 653 673
Blancs et nuls 1 488 966
FIS – Abbassi Madani et Ali Belhadj
Voix 4 331 472
54,3 %
FLN – Abdelhamid Mehri
Voix 2 245 798
28,1 %
RCD – Saïd Sadi
Voix 166 104
2,1 %

Les élections municipales algériennes du sont les premières élections municipales pluralistes de l'Histoire algérienne.

Le FIS en sort grand vainqueur et remporte notamment la capitale, Alger.

Contexte[modifier | modifier le code]

À la suite des manifestations d'octobre 1988, le peuple algérien se dote le 23 février 1989 d'une nouvelle Constitution[1] par un le biais d'un référendum. Cette dernière introduit le multipartisme, remettant par conséquent en cause la position hégémonique historique du FLN.

Cette nouvelle Constitution rédigée en 1989 présente des différences par rapport à la Constitution de 1976[1] :

  • Une responsabilité du Premier ministre devant l'Assemblée populaire nationale, qui auparavant était uniquement responsable devant le Président de la République. Un régime plus parlementaire, mais avec un président encore puissant qui s'inspire largement de la Ve République ;
  • La disparition du terme "socialiste" ;
  • L'introduction d'une vraie séparation des pouvoirs dans les différents titres, "Du pouvoir exécutif", "Du pouvoir législatif" et "Du pouvoir judiciaire" contre de simples "fonctions" dans la Constitution précédente ;
  • La fin du parti unique et l'introduction du multipartisme pour la première fois ;
  • Une affirmation plus franche du libéralisme économique.

Ces premières élections sont la première occasion d'expérimenter les nouvelles institutions démocratiques.

Campagne[modifier | modifier le code]

Le FIS a réussi à tisser un vaste réseau local ce qui lui assure une large assise populaire. Comme pour les élections législatives qui se dérouleront l'année suivante, on hésite pas à utiliser les mosquées pour faire des discours politiques.

Résultats[2][modifier | modifier le code]

Partis Voix %
FIS 4 331 472 54,3
FLN 2 245 798 28,1
RCD 166 104 2,1
PNSD 131 100 1,6
Autres partis 179 036 2,2
Indépendants 931 278 11,7
Total 7 984 788 100

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b  Dirk Beke, «  La constitution algérienne de 1989: une passerelle entre le socialisme et l'islamisme ? », Afrika focus, 1991, p. 241-272
  2. « 54 % des voix pour le FIS, 28 % pour le FLN - Les résultats officiels des élections risquent de prêter à contestation », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )