Châtrices

Châtrices
Châtrices
L'ancienne gare de Villers-en-Argonne/Daucourt se trouve à Châtrices.
Blason de Châtrices
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Châlons-en-Champagne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Argonne Champenoise
Maire
Mandat
Jean Notat
2020-2026
Code postal 51800
Code commune 51138
Démographie
Gentilé Châtriciens, Châtriciennes
Population
municipale
36 hab. (2021 en augmentation de 5,88 % par rapport à 2015)
Densité 1,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 20″ nord, 4° 56′ 20″ est
Altitude Min. 130 m
Max. 251 m
Superficie 19,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sainte-Menehould
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Argonne Suippe et Vesle
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Châtrices

Châtrices est une commune française située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Géographie[edit | edit source]

Hydrographie[edit | edit source]

La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aisne, l'Ante, le ruisseau de Braux, le Fossé des Anches, le cours d'eau 01 de la commune d'Elise-D'Aucourt, le cours d'eau 01 de la Gorge du Neufour, le cours d'eau 01 de la Grande Vallée, le cours d'eau 01 de Longeval, le cours d'eau 03 de la commune de Chatrices, le cours d'eau 08 de la commune de Chatrices, le cours d'eau 10 de la commune de Chatrices, le cours d'eau 18 de la commune de Beaulieu-en-Argonne, le Fossé 35 de la commune de Sainte-Menehould, le ruisseau de la Fontaine, divers bras de l'Aisne et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].

L'Aisne est un cours d'eau naturel navigable de 256 km de longueur, traversant les cinq départements Meuse, Marne, Ardennes, Aisne, Oise. Elle est un affluent de rive gauche de l'Oise, ce qui fait d'elle un sous-affluent de la Seine[2]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Aisne sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 3,72 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 83 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 108 m3/s, atteint le même jour[3].

L'Ante, d'une longueur de 26 km, prend sa source dans la commune de Noirlieu et se jette dans l'Aisne à Verrières, après avoir traversé onze communes[4]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Ante sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 0,907 m3/s[Note 2]. Le débit moyen journalier maximum est de 15,1 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 16,4 m3/s, atteint le même jour[5].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Châtrices[Note 3].

Huit plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la Grande Carpière (1,8 ha), l'étang de la Grande Rouillie (15,7 ha), l'étang de la Hotte (6,9 ha), l'étang des Porcheries (2,4 ha), l'étang des Usages (7,8 ha), l'étang Gilet de Rin (1,9 ha), l'étang Neuf (9,3 ha) et l'étang Sec (0,5 ha)[Carte 1],[6].

Climat[edit | edit source]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 907 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argers », sur la commune d'Argers à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 739,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 4],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Urbanisme[edit | edit source]

Typologie[edit | edit source]

Châtrices est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sainte-Menehould, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols[edit | edit source]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,5 %), prairies (22,2 %), terres arables (11,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,9 %), eaux continentales[Note 7] (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[edit | edit source]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia de Castriciis (1107) ; Castritia (1132) ; « Monasterium Sancte Marie Castricensis » (1197) ; Chastriciæ (1229) ; Chastrices (1242) ; Castricium (1266) ; Chatrisses (1308) ; Castrices (1346) ; Chastrice (1389) ; Chastrisses (1535) ; L'abbaye de Chatris (1777)[20].

Castriciis en 1107, parait dérivé du latin castrum avec le suffixe diminutif -icium, pour fort ou emplacement fortifié qui devait être un point de défense sur le lieu de franchissement de l'Aisne.

Histoire[edit | edit source]

Politique et administration[edit | edit source]

Par décret du , l'arrondissement de Sainte-Menehould est supprimée et la commune est intégrée le à l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[21].

Intercommunalité[edit | edit source]

La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Région de Sainte-Menehould, est membre, depuis le 1er janvier 2014, de la CC de l'Argonne Champenoise.

En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du 15 décembre 2011[22], cette communauté de communes de l'Argonne Champenoise est issue de la fusion, au 1er janvier 2014, de :

Les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont ont également rejoint l'Argonne Champenoise à sa création[23].

Liste des maires[edit | edit source]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Jean Hiobacq    
  30 mars 2006 François Champion    
5 mai 2006 mars 2008 Philippe Person-Mangeot    
mars 2008[24] En cours
(au 4 juillet 2014)
Jean Notat UMP Conseiller régional[Quand ?]
Réélu pour le mandat 2014-2020[25]

Population et société[edit | edit source]

Démographie[edit | edit source]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

En 2021, la commune comptait 36 habitants[Note 8], en augmentation de 5,88 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
185133177153129141141127134
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
144154131129132125146143137
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1351181341201201271109695
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1137860605039373334
2021 - - - - - - - -
36--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[edit | edit source]

Culture locale et patrimoine[edit | edit source]

Lieux et monuments[edit | edit source]

Début 2017, la commune est « réputée sans clochers »[30].

Il y avait l'abbaye de Châtrices qui relevait de la Congrégation de Saint-Vanne-et-Saint-Hydulphe.

Personnalités liées à la commune[edit | edit source]

  • Nicole Notat, syndicaliste, née le 26 juillet 1947 à Châtrices.

Héraldique[edit | edit source]

Armes de Châtrices

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

d'azur semé de fleurs de lys d'or au cygne d'argent nageant sur une champagne ondée du même chargée de deux burèles ondées du champ.

Voir aussi[edit | edit source]

Bibliographie[edit | edit source]

Articles connexes[edit | edit source]

Liens externes[edit | edit source]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[edit | edit source]

Notes[edit | edit source]

  1. Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:01 TU à partir des 320 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/09/1997 au 01/04/2024.
  2. Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:00 TU à partir des 583 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/03/1975 au 01/04/2024.
  3. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  4. Les records sont établis sur la période du au .
  5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[edit | edit source]

  1. a et b « Réseau hydrographique de Châtrices » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[edit | edit source]

  1. « Fiche communale de Châtrices », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
  2. Sandre, « l'Aisne »
  3. « Station hydrométrique L'Aisne à Verrières », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
  4. Sandre, « l'Ante »
  5. « Station hydrométrique L'Ante à Châtrices », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
  6. « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. « Orthodromie entre Châtrices et Argers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Argers », sur la commune d'Argers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « Argers », sur la commune d'Argers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  14. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  16. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 60.
  21. Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
  22. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
  23. « Arrêté préfectoral du 3 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, de la Communauté de communes de la région de Givry- en-Argonne et de la Communauté de communes de la région de Sainte-Ménehould en y incluant les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 bis,‎ , p. 16-24 (lire en ligne [PDF]).
  24. Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
  25. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « Recherches sur critères », Clochers de France.