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Utilisateur:Maline Chipie/Brouillon

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Pia-Victoria Jacqmart est une spécialiste française des jeux-vidéos connue pour ses activités de journalisme concernant la culture Geek. Elle a aussi été Cheffe d'équipe/scénariste/lead narrative designer et prof.

Elle anime un Podcast , Badass, dont l'équipe est exclusivement composée de femmes et dans lequel les mythes des princesses Disney sont remis en question. Elle se déclare féministe; constatant le machisme dont elle a été victime durant sa carrière et que subit l'ensemble du milieu des jeux vidéos. Elle dénonce les difficultés auxquelles elle a été confrontée dans ses débuts , où on lui demandait souvent de travailler sur des jeux dont les héros étaient des poneys ou des princesses.

Elle signe notamment un appel pour la féminisation des jeux vidéo. Elle témoigne dans le cadre de l'affaire la Ligue du LOL.

Alors qu'elle était scénariste dans le studio francilien Cyanide, qui popularise le mythe lovecraftien de Cthullu, elle est amenée à ce titre à justifier les choix anti racistes et anti machiste du jeu.

En 2016, elle publie en collaboration avec Mel Pérol Les Bases du Cosplay: 15 modèles et leurs patrons ( heroes ). Le cosplay étant une contraction des mots anglais costumes et playing.


France culture , 2015. Geek, qui es-tu ? Mode de vie , mode d'emploi . 5 Janvier

https://www.franceculture.fr/emissions/modes-de-vie-mode-demploi/geek-qui-es-tu

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/11/20/omerta-sexisme-ordinaire-et-porcs-sans-vergogne-dans-le-jeu-video-le-machisme-resiste_5217614_4408996.html

https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement/ligue-du-lol/c-etait-invivable-apres-la-ligue-du-lol-pia-jacquemart-denonce-le-harcelement-dans-la-presse-jeux-video_3188823.html

https://www.mobygames.com/developer/sheet/view/developerId,946709/

https://fr-fr.radioline.co/podcast-badass

https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2017/03/02/l-emancipation-des-femmes-nouvelle-generation_5088334_4497319.html

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/11/04/a-la-paris-games-week-plaidoyer-pour-une-feminisation-des-metiers-du-numerique_5210286_4408996.html

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/10/30/la-grande-histoire-d-amour-de-la-france-avec-l-horrible-cthulhu_5376452_4408996.html

https://www.doyoubuzz.com/pia-victoria-mesa/cv/trainings






Biographie[modifier | modifier le code]

Premiers pas dans la Caraïbe[modifier | modifier le code]

Née en Martinique en 1958[1], Muriel Tramis débute sa vie et sa scolarité à Fort-de-France, en Martinique, d’abord au Couvent Saint-Joseph de Cluny puis au Séminaire Collège. Dès le secondaire, elle est attirée par les Sciences et les Techniques. C’est donc tout naturellement qu’elle s’oriente vers un BAC C.

Elle part à Paris pour suivre une formation d’ingénieur généraliste et polyvalent à l’ISEP (Institut Supérieur d’Electronique de Paris)[2], avec une spécialisation de dernière année en automatisme et informatique. Son projet de fin d’études au CNET de Bagneux concerne le pilotage automatique d’un moteur pas à pas pour une expérience de Physique.

Début de carrière dans l'armement[modifier | modifier le code]

Elle travaille d’abord 5 ans à l’Aérospatiale[2], où elle est chargée d’optimiser les procédures de maintenance de drones (engins télécommandés sans pilote) utilisés pour des essais de tirs de missiles. Elle y effectue le suivi de développement des différents logiciels de maintenance et assure leur validation en usine. Elle implante le système sur le site d’essais en vol et forme le personnel militaire, novice en informatique, à l’usage du matériel pour le test go-nogo des engins avant tir.

Pour éviter de s’enfermer dans la technique pure et le domaine de l’armement, elle quitte l’Aérospatiale pour suivre une formation en Marketing et Communication. Elle souhaite en effet prendre la mesure des aspects stratégiques de l’entreprise. Déjà attirée par les simulateurs, elle s’intéresse à la communication par l’image, notamment dans le film publicitaire.

Des simulateurs aux jeux vidéo[modifier | modifier le code]

Alors qu'elle pratique assidûment les premiers jeux d’aventure sur ordinateur, à texte pour la plupart, Muriel Tramis rencontre le jeune studio Coktel Vision qui commence à éditer des jeux vidéo. Cette société lui commande une étude de marché sur les freins et les motivations des agences de publicité à l’usage des palettes graphiques ; ce qui lui permet de découvrir et manipuler les premiers matériels infographiques. Pendant un an, elle est consultante en équipement infographique pour les PME.

Très vite, Muriel TRAMIS a envie de créer des histoires et des images à l’aide de l’outil informatique. Elle programme Méwilo, son premier jeu d’aventure[3], en collaboration avec Patrick Chamoiseau (écrivain Martiniquais, futur prix Goncourt) et Philippe Truca, graphiste. L’intrigue est située à Saint-Pierre (Martinique), le 7 mai 1902, veille de l’éruption de la montagne Pelée. Le joueur doit s’identifier à un parapsychologue de renom venu enquêter sur une affaire de zombi qui hante une habitation békée.

Forte de ce succès, elle prend le statut d’auteur de logiciels et elle crée un deuxième jeu, un wargame / jeu de rôle : Freedom ou les Guerriers de l’ombre. Le scénario, toujours coécrit avec Patrick Chamoiseau, met en scène un esclave qui dispose d’une nuit pour s’échapper d’une plantation du XVIIIe siècle. Phases tactiques d’affrontement, à mains nues ou au coutelas, mais aussi facteurs humains, discrétion, persuasion et jeu d’alliances sont les différents ingrédients de ce jeu de stratégie.

Devant ces succès, elle se voit confier par Coktel Vision le pilotage de divers projets, c’est-à-dire l’animation et la coordination des équipes de développement interne (programmeurs et graphistes). Elle assure aussi le suivi de traduction, l’élaboration des manuels, les opérations de promotion, l’organisation de salons à l’étranger, les contacts avec les distributeurs et les journalistes à une période où ces métiers du multimédia n’existaient pas encore.

Après cela, elle développe quelques titres ludiques comme Geisha, Fascination, Lost in Time[4], et avec Pierre Gilhodes, les trois épisodes de la série Gobliiins[3], qui sont favorablement accueillis par la presse spécialisée et les passionnés de jeux d’aventure. Dès lors, elle travaille les scénarios en profondeur, apprend à donner du corps aux intrigues et aux personnages, de la puissance aux dialogues. Tout en suivant l’évolution des outils infographiques, elle supervise le traitement de l’image, les effets spéciaux, les animations en 2D/3D et les techniques d’incrustations d’images réelles dans des décors dessinés. Elle met en place des méthodes de production proches de la réalisation des films d’animation destinés au grand écran, mais plus souples pour tenir compte des avancées de la technologie multimédia très évolutive à cette époque.

C’est avec Urban Runner (95-96), premier logiciel entièrement en images réelles, qu’elle effectue le travail le plus performant sur l’image interactive. À cette occasion, elle pénètre l’univers du cinéma en collaborant avec l’équipe de tournage du film dont elle supervise le montage numérique et la création des effets spéciaux.

Créations ludo-éducatives[modifier | modifier le code]

Persuadée qu’il existe un marché dans le jeu vidéo éducatif, en 1989 elle conçoit entièrement une gamme éducative de maths pour les élèves de collège : la Bosse des Maths. Succès tant auprès des enfants que des parents. Le studio Coktel Vision en conclut qu’il y a place pour un concept pédagogique fort. C’est ainsi que naît le concept ADI[3] pour Accompagnement Didacticiel Intelligent. Dès 90, elle participe à son élaboration, avec le PDG Roland Oskian et la directrice d’édition d’alors, Manuelle Mauger, ainsi qu’un ergonome et un pédagogue. Puis, elle conduit le développement des premiers titres Français et Maths pour le primaire (1992). C’est-à-dire qu’elle forme les auteurs-enseignants à l’interactivité et l’ergonomie, tout en assurant le management des équipes techniques. Cette nouvelle gamme éducative devient vite leader sur le marché européen. Plus tard, suivront les gammes Adibou (4-7 ans) et Adiboud'chou (18 mois-3 ans), même concept, mais adapté à un public plus jeune[3].

Entre-temps, le studio Coktel Vision, à la suite de fusions et rachats successifs de divers studios américains et français, est devenu un studio de Havas. En 1996, Muriel reprend la gamme ADI, qui en est à sa 4e génération, pour créer et mettre en production une nouvelle matière : les Sciences de la Vie et de la Terre (Biologie, Physique, Chimie, Géologie), pour les élèves de collège. ADI Sciences qui exploite de superbes décors entièrement en 3D et des simulations scientifiques très poussées sera nommé au prix Moëbius 98. En mars de cette même année, Jean-Marie Messier effectue la fusion de la Compagnie Générale des Eaux avec Havas et rebaptise l'ensemble Vivendi.

En 1999, Muriel met sur pied la génération 5 de la gamme ADI qui contient alors 24 références (français, maths, anglais du CE1 à la 3e) en renouvelant, sur le plan conceptuel, la démarche pédagogique et l’aspect scénaristique.

En 2000, elle assiste à la création de Vivendi Universal, résultat de la fusion de Vivendi, Canal+ et Seagram (studios Universal et Universal Music).

Vol solo dans la Réalité Virtuelle[modifier | modifier le code]

Elle quitte Vivendi Universal en février 2003 pour créer sa propre entreprise, toujours dans les TIC (Technologies de l'Information et la Communication) en mai de la même année[4].

Désormais au sein d’Avantilles, Muriel Tramis crée des produits de Réalité Virtuelle, interactifs ou non, dans des domaines variés. En particulier, des maquettes numériques et des films d’animations didactiques pour l’urbanisme et l’architecture : reconstitutions historiques, construction ou rénovation de bâtiments et monuments, centre commerciaux, collèges, musées, aménagements paysagers, ouvrages d’art, équipements sportifs, moyens de transports, etc.

Elle travaille en particulier sur la reconstitution en 3D du patrimoine archéologique de Saint-Pierre, ville d'Art et d'Histoire, telle qu'elle était au début du XXe siècle avant sa destruction par le volcan.

En outre, Avantilles prépare une série de « serious games » : logiciels de comportement civique (sécurité routière, protection de l’environnement), logiciels éducatifs de lecture et calcul pour lutter contre l’illettrisme, simulations de phénomènes naturels (volcans, cycle de l’eau, croissance des plantes, ...) pour rendre les sciences accessibles au plus grand nombre.

Romans et nouvelles[modifier | modifier le code]

En 2011, Muriel Tramis publie « Au cœur du giraumon », une autofiction qui raconte l’amitié vivante entre une békée, une mulâtresse et une négresse qui n’avaient pas vocation à se rencontrer dans cette société martiniquaise très cloisonnée des années 73-74. Les trois adolescentes se fréquentent cependant au Couvent St-Joseph de Cluny où elles sont en classe de seconde et racontent leurs rapports avec un monde qui, à la fois, résiste à leurs désirs et les fait pourtant grandir, même si toutes les trois paient au prix fort leur droit à l’indépendance.

En 2013, c’est au tour de Contes créoles et cruels, treize philocontes épiques des Tropiques, qui mettent en scène de manière totalement inédite des créatures surnaturelles issues de croyances populaires antillaises : cheval-3-pattes, quiablesse, dorlis, soukounyan… Contes authentiquement créoles et délicieusement cruels.

Principaux jeux vidéo[modifier | modifier le code]

En coécriture avec Pierre Gilhodes :

Distinctions[modifier | modifier le code]

Muriel Tramis est nommée au rang de Chevalier de la Légion d’honneur lors de la promotion du 14 juillet 2018[5]. La distinction lui est remise à l'ouverture de la Paris Games Week par Mounir Mahjoubi, alors secrétaire d'Etat français au Numérique, le 25 octobre 2018. Elle est la première femme et troisième personnalité issue du monde du jeu vidéo en France (la première étant Yves Guillemot, suivi de David Cage) à recevoir cette distinction[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Muriel Tramis devient la première femme conceptrice de jeux vidéo à être décorée de la Légion d'honneur », France Info,‎ (lire en ligne)
  2. a et b Yves Van Gheem, Lara Croft ou Barbie : le jeu vidéo au féminin: Petite réflexion sur la place des femmes dans l'univers vidéoludique, Éditions Edilivre, (lire en ligne), « 4.3.2.11. Muriel Tramis »
  3. a b c et d « Muriel Tramis, première créatrice de jeux vidéo décorée de la Légion d’honneur », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. a et b « Muriel Tramis, une pionnière exemplaire », Planète Aventure,‎ (lire en ligne)
  5. « Muriel Tramis, pionnière du jeux vidéo en France, reçoit la légion d’honneur », sur Women in games, (consulté le )
  6. « Muriel Tramis, pionnière du jeu vidéo : « Je ne me suis jamais posé la question de la légitimité » », sur Centre national du cinéma et de l'image animée, .

Liens externes[modifier | modifier le code]