Yves-Marie Croc

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Yves-Marie Croc
Biographie
Naissance
Coatréven, (France)
Ordre religieux Missions étrangères de Paris (MEP)
Ordination sacerdotale
Décès (à 56 ans)
Hong Kong, (Chine)
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
Mgr Jean-Denis Gauthier (en)
Vicaire apostolique du Tonkin méridional
Vicaire apostolique coadjuteur du Tonkin méridional
Évêque titulaire de Laranda (de)

Blason
« In sudore et sanguine »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Yves-Marie Croc est un missionnaire catholique français né le à Pouldouaran en Coatréven[n 1] dans les Côtes du Nord et mort le à Hong-Kong[1], membre des Missions étrangères de Paris, évêque in partibus de Laranda (de), puis vicaire apostolique du Tonkin méridional (1877 1885).

Etudes[modifier | modifier le code]

Yves-Marie Croc étudie au petit séminaire de Tréguier puis au grand séminaire de Saint-Brieuc. En 1851, il entre au séminaire des Missions étrangère de Paris, et se fait ordonné prêtre deux ans plus tard, le .

Première mission[modifier | modifier le code]

Le , il est envoyé au Tonkin méridional, ou il vit ses premières missions caché chez des chrétiens, dans les forêts ou sur les bords du fleuve Giant.

La campagne de Cochinchine[modifier | modifier le code]

En 1859, à la suite du massacre de deux catholiques espagnols, l'empereur Napoléon III ordonne l'attaque du Vietnam de l'empereur Tu Duc. Il en confie la mission à l'amiral Charles Rigault de Genouilly, déjà présent sur place. Yves Marie Croc est interprète de l'état-major. Il épaule l'expédition française lors de la prise de Saigon, effective le , et se tient aux côtés de l'amiral briochin Léonard Victor Charner, blessé lors de la bataille de Ky Hoa, les 24 et suivants. Il accompagne également l'amiral Louis Adolphe Bonard lors de l'expédition de Béria. Sa présence, son courage et son rôle lors de ces étapes clés de la campagne de Cochinchine lui valent deux décorations, la légion d'honneur et une décoration dans l'ordre d'Isabelle la Catholique, l'origine de l'intervention française étant le massacre de deux catholiques espagnols, et l'expédition française étant épaulée par quelque mille hommes de la garnison espagnole des Philippines.

De 1862 à 1868[modifier | modifier le code]

La consécration épiscopale de 1868[modifier | modifier le code]

La participation au concile du Vatican (1870)[modifier | modifier le code]

En tant que coadjuteur de l'évêque du Tonkin méridional, il participe aux travaux du concile Vatican I ouvert le [2]. Ce concile, le premier depuis trois siècles, est convoqué par le pape Pie IX afin de définir les erreurs du temps, déjà mises par écrit dans le Syllabus en 1864, et de moderniser les canons du concile de Trente.

Retour en Indochine[modifier | modifier le code]

Evêque du Tonkin méridional (1878 1885)[modifier | modifier le code]

Décès[modifier | modifier le code]

Vivant dans des régions de famine et de choléra, l'ecclésiastique se fatigue beaucoup à exercer son ministère et, en 1883, il doit se rendre au sanatorium de Béthanie à Hong Kong, où il décède le . Rapportés au Tonkin méridional, ses restes sont déposés dans l'église de Xa-Doai, aujourd'hui Nghi Dien, dans la province de Nghe An[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. site web des missions étrangères de Paris [1]
  2. Les Pères Du Concile Du Vatican, Biographie Illustrée De Tous Les Pères Du CONCILE (1870), auteur inconnu, p. 54 [2]
  3. notice sur catholic-Hierarchy.org[3]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Roger Goriau, La Colline aux parfums - Biographie historique de Yves-Marie Croc, missionnaire catholique breton, affecté en 1854 au Tonkin, éd. La Compagnie Littéraire, Paris, 2021.

(ISBN 978-2-87683-749-2)

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans l'église Saint-Pierre de Coatréven, un tableau datant des années 1870 représente Yves Marie Croc.