Valéry Inkijinoff

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Valéry Inkijinoff
Biographie
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Валерий Иванович ИнкижиновVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
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Vue de la sépulture.

Valery Inkijinoff (en russe : Валерий Иванович Инкижинов, Valeri Ivanovitch Inkijinov), né le à Bokhan près d'Irkoutsk (Sibérie), sur les bords du lac Baïkal, et mort le à Brunoy dans l'Essonne, est un acteur bouriate de Russie, émigré en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père était instituteur, et s'efforça de lui offrir de bonnes études. Il apprendra par exemple la langue française, ce qui lui sera utile plus tard, quand il partira pour la France. En 1915, il entre à l'Institut polytechnique de Petrograd. Mais, passionné de théâtre, il fréquente parallèlement le studio de Vsevolod Meyerhold, avec qui il fondera la théorie de la biomécanique théâtrale. Il le suivra à Moscou en 1920 et jouera dans son théâtre. Avec Sergueï Eisenstein, il l'assiste dans La Mort de Tarelkine (d'après Aleksandre Soukhovo-Kobyline). Il étudie ensuite auprès de Lev Koulechov, qui tente de le convaincre de se consacrer entièrement au cinéma. De 1925 à 1930, il est metteur en scène titulaire des studios cinématographiques Proletkino, Sovkino, Vostokkino.

En 1931, dans le but d'étudier le cinéma parlant, il se rend en France, où il rencontre de nombreux anciens collègues émigrés, notamment Alexandre Kouprine. Les nouvelles alarmantes du pays l'incitent à ne pas y retourner.

Il sera ensuite très remarqué dans le film de Julien Duvivier La tête d'un homme, qui sortira en 1932, et où il tiendra la vedette avec l'acteur Harry Baur. Sa prestation sera saluée par la critique, et le film deviendra un classique du film polar français, en lançant la série consacrée aux enquêtes du commissaire Maigret.

Pendant la guerre, ses origines lui font subir un ostracisme qui lui ferme les studios de cinéma. Il ne retrouve des rôles au cinéma qu’après la guerre. Mais Valery Inkijinoff se consacre alors surtout au théâtre, et au cinéma ses participations se limitent à de rares seconds rôles, et surtout à de petits rôles.

Il tentera d'aller voir sa famille en URSS à partir des années 1960, avec la politique d'ouverture de Khrouchtchev, mais finalement, il y renoncera, jugeant que les conditions n'étaient pas réunies pour ce voyage.

Il est inhumé au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois[1].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Valéry Inkijinoff, un Bouriate dans le cinéma européen (G.Rybina et B.Druon) Oulan-Oudé, Russie, 2006.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Amis de Ste Geneviève des Bois et ses environs, La Nécropole russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, t. 1, Evry, Vulcano Communication, (ISBN 978-2-9524786-1-8) et traduit en russe par Anastasia de Seauve : Общество друзей истории Сент-Женевьев-де-Буа и его окрестностей, пер. с франц. Анастасия де Сов, Русский некрополь Сент-Женевьев-де-Буа, t. 2, Evry, Vulcano Communication,‎

Liens externes[modifier | modifier le code]