Zakaria Dridi
Assistant parlementaire Grand Conseil du canton de Vaud | |
---|---|
depuis | |
Conseiller communal (d) | |
jusqu'au |
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Domicile | |
Activité |
Parti politique | |
---|---|
Mouvement |
Zakaria Dridi, né le à Aigle, est une personnalité politique suisse, membre du Parti ouvrier populaire et cofondateur de la Grève du climat Vaud.
Ses actions militantes le conduisent à plusieurs reprises devant les tribunaux.
Biographie
[modifier | modifier le code]Zakaria Dridi naît le [1] à Aigle, dans le canton de Vaud[2]. Sa mère est suisse ; son père, algérien[2].
Ses parents étant déjà divorcés à sa naissance, il passe son enfance entre Aigle, où il vit avec sa mère, et Montreux, où il réside brièvement avec son père. À l'âge de 13 ans, il est placé dans un foyer au Mont-sur-Lausanne, où il reste jusqu'à ses 18 ans[2].
Il a une formation d'informaticien[3].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]En 2021, Zakaria Dridi est candidat au Conseil communal (législatif) de Sainte-Croix.
En 2022, il est candidat pour les élections cantonales vaudoises[4]. En mars 2022, à quelques jours des élections, un graffiti se lisant « mort aux communistes (Marendaz, Dridi & Co) » et signé d'un symbole et d'autocollants néofascistes est découvert sur un mur de l'Hôtel de ville de Lausanne. En parallèle, Zakaria Dridi reçoit des messages intimidants sur l'application Telegram. Ces événements ont suscité une vive indignation, tant au sein des partis politiques concernés que dans l'exécutif lausannois, qui a fermement condamné ces actes et porté plainte pour dommage à la propriété[5],[6],[7].
La même année, il donne à Nyon une conférence sur l'urgence climatique avec le prix Nobel de chimie Jacques Dubochet[réf. nécessaire]. Puis, il entre[Quand ?] au Conseil communal (législatif) de Sainte-Croix, qu'il quitte quelques mois plus tard pour cause de déménagement[8]. L'année suivante, en 2023[réf. nécessaire], il devient assistant parlementaire pour les trois députés[réf. souhaitée] du POP Vaud au Grand Conseil vaudois[3]. La même année, il prend la vice-présidence du POP Vaud[9].
Zakaria Dridi se présente aux élections fédérales de 2023, pour le Conseil national et pour le Conseil des États[3],[10],[11],[12], se distinguant comme le plus jeune candidat au Conseil des États[13].
Militantisme
[modifier | modifier le code]Zakaria Dridi commence son engagement politique à l'âge de 16 ans en rejoignant les Jeunes POP[14], avant de devenir membre actif du Parti ouvrier populaire vaudois[2]. Il cofonde le collectif de la Grève du Climat dans le canton de Vaud en 2019[15]. Son large engagement l'amène à « sacrifier » sa première année au Gymnase de la Cité[16].
En mars 2019, Zakaria Dridi âgé de 17 ans participe lors de la manifestation pour le climat du 15 mars 2019 à Lausanne à un sit-in au sein des locaux des Retraites Populaires, dans le cadre d'une manifestation dénonçant les investissements de l'institution dans les énergies fossiles. Il est le premier mineur en Suisse à être jugé pour une action de désobéissance civile en lien avec l'écologie et le premier du mouvement Friday for Future. Cette action, menée par une cinquantaine de militants, a conduit à l'évacuation forcée de dix participants par la police. Zakaria Dridi est condamné par le Tribunal des mineurs à six demi-journées de travaux d'intérêt général avec sursis, pour « empêchement d'accomplir un acte officiel ». Le prix Nobel de chimie Jacques Dubochet témoigne à la barre en sa faveur. Après appel au Tribunal cantonal vaudois et deux procès perdu au Tribunal des mineurs de Lausanne, il est condamné en dernière instance par le Tribunal fédéral[17],[18],[19],[20],[21],[22],[23],[24].
En avril 2022, Zakaria Dridi comparaît devant la justice vaudoise en lien avec une manifestation pour le climat qui s'est tenue en janvier 2020 avec la présence de Greta Thunberg, marquant le premier anniversaire de la Grève du climat Vaud. Accusé de violence ou menace qualifiée contre les autorités et les fonctionnaires[25], il est acquitté[réf. nécessaire].
En novembre 2023, Zakaria Dridi crie le slogan « Macron ! Démission ! » lors du passage du président français Emmanuel Macron à la gare de Renens[26]. Zakaria Dridi et deux autres militants sont interpellés par la police et placés en garde à vue[27].
En juin 2024, Zakaria Dridi participe à titre de membre du Comité romand de soutien au peuple palestinien à une action militante pacifique en rentrant dans l'usine Rami Swiss située à Courtételle, dans le canton du Jura. Cette action avait pour but de protester contre les relations commerciales de l'usine, sous-traitant d'Elbit Systems, avec l'armée israélienne. Rami Swiss a déposé plainte[28].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Olaf König et Renaud Bournoud, « Qui sont ces 384 Vaudois et Vaudoises qui veulent nous représenter à Berne ? », 24 heures, (lire en ligne )
- Amanda Ioset, « L’engagement n’attend pas le nombre des années » , sur Voix Populaire (journal affilié au Parti suisse du travail), (consulté le )
- ats/oang, « Un duo comme locomotive du POP vaudois pour les élections fédérales », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
- « Elections cantonales 2022 » , sur Commune d'Yverdon-les-Bains, (consulté le )
- Martine Clerc/oang, « Deux candidats de la gauche radicale menacés dans le canton de Vaud », sur rts.ch, (consulté le )
- Antoine Hürlimann, « Un tag menaçant sprayé à deux pas de l'Hôtel de Ville de Lausanne », Blick, (lire en ligne)
- Romaric Haddou, « Des candidats menacés de mort portent plainte » , sur 24 heures, (consulté le )
- C. Dubois, « Conseil communal de Sainte-Croix : le budget 2023 passe la rampe avec deux remarques », Le Journal de Sainte-Croix et environs, (lire en ligne)
- « Congrès 2023 : une nouvelle présidence pour le POP vaudois » (communiqué de presse), sur POP-Vaud, (consulté le )
- « Débats cantonaux à Forum: santé, climat, immigration, pouvoir d'achat... », sur rts.ch, (consulté le )
- Renaud Bournoud, « L’octogénaire POP lance deux jeunes candidats », sur 24 heures, (consulté le )
- Zakaria Dridi, candidat du POP au Conseils des États [Diffusion radio], dans Le 6/9 LFM : L'invité qui fait l'actu sur LFM (Suisse) (, 6 minutes), consulté le
- (de) « Ständerat: Rund ein Drittel der Kandidierenden sind Frauen », sur Baseljetzt - Nachrichten für Basel und Region, (consulté le )
- Élections fédérales 2023 : le portrait de Zakaria Dridi [Diffusion radio], Julie Gay sur Radio Chablais (, 4 minutes), consulté le
- Des gymnasiens plus chauds que le climats à Lausanne [Production de télévision], dans Actu-Vaud sur La Télé (, 2 minutes), consulté le
- Gabriel Sassoon, « Pour sauver le climat, ils sacrifient leurs études » , 24 heures, (consulté le )
- Pauline Rumpf, « Un premier gréviste du climat devant la justice », 20 minutes (Suisse), (consulté le )
- Pauline Rumpf, « Un militant climatique condamné pour un blocage », 20 minutes (Suisse), (consulté le )
- Pauline Rumpf, « Un deuxième procès pour une occupation militante », 20 minutes (Suisse), (consulté le )
- Jérôme Cachin, « Évacués de Retraites Populaires, les militants accusent la police » , 24 heures, (consulté le )
- Antoine Hürlimann, « Un jeune militant pour le climat fait face au Tribunal des mineurs », Tribune de Genève, (consulté le )
- Noémie Pralat, « Des militants du climat convoqués au Tribunal vaudois des mineurs », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Aline Andrey, « Le premier gréviste du climat devant le Tribunal des mineurs », sur L’Événement syndical, (consulté le )
- « Lausanne – Le Tribunal fédéral rejette l’appel d’un militant du climat », sur 20 minutes, (consulté le )
- Louis Viladent, « Climat : six militant·es devant le juge » , sur Le Courrier, (consulté le )
- « Bain de foule et honneurs militaires pour Emmanuel Macron en visite d'Etat en Suisse », sur rts.ch, (consulté le )
- Francisco Carvalho da Costa, « Renens (VD): Le slogan «Macron! Démission!» leur vaut la garde à vue », 20 minutes (Suisse), (consulté le )
- Julie Jeannet, « Irruption dans une usine » , sur Le Courrier, (consulté le )