Utilisateur:Poudou!/Brouillon/Ligne d'Oran à Kenadsa

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Ligne de
Oran à Kenadsa
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Carte de la ligne
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Villes desservies Oran, Mohammadia, Saïda, El Biod, Mécheria, Naâma, Aïn Sefra, Beni Ounif, Béchar, Kenadsa
Historique
Mise en service 1879 – 1921
Fermeture 2010
Concessionnaires FA (1873 – 1912)
CFAE (1912 – 1939)
CFA (1939 – 1959)
SNCFFA (1959 – 1963)
SNCFA (1963 – 1976)
SNCFA (1976 – 2010)
Caractéristiques techniques
Longueur 770 km
Écartement étroit (1 055 mm)
Nombre de voies simple voie

La ligne d'Oran à Kénadsa, via Saïda et Béchar, ou ligne Sud-orannais, est une ancienne ligne ferroviaire algérienne qui reliait la ville portuaire d'Oran, située nord-ouest de l'Algérie, à la ville de Béchar, au nord-ouest du Sahara algérien, avec un prolongement vers la ville minière de Kenadsa.

Longue de 770 km, à voie unique et à écartement étroit de 1 055 mm, la ligne a été mise en service en plusieurs étapes entre 1879 et 1921. La construction de la partie nord de la ligne, entre le port d'Arzew et la ville de Saïda, dans les Hauts Plateaux, a pour principal objectif le transport de l'alfa récolté dans la région de Saïda. Son prolongement vers le sud, vers Mécheria, Aïn Sefra et Colomb-Béchar (actuelle ville de Béchar) est motivée par des raisons militaires pour permettre à l'armée de faire face rapidement aux mouvements insurrectionnels qui se sont produits dans le Sud-oranais à partir de 1881 et pour pacifier la zone frontalière entre le Maroc et l'Algérie dans la région de Figuig.

La ligne est totalement fermée au début des années 2000 à la suite de la création d'une nouvelle ligne entre Redjem Demouche et El Biod et la transformation en voie normale de la section historique entre El Biod et Béchar permettant ainsi la constitution de la ligne de Oued Tlelat à Béchar, nouvel itinéraire pour la liaison Oran – Béchar en remplacement de l'itinéraire via Saïda.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ligne d'Arzew à Saïda[modifier | modifier le code]

L'alfa, plante abondante de la steppe des Hauts Plateaux algériens.

Dans une convention établie le , la Compagnie franco-algérienne obtient du général Alfred Chanzy, gouverneur général de l'Algérie, le privilège exclusif de l'exploitation de l'alfa sur 300 000 ha de terrains des Hauts Plateaux et la concession d'une ligne ferroviaire d'Arzew à Saïda. La convention stipule que la ligne de chemin de fer doit être construite sans subvention ni garantie d'intérêt. Le décret du entérine la convention, accorde à la Compagnie franco-algérienne la concession de la ligne et la déclare d'utilité publique avec un prolongement de 70 km dans la direction de Geryville[1].

La ligne, à caractère essentiellement agricole, a pour objectif d'acheminer l'alfa vers le port d'Arzew pour son importation en France métropolitaine. Elle est mise en service le , pour le transport de l'alfa mais aussi au service voyageurs. Longue de 170 km, elle dessert outre Arzew et Saïda, les villes de Perrégaux (actuelle Mohamadia) au croisement avec la ligne d'Alger à Oran et de Tizi, origine de la future ligne vers Mascara.

Le , la compagnie met en service une première extension de la ligne sur 44 km, de Saïda à Khralfallah (dans l'actuelle commune de Sidi Ahmed), sur les 70 km initialement prévus[2],[3].

Prolongements vers Mécheria et Aïn Sefra[modifier | modifier le code]

Inauguration de la ligne ferroviaire de Saïda à Djenien-bou-Rezg par le gouverneur Edouard Laferrière, dessin du Petit Journal du 18 février 1900.

En 1881, l'armée française doit faire face dans le Sud-oranais à des soulèvements de tribus menées par Cheikh Bouamama. Pour permettre un acheminement rapide des troupes, le ministère de la guerre décide la construction du prolongement de la ligne d'Arzew à Saïda en direction de Mécheria. Les travaux sont réalisés en à peine quatre mois, la section Saïda – Le Kreider (actuelle El Kheiter) est ouverte pour les militaires le et celle du Kreider à Mécheria le . La Compagnie franco-algérienne n'assure l'exploitation aux voyageurs qu'à partir du .

Quelques années plus tard, l'armée entreprend un nouveau prolongement de la ligne en direction de Aïn Sefra. L'objectif étant de faciliter la pacification de la région de Figuig, à la limite entre le Maroc et l'Algérie, où des troubles réguliers ont lieu depuis Traité de Lalla Maghnia (1845) qui n'avait pas défini de frontière fixe dans cette zone ; seule la souveraineté de chaque puissance (Maroc et France) sur diverses tribus ou fractions de tribus avait été formalisée. Cette section, entre Mécheria et Aïn Sefra, est ouverte le [4],[3].

Prolongements vers Béchar[modifier | modifier le code]

Embarquement à Béni Ounif des troupes du sultan pour le Maroc après « l'attaque » du train inaugural le 21 avril 1906.

Par la suite, la loi du déclare d'utilité publique le prolongement de la ligne en direction de Colomb-Béchar. L'ouverture de cette extension s'effectue par étapes successives : le pour la section Aïn Sefra – Duveyrier, le pour la section Duveyrier – Béni Ounif, le pour la section Béni Ounif – Ben Zireg et le pour la section Ben Zireg – Colomb-Béchar.

Le train inaugural de la section Ben Zireg – Colomb-Béchar, rempli de personnalités, est attaqué le par des cavaliers marocains qui manifestent leur mécontentement de voir la ligne de chemin de fer traverser les oasis de Figuig dont le Maroc revendique l'entière possession. Cette attaque « symbolique » provoque peu de dégâts, seules quelques vitres brisées sont à déplorer. Mais elle a pour conséquence que le général Hubert Lyautey, alors gouverneur militaire des territoires du sud de l'Oranie, impose au sultan du Maroc un tracé de la frontière algérienne à l'ouest de la voie ferrée dans la région de Figuig de sorte que toute la ligne se situe en territoire français. Les attaquants marocains sont ramenés au Maroc par train via Perrégaux[3].

Ligne d'Oran à Aïn El Bia[modifier | modifier le code]

Précédemment, en 1898, le département d'Oran avait accordé à la Société des chemins de fer algériens, société ferroviaire créée par l'ingénieur français Charles Lartigue[5], la concession d'une ligne d'intérêt local pour relier Oran à Damesme (actuelle Aïn El Bia), ville située 4 km au sud-est d'Arzew sur la ligne du Sud-oranais, afin de connecter la capitale de l'Oranie aux villes desservies par la ligne ferroviaire d'Arzew à Béchar. Cette concession à la société de Charles Lartigue est un dédommagement accordé par le département pour compenser l'échec de la réalisation d'une ligne de 90 km basée sur le système de monorail Lartigue dans le sud du département pour le transport de l'alpha au travers du désert algérien. La ligne est déclarée d'utilité publique le et mise en service le . À partir de cette date, Oran est le nouveau point de départ de la ligne, la courte section de 4 km entre Arzew et Damesme devient une antenne de la ligne d'Oran à Colomb-Béchar longue de 748 km[3].

Rachat de la Compagnie franco-algérienne[modifier | modifier le code]

Entre-temps, La Compagnie franco-algérienne, peu prospère car ses lignes sont peu rentables, connaît des difficultés financières qui l'amène en 1888 à affermer son réseau à la Compagnie de l'Ouest algérien pour une durée de cinq ans. Elle dépose finalement son bilan en 1890 mais conserve ses concessions quelques années. Le décret du autorise l'exploitation en régie par l'État français des lignes de la Compagnie franco-Algérienne. Le réseau est racheté le et placé sous la tutelle de l'Administration métropolitaine des chemins de fer d'État[6]. Il est transféré à la Compagnie des chemins de fer algériens de l'État en 1912.

Prolongement de Béchar à Kénadsa[modifier | modifier le code]

Après la découverte en 1917 d'un gisement de houille dans la région de Kénadsa, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Colomb-Béchar, l'État français décide la mise en exploitation de la mine grâce au prolongement de 22 km de la ligne Sud-oranais jusqu'à Kénadsa.

La ligne reliant Oran à Kénadsa a maintenant une longueur de 770 km.

Évolutions et fermeture de la ligne[modifier | modifier le code]

Plan du réseau SNTF en 1977, où figure la ligne entre Mohammadia et Béchar.

En 1958, la voie étroite de la section entre Damesme et Perrégaux est transformée en voie normale, ce qui permet sa jonction avec ligne d'Alger à Oran en gare de Perrégaux (actuelle gare de Mohammadia). Parallèlement, la section entre Oran et Damesme est fermée la même année[7].

La ligne de Mohammadia à Béchar reste ouverte aux circulations jusqu'au début du XXIe siècle. Elle est définitivement fermée et déclassée, entre Mohammadia et El Biod, à l'issue d'une part, de la création d'une nouvelle ligne à voie normale entre Redjem Demouche et El Biod et, d'autre part, la mise à voie normale de la ligne entre El Biod et Béchar en 2010. Ces deux sections de ligne prolongent ainsi la ligne préexistante entre Oued Tlelat et Redjem Demouche pour constituer la nouvelle ligne de Oued Tlelat à Béchar en 2010, ligne devenant ainsi le nouvel itinéraire pour la liaison Oran – Béchar en remplacement de l'itinéraire via Saïda.

Sept ans plus tard, Saïda, qui avait été isolée du réseau ferroviaire en 2010, est de nouveau desservie par train depuis 2017 à la suite de la mise en service de la ligne de Moulay Slissen à Saïda (connectée à la ligne de Oued Tlelat à Béchar), dans le cadre de la construction de la rocade des Hauts-Plateaux.

Chronologie des sections de la ligne[modifier | modifier le code]

Dates de déclaration d'utilité publique et d'ouverture des sections de la ligne
Section Longueur
(en Km)
Date de
DUP(*)
Date
d'ouverture
Remarques
Arzew - Damesme 4,1 29 avril 1874 28 septembre 1879 Détachée de la ligne en 1900
Transformée en voie normale en 1958
Fermeture années 1980-1990
Damesme - La Macta 16,5 29 avril 1874 28 septembre 1879 Transformée en voie normale en 1958
Fermeture années 1980-1990
La Macta - Perrégaux 29,8 29 avril 1874 28 septembre 1879 Transformée en voie normale en 1958
Fermeture années 1980-1990
Perrégaux - Saïda 120,1 29 avril 1874 28 septembre 1879 Fermeture en 2010
Saïda - Khralfallah 43,5 8 août 1881 1 juin 1881 Trafic militaire puis trafic civil en 1883
Fermeture en 2010
Khralfallah - Modzbah 23,4 8 août 1881 1 juin 1881 Trafic militaire puis trafic civil en 1885
Fermeture en 2010
Modzbah - Le Kreider 33,4 8 août 1881 27 septembre 1881 Trafic militaire puis trafic civil en 1885
Fermeture en 2010
Le Kreider - El Biod 51,9 8 août 1881 31 décembre 1881 Trafic militaire puis trafic civil en 1885
Fermeture en 2010
El Biod - Mécheria 28,8 8 août 1881 11 avril 1882 Trafic militaire puis trafic civil en 1885
Transformée en voie normale en 2010
et rattachée à la ligne de Oued Tlelat à Béchar
Mécheria - Aïn Sefra 102,3 31 juil 1886 28 août 1887 Transformée en voie normale en 2010
et rattachée à la ligne de Oued Tlelat à Béchar
Aïn Sefra - Duveyrier 117,8 25 janvier 1892 31 août 1901 Transformée en voie normale en 2010
et rattachée à la ligne de Oued Tlelat à Béchar
Duveyrier - Béni Ounif 27,4 25 janvier 1892 3 août 1903 Transformée en voie normale en 2010
et rattachée à la ligne de Oued Tlelat à Béchar
Béni Ounif - Ben Zireg 60,1 25 janvier 1892 4 fev 1905 Transformée en voie normale en 2010
et rattachée à la ligne de Oued Tlelat à Béchar
Ben Zireg - Béchar 51,0 25 janvier 1892 21 avril 1906 Transformée en voie normale en 2010
et rattachée à la ligne de Oued Tlelat à Béchar
Oran - Damesme 42,4 9 avril 1898 11 octobre 1900 Fermeture en 1958
Béchar - Kénadsa 21,7 10 août 1921 Fermeture ?
(*)DUP : déclaration d'utilité publique

La ligne[modifier | modifier le code]

Profil[modifier | modifier le code]

Vue de la ligne en 2023, au PK 283, aux environs d'El Kheiter, dans les Hauts-Plateaux, entre Saïda et Mécheria.

La ligne, qui relie à la mer les confins nord-ouest du Sahara, traverse les trois grandes régions montagneuses du nord-ouest de l'Algérie : l'Atlas tellien, les Hauts Plateaux et l'Atlas Saharien.

Longue de 770 km, c'est une voie unique à écartement étroit de 1 055 mm[Note 1]) et non électrifiée.

Son point de départ est la gare d'Oran (PK 0) située sur le plateau de Karguentah qui domine la ville portuaire à une altitude de 111 m. Son point d'arrivée est la gare de Kenadsa (PK 747,050), gare désormais fermée située à une altitude de 770,100 m, dans le nord-ouest du Sahara algérien.

Le point culminant de la ligne se situe à une hauteur de 1 313,58 m, dans les monts des Ksour, au niveau de la gare de Mékalis dans la commune de Aïn Sefra. Le point le plus bas est à 3,4 m, au niveau de l'ancienne gare de Saint-Leu (dans l'actuelle commune de Bethioua) à proximité de la ville portuaire d'Arzew. Sur près de la moitié de son parcours, l'altitude de la ligne est au-dessus des 1 000 m, dans sa traversée des Hauts-Plateaux et de l'Atlas saharien entre Saïda et Beni Ounif.

Profil en long de la ligne d'Oran à Kénadza.

Le rayon minimum des courbes de raccordement est de 150 m. La pente ou rampe maximum par mètre est de 29 mm/m. Les longueurs des principales rampes ou pentes sont :

  • rampe de 26 mm/m sur 8 054 m entre Tizi et Bou Hanifia, dans l'Atlas tellien ;
  • rampe de 27 mm/m sur 1 626 m entre Aïn El Hadjar et Bou Rached dans les Hauts-Plateaux ;
  • rampe de 29 mm/m sur 410 m entre Tizi et Bou Hanifia, dans l'Atlas tellien.

Tracé[modifier | modifier le code]

Tracé de la ligne.

Dans les plaines côtières[modifier | modifier le code]

La nouvelle gare d'Oran-Karguentah, achevée en 1913, est commune aux lignes d'Alger à Oran (voie standard) et d'Oran à Kenadsa (voie étroite) ; cette dernière étant située dans la partie ouest de la gare. À la sortie sud de la gare, les deux lignes ont le même parcours sur quelques centaines de mètres, puis la ligne d'Oran à Kenadsa passe au-dessus de la voie d'Alger à Oran prend une direction sud-est pour se diriger vers Arzew.

D'Oran à Mohammadia (ex Perrégaux), la ligne traverse la plaine côtière située au pied des contreforts de l'Atlas tellien sans rencontrer d'obstacles géographiques majeurs. Après avoir quitté Oran, la ligne se dirige vers le nord-est en longeant à distance le littoral. Arrivée à Aïn El Bia (ex Damesme), elle bifurque vers le sud-est en suivant de très près la côte entre les gares de Damesme et de la Macta (dans l'actuelle Mers El Hadjadj), petite halte ferroviaire située à l'embouchure de l'oued côtier la Macta. Après avoir franchi cet oued, elle quitte le rivage de la Méditerranée pour s'enfoncer définitivement dans les terres en traversant la plaine de l'Habra (oued El Hammam).

À Mohammadia (PK 89), elle croise la ligne d'Alger à Oran, à écartement standard, où il existe une gare pour chacune des deux lignes ferroviaires ; le passage d'une ligne à l'autre ne pouvant s'effectuer du fait de la différence d'écartement des voies.

Dans l'Atlas tellien[modifier | modifier le code]

De Mohammadia à Tizi (PK 138,200), la ligne entame son ascension de l'Atlas tellien. Elle surplombe pendant quelques kilomètres le lac de l'Habra (barrage de Fergoug), remonte la vallée de l'oued El Hammam jusqu'à Bou Hanifia (ex Bou-Hanifia-les-Termes), franchit les monts des Beni-Chougrane et gagne la plaine de Ghriss, plaine intermédiaire de l'Atlas tellien, par une forte pente (de 26 mm/m sur 8 054 m) entre Bou Hanifia et Tizi.

À sa sortie de Ghriss (ex Thiersville), la ligne reprend son ascension en remontant les rives de l'oued Oukrif pour franchir les monts de Saïda et atteindre Saïda, au seuil des Hauts Plateaux alfatiers. Au-delà de Saïda, s'étend la zone de l'alfa, dénommée la mer de l'alfa.

Dans les Hauts-Plateaux[modifier | modifier le code]

Au sud de Saïda (PK 208,800), la ligne poursuit son parcours au travers des steppes algéro-oranaises en se maintenant à une altitude moyenne de 1 000 m, sur une distance d'environ 180 km, jusqu'à Mécheria (PK 389,800).

Entre El Kheiter et El Biod, la ligne descend dans le chott ech Chergui, lac d'eau salé situé à une altitude de 987 m, et traverse sa cuvette sur 12 km.

Dans l'Atlas saharien[modifier | modifier le code]

Mécheria, située au pied du djebel Antar (culminant à 1 720 m), marque la limite de la zone de l'alfa. La ligne quitte les Hauts-Plateaux et aborde les contreforts nord de l'Atlas saharien. Elle atteint son point culminant à Mékakis située à 1 314 m de hauteur (au PK 457,300). De là, elle entame sa descente progressive, avec une orientation nord-est - sud-ouest, en direction de Béchar en passant dans le Faïdjet el bétoum (« couloir des Térébinthes » ou « défilé des pistachiers ») creusé entre les djebels Morhad et Aïssa pour atteindre Aïn Sefra.

La ligne contourne par l'est les djebels Metkter et Cheracher, dans les monts des Ksour, entre Aïn Sefra et Moghrar. Elle reprend son orientation sud-ouest, quitte l'Atlas saharien pour arriver à Beni Ounif (PK 637,300), où elle entre maintenant dans la zone désertique de la Saoura pour atteindre Béchar puis son terminus, Kenadsa, sans rencontrer de reliefs particuliers.

Gares de la ligne[modifier | modifier le code]

D'Oran à Mohammadia[modifier | modifier le code]

Tracé de la section Oran - Mohamadia.
Un train au départ de la gare d'Oran sur la ligne d'Oran à Kenadsa (voie de gauche).
Gare[Note 2] Commune actuelle PK Altitude
Gare d'Oran Oran PK 000,000 111,000 m
Oran marchandises Oran PK 000,500 109,400 m
Saint-Rémy Sidi Chami PK 007,700 92,900 m
Sidi-Chami Sidi Chami PK 011,300 94,900 m
Assi-bou-Nif Hassi Bounif PK 014,400 95,650 m
Assi-Ameur Hassi Bounif PK 017,700 94,400 m
Fleurus Hassi Ben Okba PK 020,500 99,900 m
Saint-Cloud Gdyel PK 028,300 136,200 m
Renan-Kléber Hassi Mefsoukh PK 033,800 130,900 m
Sainte-Léonie Arzew PK 036,100 109,400 m
Damesme Aïn El Bia PK 042,400 4,050 m
Saint-Leu Bethioua PK 045,200 3,400 m
Port-aux-Poules Mers El Hadjadj PK 054,500 7,500 m
La Macta Mers El Hadjadj PK 058,900 4,510 m
Oued-Tinn Fornaka PK 071,000 9,200 m
Debrousseville Sidi Abdelmoumen PK 075,900 12,500 m
Ferme Blanche Sidi Abdelmoumen PK 080,100 19,850 m
Perrégaux Mohammadia PK 088,700 42,660 m

De Mohammadia à Saïda[modifier | modifier le code]

Tracé de la section Mohamadia - Saïda.
La gare de Tizi.
Gare Commune actuelle PK Altitude
Perrégaux Mohammadia PK 088,700 42,660 m
Barrage Mohammadia PK 098,500 105,630 m
Barrage de Fergoug Mohammadia PK 100,000 114,330 m
Dublineau Hacine PK 108,500 134,860 m
La Guethna El Guettana PK 117,400 176,220 m
Bou-Hanifia-les-Termes Bou Hanifia PK 125,300 229,360 m
Tizi Tizi PK 138,200 455,070 m
Froha Froha PK 145,100 475,790 m
Thiersville Ghriss PK 149,300 500,800 m
Taria Oued Taria PK 164,300 493,860 m
Charrier Sidi Boubekeur PK 178,300 545,800 m
Franchetti Sidi Amar PK 182,700 572,690 m
Les Eaux-Chaudes (Hammam Rabi) Ouled Khaled PK 195,300 654,940 m
Nazereg-Flinois Ouled Khaled PK 203,700 736,850 m
Saïda[Note 3] Saïda PK 208,800 807,650 m

De Saïda à El Biod[modifier | modifier le code]

Tracé de la section Saïda - El Biod.
Gare Commune actuelle PK Altitude
Saïda Saïda PK 208,800 807,650 m
Aïn-el-Hadjar Aïn El Hadjar PK 219,700 1 015,450 m
Bou-Rached Sidi Ahmed PK 228,200 1 140,300 m
Tafaroua Sidi Ahmed PK 243,400 1 170,350 m
Khralfallah Sidi Ahmed PK 252,300 1 109,850 m
Muley-Abdelkader Sidi Ahmed PK 261,700 1 085,840 m
El-Beïda Sidi Ahmed PK 268,100 1 064,840 m
Modzbah El Kheiter PK 275,700 1 057,800 m
Tin-Brahim El Kheiter PK 285,900 1 054,550 m
Assi-el-Madani El Kheiter PK 294,600 1 044,450 m
Le Kreider El Kheiter PK 309,100 988,000 m
Bou-Ktoub Bougtob PK 322,300 994,600 m
Rezaïna El Biod PK 336,400 1 040,050 m
Bir-Sénia El Biod PK 350,400 1 040,450 m
El Biod[Note 4] El Biod PK 361,000 1 038,890 m

D'El Biod à Aïn Séfra[modifier | modifier le code]

Tracé de la section El Biod - Aïn Séfra.
La gare de Aïn Séfra.
Gare Commune actuelle PK Altitude
El Biod El Biod PK 361,000 1 038,890 m
Krebazza El Biod PK 374,000 1 056,750 m
Teniet-er-Relem El Biod PK 381,500 1 099,000 m
Mécheria Mécheria PK 389,800 1 158,660 m
Touïfza Naâma PK 400,100 1 123,800 m
El-Harchaïa Naâma PK 411,200 1 159,720 m
Naâma Naâma PK 422,500 1 165,940 m
Souiga Naâma PK 434,500 1 181,560 m
Moktadeli Naâma PK 446,500 1 260,290 m
Mékalis Aïn Sefra PK 457,300 1 313,580 m
Bou-Ghellaba Aïn Sefra PK 468,400 1 239,850 m
Tirkount Aïn Sefra PK 480,400 1 185,880 m
Aïn-Séfra Aïn Sefra PK 492,100 1 058,040 m

De Aïn Séfra à Kenadsa[modifier | modifier le code]

Tracé de la section Aïn Séfra - Kenadsa.
La gare de Béchar.
Gare Commune actuelle PK Altitude
Aïn-Séfra Aïn Sefra PK 492,100 1 058,040 m
Tiout Tiout PK 503,200 1 024,940 m
Aïn-el-Hadjadi Tiout PK 516,100 1 005,560 m
Rouïba Moghrar PK 526,800 926,800 m
Dra-es-Saâ Moghrar PK 537,800 905,400 m
Moghrar Moghrar PK 545,900 917,150 m
Les Oglats Moghrar PK 556,200 1 004,190 m
Dayet el Kerch Djeniene Bourezg PK 567,800 1 041,130 m
Djenien-bou-Rezg Djeniene Bourezg PK 576,500 1 005,400 m
Hadjerat-M'Guil Djeniene Bourezg PK 592,100 944,000 m
Duveyrier Beni Ounif PK 609,900 863,700 m
Oued-el-Assi Beni Ounif PK 622,700 844,900 m
Béni-Ounif Beni Ounif PK 637,300 823,900 m
Mérirès Beni Ounif PK 655,600 885,100 m
Bou-Aïch Beni Ounif PK 671,800 954,510 m
Ben-Zireg Béchar PK 697,400 959,500 m
Hassi-el-Haouari Béchar PK 724,200 843,520 m
Colomb-Béchar Béchar PK 748,400 783,020 m
Kénadza Kenadsa PK 770,100 747,050 m

Exploitation[modifier | modifier le code]

Desserte voyageurs[modifier | modifier le code]

Horaires des trains de la ligne d'Arzew à Saïda en 1880.

En 1880, deux trains par sens assurent, le matin, une liaison journalière entre Arzew et Saïda. Le temps moyen de parcours est de h, pour une distance de 171 km. Le prix des places de la liaison Arzew ↔ Saïda est de 20,50 fr en première classe et de 13,70 fr en seconde classe.

Lors du prolongement de la ligne en direction de Colomb-Béchar en 1906, un seul train hebdomadaire et par sens assure la liaison Oran ↔ Colomb-Béchar. À partir de 1928, cette desserte est assurée par trois trains par semaine et par sens. Ces trains disposent d'une voiture-lits et d'une voiture-restaurant.

Au delà de Saïda, en direction de Colomb-Béchar, les trains sont utilisés essentiellement par des militaires. Nombreuses sont les gares fortifiées, ayant l'aspect de petites redoutes, qui servent de bases militaires mais aussi de gares de croisement des trains.

Transport de marchandises[modifier | modifier le code]

La ligne a une grande importance pour le transport de produits agricoles ou issus de l'élevage. Nombreuses sont les gares qui permettent le chargement de marchandises ou de bétail à destination des grandes villes du nord de l'Algérie ou vers les ports pour l'exportation.

Principales marchandises embarquées ou débarquées dans les gares de la ligne en 1930[8]
Marchandises Gares
Alfa Arzew(*) et gares entre Saïda et Mécheria
Amandes Tiout
Bois, charbon de bois Dublineau, Bou-Hanifia les Thermes, Mékalis, Tizi et gares entre Tizi et Saïda,
Briques Dublineau
Céréales Saïda, Aïn El Hadjar et gares entre Tizi et Saïda
Chaux et ciments Gare du barrage de Oued Fergoug
Coton Debrousseville, Ferme-Blanche, Perrégaux, Dublineau
Dattes Tiout, Béni Ounif, Colomb-Béchar, Moghrar
Farine Dublineau
Houille Kénadza
Moutons Debrousseville(**), Bou-Ktoub, Aïn Sefra, Béni Ounif, Colomb-Béchar
Onyx Bou-Hanifia-les-Thermes
Peaux, laines Aïn Séfra, Béni Ounif, Colomb-Béchar
Platres Port-aux-Poules
Poissons Arzew, Port-aux-Poules, La Macta
Primeurs, agrumes Debrousseville, Ferme-Blanche, Périgaux, Dublineau
Sel Arzew
Tabac Saïda
Tissus Aïn Séfra
Vins Tizi
(*) Port d'exportation de l'Alfa.
(**) Station de repos pour les moutons venant du sud avant leur réacheminent vers leur destatation finale.

Matériel[modifier | modifier le code]

Au début de l'exploitation de la ligne, les trains sont tractés par des locomotives à vapeur de type 030-T, 031-T, 040, 130 et 130-T entre 1879 et 1887, et par des automotrices à vapeur de type Rowan, de 1893 à 1896, et des locomotives articulées de type 030+030-T en 1908.

À partir de 1912, la Compagnie des chemins de fer algériens de l'État, qui a repris le réseau de la compagnie Franco-algérienne, met en service des locomotives de type 230 (série CFA 230-YB), 140 (série CFA 140-YB) et 150 (série CFA 150-YA) à tender séparé. Ce matériel permet, en 1928, une desserte de Colomb-Béchar par trois trains par semaine au lieu d'un train hebdomadaire.

Dans les années 1950, les locomotives à vapeur utilisées sur les voies étroites de 1 055 mm sont progressivement remplacées par des locomotive diesel de type CC (série 060-YDA) et BBB (série 060-YDB). Et, dans les années 1970, la SNTF met en service des locomotives diesel de type CC (séries 060-YDD et 060-WDK) et A1A'A1A' (série 040-YDA).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'écartement de 1 055 mm adopté pour les premières lignes ferroviaires à voies étroites en Algérie est dû à une méprise de l'administration locale lors de l'application des clauses techniques de l'acte de concession. Selon les spécifications, les voies devaient avoir un écartement de 1 100 mm, ce qui se comprend usuellement comme étant la cote mesurée entre les deux faces intérieures des rails. Mais cette distance a été interprétée comme étant la cote entre les axes des deux files de rails et, compte tenu de la largeur des tables de roulement des deux rails, l'écartement s'est trouvé réduit à 1 055 mm (source : Henri Lartilleux, Géographie des chemins de fer français. Troisième volume : Afrique du Nord, 1949, p. 34).
  2. Les noms des gares mentionnées dans la première colonne des tableaux ci-dessous sont les noms tels qu'ils ont été attribués à leur ouverture entre 1879 et 1921
  3. L'ancienne gare de Saïda était située dans le centre-ville. La nouvelle se situe maintenant en dehors de la ville, au nord ouest, sur la nouvelle ligne de Moulay Slissen à Saïda.
  4. L'ancienne gare d'El Biod était située dans le centre-ville. La nouvelle se situe maintenant en dehors de la ville, au sud-ouest, sur la nouvelle ligne de Oued Tlelat à Béchar.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
  • Jean Courau, Les Chemins de fer de l'Algérie-Tunisie : leur état actuel, leur histoire et leur avenir, Paris, Michelet, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • P. Caufourier, « Le réseau oranais de l'État (Algérie) », Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères, t. LXIII, no 1630,‎ , p. 365-370 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jacques Poggi, Les chemins de fer d'intérêt général de l'Algérie : aperçu historique, organisation actuelle, programme d'avenir, Paris, Larose, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Henri Lartilleux, Géographie des chemins de fer français : Troisième volume : Afrique du Nord, vol. 3, t. I, Édition Librairie Le Chaix, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Pascal Bejui, Luc Raynaud et J-P Vergez-Larrouy, Les chemins de fer de la France d'outre-mer : L'Afrique du Nord, le transsaharien, vol. 2, La Regordane, , 272 p. (ISBN 978-2906984134). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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