Valérie Garnier

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Valérie Garnier
Image illustrative de l’article Valérie Garnier
Valérie Garnier en 2023.
Fiche d’identité
Nom complet Valérie Jeanne Marie Garnier
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance (59 ans)
Cholet
Situation en club
Club actuel Fenerbahçe İstanbul
Poste Entraîneuse
Carrière professionnelle *
SaisonClubMoy. pts
1983-1991
1991-1993
1993-1994
Mirande
Aix-en-Provence
Strasbourg
Sélection en équipe nationale **
1988-1990 France (61 sél.)326
Carrière d’entraîneur
2002-2005
2005-2008
2008-2011
2011-2017
2018-2019
2022-2023
2023-

2004-2006
2012-2013
2013-2021
Lattes-Montpellier
Le Temple-sur-Lot
Toulouse Métropole Basket
Bourges
Fenerbahçe İstanbul
Tours Métropole Basket
Fenerbahçe İstanbul

France (assistante)
France (assistante)
France
FIBA Hall of Fame 2023
* Points marqués dans chaque club dans le cadre de la saison régulière du championnat national.
** Points marqués pour l’équipe nationale en match officiel.

Valérie Garnier, née le à Cholet, est une entraîneuse et ancienne joueuse française de basket-ball, intronisée en 2023 au FIBA Hall of Fame.

Elle est à la tête de l’équipe de France féminine d’ jusqu’aux Jeux olympiques de Tokyo, remportant cinq médailles européennes et une médaille olympique.

Depuis , elle est l’entraîneuse du Fenerbahçe İstanbul.

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts et carrière de joueuse[modifier | modifier le code]

Valérie Garnier commence le basket à Jallais, dans le Choletais en Maine-et-Loire où elle accompagne son père entraineur/joueur dans le club du village. La joueuse évolue à l'époque en national 4. Ancienne internationale, elle a remporté trois fois le titre de championne de France avec le Basket Astarac Club Mirande. Alain Jardel la découvre quand il entraîne la sélection cadettes et que Valérie Garnier marque 45 points contre la sienne avec les Pays-de-la-Loire. « Valérie était très adroite. Elle avait une vision de jeu extra et trouvait des angles de passes particuliers », raconte-il[1]. Il la convainc de rejoindre le BAC Mirande, où elle devient comme meneuse le relais de Jardel sur le terrain. Il reste très proche d'elle après la liquidation du club, l'aide à passer son diplôme d'entraîneur et l'engage comme assistante dans les équipes nationales. En , ils s'opposent pour la première fois comme entraîneurs de Tarbes et Toulouse[2].

Entraîneuse de Toulouse puis de Bourges[modifier | modifier le code]

Bien qu'encore sous contrat avec Toulouse, relégué en LF2, elle est approchée puis engagée par Bourges pour remplacer Pierre Vincent[3]. Sa première saison avec son nouveau club se solde par un titre de champion de France, le onzième de l'histoire du club[4]. La succession de Pierre Vincent est discutée après la défaite contre Mondeville au Prado, le quatrième revers tango en Ligue en dix journées : « Je connaissais Valérie, ce n'était pas un coup de tête. Elle sortait d'une saison où elle avait gagné deux matches avec Toulouse. Elle prenait la suite de Pierre Vincent. Mais j'ai toujours assumé ma décision. Je savais qu'elle pouvait correspondre à ce dont avait besoin le club[5]. »

En 2013, elle remporte son second titre de championne en tant que coach de Bourges. Cette même année, elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur[6].

Bourges remporte en 2014 sa huitième coupe de France face à Villeneuve-d'Ascq par 57 points à 48[7].

Fin , le club de Tango Bourges et Valérie Garnier publient un communiqué commun annonçant la fin de leur collaboration au terme de la saison 2016-2017, marquée par des difficultés en championnat (7 défaites en 16 matchs)[8].

Expérience à l'étranger en Turquie[modifier | modifier le code]

Fin , elle s'engage avec le club turc du Fenerbahçe SK pour la fin de saison et la suivante en s'assurant de pouvoir rester à la tête de l'équipe de France. Le club est alors troisième du championnat avec 17 victoires en 22 matchs, derrière Yakin Dogu (19v-2d) et Hatay (19v-3d) et une élimination dès les quarts de finale de l'Euroligue féminine contre Sopron[9]. Elle parvient à mener le club au titre national avec des finales remportées trois manches à une face à Yakin Dogu[10]. L'année suivante, Valérie Garnier permet à son équipe de conserver son titre national et de réaliser le doublé en remportant également la Coupe de Turquie. Cependant, l'élimination prématurée en Euroligue féminine (élimination en quart de finale), pousse les dirigeants stambouliotes à ne pas renouveler son contrat[11].

Retour en club[modifier | modifier le code]

Le , un peu plus d'un an après avoir quitté son poste de sélectionneuse de l'équipe de France féminine, elle fait son retour sur le banc d'une équipe en étant nommée entraîneuse du Tours Métropole Basket, sa première expérience à la tête d'une équipe masculine[12].

À la fin du mois d’, après que Marina Maljković a démissionné de son poste d’entraîneuse du Fenerbahçe İstanbul[13], le club stambouliote annonce le retour de Valérie Garnier, sous un contrat de deux ans et un en option[14].

Équipe de France[modifier | modifier le code]

Durant l'été 2012, elle retrouve l'équipe de France en devenant l'assistante de Pierre Vincent, la sélection ayant pour objectif l'une des cinq places qualificatives pour les jeux olympiques de Londres attribuées lors du tournoi préolympique disputé à Istanbul[15]. L'objectif est plus qu'atteint puisque la France décroche la médaille d'argent à Londres[16].

En l’absence de Pierre Vincent retenu par les play-offs avec l'ASVEL Lyon-Villeurbanne, Valérie Garnier dirige l'équipe de lors de certains matches amicaux et entrainements[17]. Elle lui succède à la tête de la sélection française, le [18] et atteint les quarts de finale au Mondial 2014.

La France atteint la finale de l'Euro 2015 face à la Serbie (68-76)[19]. Elle déclare : « Oui, c’est une vraie déception mais sur le match de ce soir, elles sont plus fortes que nous. On a eu du mal à tenir le un-contre-un, c’était le danger. On a eu du mal à imposer notre force à l’intérieur mais c’est surtout en défense qu’on a péché. Ce soir, elles sont plus fortes que nous mais l’objectif reste le même, c’est d’aller à Rio. (...) Il y a du mental mais il y aussi des choses techniques. A un moment donné, il y a des responsabilités individuelles qui font qu’on se retrouve en face d’une joueuse et qu’il faut la tenir[20]. »

Lors de son assemblée générale en , elle reçoit le Coq d’argent de la Fédération française de basketball[21]. Au printemps 2017, elle conduit l'équipe de France jusqu'à la médaille d'argent peu après une opération pour un cancer du sein[22].

Début , Garnier est confirmée à la tête de l'équipe de France féminine, jusqu'en 2021, après les jeux olympiques de 2020, reportés d'un an, en raison de la pandémie de coronavirus[23]. Les Françaises atteignent les demi-finales où elles sont largement battues par le Japon (87-71) avant de remporter la médaille de bronze sur une victoire face à la Serbie (91-76)[24].

Quelques semaines après la fin de la compétition, elle n'est pas reconduite à la tête de l'équipe de France, la FFBB souhaitant « donner une nouvelle dynamique ». Sous sa direction, l'équipe cumule 101 victoires pour seulement 32 défaites avec un bilan de 5 médailles, mais aussi 4 finales perdues d'affilée aux championnats d'Europe et quelques revers comme l'échec en quarts de finale de la Coupe du Monde 2018 contre la Belgique ou en demi-finale olympique face au Japon[25]. Déçue de ne pas pouvoir préparer les Jeux de 2024, elle explique que dans son bilan, « mon plus grand regret aura été de n'avoir jamais été championne d'Europe avec la sélection »[22].

Elle est intronisée au FIBA Hall of Fame dans la promotion de 2023[26].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Victime d’un cancer du sein en 2017, elle révèle avoir caché sa maladie pendant trois ans : « J’avais peur qu’on me prenne pour une femme faible et qu’on ne me propose plus de travail »[27]. Forte de cette expérience, elle fait partie des contributeurs du livre Rebond. S’entraîner à revivre de Pierre Dantin et Patrice Viens, paru en 2021.

En août 2023, lors de son discours d’intronisation au FIBA Hall of Fame, elle fait son coming out en remerciant sa compagne pour son soutien[28].

Carrière[modifier | modifier le code]

Carrière de joueuse[modifier | modifier le code]

Valérie Garnier joue au sein de différents clubs. Son parcours est[29] :

Carrière d’entraîneuse[modifier | modifier le code]

Valérie Garnier connait une carrière d’entraîneuse au sein des clubs[29] :

Elle occupe également des postes au sein de la sélection nationale[30] :

Palmarès[modifier | modifier le code]

En tant que joueuse[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

En tant qu’entraîneuse[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

En compétition continentale
En compétition nationale

Avec l’équipe de France[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Assia Hamdi, « Valérie Garnier, la basketteuse qui a soigné sa reconversion », Les Sportives Magazine,‎ (lire en ligne)
  2. « Ligue féminine. Jardel-Garnier : les retrouvailles », La Dépêche du Midi, (consulté le )
  3. « Valérie Garnier coach de Bourges », Catch and shoot, (consulté le )
  4. « Bourges sacré », sur lequipe.fr, (consulté le )
  5. « Le club tango a empoché jeudi soir le onzième titre de son histoire », Le Berry Républicain, (consulté le )
  6. « Valérie Garnier (Bourges) nommée chevalier de la Légion d’Honneur », Catch & Shoot, (consulté le )
  7. « Face à Villeneuve d’Ascq, Bourges décroche sa huitième Coupe de France », Catch & Shoot, (consulté le )
  8. « Valérie Garnier quittera le Bourges basket en fin de saison », leberry.fr, (consulté le )
  9. Gabriel Pantel-Jouve, « VALÉRIE GARNIER : "LA SEULE CONDITION ÉTAIT DE POUVOIR CONTINUER LE TRAVAIL LA SAISON PROCHAINE" », bebasket.fr, (consulté le )
  10. a et b Gabriel Pantel-Jouve, « VALÉRIE GARNIER CHAMPIONNE DE TURQUIE AVEC LE FENERBAHÇE », bebasket.fr, (consulté le )
  11. Gabriel Pantel-Jouve, « Fenerbahçe : Valérie Garnier non conservée », bebasket.fr, (consulté le )
  12. « L'ex-sélectionneuse de l'équipe de France Valérie Garnier prend la tête de Tours en Nationale 1 », L'Équipe, (consulté le ).
  13. (en) « About Fenerbahçe Alagöz Holding Women Basketball Head Coach Marina Maljkovic », Fenerbahçe, (consulté le ).
  14. (tr) « Fenerbahçe Alagöz Holding Kadın Basketbol Takımımızın Yeni Başantrenörü Valérie Garnier », Fenerbahçe, (consulté le ).
  15. « Valérie Garnier dans le staff », sur lequipe.fr, (consulté le )
  16. « L'argent fait le bonheur », sur lequipe.fr, (consulté le )
  17. « EdF (F) : Valérie Garnier coach en attendant Pierre Vincent », Catch & Shoot, (consulté le )
  18. Julien Dalcanale, « Valérie Garnier remplace Pierre Vincent au poste de sélectionneur de l’équipe de France féminine », sur catch-and-shoot.com,
  19. a et b Arnaud Dunikowski, « La France en argent », FFBB, (consulté le )
  20. Benoit Jamet, « L’objectif reste d’aller à Rio », Ladyhoop, (consulté le )
  21. Thibaut Lasser, « Valérie GARNIER et Isabelle YACOUBOU récompensées par la FFBB », postup.fr, (consulté le )
  22. a et b Liliane Trévisan, « Valérie Garnier, ex-sélectionneuse des Bleues : « L'équipe de France n'appartient à personne » », sur lequipe.fr, (consulté le )
  23. Vincent Collet et Valérie Garnier prolongés à la tête des équipes de France, sur L'Équipe, 7 mai 2020.
  24. « La France décroche le bronze face à la Serbie aux JO de Tokyo », sur www.lequipe.fr, (consulté le )
  25. « Valérie Garnier non reconduite à la tête de l'équipe de France féminine », sur bebasket.fr, (consulté le )
  26. a et b (en) « Twelve basketball greats inducted into FIBA Hall of Fame 2023 in Manila », FIBA.basketball, (consulté le ).
  27. « PODCAST – Basket. Valérie Garnier : « J’ai caché mon cancer pendant trois ans » », Ouest-France.fr, (consulté le ).
  28. (en) [vidéo] FIBA, Valerie Garnier Induction Speech sur YouTube, (consulté le ).
  29. a et b « Valérie Garnier », FFBB (consulté le )
  30. « Valérie Garnier remplace Pierre Vincent au poste de sélectionneur de l’équipe de France féminine », sur Catch & Shoot,
  31. « EUROCUP : LE TITRE POUR BOURGES ! », bebasket.fr, (consulté le )
  32. « Euroligue (F) : Bourges décroche la troisième place ! », Catch & Shoot, (consulté le )
  33. Antoine Grotteria, « LES BLEUES DÉCROCHENT LA MÉDAILLE DE BRONZE APRÈS LEUR SUCCÈS CONTRE LA SERBIE », sur bebasket.fr, (consulté le )
  34. Décret du 12 juillet 2013 portant promotion et nomination
  35. Décret du 31 décembre 2021 portant promotion et nomination

Liens externes[modifier | modifier le code]