Église Saint-Raphaël de Saint-Raphaël (Dordogne)
Église Saint-Raphaël | ||||
Les vestiges de deux piliers de l'ancienne église devant l'église actuelle. | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique romain | |||
Type | Église paroissiale | |||
Rattachement | Diocèse de Périgueux et Sarlat | |||
Début de la construction | XIe siècle | |||
Fin des travaux | XIXe siècle | |||
Style dominant | Roman | |||
Protection | Inscrit MH (1927) | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Nouvelle-Aquitaine | |||
Département | Dordogne | |||
Commune | Saint-Raphaël) | |||
Coordonnées | 45° 18′ 15″ nord, 1° 04′ 25″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : France
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L'église Saint-Raphaël est une église catholique située en France, à Saint-Raphaël, dans le département de la Dordogne.
Localisation[modifier | modifier le code]
L'église Saint-Raphaël[1] est située dans le quart nord-est du département de la Dordogne, au cœur du bourg de Saint-Raphaël, sur les hauteurs entre la Loue au nord et l'Auvézère au sud.
Historique[modifier | modifier le code]
La première mention écrite connue de l'église du lieu est relevée en l'an 1120 dans une bulle du pape Calixte II, sous la forme Ecclesiam S. Raphaëlis, archangeli[1], qui précise que l'église dépend de l'abbaye de Tourtoirac[2]. Cette église était celle d'un prieuré bénédictin[3] fondé au XIe siècle[4], identifié dans un pouillé du XIIIe siècle sous la forme Monasterium Sancti Raphaelis[5],[6].
Au XIVe siècle, la paroisse de Saint-Raphaël dépendait de la châtellenie d'Excideuil[7].
C'est probablement au cours de la guerre de Cent Ans que le prieuré est détruit[8].
D'importants travaux sont effectués aux alentours de 1889 (nouvelle nef avec conservation des murs existants du transept, de la sacristie et d'une travée[9]), qui donnent à l'église son aspect actuel[4]. Lors de ces travaux, des éléments de décor sculptés sont déposés et plusieurs d'entre eux disparaissent[4]. En 1910, la commune engage une action en justice contre le curé de l'époque pour « avoir détourné 20 pierres sculptées datant du XIe siècle »[4].
L'église est inscrite partiellement au titre des monuments historiques en 1927 pour les « deux piliers de l'ancienne église et les deux chapiteaux encastrés dans le mur extérieur de la sacristie »[10].
Architecture et décor[modifier | modifier le code]
L'église est orientée est-ouest. À l'ouest, sur le parvis à une dizaine de mètres du portail occidental, subsistent les vestiges de deux énormes piliers[10] montrant « des départs d'arcs-boutants[8] » de style roman. Un second portail s'ouvre dans la façade sud, surmonté par le clocher carré. Ces deux portails sont précédés de quelques marches. La nef est bordée par deux bas-côtés. Le chœur, éclairé de trois baies, s'achève par un chevet pentagonal. Le chœur et l'avant-chœur présentent plusieurs chapiteaux sculptés. Lors de la campagne de rénovation de 2008 à 2013, des décors peints ont été dégagés dans le chœur[4].
Extérieurement, au sud-est, deux chapiteaux ont été encastrés dans le mur sud de la sacristie[10]. Ils représentent le Christ en mandorle et l'Adoration des mages[11]. En haut de la façade méridionale du clocher, deux têtes en console ont été ajoutées de part et d'autre des fenêtres supérieures[11].
Mobilier[modifier | modifier le code]
Plusieurs objets sont inscrits en date du au titre des monuments historiques :
- un corbelet (petit corbeau) du XIe – XIIe siècle[12] ;
- deux objets datant de 1674 : une plaque commémorative sur laquelle figure l'inscription « LIMAGE. TIRE. DE (LA) – PEYRE RELIERE. PAR – LORDRE. DE. MRE IEAN – DEBETZ. CURE. DE – St RAPHAEL. 1674 »[13], accompagnée d’une petite statue représentant saint Victurnien[14], un ermite du Limousin[1] ; autrefois, jusqu'à la fin du XIXe siècle[6], ces objets étaient censés correspondre à saint Rémy, qui faisait l'objet le d'une dévotion attirant des milliers de pèlerins, venus chevaucher son tombeau, pour ses supposés bienfaits en matière de santé[1] ;
- une chaire du XVIIe siècle en bois de noyer[15] ;
- une cloche datant de 1753[16] ;
- quatre chandeliers d'autel du XVIIIe siècle en étain martelé[17] ;
- trois objets liturgiques en argent : un calice et une patène du XVIIIe siècle[18], ainsi qu'un ciboire du XIXe siècle[19].
À l'intérieur de la nef, un panneau rassemble quelques vestiges de l'ancienne église : chapiteaux ou fragments de chapiteaux, et fragments de frise[11]. Ce panneau indique que plusieurs vestiges de sculptures, frises ou chapiteaux sont conservés dans des musées américains : le Williams College Museum of Art à Williamstown dans le Massachusetts, le Fogg Art Museum à Cambridge, également dans le Massachusetts, et le Philadelphia Museum of Art de Philadelphie, en Pennsylvanie[11].
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Plaque commémorative datée de 1674.
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Statue représentant saint Victurnien.
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Tombeau de saint Victurnien.
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La chaire.
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La cloche de 1753.
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Fragment de frise sur le panneau à l'intérieur de la nef.
Galerie[modifier | modifier le code]
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Le portail occidental.
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La façade sud du clocher.
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La nef.
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Le chœur.
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Un des chapiteaux de l'avant-chœur.
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Chapiteau encastré dans le mur de la sacristie : Christ en mandorle entre deux anges.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN 2-87624-125-0), p. 44.
- Abbé Farnier, Autour de l'abbaye de Ligueux, tome II, Le livre d'histoire-Lorisse, 2003 (fac-similé de l'édition de 1931), (ISBN 2-84373-342-1), p. 233.
- Jean Secret, Périgord roman, Zodiaque, , 307 p., p. 29.
- Notice Le prieuré de Saint-Raphaël, à l'intérieur de la nef, vue le .
- Vicomte Alexis de Gourgues, Dictionnaire topographique du département de la Dordogne comprenant les noms de lieu anciens et modernes (L-Z), article « Saint-Raphael », 1873, sur guyenne.fr, consulté le 20 mars 2022.
- Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, Éditions Fanlac, 2000, (ISBN 2-86577-215-2), p. 364-365.
- Vicomte Alexis de Gourgues, Dictionnaire topographique du département de la Dordogne comprenant les noms de lieu anciens et modernes (A-K), article « Exideuil », 1873, sur guyenne.fr, consulté le 2022.
- Panneau L'église de Saint-Raphaël, sur la place de l'église, vu le .
- Notice Présentation du village de Saint-Raphaël, à l'intérieur de la nef, vue le .
- « Eglise Saint-Raphaël », notice no PA00082898, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le .
- Panneau Le décor sculpté de l'église de Saint-Raphaël, à l'intérieur de la nef, vu le .
- « console d'architecture (corbelet) », notice no PM24001438, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le .
- « plaque commémorative », notice no PM24001436, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le .
- « statue : Saint Victurnien », notice no PM24001435, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le .
- « chaire à prêcher », notice no PM24001437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le .
- « cloche », notice no PM24001442, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le .
- « quatre chandeliers d'autel », notice no PM24001441, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le .
- « calice et patène », notice no PM24001440, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le .
- « ciboire », notice no PM24001439, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le .