Ali Belhadj

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ali Belhadj
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
علي بلحاجVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique

Ali Belhadj (arabe : علي بلحاج), ou Ali Benhadj, est né en 1956 à Tunis, il est le cofondateur, avec Abbassi Madani, du Front islamique du salut (FIS), parti politique algérien qui milite pour l'instauration d'un État islamique en Algérie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ali Belhadj est né à Tunis en 1956 au sein d'une famille de réfugiés algériens originaires de Béchar[1].

Il réside dans un quartier populeux de Kouba, une commune de la wilaya d'Alger. Son éducation est principalement religieuse[2]. Il a été professeur d'arabe, il a étudié la théologie auprès du cheikh Arbaoui[2]. Ali Belhadj sait parler le français, mais il cesse tout usage de cette langue, surtout avec les journalistes, dès la fin de 1990, car le français est une des langues principales des « Croisés », et que la langue est « haram » : il préfère alors se tourner vers l'anglais, qui, même si cette langue également est issue des « Croisés », bénéficie d'une aura internationale, idéale pour partager des idées, ou de la propagande, par différents médias (surtout Internet), auprès des plus jeunes.

Il prêchait dans les mosquées Al-Sunna à Bab El-Oued et Ibn Badis à Kouba ; dans ses prêches, il appelle à la révolte armée contre le régime algérien qui n'applique pas, à ses yeux, la Charia (la loi coranique) [3]. Proche de Mustafa Bouyali, il est arrêté une première fois en 1984[pourquoi ?]. Après un discours où il appelait les militants islamistes à s'armer, l'armée l'emprisonne en 1991, puis il est relâché par le président Abdelaziz Bouteflika, pour être réincarcéré quelque temps après pour propos dangereux faisant l'apologie du terrorisme[réf. nécessaire]. Il a purgé sa peine de 12 ans d'incarcération. Il n'a pas été amnistié.

Après les émeutes de la semaine du , Ali Benhadj, en tant qu'imam à Bab El-Oued, fait un réquisitoire au moment d'un prêche à la mosquée Sunna dans lequel il revendique que les émeutes sont le fruit de l'échec de la politique algérienne en matière d'éducation, de culture, de justice, d'administration, de politique et de religion. Il s'érige ainsi en porte-parole des émeutiers et promeut sa vision de la politique algérienne, réclamant la mise en œuvre de réformes politiques en Algérie[4].

Sa popularité quoique moindre, reste très forte. Il est considéré[Par qui ?] comme l'un des « prêcheurs de mort » qui ont fait glisser le pays dans une décennie d'hécatombes. Au-delà du « qui tue qui ? »[5], sa participation active à la propagande d'enrôlement de la population dans des mouvances armées est rapportée par plusieurs sources[Lesquelles ?]. Aucune étude sérieuse et indépendante n'a été effectuée[évasif] pour déterminer avec précision son influence sur le nombre de personnes enrôlées dans les GIA et dans l'AIS.

Durant les révolutions du Printemps arabe, il fut de nouveau arrêté entre le 6 et le puis inculpé d'« atteinte à la sécurité de l'État » et d'« incitation à la rébellion armée[6] » le .

Son fils, Abdelkahar Belhadj, né en 1988, présumé membre d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), aurait été tué le par l'armée algérienne alors qu'il se dirigeait vers Alger pour préparer un attentat selon El-Watan[7]. Ali Belhadj a par la suite déclaré que son fils ne faisait pas partie des corps de djihadistes qui lui ont été présentés à la morgue de Tizi Ouzou[8].

Ecrits[modifier | modifier le code]

  • al-Ṣāʻidah al-fatīyah min warāʼ al-sujūn al-ʻaskarīyah, 1991, 52 p.
  • al-Jabhah al-Islāmīyah lil-Inqādh : al-ṣāʻidah al-fatīyah min warāʼ al-sujūn al-ʻaskarīyah, 1991, 52 p.
  • Faṣl al-kalām fī muwājahat ẓulm al-ḥukkām, 1994, 270 p.
  • Ghāyat al-murād fī qaḍāyā al-jihād : arbaʻ rasāʼil, 1994, 160 p.
  • Ghāyat al-bayān wa-al-tadqīq fī iqāmat al-ḥujjah ʻalá qāḍī al-taḥqīq, 1994, 80 p.
  • al-Irshād wa-al-nuṣḥ fī bayān aḥkām al-riddah wa- al-ṣulḥ, 1995, 193 p.
  • Min warāʼa al-quḍbān : risālah ilá ʻAbd al-ʻAzīz Būtaflīqah, 2000, 33 p.
  • al-Munāẓarah fī ḥukm al-mushārakah al-siyāsīyah wa-al-iʻtiṣām wa-al-muẓāharah bayna al-shaykh ʻAlī ibn al-Ḥājj wa-al-Shaykh ʻAbd al-Mālik Ramaḍānī, 2015, 257 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Benjamin Stora, Histoire de l'Algérie depuis l'indépendance 1962-1988., Paris, La Découverte, , 128 p. (ISBN 2707144053), p. 110
  2. a et b Riadh Sidaoui, Islamic Politics and the Military: Algeria 1962-2008, in Jan-Erik Lane et Hamadi Redissi, Religion and Politics: Islam and Muslim Civilisation, éd. Ashgate Publishing, Farnham, 2009, p. 227-228.
  3. Assiya HAMZA, « Interdit de candidature, l'islamiste Ali Belhadj attend son heure », sur france24.com, (consulté le ).
  4. Myriam Aït-Aoudia, L'expérience démocratique en Algérie (1988-1992), SciencesPo Les Presses, , 346 p., p. 42
  5. Une enquête sur les massacres en Algérie
  6. Le Figaro/dépêche AFP
  7. Journal El Watan du 28/07/2011.. Consulté le 31/07/2011.
  8. « Belhadj : « Si Bouteflika avait vu ce que j’ai vu, il se serait précipité à trouver une vraie solution » », sur algeria-watch.org, (consulté le ).